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Fortune de France - 13 volumes tome 7 sur 13
EAN : 9782253060550
566 pages
Le Livre de Poche (01/06/1992)
  Existe en édition audio
4.25/5   411 notes
Résumé :
1598. L’édit de Nantes est signé.
Pour autant, la France n’est pas pacifiée, l’intolérance religieuse renaît et… la Cour s’amuse : fêtes, festins, jeux d’argent et d’amour…
Le fils de Pierre de Siorac, Pierre-Emmanuel, fait ses premières armes au bal de la duchesse de Guise, tandis qu’Henri IV, querellé par la reine, trompé par ses maîtresses et trahi par ses ministres, poursuit une double lutte : contre le catholicisme fanatique et contre les ambition... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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En refermant le tome 6, où l'on sent que les mémoires du marquis Pierre de Siorac touchent à leur fin à l'image du XVIe siècle, j'avais une pointe d'appréhension à l'idée de découvrir sa mort dans le tome 7. Sans compter que je savais qu'on passait aux mémoires d'un de ses fils. Sauf que ses mioches, Pierre ne s'est jamais étendu dessus, contrairement à la politique et aux femmes, alors forcément, je n'étais pas sûre d'apprécier ce nouveau narrateur.
C'était sans compter sur la délicatesse de Robert Merle qui, en plus de ne pas nous priver de Pierre de Siorac qui est très présent dans ce tome, va même jusqu'à nous donner des nouvelles de son désormais vieux père, Jean de Siorac, Baron de Mespech en Périgord.
S'ajoute à cela que le nouveau narrateur, Pierre-Emmanuel de Siorac, fils officieusement bâtard, est le portrait craché de son père, mis à part l'emploi d'un langage plus proche du nôtre.

Alors au début de ce XVIIe siècle, aux côtés de Pierre-Emmanuel, on repart principalement dans les vertes années d'un jeune homme qui découvre les femmes et la politique.
Pour les femmes, depuis 6 tomes, on a bien compris ce qui faisait tourner la tête des Siorac (je ne liste pas, ce serait trop long), et c'est plutôt raccord avec le roi du moment qu'on dit capable de guerroyer pour une femme.
Pour la politique, quelle politique ! Puisqu'il entre déjà au Louvre et approche Henri IV, sa seconde femme Marie de Médicis, et leur fils le dauphin Louis. Cela est possible grâce à sa mère officieuse, ou sa marraine officielle, étant elle-même une Bourbon.

Et c'est bien pour découvrir la fin du règne de ce roi sous la plume de Robert Merle que je suis passée par-dessus mes appréhensions concernant la santé du clan Siorac avant d'ouvrir ce tome 7.
Ce roi qui aura mis la Navarre sur ses armoiries.
Ce temps où s'ajoutent aux tensions religieuses au sein même de la France, des tensions avec les Habsbourg et le roi Philippe III d'Espagne pour la succession de Clèves.
Jusqu'au 14 mai 1610.

Au fait, je ne vous l'ai pas dit mais Miroul va bien. Une fois qu'on s'est fait prendre par cette saga, je vous promets que ça fait plaisir à entendre.
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"En écrivant "La volte des vertugadins", je me suis dit bien souvent que si je devais continuer à décrire la lutte de la liberté de conscience contre le fanatisme, qu'il soit religieux ou idéologique, je devrais poursuivre ma saga jusqu'aux temps que nous vivons et embrasser le monde entier."
L'avant-propos de "La volte des vertugadins" nous donne peut-être l'une des raisons qui font que la fresque de Robert Merle garde, plus de vingt ans après sa parution, une modernité et une acuité extraordinaires. Car derrière les amusements de la Cour, les complots, l'intolérance et le fanatisme continuent de se répandre et de semer les graines des violences à venir.
