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EAN : 9782729874124
192 pages
Ellipses (06/11/2012)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Des idées toutes faites et pas forcément toutes fausses en sciences physiques :
• Le vide ne contient rien.
• Notre galaxie est trop étendue pour qu’on puisse se rendre à ses confins en une vie humaine.
• On ne peut pas aller plus vite que la lumière.
• L’eau bout toujours à 100 °C.
• Quand un glaçon fond, le niveau de l’eau monte.
• Les trous noirs sont des objets extrêmement denses.
• Si on freine un satellite, sa v... >Voir plus
Que lire après Des idées toutes faites et pas forcément toutes fausses en sciences physiquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Peut-être suis-je en train de me faire des idées toutes faites ou toutes fausses, mais, me semble-t-il, cet ouvrage au titre alléchant ressemble davantage à un manuel scolaire ou parascolaire qu'à un essai de vulgarisation scientifique. Un essai de culture générale, même à orientation scientifique, est supposé répondre aux attentes (formelles) de lecteurs dont une partie a quitté depuis fort longtemps les bancs de l'école et des amphis ; les calculs sont généralement exclus et les formules divulguées avec parcimonie. Un ouvrage parascolaire mettra en revanche l'accent sur des compléments ou approfondissements de cours ainsi que sur des exercices d'application et des corrigés. Un rapide coup d'oeil sur le site de l'éditeur m'apprend que les éditions ellipses oscillent entre ces deux tendances, ce qui m'avait jusqu'à présent échappé après la lecture de deux petits bijoux de pure vulgarisation comme « de la relativité au GPS - Quand Einstein s'invite dans votre voiture » et « La mécanique quantique sans douleur » parus dans la même collection.

Quoi qu'il en soit, en raison de la profusion de schémas et de calculs, je me suis cru en lisant ce livre en train de réviser des cours et des exercices avant un examen ou un concours – mon Dieu mais quelle horreur ! – heureusement, le niveau abordé ici, selon mes vagues souvenirs, ne semble guère dépasser celui d'une classe de Terminale, avec peut-être parfois quelques incursions dans le programme des classes prépas, bagage mathématique non compris. Titres des chapitres, énoncés, démonstrations, schémas, formules et même calculs, tout ressemble ici à de petits cours de physique, regroupés en trois parties : 1. Structure de la matière, physique moderne, physique théorique, relativité, radioactivité ; 2. Chimie, thermodynamique ; 3. Astronomie, mécanique. Chacune de ces parties développe 12, 15 et 19 chapitres.

Dès les premiers chapitres, on se rend compte que la lecture n'est pas si rébarbative que ça, que les thèmes abordés (les fameuses « idées toutes faites ») sont plutôt rigolos et pas si inintéressants, que le style, précis et d'une grande clarté, dépouillement didactique oblige, se laisse lire sans déplaisir. Et en effet, on a l'impression de « réviser », ou plutôt de se remémorer quelques trucs que l'on croyait depuis longtemps enfouis dans les couches sédimentaires basses de notre cerveau, oubliés à tout jamais, et que l'on retrouve avec un certain enchantement. Pour ma part, par exemple, l'expérience de Torricelli, les lois de Clapeyron, de Wien ou de Stefan, ont fait surgir des noms que je croyais à jamais disparus de ma mémoire.

Les calculs sont ici omniprésents. Formules et démonstrations, toutes simples rassurez-vous, mettent en perspective les ordres de grandeur que l'on redécouvre parfois avec étonnement, et surtout les ruses de Sioux qu'il convient de déployer pour trouver des résultats incroyables, à peu de frais, et en se disant mais bon sang pourquoi n'y avais-je donc pas pensé plus tôt c'est pourtant d'une simplicité enfantine. Par exemple, comment calculer la masse de la Terre ou du Soleil avec les moyens du bord (ceux-ci incluant toutefois des observations astronomiques du XVIIIe siècle).

