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EAN : 9782863680582
424 pages
Jacques-Marie Laffont & associés (30/11/-1)
3.75/5   2 notes
Résumé :
La grande trilogie de Michelet (L'Insecte, La Mer, L'Oiseau) est une épopée : celle de l'homme du XIXe siècle, confiant dans lui-même, qui s'ouvre à la merveille qu'est le monde et apprend à le respecter.
Darwin, Fabre et d'autres nous font ainsi voyager dans l'immédiatement proche, en convoquant tout notre imaginaire intérieur.
Michelet se régale et on le sent. Il est le premier à s'embarquer dans ce voyage-là. Il est historien, habitué à dépouiller l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Par l'histoire, aidée de la légende, par l'observation, par la science et la poésie, avec un parti pris affiché, une tendresse attentive et un lyrisme qui parfois s'enflamme, qui souvent sourit en murmurant, un plaidoyer, mieux une louange de l'oiseau, son utilité, ses moeurs, sa puissante fragilité. Et une condamnation des rapaces (après un chapitre où ils sont plutôt loués), et des insectes quand trop prolifèrent... comme ennemis de la vie. Louange de l'équilibre existant dans la nature, dans la guerre des appétits, dans la mort et la vie (mais c'est cette dernière qui est célébrée)
Une envie d'être d'accord avec lui, de discuter parfois, d'être sous le charme.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En perçant les vieilles charmilles et des allées de châtaigniers, on arrivait dans un coin de terrain argileux, stérile, d’où, parmi des lauriers-thyms et autres arbres fort rudes, s’élançait un cèdre énorme, vraie cathédrale végétale, telle, qu’un cyprès déjà très haut y était étouffé, perdu. Ce cèdre, au-dessous dépouillé et chauve, était vivant, vigoureux du côté de la lumière ; ses bras immenses, à trente pieds, commençaient à se vêtir de rares et piquantes feuilles ; puis s’épaississait la voûte ; la flèche devait atteindre environ à quatre-vingts pieds. On la voyait de trois lieues, des campagnes opposées des bords de la Sèvre Nantaise et des bois de la Vendée. Notre asile, bas et tapi à côté de ce géant, n’en était pas moins signalé par lui dans un rayonnement immense, et peut-être lui devait-il son nom : la Haute-Forêt.
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Le ciel était beau le matin, mais avec un vent qui soufflait de la Vendée. Mes pins se lamentaient, et de mon cèdre ému sortait une basse et profonde voix. Les fruits jonchaient la terre. Nous nous mîmes à les ramasser. Peu à peu le temps se voila, le ciel devint fort gris, le vent tomba, tout devint morne. C’est alors, vers quatre heures, qu’en même temps de tous les points, et du bois, et de l’Erdre, et de la ville, et de la Loire, de la Sèvre, je pense, d’infinies légions, à obscurcir le jour, vinrent se condenser sur l’église, avec mille voix, mille cris, des débats, des discussions.
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Le beau, le grand phénomène de cette face supérieure du monde, c’est qu’au moment où la nature commence par les feuilles et les fleurs son silencieux concert, sa chanson de mars et d’avril, sa symphonie de mai, tous nous vibrons à cet accord ; hommes, oiseaux, nous prenons le rhythme. Les plus petits, à ce moment, sont poètes, souvent chanteurs sublimes. Ils chantent pour leurs compagnes dont ils veulent gagner l’amour. Ils chantent pour ceux qui les écoutent, et plus d’un fait des efforts inouïs d’émulation.
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Sauf la note mélancolique de deux ou trois petits oiseaux, que l’on entend parfois, ou le héron et son cri enroué, tout est muet, désert ; mais que le vent s’élève, de la cime des arbres le triste héron gémit, soupire.
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L’instinct antique avait vu ce que disent l’observation et la science : que l’oiseau est l’agent du grand passage universel et de la purification, l’accélérateur salutaire de l’échange des substances.
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Videos de Jules Michelet (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jules Michelet
Par Annette WIEVIORKA, directrice de recherche émérite au CNRS
Tout historien, et même préhistorien, établit un lien avec "ses" morts dont il tente de restituer l'histoire, de la Lucy d'Yves Coppens aux morts qui sont ses contemporains. L'opération historiographique a souvent été décrite, de Jules Michelet à Michel de Certeau, comme opération de résurrection des morts et oeuvre de sépulture de ces morts qui hantent notre présent. Il y a aussi d'autres morts. Ceux des siens qui sont autant de dibbouk pour l'historien parce qu'ils ont orienté sa vie. Ce sont des morts fauchés avant d'avoir été au bout de leur vie, des morts scandaleuses. "Je suis le fils de la morte". Ce sont les premiers mots de l'essai d'égo-histoire de Pierre Chaunu. Ces morts nourrissent les récits familiaux, devenu un nouveau genre historique, de Jeanne et les siens de Michel Winock (2003)("La mort était chez nous comme chez elle") à mes Tombeaux (2023). Les morts de la Shoah occupent une place tout à la fois semblable et autre. C'est la tentative d'éradiquer un peuple, la disparition du monde yiddish dont ceux qui en furent victimes prirent conscience alors même que le génocide était mis en oeuvre. Ecrits des ghettos, archives des ghettos, rédaction de livres du souvenir, ces mémoriaux juifs de Pologne écrits collectivement pour décrire la vie d'avant, recherche des noms des morts, plaques, murs des noms, bases de données.... Toute une construction mémorielle. Vint ensuite le temps du "je"(qui n'est pas spécifique à cette histoire) , celui des descendants des victimes, deuxième, troisième génération, restituant l'histoire des leurs. Chaque année, plusieurs récits paraissent, oeuvres d'historiens ou d'écrivains, qui usent désormais des mêmes sources, témoignages et archives, causant un trouble dans les genres.
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