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EAN : 9782246801139
240 pages
Grasset (02/09/2013)
3.8/5   233 notes
Résumé :
« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »

Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés on... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 233 notes
Malgré les critiques élogieuses sur ce roman, j'avoue que, en ce qui me concerne, je suis d'un avis mitigé.

Mukano est le chef (le janea) de la tribu des Mulongo qui a élu domicile en Afrique subsaharienne, en plein milieu des terres. Autant dire que celle-ci ignore tout de ce qui s'étend autour d'eux et ignorent même l'existence de l'océan, qui n'est pourtant pas bien loin. Les seules relations que les Mulongo entretiennent avec le monde extérieur est celles qu'ils ont avec la tribu la plus proche d'eux, celle des Bwele avec qui ils ont toujours eu des relations cordiales, mais se limitant à des relation commerciales cela dit. Cependant, un beau jour- non pas un jour ordinaire puisqu'il s'agit du jour où un grand incendie s'est répandu sur tout le village-, une ombre plane sur le clan Mulongo car douze hommes ont disparu, dix fils aînés de familles et deux homme d''âge mûr. Les dix mères dont les fils aînés se sont, comme volatilisés dans la nature, sont immédiatement mises à l'écart et appelés dorénavant "Celles dont les fils n'ont pas été retrouvés". Dans un monde où la magie est omniprésente, où les rêves sont on ne peut plus importants, il est vital, pour les autres du clan, de les isoler dans une case commune afin que le malheur ne se répande pas autour d'eux, d'autant plus que Mundene, le ministre des cultes, fait part des douze hommes disparus.
Eyabe, elle, bien que n'étant pas entièrement convaincue que son fils ne soit pas mort (la preuve étant qu'elle s'est coupée les cheveux en signe de deuil), elle décide, sans consulter les ancêtres ni même les hommes du village, de partir à la recherche de celui qui lui manque et qu'elle désespère de revoir un jour. Seule Ebeise, la femme du ministre des cultes, est dans la confidence. Aussi, s'engage alors pour toutes ces femmes qui vivent dans un monde où les femmes ont rarement droit à la prise de décisions, une lutte interminable pour savoir ce qui est arrivé à leur progéniture.

Le janea, accompagné de sa garde personnelle, a lui aussi entrepris une expédition afin de découvrir où sont passés ceux qui n'ont pas été retrouvés.
Parviendra-t-il à déceler ce mystère ? Et si oui, les conséquences ne s'avéreraient-elles pas encore plus dramatiques que ce qu'elles ne laissaient présumer ?

Un roman très bien écrit, certes, mais qui est parfois difficile à suivre (non pas tant en raison du vocabulaire employé puisqu'un lexique se trouve en fin d'ouvrage) mais plutôt en raison des noms qui ne sont pas évidents à retenir car certains se ressemblent tant que l'on finit à ne plus savoir qui est qui. le lecteur (enfin je parle toujours pour moi, bien sûr) parvient néanmoins assez facilement le coche mais toujours est-il que je n'ai pas vraiment accroché avec cette lecture bien que celle-ci soit fort enrichissante ! A découvrir !
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Voilà un hymne aux ancêtres remarquable ! Un roman de mémoire et d'histoire magnifique !

Que s'est il passé dans ce village africain, replié sur lui-même à l'intérieur des terres, le jour du grand incendie ? Pourquoi douze hommes (dix jeunes hommes fraîchement initiés et deux adultes) ont-ils disparu ? Sont-ils morts ou encore vivants ? Pourquoi est-il si difficile d'entrer en communication spirituelle avec eux ? Qui est responsable de cette étrange disparition ?

Pour affronter toutes ces questions, trois femmes dont les fils n'ont pas été retrouvés ainsi que le chef du clan Mulungo vont se mettre en quête de la vérité, chacun à sa manière.

