AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021097153
256 pages
Seuil (07/03/2013)
3.14/5   98 notes
Résumé :
Le détective anonyme du Mystère de la crypte ensorcelée, du Labyrinthe aux olives et de L'Artiste des dames reprend du service dans une Barcelone frappée par la crise. Le Beau Romulo, son ancien compagnon de l'asile psychiatrique, a disparu. Sans en euro en poche, le détective n'hésite pas à réunir une équipe d'enquêteurs composée d'une statue vivante des Ramblas, d'un mendiant africain albinos, d'un livreur de pizzas, d'une fillette spécialiste du crochetage de ser... >Voir plus
Que lire après La grande embrouilleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 98 notes
Le titre nous donne déjà un indice du ton humoristique de ce roman.
Les nombreux personnages haut en couleurs sont un peu rêveurs, loufoques mais sympathiques. Je me suis attachée à trois personnages essentiel dans ce récit et j'ai eu de la compassion pour eux.
Le narrateur détective anonyme et propriétaire d'un salon de coiffure pour dames déserté par les clientes potentielles enquête sur la disparition d'un ex camarade qui fut un compagnon de cellule à l'hôpital psychiatrique. Il est très doué pour se mettre dans des situations embarrassantes et prend les désagréments de sa vie avec humour et philosophie.
"Le lendemain, je me suis levé dès poltron minet, je suis sorti de chez moi, j'ai attendu l'autobus jusqu'à ce qu'il daigne passer et, arrivé à destination, il était encore si tôt que le coq aurait chanté s'il s'en était trouvé un ailleurs qu'au supermarché."
L'ex compagnon de cellule "Le beau Romulo " est un beau gosse, sosie de Tony Curtis, un voyou, naïf rêveur qui n'a jamais travaillé et organise des braquages qui finissent souvent par son arrestation.
"- Laissez moi passer ! Laissez moi passer ! Pas un geste et il ne vous arrivera rien !
Gesticulant et terrifiés, les passagers se recroquevillaient sur leurs sièges et se couvraient la figure avec les mains ou la revue Ronda Iberia. En un clin d'oeil, il atteignit la porte de la cabine de pilotage, l'ouvrit, entra en poussant un rugissement et la referma derrière lui. À cet instant, il se rendit compte que, dans sa précipitation, il s'était trompé de direction et se trouvait dans les toilettes arrière."
Le troisième personnage attachant est une adolescente de treize ans surnommé "Bout de fromage". Elle aide le détective amateur avec intelligence et candeur. Sa mère l'élève seule et elle n'a comme repére paternel que le Beau Romulo. Tous ensemble, ils vont s'entraider pour se sortir de situations embarrassantes et comprendre le monde actuel.
Le passage du livre avec Angela Merkel est très irréel et loufoque, on s'amuse bien de l'imagination débordante de l'auteur.
J'ai passé un bon moment de lecture et l'humour de ce roman m'a rappelé un livre de Ian Levison "Un petit boulot".
Je conseille cette intrigue si vous appréciez l'humour acide et décalé.
Commenter  J’apprécie          250
J'ai bien ri à la lecture de cette parodie de polar déjanté, dans une Barcelone estivale torride, saturée d'humidité, souvent crasseuse :brouillards suffocants, orages massifs, égouts refoulants et inondant les appartements...
    Des personnages picaresques _  dont le "héros" coiffeur en survie, détective privé, rencontré dans le" labyrinthe aux olives" et "le mystère de la crypte ensorcelée" ( "privé", surtout de libertés en raison de troubles psychiatriques reconnus ou allégués par les autorités médicales) _ s'organisent pour mener une recherche visant à retrouver un ami, compagnon d'infortunes, autre marginal  magnifique : le Beau Romulo _ Cette disparition inquiéte car c'est un spécialiste des "coups foireux".
Personnages picaresques car notre détective réunit une bande de joyeux marginaux, des "pieds nickelés" véritables artistes de rue, afin de mener à bien cette enquête , bientôt totalement délirante !
Quelques acteurs : - le détective _ sans nom _ "je",
-Marigladys dit "bout de fromage"... elle préfère,
