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Les bonbons chinois, par Mian Mian , ça met l'eau à la bouche (désolé :().
L'histoire est simple. Une jeune fille d'un milieu bourgeois quitte sa famille après le suicide de son amie. Elle tombe amoureuse d'un musicien , elle même chantait bien. C'est le début de la descente aux enfers...

Je ne suis pas rentré dedans et pour faire un sale jeu de mots, je dois être un des seuls ! trop de drogue, trop de cauchemars, trop de pipes , trop de répétition.
Un peu comme dans les feux de l'amour , on peut rater trois épisodes, on s'y retrouve, les situations semblant embourbées à jamais. On peut avoir raté trois shoots, 18 fellations, un viol et deux ruptures.Mais on est au même endroit.
Je t'aime, tu m'aimes , mais je ne t'aime pas moi non plus... Un amour impossible.On couche avec tout le monde sauf son (sa ) partenaire .
L'histoire se déroule autour des années 90, période où la Chine urbaine s'éveille à l'occident. C'est un peu signifié ici, mais ce n'est pas le propos de l'auteur , dont la plume est teintée de poésie, servant à appuyer la folie des protagonistes.

Je n'étais pas venu cela, c'est le danger de partir sans aucune connaissance du livre. Je me suis trompé. L'écriture est quand même intéressante.
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Mian Mian écrit depuis l'âge de 17 ans . Elle a publié un recueil de nouvelles qui a rencontré un grand succès auprès du public , mais a été immédiatement frappé par la censure de son pays . Ce livre est son premier roman avec tout ce que cela représente de scories et de faiblesses .
En fait , l'héroïne , Xiao Hong que l'on suit dès ses 15 ans , moment où se suicide sa meilleure amie , donne l'impression , malgré ses dénégations de ressembler furieusement à l'auteur . C'est une fille un peu paumée qui quitte le lycée et sa famille d'intellectuels aisés pour une ville perdue du Sud de la Chine où elle rencontre Saining un jeune guitariste punk qui vit grâce à l'argent que sa riche maman lui envoie bien régulièrement ."Sex , drugs and rock and roll " . On a l'impression d'avoir déjà vu ou lu ça quelque part . L'univers de Xiao est glauque , morne et désespéré à souhait . Elle va de tentative de suicide en cure de désintoxication . Sniffe de l'héroïne si mauvaise qu'elle ne peut pas se l'injecter ( ce qui l'a sans doute sauvée ) et finalement opte pour l'alcool à haute dose .
L'histoire n'est pas évidente à suivre car l'auteur use et abuse des pronoms personnels et il faut chercher au détour d'une phrase , d'un complément , d'un accord de participe pour deviner qui parle ou de qui l'on parle dans toute la galerie de junkies , paumés ou prostituées de Shangaï ou de Pékin .
Pourtant Xiao semble aimer cette vie : " On se demandait si on n'avait pas le sida , on fumait du hasch du Xinjiang , on gobait des pillules à 3 yuans le flacon quand on était high , on se passait de la punk en disant que c'était de la rave , aucune importance , ça faisait tellement longtemps , on en avait marre d'attendre ."
C'est le "London calling" à Pékin avec 20 ans de décalage . Une description assez poussive d'une génération perdue .
"L'univers que j'ai décrit est le mien , tout ce que j'ai et tout ce que je suis ." Et elle termine en faisant cette remarque : " Mon écriture est une sorte d'effondrement ."
Inutile d'en rajouter . On peut attendre qu'elle s'améliore ou reprendre " Moi , Christiane F. , droguée , prostituée " ou à la rigueur "l'herbe bleue " .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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A lire les commentaires sur ce livre, d'où qu'ils viennent, je ne m'attendais évidemment pas à un roman à l'eau de rose. Mais je reste perplexe. Ce n'est pas tant les thèmes abordés (drogue, alcool, prostitution, folie) qui me pose problème (à vrai dire, je ne rechigne jamais à lire un livre qui les aborde) mais l'abondance de leur traitement dans le récit. Sincèrement, c'est trop, c'est tout le temps et à répétition, l'auteur ne nous laisse pas un seul instant de répit. du coup, l'histoire en est un peu décousue et le livre bien trop long. Voilà, ça reste un avis subjectif bien entendu. A vous de vous forger une opinion. N'oubliez pas non plus qu'un livre, on peut le fermer définitivement avant la fin ;-)
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Au début de ce livre, j'ai cru que j'allais l'adorer de bout en bout. C'était âpre mais vrai, on ressentait encore de la compassion pour l'héroïne. Mais au fur et à mesure que les pages se tournaient, l'histoire s'est embourbée. Alors, oui, le portrait que ça dresse de l'addiction est sûrement très réaliste et est en soit assez dissuasif. Pourtant, je me suis profondément ennuyée. Certains passages m'ont marquée, mais beaucoup m'ont laissée finalement sans grande impression, même si on sent bien que l'auteur voulait choquer. Différence de culture ? Allez savoir. Je me suis même souvent endormie sur les pages... Mais je ne l'ai pas détesté non plus. Seulement, c'est difficile de s'accrocher quand on ne ressent aucune empathie pour l'héroïne.
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Sexe, drogue et Rock'n Roll dans l'Empire du Milieu, c'est Ian Dury qui doit rigoler

