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EAN : 9782070139767
384 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.27/5   95 notes
Résumé :
Nora ressemble à votre voisine du dessus, celle qui vous sourit chaleureusement dans l'escalier mais dont vous ignorez tout, car elle ne laisse paraître aucun désir, de peur de vous contrarier. Lorsque la belle Sirena, accompagnée de son mari et de son fils, fait irruption dans son existence d'institutrice dévouée, elle réveille un flot de sentiments longtemps réprimés.
Au fil des mois, Nora réinvente sa vie et se réinvente elle-même, projetant sur chacun des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Découverte imprévue faite en surfant de façon buissonnière sur le site. Babelio et des camarades m'ont permise de faire un peu connaissance avec cette auteure américaine, et le premier titre qui m'a attiré par ces thèmes est cette "Femme d'en haut"...que je me suis empressée d'emprunter à la médiathèque...

Une institutrice, célibataire quarantenaire ressent sa vie comme un désert... et l'arrivée dans sa vie d'une amie artiste comme elle va lui offrir à nouveau l'Espoir, et le courage de vivre !...en étant plus ou moins intégrée à la famille de cette nouvelle famille: mari et enfant ; un jeune garçon qu'elle a comme élève... qu'elle prend sous son aile...
Elle va, à travers cette famille, vivre leur existence par procuration...et se donner l'illusion d'exister à travers eux...

Un roman sur la solitude extrême d'une quarantenaire... institutrice célibataire, appréciée, modèle, dévouée que les enfants adorent... mais qui passionnée par l'Art, fait une sorte de bilan de vie qu'elle trouve inachevée et peu satisfaisante...jusqu'au moment où une porte s'ouvre , offrant quelque lumière et chaleur humaine...
Mais jusqu'où peut-on aller dans la vie des autres pour combler ses propres manques et solitude ? Vaste question... sans réponse satisfaisante , à mon sens.

"- N'est-ce pas notre lot à toutes, obligées que nous sommes de céder du terrain, de faire un pas de côté, de rester en retrait, sans gloire ni admiration ni reconnaissance ? Nombreuses à vingt ou trente ans, nous sommes carrément légion vers la quarantaine ou la cinquantaine. Mais le monde devrait comprendre, s'il en avait quelque chose à faire, que les femmes comme nous ne vivent pas sous terre. (...) Pas de souterrain métaphorique à la Dostoïevski . Nous sommes toujours en haut. Pas comme ces folles dans leur grenier- on parle assez d'elles, d'une
façon ou d'une autre. Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l'escalier et que l'on n'entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d'En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s'aperçoit que nous sommes furieuses.
Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s'appliquait pas à moi, mais j'ai découvert que je n'étais pas différente des autres. L'enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p. 19)

Un roman prenant sur les bilans de vie , surtout féminins, lorsqu'il n'y a ni mari, ni enfant... et que l'héroïne est persuadée qu'elle est passée à côté de la plaque... Roman intéressant, attachant et en même temps quelque peu exaspérant...On n'aperçoit guère d'avenir vraiment "ouvert" pour cette quarantenaire, talentueuses... mais... le chemin est âpre. J'ai ressenti quelques longueurs à cette fiction... que je suis contente d'avoir lue..

Je regarderai attentivement les autres écrits de cette auteure américaine...

*** Si un(e) camarade babéliote apprécie cette "dame des lettres", je lui saurais gré de me donner
quelques "conseils" !!! Je vais achever ces lignes par des lignes un peu plus toniques... car si je devais donner deux couleurs prépondérantes à ce roman, je choisirai les rose et gris pâles ...!

