AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MarieC


De ce roman, j'avais surtout retenu le jugement définitif et quelque peu méprisant de mon père "C'est de l'anticipation !". Ce qui, ajouté à la couverture austère de l'édition de Gallimard et à l'épaisseur du pavé, m'avait dissuadé jusqu'ici de le lire.
Malevil a donc été une très bonne surprise ! ,L'intrigue se déroule quelque part du côté de la Dordogne, dans les années 70. Un monde qui se volatilise dans une mystérieuse explosion, ne laissant que quelques survivants réunis par hasard dans la très profonde cave du chateau fort de Malevil...Tout le roman raconte comment cette toute petite société s'organise, d'abord entre elle, puis au contact de trois autres groupes de survivants, entre solidarité, théocratie, violence et domination...

J'ai adoré l'ambiance quelque peu désuette de ce roman d'anticipation ! On y parle surtout patois, possèder une vache reste une valeur centrale, les catholiques et protestants ne sont pas encore tout à fait réconciliés, l'instituteur y est le symbole de la culture et de l'intelligence, les communistes cherchent à conquérir les mairies... le tout décrit dans un style agréable et très classique, qui prend son temps et joue sur une palette de vocabulaire plus étendue que les romans contemporains de cette veine.

Désuet aussi, mais si agréable, le ton positif de ce roman : sans rien vouloir dévoiler de la fin, les bons sentiments et l'intelligence finissent par l'emporter, et l'humanité est loin d'être perdue... Au point que parfois, l'intrigue semble un peu invraisemblable : le monde disparait dans un catastrophe sans doute atomique, mais sans aucune retombées radioactives ; les différents groupes d'assaillants qui s'attaquent aux Malevilais sont certes éliminés, mais les circonstances font toujours que les "gentils" parmi ces groupes se rallient et s'intègrent à Malevil, tandis que les "méchants" chefs sont punis... Mais tout cela n'a finalement guère d'importance, le plaisir de lecture prime ici !



Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}