Mian Mian aime les musiciens maudits, elle couche à droite, elle se prostitue à gauche, se saoule et se drogue aussi bien sûr.
De temps à autre ses parents, privilégiés du régime, la collent en cure de désintoxication, peine perdue Mian Mian remet ça, c'est une vraie rebelle.

Décidément le Parti n'est plus ce qu'il était, la Chine ne tient plus sa jeunesse sapée par l'esprit bourgeois.

Plaisanterie mise à part, sorti du contexte chinois, que reste-t-il?
Une gosse de riches qui fuit son mal de vivre dans les excès en tous genres.
Mian Mian arrive après la bataille, depuis les années soixante, les ouvrages de ce type envahissent régulièrement les librairies en Occident.

On peut s'étonner de l'existence de tels problèmes en Chine à cette époque, on peut aussi le déplorer, mais je gage qu'il y a dans ce pays de nombreux autres sujets d'apitoiement.
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Instant de grâce.
Les mots sont justes, l'émotion spontanée.
On est plongé au coeur de cette jeunesse chinoise, et ce coeur bat fort.
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Ce livre est paru à peu près en même temps que "Shanghai baby" et, sans doute pour cela, je les avais associés. J'avais tort car, à part le fait que ce sont tous les deux des romans contemporains, chinois, écrits par des femmes et se passant à Shanghai, ils ont assez peu de points communs.

Autant "Shanghai baby" mêlait avec bonheur poésie, érotisme et libération (relative) de la femme. Autant "Les bonbons chinois" est un roman dont la violence, la dureté des rapports humains et le désespoir vous arrivent en pleine figure.

Xiao Hong a quinze ans quand elle quitte Shanghai et rencontre Saining, un musicien. Elle veut tout partager avec lui et, peu à peu, commence une descente aux enfers que les auteurs anglo-saxons ou européens ont maintes fois décrite : rock, drogue, sexe, alcool, prostitution, folie !

C'est vrai que l'auteur décrit probablement des faits qu'elle a vécus ou des gens qu'elle a côtoyés, c'est vrai que cette violence est pathétique, mais pour nous autres occidentaux c'est du roman "trash" tel qu'on a pu en lire des dizaines. En revanche je comprends que ce livre ait fait l'effet d'une bombe quand il a paru en Chine en 2000, et qu'il ait été interdit et retiré de la vente !
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Saveurs d'orient… Douleurs d'encre… de chine.