En cette année 1607, Pierre de Siorac cède la plume à son fils, Pierre-Emmanuel, enfant illégitime issu de ses amours avec la duchesse de Guise. La rencontre du narrateur avec le jeune dauphin Louis scelle sa destinée et l'attache au service du roi, comme son père le fut avant lui.
La signature de l'Edit de Nantes, qui donne la liberté de culte aux protestants, la reconnaissance de leurs droits et qui leur attribue des places de sûreté, pourrait ouvrir un horizon de paix et de prospérité au règne d'Henri IV. Et certes le titre virevoltant de ce 7ème volume évoque les bals, les jeux et les fêtes que le bon roi Henri n'est pas le dernier à fréquenter. Mais l'Espagne catholique, les fanatiques de la Ligue et les querelles de la reine sont autant de guerres plus ou moins larvées auxquelles le royaume doit faire face. Pierre-Emmanuel se fait donc le chroniqueur des trois dernières années de ce règne tumultueux.
L'enfance parisienne du jeune Siorac ôte la plupart des marques d'occitan dans son écriture, qui reflète aussi lees changements linguistiques de l'époque par rapport à celle de son père. La langue se fait moins imagée, plus proche de la nôtre, et j'en ai quelques regrets, même si cela conforte la vraisemblance et l'effet de réel. En revanche le rythme est toujours aussi enlevé, caracolant d'une péripétie à une autre, d'un portrait de "grand" personnage à celui d'une modeste servante d'auberge. L'auteur dépeint méticuleusement la vie du peuple parisien de l'époque et éclaire de façon vivante et colorée l'enchaînements des évènements historiques.
Et moi, je reste passionnée par cette succession de scènes qui prennent vie par les mots de l'auteur !
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"Fortune de France" nous faisait revivre les guerres de religion jusqu'à 1599, date de l'Edit de Nantes. Pour autant la France n'est pas pacifiée, et les dernières années du règne de Henri IV voient l'intolérance religieuse renaître avec violence. .. C'est ce que nous fait découvrir cette étourdissante"Volte des vertugadins", à travers l'histoire de la famille de Siorac.
La Cour s'amuse : fêtes, festins, jeux d'argent et d'amour. La Reine querelle le Roi, ses maîtresses le trompent, ses ministres le trahissent. Lui mène une double lutte : contre le catholicisme fanatique, contre les ambitions des Habsbourg d'Espagne, champions de la lutte anti-protestante. Tout autour grouille un Paris coloré et dangereux, magnifique et puant.
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Robert Merle - déjà oublié? - avait connu un gros succès avec sa saga historique, "Fortune de France", faite de 6 livres. Il finit par lui donner une longue suite, dont cette "Volte de vertugadins" fut le 1er tome.
Il ne s'agit pas d'un véritable roman historique, mais d'une promenade plaisante dans une Histoire regardée seulement par la petit bout de la lorgnette: les dernières années du règne d'Henri IV, les relations crispées qu'il entretenait avait sa deuxième épouse, Marie de Médicis, une cour plus avide de plaisirs que de grandeurs. L'auteur se plaît dans ce milieu en partie imaginé: soubrettes faciles, filles de la noblesse hypocritement farouches, femmes mûres tentatrices, hommes de pouvoirs corrompus... Comment ne pas se laisser porter par ces aventures coquines et gentillettes, quitte à oublier L Histoire?
Cela ne veut pas dire que R.Merle ne connaît pas son sujet. Il le maîtrise, au point d'user d'une langue et d'un vocabulaire correspondant - peut-être - à ceux de l'époque, et qui ajoutent du délicieux à sa lecture. Insensiblement, on a compris qu'il nous conduirait jusqu'au mois de mai 1610 et à la mort du roi, plantant alors un dauphin de 9 ans désorienté, une régente présumée incapable, et un couple intéressé, Galagaï-Concini, prêt à cueillir le fruit mûr composé de ces faiblesses et de ces désordres.
Ce livre est fait pour ceux qui ne cherchent en la lecture qu'un divertissement. Et pourquoi pas?