"Sirena, en revanche, s'occupe de la force vitale. Nous avons tous envie de cela, au fond. c'est ce qui nous attire : quelqu'un qui nous attire : quelqu'un qui nous ouvre les portes du possible, de ce que l'on imagine à peine. quelqu'un qui prend à bras-le-corps les couleurs et les textures, les goûts et les transformations- qui prend tout à bras-le corps, point final. Tous , nous recherchons ce qui est vivant, ce qui respire. (p. 192)
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Nora Eldridge est une institutrice dévouée et compétente, qui travaille dans une école primaire de Boston. Jeune quarantenaire, elle est célibataire et sans enfants. Sa mère est morte deux ans plus tôt, et elle n'a plus qu'un frère à l'autre bout des USA, son père vieillissant et sa vieille tante Baby : « jamais mariée, elle était catholique pratiquante et ce que je redoutais le plus de devenir : vaillante, indépendante et totalement sans raison d'être ». Car en dehors d'une amie et quelques copines, et de son travail, la vie de Nora est vide. Ou en tout cas, elle la ressent comme telle : un vide abyssal et dépourvu de sens qu'elle ne sait comment combler. Elle se voit comme une « femme d'en haut », la voisine sympa et souriante mais dont vous ignorez absolument tout, parce qu'elle évite de prendre de la (sa) place et de se dévoiler : « ...la douce et accommodante, la calme et responsable Miss Eldridge, amie modèle, fille modèle, enseignante modèle, Miss Eldrigde la carpette, Miss Rien du Tout à qui tout le monde sourit si chaleureusement avant de l'oublier aussitôt ». Nora rêve, crève, de besoin et d'envie d'exister et d'être visible, mais elle a du mal à échapper à ses démons. L'espoir renaît soudain lorsqu'un nouvel élève arrive dans sa classe, et qu'elle fait connaissance avec ses parents. Avec Sirena, surtout, artiste plasticienne qui la fascine aussitôt. Il faut dire que Nora est une artiste frustrée, qui avait, il y a longtemps, imaginé pouvoir vivre de son art, avant de se rabattre sagement vers le métier d'institutrice. La famille composée par Sirena, son mari et leur fils est et a tout ce dont Nora a toujours rêvé : un couple, un enfant, un métier passionnant. A travers l'amitié puis la collaboration que lui offre Sirena, Nora croit à nouveau en son étoile, convaincue que tout est à nouveau possible, que cette relation et le regard de Sirena vont lui permettre d'enfin vivre vraiment et de s'épanouir en tant qu'artiste. L'espoir est donc là, reste à le concrétiser. Car au final, il faut bien le reconnaître, Nora se cantonne à vivre à travers Sirena et à se dévouer pour la prochaine exposition de celle-ci, plutôt que de suivre son propre chemin. Comme dans la chanson, « la vie par procuration ».

« La femme d'en haut » raconte un épisode de la vie d'une femme en colère, contre elle-même et le monde entier, et qui, arrivée à la moitié de son existence, est persuadée d'avoir gâché sa vie, et qui attend désespérément de vivre dans et par le regard et la reconnaissance des autres. A-t-elle raison de penser qu'on n'existe qu'à travers les autres ? Sans doute pas. Question complexe. Mais difficile de penser autrement quand on se considère totalement transparent. Et le plus important : savoir si on a encore assez d'énergie ou de colère en soi pour réagir et se révolter.

Sur les thèmes de la solitude, des espoirs fous et des frustrations et désillusions proportionnellement cruelles, du cynisme du monde de l'art, et surtout de la définition d'une vie réussie ou au minimum satisfaisante, « La femme d'en haut » est un roman cruel, interpellant et même bouleversant.
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Je suis assez perplexe après avoir refermé ce livre.
La lecture a été très agréable et j'ai aimé découvrir Nora, le personnage principal de ce roman mais je suis très partagée à son sujet.
Nora, institutrice célibataire qui approche de la quarantaine, aurait voulu être une artiste, et sa rencontre avec la famille Shahid va la faire basculer, elle va prendre conscience de tout ce à quoi elle a renoncé et qui lui manque.
Elle va réaliser à quel point elle est seule et que sa vie ne correspond pas du tout à ce qu'elle s'était imaginé.

Car la famille Shahid, c'est avant tout Sirena, la mère, une artiste fantasque et reconnue, c'est aussi le mari Skandar, un homme séduisant et instruit, et surtout Reza, un petit garçon de huit ans, très attendrissant.
Nora devient amie avec eux et les admire, mais cette admiration se transforme peu à peu en désir et en jalousie, car ils représentant tout ce qu'elle n'a pas et n'est pas, c'est à dire une famille heureuse, une artiste reconnue, une vie enrichissante...