Les idées reçues (au nombre de 46, si vous avez bien tout suivi) sont d'un intérêt inégal. Les pires proviennent d'approximations de langage, l'auteure pousse alors un peu mémère dans les orties (« le sel fond dans l'eau ? » ; Réponse : Eh ben non ! le sel « se dissout » dans l'eau ! Ouah l'autre, il a tout faux ! Il est vrai que fondre et se dissoudre, ce n'est techniquement parlant pas la même chose. Dans le même genre, « Les verticales sont parallèles entre elles », etc.). D'autres idées reçues sont beaucoup plus dignes d'intérêt, et je vous soumets deux d'entre elles : « Si on freine un satellite, sa vitesse diminue » ou « La planète Neptune est plus proche du Soleil que Pluton ». Vous pigez le truc ? Tant mieux ! Vous avez une heure, après je ramasse les copies. Non je blague. Les plus perspicaces peuvent m'envoyer leur réponse par MP ou en commentaire de ce post.

Tout ceci est finalement très réjouissant. Florence Messineo, professeur honoraire du lycée Henri IV à Paris, maîtrise bien son sujet et propose des démonstrations à la fois théoriques et chiffrées qui brillent par leur simplicité. Attention toutefois, cette simplicité peut engendrer des truismes (j'en ai relevé au moins un*). Magnanime, je dirai que nous avons là une petite erreur d'inattention qui ne retirera aucun point. Je vous remercie de votre patience et je vous souhaite à toutes et à tous de bonnes vacances, profitez bien du soleil et revenez en pleine forme à la rentrée.

* Après avoir annoncé que les radioactivités alpha, bêta moins et bêta plus lâchaient dans la nature respectivement un noyau d'hélium, un électron et un positon, au prix d'une modification du nombre de nucléons, truisme : « La radioactivité gamma correspond à l'émission de rayons gamma (sic), par désexcitation de noyaux atomique excités ». Et le rayon gamma, on le fabrique avec quelle particule ? un photon ? un quark ? un neutrino ? Ceci aurait pu être précisé.
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Les idées reçues traitées dans cet ouvrage sont intéressantes : les planètes sont des astres errants, l'eau bout toujours à 100 °C, le Soleil tourne autour de la Terre, quand un glaçon fond le niveau de l'eau monte…
Mais les explications sont très alambiquées. Ce n'est pas tant les propos qui sont trop techniques - il y a même des graphiques et des dessins pour illustrer les textes - mais je trouve que l'explication n'est pas claire. Rien que l'explication sur le fait que l'eau ne bout pas forcément à 100 °C est trop complexe. Partant sur le principe de la cocote minute (mais jamais nommé comme tel) l'auteur parle de pression, de vapeur d'eau et puis d'ébullition et puis… et bien j'ai perdu le fil tant c'était compliqué de suivre le fil des pensées de l'auteur. Pourquoi n'avoir pas prit l'exemple de l'altitude bien plus compréhensible pour parler de point d'ébullition ?
Et puis l'explication sur le glaçon qui fond qui fait monter le niveau d'eau est particulièrement mal expliqué que je comprend à la fin que le glaçon qui fond provoque la montée des eaux !
Et puis les conclusions avec les encadrés grisés sont particulièrement indigestes.
Bref, si vous rajouter à cela un livre austère tout de gris, il faut s'accrocher pour lire en détail cet ouvrage qui me paraît trop technique et trop alambiqué en même temps.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si on freine un satellite, sa vitesse diminue... Pourquoi cette idée ?
On sait que nous sommes entourés d'un grand nombre de satellites en rotation autour de la Terre. Si on freine un de ces satellites, qu'advient-il ? En tout cas, il paraît évident que sa vitesse diminue. Mais est-ce si simple ?

