La première chose que je fis en revenant à Milwaukee, ce fut d’aller voir l’officier chargé de mon contrôle judiciaire, un certain Mr Rand, si mes souvenirs sont exacts. Après m’avoir posé un millier de questions et fait remplir une montagne de papiers, il me soumit à un test de QI. Lorsqu’il calcula le résultat, ses yeux bleus s’écarquillèrent de surprise.
Il ne parvenait pas à comprendre comment un garçon qui avait 175 de QI pouvait être assez stupide pour aller vendre le cul d’une fille sur le trottoir.
Heureusement, le test de QI ne prenait pas en compte les idées vaseuses que je m’étais mises dans le crâne en écoutant les demi-sel de la prison exposer leurs théories de macs à la petite semaine, sinon, mon score serait tombé à zéro.
J’avais dix-huit ans à présent, je mesurais un mètre quatre-vingts, j’étais mince, séduisant et bête. Mes yeux marron, profondément enfoncés dans leurs orbites, me donnaient un air rêveur. J’avais les épaules larges et la taille aussi mince que celle d’une fille.
Aucun doute, j’étais fait pour devenir un bourreau des cœurs. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de fringues et d’une pute. [Pimp]
Le choix des libraires. Direction le Gers ! À la rencontre de Marielle Dy, propriétaire de la librairie « Les Petits Papiers » de Auch. Avec elle partagez ses coups de c?ur comme António Lobo Antunes « Je ne t?ai pas vu hier dans Babylone », Raymond Queneau « Zazie dans le métro » ou encore Iceberg Slim « Mama Black Window ».