- le Beau Romulo,
- Liviana Torrada.... "une femme d'une beauté provocantes.... aux formes sinueuses...
- Morgan l'Aristo, statue vivante sur les ramblas,
-  Lin Siau et sa famille, gérant du bazar" La Bamba,"
-   Général Tat : référent chinois de la famille Siau
-   Candida, soeur du Privé, et son époux, candidat pour une invalidité inaccessible,
-  la sous-inspectrice Saleteigne,
-   Kiwijuli Kakawa, dit" Juli" :africain de l'ouest, albinos, aussi statue vivante sur les ramblas,
-   Moski :réfugiée communiste en catalogne, chanteuse de rues "à la voix de corbeau"et joueuse d'accordeon,
-  Juan Nepomuceno clandestin peruvien, employé d'hotel,
-  un livreur de pizza : Mahnelik,
- monsieur Armengol : restaurateur de la gargote : " chiens à vendre",
- un tueur : Ali Aaron Pilila traverse le livre,
-  ....
Quelques lieux :
- les restaurants : "chiens a vendre",
et "la grosse andouille"
- le bazar : "la bamba"
- le centre de yoga du swami Pashmarote Pancha
- l'hotelTita Freida, "réservé aux riches",
- le salon de coiffure de notre privé : "horaires d'été, exceptions sur rendez-vous"
.....
Mais, sous des apparences croquignolesques, l'aventure est bien menée, sans failles ni approximations : le grotesque est un excellent liant...auquel, même le lecteur adhère .
E. Mendosa critique avec maestria notre société de consommation ainsi que nos relations sociales en faisant évoluer des marginaux _ parfois qualifiés de fous _ et ceux ci s'en sortent parfois relativement bien. L'un d'eux prend même la place du chef du protocole à la Municipalité ! Un autre bénéficie de la protection d'une responsable politique, convaincue qu'elle est d'être en présence d'un ancien amoureux :"grand fou, va !"
La famille Siau toujours polie, attentive au bien être du voisin coiffeur, tres laborieuse, a une nette propension à l'expension _ bien acceptée par tous les parties concernées_.
Les troubles mentaux allégués, servent surtout de pretexte à se moquer de notre mode de vie ?
Des arrivistes totalement incompétents sont placés à des postes non dangereux : Chargé de Communications à l'Hopital Public, par exemple.
Donc, encore un roman truculent, critique, plus long que "Sans nouvelles de Gurb", autre pépite à explorer _ nouvelle où 2 extra terrestres découvrent les merveilles du savoir vivre terrien :on y mange bien, et quand on a le look de Madonna... Alors tout est permis. Donc 4/5 pour cepolar déjanté .
Commenter  J’apprécie          90
Deux courants traversent l'oeuvre du barcelonais Eduardo Mendoza : l'une, sérieuse et historique (La ville des prodiges), l'autre, comique, burlesque et picaresque (L'artiste des dames). La grande embrouille fait partie de cette seconde veine, avec ce style racé et pince sans rire qui est la marque de l'écrivain catalan, pour un résultat tout à fait désopilant (superbe traduction de François Maspero). Inutile d'essayer de résumer l'intrigue de ce polar parodique. Mendoza donne parfois l'impression de cavaler comme une poule sans tête mais tout est millimétré pour qu'au dénouement tout soit d'une clarté totale. Enfin presque. le roman est brillant : des dialogues ciselés, des personnages pittoresques surgis des bas fonds de Barcelone, des rebondissements à tire-larigot et un humour fin et élégant. Mendoza ancre son histoire dans une Espagne en pleine crise économique : La grande embrouille est souvent La grande débrouille pour des individus sans le sou mais pas sans idées, armés de leur seul esprit d'initiative pour déjouer un plan terroriste. On notera au passage l'apparition d'Angela Merkel, pas du tout perturbée par le climat de douce loufoquerie qui baigne le roman. Enfant incestueux de Rabelais et de Cervantes, à l'écart des modes et de la morosité ambiante, Eduardo Mendoza écrit pour son plaisir. Partagé par les lecteurs fidèles qui le suivent depuis trente ans maintenant.
Commenter  J’apprécie          131
C'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur espagnol, dommage car j'aurais aimé commencer par l'Artiste des Dames.