Dès les premières pages du roman, j'ai été envoûtée par l'écriture de Léonora Miano. On y rencontre des personnages charismatiques, surtout féminins. On suit leur quête, pas à pas, et on comprend en même temps qu'eux ce qui a pu arriver aux hommes disparus. On réagit aussi, en même temps qu'eux, à ce cataclysme qui va s'abattre sur eux, à savoir la découverte de la traite négrière. Eux qui vivaient pacifiquement, repliés sur eux mêmes, eux qui ne connaissaient pratiquement rien du monde extérieur, sinon leurs proches voisins les Bwele, vont être confrontés à la trahison des peuples frères, à la disparition de leurs coutumes, à l'effondrement et l'anéantissement de leur communauté.
Est-il possible de se reconstruire quand on a tout perdu ? Comment transmettre la mémoire du clan quand celui-ci a éclaté ? Comment faire le deuil des disparus quand les rites funéraires ne sont plus applicables ?
Autant de sujets abordés par Léonora Miano dans ce magnifique roman où le mysticisme tient une place importante. On peut également se demander si l'auteure ne dénonce pas l'excès de mysticisme de la communauté, puisque Mutango (le guide spirituel), incapable d'interpréter les événements, bannit les femmes dont on n'a pas retrouvé les fils, boucs émissaires tout trouvés.


De Léonora Miano, je ne connaissais qu'un texte entendu sur France Culture, "Le fond des choses". Des paroles rythmées, frappées, criées, puissantes qui dénonçaient la colonisation, l'esclavage, l'immigration. Une auteure qui n'a pas peur de parler ! Une auteure à laquelle je vais m'attacher.
Vous pouvez l'écouter sur ce lien :
http://www.franceculture.fr/emission-un-ete-de-lectures-voix-d-afrique-25-le-fond-des-choses-2013-07-30
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Il y a des siècles l Afrique subsaharienne subit un drame terrible , odieux , inqualifiable et inhumain ,il s 'agit de la traite négrière .Les habitants africains des zones côtières , étaient des gens paisibles et pacifiques jus qu 'au jour où les Blancs avec la complicité d 'autres africains commençaient à faire la chasse aux jeunes hommes vigoureux et sains .Ces intermédiaires les attrapent ,les ligotent et les livrent aux marins négriers qui les envoient aux Amériques pour en faire des bêtes de somme et des esclaves .
"La Saison de l 'ombre", septième roman de l 'écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano commence après l 'attaque et l'incendie des cases des Mulongo ,un clan imaginaire , qui vit à l 'intérieur des terres .Douze hommes ont disparu lors de cette agression éclair ,totalement incompréhensible . Comment se figurer les bateaux négriers quand on
n 'a jamais vu la mer ni affronté l 'impensable arrogance des "étrangers aux
pieds de poules" ,ces Européens dépêchés sur les côtes africaines pour bourrer les voiliers de bétail humain ? le premier réflexe du conseil des
notables est de placer en quarantaine les femmes ,"dont les fils n 'ont pas
été retrouvés " : comme si elles y étaient pour quelque chose .Contre cet
aveuglement , ils sont pourtant plusieurs à se dresser : tandis que le jeune chef , Mukano, bravant l' avis des anciens , part à la recherche des disparus,
la silencieuse Eyabe prend la route ,elle aussi , violant la coutume ; elle marche , seule ,jus qu 'à l 'océan -où elle découvrira le fin mot des razzias
négrières .Restée au village ,la vieille Ebeise ,accoucheuse en titre , observatrice hors pair , est la troisième grande voix du récit .
La Saison de l 'ombre est encore bien plus qu 'un roman de mémoire et '
d ' histoire. C 'est un livre profondément humaniste sur le la perte et
l 'arrachement ,sur la possibilité de faire le deuil , de se recréer .
Une prose magnifique de Léonora Miano , une écriture fluide , vivante qui
rend le roman passionnant .
Ce roman est un véritable classique de la littérature africaine francophone. Ce dernier a reçu le Prix Fémina
2013 .Léonora Miano s 'est vue décernée le Grand Prix du
Roman Métis .



