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Gilbert Louis (Préfacier, etc.)Bernard Marck (Auteur du commentaire)
EAN : 9782080106629
237 pages
Flammarion (30/11/-1)
3.83/5   12 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Flammarion - 11/1986, (1° DL, Flammarion, 1937)


Pilote du "Courrier" à 23 ans, Mermoz organisa le réseau d'Amérique du Sud. Il réussit le premier vol postal au-dessus de l'Atlantique Sud, cet océan dans lequel il disparut en 1936 à 35 ans. Mes vols, dont voici une édition augmentée, demeure son seul témoignage direct.


Mes vols :
"Il faut un outil pour entrer en contact a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Publié en 1937, quelques semaines après la disparition en mer de celui que la légende appelle « l'archange », cet ouvrage comporte quatre parties bien distinctes :
- « Mes vols », en 130 pages écrites par Jean Mermoz, raconte la passion d'un pauvre orphelin pour l'aviation naissante, sa brève aventure militaire puis l'épopée de l'aéropostale et la conquête de l'atlantique sud. C'est sur ce témoignage que Joseph KESSEL bâtira son chef d'oeuvre « Mermoz »
- « Pour l'aviation », groupe, en seconde partie, cinq articles de Mermoz sur les progrès technologiques, les avantages de l'avion sur l'hydravion … pages surannées en nos jours de conquête spatiale.
- « Vice Président du PSF », évoque l'engagement de Mermoz aux cotés du Colonel de la Roque, et reproduit son appel à la mobilisation contre l'Allemagne qu'il prononça le 12 juillet 1936.
- « Mermoz toujours vivant » regroupe une dizaine d'éloges funèbres dont ceux de Chambe, Mauriac et Saint Exupéry.

Pieusement rangé dans notre bibliothèque à coté des biographies de Guynemer, Nungesser, Guillaumet, Maridor, Saint-Exupéry, ce livre reste intéressant et émouvant, notamment quand Mermoz évoque son idéal, mais j'avoue préférer les études que Joseph KESSEL ou plus récemment le Général LE GROIGNEC et Michel FAUCHEUX ont consacré à notre héros et à ses compagnons.
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Après avoir lu "Mermoz" de Kessel, je désirais en savoir plus sur lui.
Et quoi de mieux qu'un témoignage direct.
"Mes vols" fut publié peu de temps après sa disparition.
Des témoignages de ses contemporains suivent le sien qui montrent à quel point il était populaire.
Une lecture instructive.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mermoz, Pichodou, Cruveilher, Lavidalie, Ezan étaient des hommes de métier, et voilà la source de leur grandeur. Il faut un outil pour entrer en contact avec le monde. Il faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, découvre peu à peu les secrets de la terre. Et la vérité est universelle. A travers le manche de bois de nos outils, il en apprend plus long qu'à travers les pages d'un livre. Et il devient un sage. Ainsi ces hommes, à travers leurs commandes d'avion, par la magie de l'instrument de leur travail, s'étaient formés aussi une sorte de sagesse campagnarde. Eux aussi, ils les rencontraient d'égal à égal ces divinités élémentaires : la nuit, le jour, la montagne, la mer, l'orage ; ils surveillaient leur ciel, simplement, comme ces terriens eussent surveillé leurs vignes. Ce fut la source de leur sérénité.

Antoine de Saint-Exupéry, le 23 janvier 1937.
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A quoi bon décrire en détail l'existence qui, alors, commença pour moi ?

Ils sont, hélas, des milliers et des milliers qui la connaissent, qui la mènent sur le pavé de Paris. Surtout aujourd'hui. Avec la crise et le chômage, le nombre est plus grand que jamais de ces jeunes gens fïers, sains, enthousiastes, qui attendent tout de la vie et qui n'en reçoivent que des miettes dérisoires.

Tout ce que je sais d'eux, tout ce qui m'attache invinciblement au peuple dont je suis sorti, toute la profondeur du sentiment fraternel que m'inspirent la jeunesse malheureuse et l'injustice de son sort, je l'ai appris au cours de ces mois d'intense misère.

Je ne les regrette pas.

Je savais qu'un jour, et un jour prochain, je volerais. Rien ne pouvait me faire renoncer à cette foi. Je ne voulais pas de profession autre que celle de pilote. Je tâchai simplement d'arracher au hasard des petites annonces les quelques francs nécessaires à ma pitance. Mon amie traitait de folie, de chimère, mon rêve étoilé. Les femmes comprennent rarement les besoins désintéressés. Nous nous séparâmes. Cela valait mieux et pour elle et pour moi. J'étais libre de chercher à ma guise.
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Que l'on ne vienne pas me parler des différences de classe et de formation qui peuvent exister entre deux hommes. Il n'existe qu'une hiérarchie sociale, celle de la valeur et de l'honnêteté morale. Quand deux hommes possèdent cela, ils parlent la même langue simple et vraie et ils ne peuvent que s'aimer fraternellement, se comprendre et ne jamais s'envier. Je ne connais que cette vérité et je hais ceux qui, par leur égoïsme, leur faux amour-propre ou leur sectarisme bêlant de mauvais pasteurs, font que des hommes peuvent se mépriser et se haïr, sous prétexte qu'ils n'ont pas la même formation et n'appartiennent pas à la même classe sociale.
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Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir.

Si chacun d'eux vous fait perdre un peu de confiance, ils vous diminuent.

Mais si l'on accepte chacun d'eux comme un enseignement qui vous enrichit, on y gagne chaque fois un peu de science et, aussi étrange que cela paraisse, des motifs plus solides d'espérer ; un ennemi, chaque fois qu'on le méconnaissait, s'est découvert.

C'est la morale que l'on peut tirer, il me semble, des expériences que je vais raconter.
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