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Reprise des festivités. J'ai pris mon temps, c'est vrai. J'avais un peu peur de quitter définitivement les Siorac, et surtout je voulais digérer, savourer les six premiers volumes. Grand bien m'en a pris, surtout qu'entre temps j'ai lu deux bouquins géniaux. Donc, ce septième volume. Joie, bonheur, extase, s'il n'est pas au centre de l'intrigue, "mon" Pierre est bel et bien là. Et c'est son fils maintenant que nous suivons par monts et par vaux. Digne fils de son père, il ne nous épargne rien de sa vie publique et privée et de la vie entre les murs du Louvre. Et quelle surprise de le trouver dans la peau du traducteur d'Henri IV ! C'est très personnel mais ça fait tellement plaisir de voir notre beau métier si joliment mis à l'honneur. Tout va tellement bien dans cette nouvelle phase des tribulations Siorac qu'on en oublierait presque que le 14 mai 1610 va bien finir par arriver.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Et un soir qu'il me vit, entrant dans ma chambre (j'avais dix ans), agenouillé au pied de mon lit, il me dit :
" Eh quoi, Monsieur, n'avez-vous pas prié Dieu ce matin ?
- Si fait, Monsieur mon père.
- Eh bien cela suffit. N'allez pas faire comme ces bigots et cagots qui prient Dieu du matin au soir et sont, à l'occasion, les plus méchantes gens du monde. Mon fils, laissez votre langue au repos : priez avec vos actes."
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J'ai lu dans mon vieil âge, sous la plume de Blaise Pascal, que l'homme ne pouvait être qu'infiniment malheureux parce que se trouvant égaré par les puissances trompeuses de l'imagination, il poursuivait des plaisirs qu'il croyait délicieux. Cependant, dès qu'il les avait en sa possession, il ne trouvait plus en eux que dégoût et ennui.
Voilà, me semble-t-il, une vérité qui est loin d'être aussi générale que Pascal en avait l'assurance. Sans doute se rassasie-t-on du boire et du manger, mais l'avare se lasse-t-il jamais d'entasser l'or sur l'or ? Le glorieux, d'accumuler titres et honneurs ? Le luxurieux, de courir le cotillon ? L'homme est fait d'une étoffe moins délicate que ne le rêvait Pascal.
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Quand le cycle de "Fortune de France" fut terminé, je pus enfin me retourner pour embrasser du regard l’œuvre accomplie : neuf années d'un labeur de bénédictin, de longues journées passées à la bibliothèque nationale, cinq heures d'écriture quotidienne, et surtout, acquise dès le premier volume, maintenue jusqu'au sixième, et poursuivie jusqu'à ce jour, la faveur du lecteur.
Sur l'instant, je me sentis assez heureux d'avoir trouvé pour ma série une bonne fin, bien ronde et bouclant bien la boucle ; l'année 1599 : la dernière année du XVI° siècle, et surtout, l'enregistrement par le parlement de Paris de "l’Édit de Nantes", par lequel Henri IV imposait en son royaume la coexistence du temple protestant et de l'église catholique : une révolution qui avait autant d'importance que celle de Copernic quand il réduisit au rang de mythe la conception géocentriste dont la théologie s'était nourrie si longtemps.....
(extrait de l'avant-propos inséré en début de l'édition de poche parue en 1991)
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- Le bon d'être roi, dis-je, est de pouvoir tripler les dédits prévus dans les contrats.
- Et sais-tu, mon neveu, quel est, d'après le Prince des Sots, le mauvais d'être un roi ?
- Nenni.
- C'est de manger seul et de chier en public.
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Nous passâmes ainsi un bon petit moment, elle à me consoler évangéliquement et moi accueillant ses consolations avec l’air le plus désolé du monde, mais avec des pensées de derrière la tête qui ne m’auraient pas gagné le ciel à être placées devant.
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Videos de Robert Merle (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Merle
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
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Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

chez ma mère'
à Deauville'
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