J'ai à la fois de l'admiration pour cette femme qui après bien des années décide enfin de vivre et de faire ce qu'elle a vraiment envie, et je ressens aussi beaucoup de colère face à cette même femme qui a passé quarante ans à être celle que ses parents souhaitaient sans jamais se rebeller, sans jamais exprimer ce qu'elle ressent, sans dire ce qu'elle veut, ce qu'elle aime, ce qu'elle est, et qui paraît quand même très naïve et cruche par moment.

C'est un beau portrait de femme que nous dévoile l'auteur, celui d'une femme seule, qui a été obéissante et résignée toute sa vie, qui s'est mis des barrières toute seule parfois là où il n'y en avait pas. C'est aussi le portrait d'une artiste, Sirena, une femme pas toujours équilibrée, qui fait passer son art avant toute chose, au détriment des autres, de leur sensibilité, de leur confiance et de leur dignité.
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La femme d'en Haut, c'est Nora, une femme sans histoire qui avance dans la vie avec prudence, modération et discrétion. Célibataire, elle a renoncé à une carrière risquée d'artiste plasticienne pour le métier plus rassurant d'institutrice qu'elle assume néanmoins avec compétence et passion.
Nora est une cérébrale totalement dépourvue de spontanéité qui s'ausculte, s'observe à défaut d'agir sur sa vie et de s'affirmer. "La femme d'en haut est ainsi. Vous gardez tout pour vous. Vous ne faites pas de vagues ni d'erreurs, et vous n'appelez pas les gens en pleurant à 4 heures du matin. Vous ne révélez pas de secrets qui seraient inconvenants dans votre bouche."
Emprisonnée mais consciente de ses frustrations, elle est aussi une femme en colère contre elle-même.
Sa rencontre avec la famille Shahid va rompre la monotonie de son univers étriqué, lui donner l'occasion de s'épanouir dans ses réelles aspirations de femme et d'artiste mais hélas ses besoins sont démesurées et la déception est inévitable.
Le personnage de Nora, cette anti-héroïne pathétiquement solitaire, m'a beaucoup touchée car en échange de l'amour infini qu'elle accorde au trio familial (l'enfant Reza et ses parents), elle ne reçoit qu'une amitié tiède, opportuniste et au final humiliante. On ne peut pas reprocher à la famille Shahid d'avoir abusé de la situation. Ils en ont certes profité mais sans prendre conscience de l'implication excessive de Nora, une femme vulnérable qui s'et fourvoyée dans une triple relation dangereuse.
Un roman tout en finesse sur ce que l'on donne et reçoit dans une rencontre intime avec autrui.
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Le titre m'intriguait. La personnalité de Nora Eldridge m'a immédiatement séduite.
Les premières lignes du livre de l'auteure américaine Claire Messud annoncent une femme en colère. Un thème rare en littérature.
Je voulais connaître les motifs de la rage intérieure de la narratrice alors que justement Nora explique qu'elle est une Femme d'en Haut : très discrète, toujours souriante et aimable au point de devenir invisible dans le regard des autres.
Tout bascule, quand la famille Shahid s'installe à Apppleton dans le Massachusetts où Nora enseigne. Sirena artiste italienne en voie d'être reconnue offre à Nora son amitié et lui propose de partager son atelier.
A 42 ans, Nora s'épanouit dans le sillage de Sirena et se reconstruit en partie en renouant avec ses activités artistiques qu'elle avait délaissées. Nora se livre entièrement et pleinement : elle donne son temps en gardant le petit garçon Rezza pour qui elle a une tendresse d'une mère ; Nora aime d'un amour passionnel Sirena et son mari Skandar, sans garde-fous, au risque de fausser ses illusions.
J'ai beaucoup aimé ce roman pyschologique qui dresse le portrait d'une femme vulnérable qui prend conscience que la colère mesurée peut aider à vivre et non à se détruire. Comme ce fut tristement le cas pour des figures littéraires ou artistiques mentionnées dans le livre (Alice Neel, Virginia Woolf, Edie Sediwick).Ce roman est aussi très intéressant car il parle de la création artistique, comment vient l'inspiration, et ne cache pas les vices du milieu de l'art aux apparences policées et feutrées.

