Toujours à la recherche de la Terre perdue, Valérian et Laureline se retrouvent sur les franges ultimes de l'univers. Milieu hostile s'il en est, cette frontière mal fréquentée et plutôt dangereuse réservera à nos amis des aventures tumultueuses pour pouvoir enfin continuer l'expédition vers l'inconnu. Les auteurs utilisent beaucoup de personnages et d'objets déjà vus dans les précédents albums. On croisera par exemple un Spiglic de Bluxte, S'traks ou encore un schniarfeur heureusement goupillé. Manque d'inspiration ? Pas du tout puisque l'imagination de Christin et Mézières est toujours aussi féconde et au bout de presque vingt albums, il serait dommage de ne pas utiliser l'univers foisonnant de la saga. Voilà donc un nouvel opus réussi qui nous conduira plus loin que n'a jamais été notre couple de l'espace.
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Nos héros poursuivent leur chemin sur les traces de la terre perdue. Ils en deviennent marchands ambulants sur les marges du monde connu. C'est rythmé, vivant et on suit leur aventure avec un grand plaisir.
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Après le nouveau souffle apparu dans le tome précédent, Valérian et Laureline nous retrouvent ici à nouveau dans des lieux incertains, agissent sous couverture. Ils nous font pénétrer dans les travers de notre monde de manière détournée, la Cour des Miracles de l'univers leur tend les bras et c'est nous qui nous y retrouvons. Dans les parloirs et les prisons, d'une manière qui n'est pas littérale. Qui atteint son but l'air de rien.
Me voici définitivement réconcilié avec nos deux héros !
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- Z'avez déposé une demande pour planter votre cambuse ici ?
- Tout est en règle. Vous voulez voir nos autorisations de vente ambulante ?
- Trafic d'animaux interdits ?
- Mais non, c'est juste mon schniarfeur personnel.
- Monsieur a un permis de port d'arme vivante.
- Exhibition de femelles dans des spectacles forains ?
- Dites donc, ça commence à bien faire. Vous appartenez à quelle unité policière, d'abord ?
- Bonne question, ça, patron. D'ailleurs, si vous voulez me dégoupiller la glande chabounale, je me ferai un plaisir d'agir !
- Inutile d'en venir à des actions répréhensibles... Une modeste contribution financière devrait suffire, n'est-ce-pas ?
Des vaisseaux de “Star Wars” aux taxis du “Cinquième Élément”, celui qui s'était autoproclamé “artisan de la BD” a grandement inspiré la science-fiction, avec sa série “Valérian et Laureline”, qu'il a co-créée. Il s'est éteint le 23 janvier 2022.
Il avait rencontré Pierre Christin, son complice, avec qui il créera "Valérian et Laureline", alors qu'ils avaient trois ou quatre ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils s'étaient retrouvés dans une cave à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, alors qu'ils s'y cachaient pendant les bombardements allemands. Leurs chemins se sont recroisés bien plus tard et bien plus loin.
Entre temps, Jean-Claude Mézières, fils de peintres amateurs, était devenu dessinateur et maquettiste, via un passage à l'École des Arts Appliqués de Paris. "La vie est trop courte pour s'emmerder, il fallait que je fasse ce qui me plaisait, disait-il dans son livre, L'Art de Mézières. Et ce qui me plaisait, c'était le dessin”.
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