Ce roman est à proprement parlé un terrain miné, chaque paragraphe cache une bombe qui vous explose le coeur et vous le fait renaître par le miel de l'infime espoir de Xiao Hong.
Cette jeune chinoise qui tient à vivre l'amour à la manière d'une chanson de Rock. Cette chanson ressemblerait à une chanson des "Doors" ou de "Radiohead" (de ses débuts!!!).
Cette passion serait dure et triste… la vie de notre chinoise.
Coûte que coûte elle fait sienne le fameux : "Sexe, Drogue & Rock'n'Roll" et y ajoute même "Folie et Poésie".
Tout démarre par une tragédie, le suicide de la meilleure amie de Xiao. C'est alors qu'elle quitte "Shangaï la dépravée" pour Pékin. Commence alors un voyage où chaque rencontre est un pas de plus dans le creux du destin qui la guette.
D'apparts' en bars et de rues en hôpitaux… la vie de Xiao est celle d'une "génération perdue" de la jeunesse chinoise écartelée entre révolution culturelle et privations mentales. Une jeunesse qui hurle en silence dans les bas fonds de ces villes parfois modernes et parfois si grossières. Nous croisons des "intélos" en perditions, des voyoux de pacotilles, de vrais mafieux, une police corrompue et des anarchistes chantant leur rebellion aux étoiles.
Cette jeune chanteuse crache donc son mal de vivre dans les bars entre deux coktails et son amour qui se "shoot".
Le roman se poursuit ainsi dans les profondeurs de l'âme de Xiao entre doux moments et une longue nuit…
Cette auteure est plus que recommandable, elle est indispensable aux amateurs du genre.
Le livre, à sa sortie en 2000, à fait jazzer (devrais-je dire rocker?), sa première édition sous le titre de "Tang" a évidemment été censuré et interdit en Chine. La version sous le nom de "Les bonbons chinois" a été modifié et pour notre plaisir augmenté.
La censure ne passera pas…
L'écriture de Mian Mian à ce plus, cette force de l'image dans le récit qui fait que comme l'exprime le titre nous savourons chaque mot à la manière d'un bonbon chinois et nous en redemandons et redemanderons jusqu'à la fin et même au-delà…
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Mian Mian et son amant errent dans des lieux de dépravation. Drogue, alcoolisme et prostitution sont les uniques lignes de fuite de leur amour insolent, empreint d'un nihilisme profond. Dans la Chine underground, seuls importent la quête égoïste des plaisirs et le mépris des conventions. Même si la narratrice a conscience que les bonbons chinois laissent une saveur amère, elle poursuit sa recherche désespérée de sensations. Ni passé, ni futur : elle sombre dans un présentisme nombriliste. Les héritages du maoïsme sont écartés par une jeunesse antisociale. le scandale du roman repose sur la description d'une Chine mercantile et amnésique.
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Mian Mian est née en 1970 à Shanghai, dans une famille d'intellectuels. A travers ses romans, elle raconte la jeunesse chinoise des années 90, sa jeunesse à elle. Elle conte son histoire de la Chine marginalisée de ces années, noyée entre sexe, drogues et rock'n'roll. Son roman les bonbons chinois est, pour elle, une thérapie qui l'a « sauvée » de sa dépendance à l'héroïne.
L'histoire de son livre est celle de Xiao Hong, une jeune fille désemparée par le suicide de sa meilleure amie, qui va fuir Shanghai, et rencontrer Saining, l'homme avec qui elle voudra tout vivre. Ce guitariste et elle se perdront dans un amour sans forme, perdu entre haine et passion, drogues, alcools et rock'n'roll.
Bien que l'auteur précise qu'il ne s'agisse pas d'une autobiographie, son écriture laisse transparaître une marque profonde de vécu et de personnel. Ses personnages sont tous perdus dans leur sexualité et l'enfer des drogues. Xiao Hong connaîtra de nombreux hommes, mais le plus important, qui est aussi celui qui rythme l'allure du roman, est Saining, tout aussi déchiré l'un que l'autre.
Xiao Hong connaîtra l'amour, une plongée dans l'enfer, les cures de désintoxication, un tourbillon qui la mènera parfois jusqu'à la folie. Perdue dans ce monde où elle cherche sa place, tout comme elle cherche désespérément l'amour, elle enfouit sa colère au fond d'elle. le roman est violent, la sympathie pour l'héroïne change au fil de la lecture, tout comme elle change elle-même au fil du récit. Ce récit est aussi l'histoire d'une femme qui a conscience de ce qui lui arrive, et qui tente de trouver une solution à ses problèmes. Elle cherche ce qui lui permettra d'être heureuse, mais elle reste très pessimiste face à son destin.
Le livre a l'allure d'une chanson, il est d'ailleurs parcouru par différents poèmes, comme « les corbeaux » de Shitan, et différentes références de chansons comme Cui Jian ou Suzanne Véga tout au long du roman. L'écriture de Mian Mian est torturée, crue, mais fluide et poétique. le roman est le reflet d'une Chine marginalisée, fascinée par l'Occident, et perdu dans les méandres de cet immense pays en constant changement.
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