Quand les artistes s'emparent des marques

Dans les publications à conseiller pour les fêtes de Noël, un passionnant ouvrage Quand les artistes s'emparent des marques paru chez Dunod tend à nous montrer comment à travers les époques, artistes et grandes marques ont souvent fait un bout de chemin ensemble.

Peinture, musique, cinéma, littérature : pour Géraldine Michel, directrice de la chaire Marques & Valeurs de l'IAE de Paris qui a coordonné cet ouvrage collectif, les artistes ont depuis la naissance des marques, bien pris soin d'utiliser les marques pour appuyer leurs oeuvres ou les dénoncer et exposer leur vision de la société.

L'utilisation des marques est différente si l'artiste cherche à exprimer les valeurs de la marque, ou s'il cherche plutôt à les critiquer et à les confronter à la réalité de la société.

L'auteur analyse et interroge ce phénomène, permettant de découvrir le foisonnement d'oeuvres issues de cette relation,

Cet ouvrage observe à l'intérieur de chaque discipline artistique (peinture, photo, chanson, littérature, cinéma...) les contours des relations entre l'artiste et la marque (amour, haine, inspiration, référence...) pour démontrer à quel point les artistes ont en général un message percutant qui marque d'autant plus le public qu'il s'appuie sur la symbolique de marques bien connues de tous.

D'Édouard Manet qui dessine, en 1881, sur sa toile « Un bar aux Folies Bergères », le triangle rouge du logo de la bière Bass. Ou encore l'artiste américain Edward Hopper qui fait apparaître la marque Esso dans le tableau « Portrait of Orléans ». les artistes rendent les marques vivantes. Et plus récemment Les films « Logorama » et « Les Dieux sont tombés sur la tête », l'écrivain Bret Easton Ellis ou le chanteur Vincent Delerm, tous en ont fait des personnages à part entière. Un chapitre est consacré également au livre Autobiographie des objets de, François Bon, dont j'avais longuement parlé à sa sortie, car c'est un livre qui s'attache à définir à travers différents objets de sa jeunesse, dans les années 50 aux années 80.

Les artistes contemporains, de leur coté, prennent un vrai plaisir à jouer avec les marques, comme une façon d'entrer en connivence avec le public…Les artistes s'amusent à transformer les marques, écraser des canettes, sublimer ou faire dégouliner des logos. Et tous ces jeux rendent la marque vivante.

Quant aux entreprises, elles sont loin d'être le dindon de la farce et savent souvent revisiter ces oeuvres artistiques pour nourrir leurs marques car elles comprennent bien que ces représentations faites par les artistes font partie de l'histoire de la marque et de sa trace laissée dans la mémoire collective. C'est notamment le cas de Chanel qui n'hésite pas à rappeler le travail sérigraphique d'Andy Warhol sur le parfum N° 5 ou bien encore le cas de Boucheron qui remémore à ses clients l'oeuvre de Marcel Proust citant la marque Boucheron

Résultat : un livre accessible au grand public qui nous interroge des marques qui sont omniprésentes dans notre société afin de comprendre pourquoi et comment les artistes les intègrent dans leurs oeuvres...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Ce livre a pour but d'étudier les rapports entre le monde de l'art et celui des marques, qui pourraient sembler éloignés de prime abord. Or dès le 19ème siècle, Cézanne et Manet ouvraient la brèche à des liaisons tumultueuses... Et au 20ème siècle, d'autres artistes suivront, et pas seulement des peintres : des musiciens, des comédiens, des chanteurs, des photographes...

Le livre s'organise en différents chapitres classés par ordre alphabétique. La lecture peut donc se faire de façon presque aléatoire, et c'est rigolo de découvrir que le texte sur Bernard Pras, un artiste contemporain, précède celui sur Proust. Pour chaque artiste, une ou deux oeuvres sont mises en avant, et illustrent le texte qui n'excède pas 4 pages. L'ensemble est donc facile à lire, et on saute du coq à l'âne, par exemple de Manet aux Nuls, sans aucune difficulté.

En feuilletant le tout, j'ai découvert (moi qui ne suis pas experte dans ce domaine) plein d'artistes contemporains, dont pas mal de gens issus du monde du street-art. C'est un mérite du livre : mettre en lumière des artistes de notre temps comme Jane Bee, Annick b. Cuadrado, ou encore EZK...

Par contre, quel surprise de trouver Vincent Delerm ! Il est vrai que ce chanteur ne s'est pas privé d'utiliser des marques dans ses chansons... D'autres musiciens figurent aussi dans ce livre : The Who, The Beatles, Cole Porter. Mais l'ouvrage publié par Dunod, n'oublie pas d'autres domaines tels que la peinture, l'écriture.

Au final, un livre intéressant et qui se lit aisément, avec pleins d'anecdotes sur les artistes. Pas moins de 12 auteurs ont rédigé les différentes parties, ce qui donne des chapitres très fouillés.

Je remercie Babelio et Dunod de m'avoir envoyé ce livre.

Je ne suis pas une connaisseuse en art. Je n'aime pas spécialement l'art en fait. Pour moi d'ailleurs, la publicité, c'est une forme d'art parfois plus intéressant que l'art lui-même … car certaines oeuvres me laissent plus que perplexes. Donc autant dire que les artistes qui s'emparent des marques et qui les utilisent dans leurs oeuvres ne me semblent pas déplacés. C'est pourquoi j'avais choisi ce livre qui parle d'art (alors que je n'y comprends pas grand chose) dans le Masse critique de janvier 2015.
Ce livre présente certains artistes et leurs oeuvres. Un chapitre égal un artiste qui a utilisé les marques dans ses oeuvres lors des 150 dernières années (et oui, 150 ans). Et surtout une belle explication d'oeuvre très pratique et suffisamment simple pour la novice en art que je suis.
Le lecteur peut lire ce livre dans le sens qu'il veut. Moi, j'ai choisi l'ordre chronologique aidée en cela par liste située en couverture.
Par contre, j'ai été déçue car je m'attendais à ce qui est appelé un beau livre et ce n'est pas vraiment le cas. J'ai trouvé les images un peu petites pour un livre sur l'art.
Et je n'ai pas aimé leur insistance (3 pages au lieu de 2) sur Zevs qui en plus n'est même pas un artiste … tout au plus un voyou avec une mise en scène macabre.

Merci aux éditions DUNOD d'avoir partagé ce moment artistique avec moi. Merci à Babelio pour ses Masse Critique.

Challenge MultiDéfi : Un livre d'art ou une biographie d'artiste

J'aime l'art. La publicité et les marques, moins. Mais lorsque les artistes s'emparent des marques, ça change tout.
Le livre s'organise autour de 35 artistes et donc de 35 oeuvres de différents genres, ce qui permet d'avoir une vision plus large. on peut lire les chapitres indépendamment les uns des autres, et aller vers ce qu'on préfère d'abord ou encore par ce quoi on est attiré niveau curiosité. On découvre ainsi des artistes contemporains et c'est bien de les mettre en avant. On apprend aussi des anecdotes sur tous ces artistes. Notre société de consommation est mise à rude épreuve dans cet ouvrage, mais c'est pour rendre les marques vivantes.
Je remercie Babelio et Dunod de m'avoir envoyé ce livre.