La Réponse :
Imaginons différents satellites identiques en rotation autour de la Terre dans un même plan, selon des trajectoires elliptiques, très voisines de cercles, dont le centre est le centre de la Terre.
Chaque satellite tourne autour de la Terre sous l'effet de la force de gravitation qu'exerce la Terre sur lui. Il possède une énergie mécanique constante en l'absence de frottements.
Les lois de la physique permettent d'affirmer que plus l'énergie du satellite est élevée, plus le rayon de son orbite est grand (propriété 1) ; et que par ailleurs plus le rayon de son orbite est grand, plus sa vitesse est petite (propriété 2).
Dans ces conditions que se passe-t-il si on freine un satellite ?
Considérons un satellite sur une orbite n°1. Il possède une énergie mécanique, somme de son énergie cinétique (due à sa vitesse) et de son énergie potentielle de pesanteur (due à la force de gravitation qu'exerce la Terre sur lui). On le freine, sa vitesse diminue donc, ce qui diminue son énergie cinétique, donc son énergie totale. Possédant désormais cette nouvelle énergie inférieure à la précédente il a alors tendance à se rapprocher de la Terre pour décrire une orbite de rayon plus petit (d'après la propriété 1). Mais alors, d'après la propriété 2, puisque l'orbite est plus basse, la vitesse est plus élevée.
Ainsi freiner un satellite a pour effet de lui faire adopter une orbite plus proche de la Terre et ainsi d'augmenter sa vitesse.
Récapitulons en termes énergétiques.
Le satellite sur une orbite haute possédait une énergie mécanique. Diminuer sa vitesse a eu pour effet de diminuer cette énergie et de le faire changer d'orbite en le plaçant sur une orbite basse. De la sorte son énergie cinétique a augmenté et son énergie potentielle de pesanteur a diminué. Comme l'énergie totale a diminué on peut constater que l'augmentation d'énergie cinétique est moindre que la diminution d'énergie potentielle.
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La planète Neptune est plus proche du Soleil que Pluton... Pourquoi cette idée ?
On sait que la planète Neptune fut découverte par Le Verrier (en 1846) et qu'en cherchant des planètes encore plus éloignées du Soleil, on découvrit en 1930 la planète naine Pluton (qui a depuis peu perdu son statut de planète à cause de sa petitesse) ; Neptune et Pluton effectuent leur révolution autour du Soleil ; on a découvert Pluton en regardant au-delà de Neptune, il s'ensuit que Neptune est plus proche du Soleil que Pluton. Est-ce exact ?

La Réponse :
Les planètes du système solaire décrivent autour du Soleil des ellipses dont le Soleil est un des foyers. Ces ellipses sont définies par leur excentricité (leur écart au cercle) et la valeur de leur demi grand axe, c'est-à-dire la distance maximale du centre de l'ellipse à la planète.
Le demi grand axe de Neptune mesure 30,11 unités astronomiques (U.A.) et celui de Pluton 39,80 U.A. L'excentricité de Neptune est égale à 0,009 et celle de Pluton est de 0,256 : L'excentricité de l'orbite de Neptune est presque nulle, ce qui signifie que son orbite est presque circulaire, alors que celle de Pluton est plus élevée, ce qui signifie que Pluton décrit une ellipse plus aplatie.
Du fait que l'orbite n'est pas parfaitement circulaire, la distance entre la planète et le Soleil varie entre une valeur minimale (ou périhélie) et une valeur maximale (ou aphélie).
Ainsi la distance Neptune-Soleil est comprise entre 29,8 U.A. au périhélie et 30,4 U.A. à l'aphélie ; quant à la distance Pluton-Soleil elle est comprise entre 29,6 U.A. au périhélie et 50,0 U.A. à l'aphélie.
On constate ainsi que Pluton est tantôt plus éloignée du Soleil que Neptune, tantôt plus proche. Étrange...
Actuellement, Pluton est plus éloignée du Soleil que Neptune, et cela depuis le 11 février 1999. A partir du 5 avril 2231 ce sera l'inverse.
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Le paradoxe.
Il peut sembler tout à fait paradoxal que le voyage de la fusée qui se fait constamment à une vitesse inférieure à celle de la lumière puisse durer bien moins longtemps que le temps mis à la lumière pour effectuer ce même voyage : la lumière met 75 000 ans pour aller de la Terre à l'étoile lointaine [NB : l'étoile la plus lointaine de notre Galaxie], la fusée met 11,4 ans.
C'est que les mesures ne sont pas effectuées dans le même référentiel ; la distance qui sépare la fusée de la Terre à la fin du voyage, mesurée dans le référentiel de la fusée (10,4 a.l.) et la date de la fin du voyage, mesurée aussi dans le référentiel de la fusée (11,4 années), montrent que la fusée voyage à une vitesse moyenne inférieure à la vitesse de la lumière : en 11,4 années la lumière parcourt 11,4 a.l. distance supérieure à 10,4 a.l.
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p.150.

La valeur des forces des marées
Les forces de marée sont considérables puisqu’on estime qu’elles induisent une perte d’énergie de l’ordre du dixième de la consommation énergétique humaine mondiale. Mais cela donne aussi une idée de l’importance de cette consommation énergétique humaine.
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