J'ai aimé le style polar déjanté tout en tournant beaucoup sur l'auto-dérision car le narrateur ne se prend pas au sérieux : des braquages de banques ou de bijouteries complètement farfelus mais qui finissent par mettre leur auteur en prison ou pire en asile psychiatrique.

L'ami du narrateur a disparu et il met toutes ses ressources en oeuvre pour le retrouver. Toute l'intrigue repose là-dessus, le reste n'est que pitreries, bouffonneries et exploits dignes des Pieds-Nickelés.

J'ai beaucoup aimé la famille chinoise qui détient le bazar en face du salon de coiffure de "Petit pet qui pue" comme le narrateur était surnommé chez les cinglés. L'ancêtre Siau connaît plein de vieilles maximes qu'il transforme selon son humeur. Par exemple : "Enfants doivent suivre tradition des parents. Générations précédentes indiquent chemin à suivre. Parents laborieux, famille prospère. Parents paresseux, famille foutre le camp."
Le petit Quim qui reçoit des calottes de son père et son grand-père est très irrévérencieux mais drôle : "Ne fais pas attention. le vieux travaille du chapeau".
J'ai suivi avec plaisir leur participation "modeste" à la recherche du disparu et j'ai aimé leur façon de créer un mouvement de soutien à l'arrivée de la personnalité à l'aéroport : contre un bol de riz, ils ont réuni une centaine de figurants avec banderoles pour créer une petite diversion. C'est comique et cela pourrait déclencher des rires dans un film de série B si c'était porté à l'écran.

