En refermant le tome 6, où l'on sent que les mémoires du marquis Pierre de Siorac touchent à leur fin à l'image du XVIe siècle, j'avais une pointe d'appréhension à l'idée de découvrir sa mort dans le tome 7. Sans compter que je savais qu'on passait aux mémoires d'un de ses fils. Sauf que ses mioches, Pierre ne s'est jamais étendu dessus, contrairement à la politique et aux femmes, alors forcément, je n'étais pas sûre d'apprécier ce nouveau narrateur.
C'était sans compter sur la délicatesse de
Robert Merle qui, en plus de ne pas nous priver de Pierre de Siorac qui est très présent dans ce tome, va même jusqu'à nous donner des nouvelles de son désormais vieux père, Jean de Siorac, Baron de Mespech en Périgord.
S'ajoute à cela que le nouveau narrateur, Pierre-Emmanuel de Siorac, fils officieusement bâtard, est le portrait craché de son père, mis à part l'emploi d'un langage plus proche du nôtre.
Alors au début de ce XVIIe siècle, aux côtés de Pierre-Emmanuel, on repart principalement dans les vertes années d'un jeune homme qui découvre les femmes et la politique.
Pour les femmes, depuis 6 tomes, on a bien compris ce qui faisait tourner la tête des Siorac (je ne liste pas, ce serait trop long), et c'est plutôt raccord avec le roi du moment qu'on dit capable de guerroyer pour une femme.
Pour la politique, quelle politique ! Puisqu'il entre déjà au Louvre et approche Henri IV, sa seconde femme Marie de Médicis, et leur fils le dauphin Louis. Cela est possible grâce à sa mère officieuse, ou sa marraine officielle, étant elle-même une Bourbon.
Et c'est bien pour découvrir la fin du règne de ce roi sous la plume de
Robert Merle que je suis passée par-dessus mes appréhensions concernant la santé du clan Siorac avant d'ouvrir ce tome 7.
Ce roi qui aura mis la Navarre sur ses armoiries.
Ce temps où s'ajoutent aux tensions religieuses au sein même de la France, des tensions avec les Habsbourg et le roi Philippe III d'Espagne pour la succession de Clèves.
Jusqu'au 14 mai 1610.
Au fait, je ne vous l'ai pas dit mais Miroul va bien. Une fois qu'on s'est fait prendre par cette saga, je vous promets que ça fait plaisir à entendre.