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Un coup de coeur! Un véritable classique africain! J'ai aimé ce voyage dans les profondeurs des terres africaines tout en soulignant bien des livres nous relatent de la traitre négriere en parlant des negriers ou encore des esclaves d'Amériques mais peu sont ceux qui parlent des africains eux-mêmes, ceux qui ont survécus à ce fléau, comment ils l'ont vécu, ce châtiment qu'ils ont supposés venu de Dieu. Leonora Miano nous plonge avec une écriture plutôt modeste dans ce monde plein de mystères...
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« Il s'est passé la chose suivante : des humains ont pensé tirer parti du commerce d'autres humains. Et des humains ont souffert l'arrachement des leurs, la violence de leurs voisins. Voilà ce que propose La saison de l'ombre : le point de vue subsaharien sur une des nombreuses défaites de l'humanité, mais aussi, sur les fragiles triomphes de l'humanité. Une histoire de mort, de vie après la mort. de façon métaphorique, cette histoire est celle d'une grande partie de l'Afrique subsaharienne, depuis cinq cents ans environ. » Léonora Miano
Il s'agit de mémoire, d'écoute et de regard. La beauté de ce texte est saisissant. C'est effectivement comme le rappelle l'auteure, un récit afro-centré. Qui étaient ces peuples avant que la saison de l'ombre, cette longue saison d'obscurité et de larmes ne vienne ensevelir leur histoire ? . La « traite des noirs » au profit des blancs. Voilà une vision euro-centrée. Ces peuples sont multitude. le rapport de la race, de la couleur, étaient pour ces populations subsahariennes des concepts totalement inconnus. Chaque clan, chaque village avait sa vision, son rapport au monde extérieur, à son propre monde, à cet autre monde au-delà du village, au-delà de ses terres.
Connaîtrons nous un jour toute la diversité, toute la richesse, de l'immensité de cette Afrique pré-coloniale ?
C'est une vision incroyablement belle et forte que nous apporte l'esprit de l'écrit de Léonora Miano.
Comment un tel cataclysme a t il été vécu par ces peuples ? Comment était il venu percuté de plein fouet leur rapport aux mondes qui les entouraient. Une état de conscience brutal, une réalité qui venait bouleverser à jamais leurs vérités.
Tous ces disparus de l'ombre, qui furent emportés, déportés, déculturés, ne méritent pas l'anonymat. Leur art, leur chant, leur Histoire, , leur spiritualité, des milliers d'années de civilisation ne peuvent être ignorés. C'est à cette «  voix intérieure » qu'il faut tendre l'oreille.
« Ce n'est pas uniquement au-dessus de la case de celles dont les fils n'ont pas été retrouvés, que l'ombre s'est un temps accrochée.L'ombre est sur le monde.L'ombre pousse des communautés à s'affronter, à fuir leurs terres natales. Lorsque le temps aura passé, lorsque les lunes se seront ajoutées aux lunes, qui gardera la mémoire de toutes ces déchirures ? A Bebayedi, les générations à naître sauront qu'il avait fallu prendre la fuite pour se garder des rapaces.On leur dura pourquoi ces cases érigées sur les flots .On leur dira : La déraison s'était emparée du monde, mais certains ont refusé d'habiter les ténèbres.Vous êtes la descendance de ceux qui dirent non à l'ombre ».
« C'est d'être nommé qui fait exister ce qui vit ».
« La saison de l'ombre » de Léonora Miano est un très grand roman, mais il va bien au-delà. Il est un véritable bâton de parole. Parce qu'un être ne peut être réduit à sa qualité de victime, parce que c'est à la son état d' Être qu'il faut le ramener pour qu'il puisse quitter la saison de l'ombre.
Bâton de parole, mais également bâton de marche. Parce qu'il s'agit de se mettre en marche et d'avancer pour sortir de l'opacité de l'ombre.