Pour finir, c'est un roman qui se lit facilement et agréablement : j'ai beaucoup ri. Et je vais rechercher en bibliothèque les autres écrits de Monsieur Mendoza.
Commenter  J’apprécie          50
Si vous aimez les polars réjouissants, les enquêteurs loufoques et sérieuses à la fois, vous êtes à la bonne adresse. Sinon, passez votre chemin.
Le narrateur de cette histoire est un ancien détective privé, et surtout, un ancien patient d'un hôpital psychiatrique : cela laisse des traces, et des amitiés pour la vie. Pourtant, il refuse la proposition de travailler avec le beau Romulo, son ancien compagnon de cellule - à croire qu'il est vraiment guéri de sa prétendue folie. Seulement, quand Romulo disparaît et que sa belle-fille l'appellent à l'aide, et bien... il se laisse convaincre.
Les termes qui les décrivent le mieux, lui et ses auxiliaires, sont "équipe de laissez-pour-compte". Ce ne sont pas des bras cassés, des médiocres, des ratés. Non, il y a de la dignité chez ses personnages, de la noblesse même, à survivre en dépit des coups du sort et à garder leur singulière excentricité. Surtout qu'ils s'aperçoivent, au fil de leur découverte que l'enjeu n'est pas seulement de retrouver Romulo - qu'il reste où il est, lui et sa belle-fille qui est définitivement le maillon faible de cette équipe - mais à déjouer un complot encore plus dingue que tout ce que le narrateur aurait pu imaginer.
Loufoque, foutraque, désopilant, la grande embrouille vous fera passer un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (4)
Telerama
02 juillet 2014
Tout est en place, dans cette « ville des prodiges » qu'est Barcelone, en pleine canicule, avec son petit peuple de la débrouille. Hilarant.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaPresse
13 mai 2013
Tarabiscotée à souhait, l'intrigue loufoque, baroque, pleine de rebondissements est avant tout une critique mordante de la crise que traverse l'Espagne, peinte avec une foule de détails, comme une toile pointilliste. La narration est hilarante, les éclats de rire sont au détour de chaque page ou presque.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lhumanite
02 avril 2013
On prend un plaisir infini à la lecture de cette fable contemporaine qui, comme d’habitude, nous amène plus loin qu’elle ne feint de le prétendre.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Lexpress
22 février 2013
e ténor des lettres espagnoles aime aussi se frotter au polar, un genre dont il parodie les codes en y injectant de fortes doses d'humour burlesque.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- Charmé de faire votre connaissance, ai-je dit, une fois remis de ma première impression. Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un. Et je croyais que, par définition, les ancêtres étaient morts.
- Vous avez raison. Je suis vieux, mais je suis vivant et plus vif que mort, si vous permettez mauvais jeu de mots. Je suis demi-ancêtre. Mon fils Lin, aîné de la dynastie, m'a amené de Chine, avec permission de général Tat, pour avoir ancêtre dans son commerce. Vous avez ancêtre dans grand salon de coiffure ?
- Non, il ne manquerait plus que ça.
- Oh ! Descendants, peut-être ?
- Non plus.
- Je compatis. Ancêtres et descendants sont importants. Passé et avenir. Sans passé et avenir, tout est présent, et présent est fugace.
Commenter  J’apprécie          50
Je ne suis pas un charlatan : je prône des règles de bon sens. Vous savez : Essayez de voir les choses du bon côté, prenez avec patience l'inévitable, et surtout n'oubliez pas de respirer. Ce sont des choses simples qui ne font de mal à personne. Ni de bien. Mais elles aident si on y croit et si on les pratique, et c'est ce qui se passe quand elles sont dites du haut d'une autorité morale. C' est pour cela que je me suis fait swami.[................... ...]
Les hommes sont plus obtus : l'argent et le football leur bloque l'hypothalamus, et les fluides vitaux ne circulent pas. En revanche les femmes, si elles veulent bien couper leur téléphone portable, libèrent les pouvoirs de l'esprit, et l'on n'a pas le temps de dire ouf qu'elles ont déjà atteint la perception extra sensorielle.
Commenter  J’apprécie          40
- Hum! a répété M. Siau.
Et après avoir pris le temps de réfléchir, il a ajouté:
- Ecoutez, j'ignore ce que vous fricotez. Mais en dépit de mon origine ethnique on ne m'abuse pas facilement. Manifestement, vous mijotez quelque chose. Quelque chose de grave. Et si dans un avenir lointain nous devons être associés, de gré ou de force, il conviendrait peut-être que vous me mettiez au courant de la situation, la vôtre et celle de votre local, aujourd'hui humble salon de coiffure et demain grand restaurant. Je ne le dis pas du haut de la supériorité que me donnerait le fait de détenir la majorité dans une entreprise, mais guidé par un sain sentiment de camaraderie. Cela saute aux yeux que vous êtes un pauvre hère qui voudrait bien péter plus haut que son cul, mais moi non plus, même si je le dissimule mieux, je ne vient pas d'une lignée de mandarins. Nous avons grandi tous les deux dans des rues très semblables, bien que sur des continents différents, et ce serait absurde dans ces conditions qu'une grande muraille nous sépare.
Commenter  J’apprécie          10
Le climat de Barcelone, constant, tempéré, humide et chargé d'effluves salins, jouit d'une réputation méritée parmi les virus et les bactéries. Quant au reste des créatures vivantes, nous le supportons comme nous pouvons, mais nous sommes tous d'accord pour reconnaître que, de tout l'insalubre défilé des saisons, l'été est de beaucoup la plus ignominieuse et la plus impitoyable.
Commenter  J’apprécie          40
Il a de nouveau porté la main à la poche intérieure de sa veste, a farfouillé et l’a ressortie vide. Il l’a plongée dans une autre poche, puis une autre, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ait exploré toutes les poches de la veste et du pantalon, après quoi il a encore continué à se palper au cas où il y aurait une déchirure et où l’arme homicide se serait glissée entre l’étoffe et la doublure. Finalement, il a renoncé et, à haute voix mais comme s’il se parlait à lui-même, il s’est exclamé :

– Merde de merde, j’ai laissé le pistolet chez moi !
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Eduardo Mendoza (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eduardo Mendoza
Rencontre avec Eduardo Mendoza en partenariat avec l'Institut Cervantès de Bordeaux. Entretien avec Yves Harté.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/Recherche/Auteur/301-160316/eduardo-mendoza
Note de Musique : Free Musique Archive
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : barceloneVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (181) Voir plus



Quiz Voir plus

Découvrez Eduardo Mendoza en vous amusant

Je commençais à m'inquiéter, j'étais sans nouvelles de ...?... depuis maintenant plusieurs jours. Pas de lettres, pas de SMS, pas d'appels. Rien, Nada !

Blurb
Gurb
Glub
Glurb

10 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Eduardo MendozaCréer un quiz sur ce livre

{* *}