Un grand coup de coeur !
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critiques presse (2)
LaPresse
28 novembre 2014
Qui est la femme d'en haut? Elle est quadragénaire, discrète, ordonnée, toujours prête à rendre service. Des caractéristiques sans grand éclat de femme «ordinaire» qui n'en font pas, d'emblée, une héroïne de roman. L'auteure américaine Claire Messud a pourtant réussi à donner à cette femme invisible une profondeur inouïe.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
16 septembre 2014
Toujours impressionnante de lucidité et de finesse, Claire Messud éclaire cette fois la vie d’une invisible.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
- N'est-ce pas notre lot à toutes, obligées que nous sommes de céder du terrain, de faire un pas de côté, de rester en retrait, sans gloire ni admiration ni reconnaissance ? Nombreuses à vingt ou trente ans, nous sommes carrément légion vers la quarantaine ou la cinquantaine. Mais le monde devrait comprendre, s'il en avait quelque chose à faire, que les femmes comme nous ne vivent pas sous terre. (...) Pas de souterrain métaphorique à la Dostoïevski. Nous sommes toujours en haut. Pas comme ces folles dans leur grenier- on parle assez d'elles, d'une façon ou d'une autre.
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p. 19)
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Je ne suis pas folle. En colère, oui, folle, non. Je m'appelle Nora Marie Eldrige et j'ai quarante-deux ans. (...) Je ne suis ni mariée ni divorcée mais célibataire. Ce qu'on nommait une vieille fille d'autrefois, mais plus maintenant, car cela sous-entend qu'on est fanée, ce qu'aucune de nous n'a envie d'être. (...)
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente. (p.18-19)
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Ce n'est plus comme quand j'avais ton âge, avec ces diplômes qui servaient surtout à trouver un mari. (...) J'ai toujours considéré que le grand dilemme dans la vie de ma mère avait été d'entrevoir la liberté trop tard, à un coût très élevé. Elle appartenait à cette génération pour qui les règles avaient changé à mi-parcours, qui était née dans ce monde de linge bien repassé (...), de chignons sophistiqués avec beaucoup de laque (...)
Son diplôme de l'université du Michigan était purement décoratif, et j'avais toujours trouvé significatif qu'il dorme au grenier dans son cadre festonné de poussière, parmi une dizaine de tableaux sans intérêt qu'elle avait reniés (...) Première femme de sa famille à aller à l'université, elle avait pris la peine de l'encadrer, pour finir par en avoir honte, parce qu'elle n'en avait rien fait, qu'elle avait gâché ses chances. (p. 71)
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Sirena, en revanche, s'occupe de la force vitale. Nous avons tous envie de cela, au fond. c'est ce qui nous attire : quelqu'un qui nous attire : quelqu'un qui nous ouvre les portes du possible, de ce que l'on imagine à peine. quelqu'un qui prend à bras-le-corps les couleurs et les textures, les goûts
et les transformations- qui prend tout à bras-le corps, point final. Tous , nous recherchons ce qui est vivant, ce qui respire. (p. 192)
Commenter  J’apprécie          160
Nous sommes la voisine sans histoires du deuxième étage au fond du couloir, celle dont la poubelle est toujours rentrée, qui vous sourit chaleureusement dans l’escalier et que l’on n’entend jamais derrière sa porte close. Dans nos vies muettes de désespoir, nous sommes cette Femme d’En Haut, avec ou sans foutu chat tigré ou fichu labrador qui court partout, et personne ne s’aperçoit que nous sommes furieuses. Nous sommes complètement invisibles. Je ne voulais pas le croire, ou je croyais que ça ne s’appliquait pas à moi, mais j’ai découvert que je n’étais pas différente des autres. L’enjeu est maintenant de savoir quelle stratégie adopter, que faire de cette invisibilité, comment la rendre incandescente.
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