Astrid Shriqui Garain
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critiques presse (5)
LaPresse
10 avril 2014
En littérature, tout est une question de profondeur. Comme le plongeur, l'écrivain s'intéresse à ce qui grouille sous la surface. L'un explore le fond de l'océan, l'autre sonde les profondeurs de l'humanité, mais les deux s'exposent au danger. Pour Léonora Miano, un bon auteur est d'ailleurs celui qui ne craint pas de fréquenter les régions inconfortables de l'être.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
11 décembre 2013
Le roman de Léonora Miano est un récit inédit et bouleversant de cette histoire, qui n'est autre que celle de l'humanité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Telerama
23 octobre 2013
Dommage que sa langue travaillée, stylisée à l'extrême et souvent d'une envoûtante puissance, ne sombre parfois dans une espèce de volontarisme littéraire qui en rend la lecture difficile. Pénétrer au cœur de La Saison de l'ombre se mérite. Mais on en sort comme bizarrement ­initié...
Lire la critique sur le site : Telerama
Lhumanite
14 octobre 2013
À l’évidence, le lecteur européen, assis dans son fauteuil confortable, devrait découvrir non sans effroi une réalité enfouie dans les pages omises de l’histoire. Quant aux lecteurs d’Afrique, ils devraient récolter ici des pans d’un passé terrible qui ont hypothéqué l’avenir de leurs peuples. C’est écrit dans une prose d’apparence classique, cependant hantée par les voix des disparus qui hurlent en italique sur la page.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Lexpress
23 septembre 2013
Progressivement, Léonora Miano dévoile les circonstances du drame. On devine qu'elle a longtemps fouillé l'ombre avant, au contact de leurs âmes, pouvoir rendre au jour ses personnages. Pour sauver les ancêtres, de chair et d'os ceux-là, du définitif oubli.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
La nuit tombe d'un coup, comme un fruit trop mûr. Elle s'écrase sur le marais, la rivière, les cases sur pilotis. La nuit a une texture : celle de la pulpe du kasimangolo, dont on ne peut savourer toute la douceur sucrée qu'en suçant prudemment les piquants du noyau. La nuit est faite pour le repos, mais elle n'est pas si tranquille. Il faut rester sur ses gardes. La nuit a une odeur : elle sent la peau de ceux qui sont ensemble par la force des choses. Ceux qui ne se seraient jamais rencontrés, s'il n'avait pas fallu s'enfuir, courir sans savoir où pour rester en vie, trouver une vie. La nuit sent les souvenirs que le jour éloigne parce que l'on s'occupe l'esprit à assembler les parties d'une case sur pilotis, à chasser, à piler, à écailler, à soigner le nouveau venu, à caresser la joue de l'enfant qui ne parle pas, à lui chercher un nom pour le maintenir dans la famille des hommes. La nuit charrie les réminiscences du dernier jour de la vie d'avant, dans le monde d'antan, sur la terre natale.
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Les aïeux ne sont pas hors de soi, mais en soi. Ils sont dans le roulement des tambours, dans la manière d'accommoder les mets, dans les croyances qui perdurent, se transmettent. Les ancêtres sont là. Ni le temps, ni l'espace ne leur sont des limites. Aussi résident-ils là où se trouve leur descendance. Les humains ne sont pas des calebasses vides. Les ancêtres sont là. Ils planent au-dessus des corps qui s'enlacent. Ils chantent lorsque les amants crient à l'unissons. Ils attendent sur le seuil de la case où une femme est en travail. Ils sont dans le vagissement, dans le babil des nouveaux-nés. Les enfants grandissent, apprennent les mots de la terre, mais le lien avec les contrées de l'esprit demeure.
Les ancêtres sont là, et ils ne sont pas un enferment. Ils ont conçu un monde. Tel est leur legs le plus précieux: l'obligation d'inventer pour survivre
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Les femmes dorment. Dans leur sommeil, il leur arrive une chose étrange. Comme leur esprit navigue dans les contrées du rêve qui sont une autre dimension de la réalité, elles font une rencontre. Une présence ombreuse vient à elles, et chacune reconnaîtrait entre mille la voix qui lui parle. Dans leur rêve, elles penchent la tête, étirent le cou, cherchent à percer cette ombre. Voir ce visage. L'obscurité, cependant, est épaisse. Elles ne distinguent rien. Il n'y a que cette parole: Mère ouvre-moi, afin que je puisee renaître.
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"Il n'est pas bon de fuir devant l'épreuve, au risque de devoir en affronter une plus accablante."
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Si l’enfant s’est présenté de la mauvaise manière ou, pire, s’il est venu au monde sans vie, l’accoucheuse a séché les larmes des pères, apaisé les angoisses devant l’interminable série de sacrifices à effectuer pour conjurer le sort. C’est elle encore, qui a préparé le mélange d’herbes devant servir lorsque les parents du mort-né seraient scarifiés. Ici, on leur trace un symbole sur la peau, afin que la mort se souvienne qu’elle leur a déjà ravi un enfant.
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Vidéo de Léonora Miano
Romancière, essayiste, prix Médicis en 2013, Léonora Miano s'interroge dans son nouveau livre sur ce qu'elle nomme « le problème blanc » et la blanchité. de quoi décontenancer tous ceux qui veulent évacuer la question fondamentale du racisme et du colonialisme. Entretien dans « À l'air libre », où il est aussi question de mémoire, de migrations et du couple hétérosexuel.
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