Chacun en prend pour son grade. Pas de jaloux.
Le procès fait à Mitterrand est magistral, inattaquable. Quant au portrait sans concession de Balladur, il fera taire toute critique quant au fait que l'auteur puisse être partisan d'untel ou d'un autre. Il est simplement clairvoyant, intraitable, nous montrant la perfidie de nos dirigeants.
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Oui, mais "Sarko" travaille comme un bénédictin et il est organisé comme un chartreux. "Je ne bois pas, je ne fume pas, je dors très peu, j'ai horreur des vacances" : tel est son autoportrait, dont il est assez malin pour comprendre qu'il peut forcer le respect aussi bien que provoquer la répulsion. C'est pourquoi il plaide encore et, encore une fois, sans attendre le réquisitoire. Oui, il est ambitieux, mais au moins il l'avoue. Oui, il ne pense qu'à ça, mais au moins il le reconnaît. Alors, pourquoi le lui reprocher ? Fait-on grief à quelqu'un d'avoir le ver solitaire ? Et bien lui, c'est pareil : il a, caché dans un repli de l'âme, un asticot affamé qui, sans être jamais rassasié, se nourrit d'écharpes tricolores, de voitures de fonction, de téléphones cellulaires, de rapports des Renseignements généraux, le tout cuit au jus de la combinazione.
le Premier ministre [Balladur] a embauché deux spécialistes du tissage des réseaux d'influence (...) : Alain Minc et Bernard-Henri Lévy. François Mitterrand avait Lang et Séguéla. Balladur s'est fourni au même magasin, mais au rayon luxe.
[Conseil des ministres du 28 avril 1982]
Nicole Questiaux (...) s'attire ainsi cette répartie de Defferre : "Moi, je ne suis pas conseiller d'Etat et je n'habite pas Neuilly." "La plupart des ministres, et non des moindres, sourient", souligne Attali. Et le Président ? Il "lit ostensiblement son courrier. En réalité, il n'en perd pas une miette".
[à propos de Ségolène Royal]
Elle a toujours été à droite, analyse un énarque (...). Comme Mitterrand. C'est d'ailleurs ça qui a dû plaire au Vieux...
Quelqu'un affirma avoir vu Jacques Chirac lire des poèmes en cachette. On crut à une calomnie ; ce n'était qu'une médisance.
Histoire de Dresde : souffrances et éternité
Philippe Meyer
CNRS Editions, mai 2019
Une histoire de la ville allemande, depuis son accession au statut de capitale du duché de Saxe à la fin du XVe siècle à son essor après la réunification allemande, en passant par la destruction de son centre par les bombardements alliés en février 1945. ©Electre 2019
https://www.laprocure.com/histoire-dresde-souffrances-eternite-philippe-meyer/9782271118943.html