C'est l'histoire d'une femme, en l'occurrence l'auteur, qui a une main qui tremble, la main gauche.
On imagine aisément qu'un diagnostic, des mots ont été posés sur ce tremblement. La question n'est finalement pas là. Il s'agit ici pour l'auteur de trouver en elle même les voies de la guérison.
Le livre est composé de deux parties, à peu près équivalentes en nombre de pages : un prologue et un journal.
On a du mal à comprendre la finalité de ce partage en deux puisque les deux parties se recoupent, se ressemblent dans le fond comme parfois dans la forme (certaines notes du journal sont longues et reviennent, comme c'est le cas dans le prologue, sur des évènements antérieurs racontés avec précision). Elles retracent l'itinéraire de l'auteur, de ses voyages, ses rencontres, son mode de vie à travers le temps et les différentes étapes de sa vie (l'accouchement, le deuil …)
Tout est un peu mêlé, mélangé. On passe d'une réflexion sur l'accouchement naturel comme facteur d'orgasme à la mort d'une mère que l'auteur n'a pas su accompager comme elle l'aurait souhaité, à ce cordon qui n'a pas été coupé, ou pas bien.
Le rapport de l'auteur à l'herbe (puisque c'est aussi le sous-titre du livre) apparait en filigrane tout au long du livre, comme une évidence et quelque chose qui fait partie de sa construction mentale, émotionnelle, et relationnelle.
L'écriture est fluide, cependant l'auteur, dans son journal passe du « je » au « elle, l'auteur de ses lignes » lorsqu'elle évoque la rencontre avec son « mentor » avec qui elle elle trompe son mari pour la première fois., même si les retrouvailles avec cet homme sont présentées comme une évidence, malgré la grève des trains et autres embûches. L'emploi de ce « elle » est-il l'expression d'une distance que souhaite mettre l'auteur dans cette relation pourtant décrite comme assumée ? Quoi qu'il en soit, cela nous perd un peu...
Ce livre est donc un livre sur la guérison mais pas que. Effectivement à l'issue de ces pages, le pari est gagné, mais on a du mal à comprendre réellement le chemin (si ce n'est la volonté de se convaincre de « la sagesse du corps ») qui mène à cette guérison. Des retours, très longs, trop mêlés entre les différents périodes et rencontres de l'auteur finissent par éloigner la lectrice que j'ai été de cette main qui voudrait arrêter de trembler et qui finira par y arriver.
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J'ai lu ce livre attirée par le titre, étant moi-même gauchère. Et je n'avais pas lu la première partie. J'espèrais, selon la description du livre, trouver un ouvrage qui me parle de nature, de maternité.
Me voilà embarquée dans une sorte de journal intime, avec un préambule qui fait la moitié de l'ouvrage. Etrange.
Je n'ai pas trop appréciée l'écriture qui alterne des haïkus, des récits et des réflexions, le rythme varié m'a perdue complètement. Je n'ai eu aucun atome crochu avec le personnage, que ce soit sur sa vie amoureuse, sur ses engagements politiques ou sur sa manière de penser.
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J'avoue avoir eu du mal pour me glisser dans ce livre : Le prologue est aussi long que le livre et indispensable à la compréhension du texte ! l'auteur énonce de nombreuses évidences : la confiance entre une parturiente et son accoucheur ! Ayant accouché quatre fois sans péridurale, (et sans grande difficulté et problème) je ne peux que soutenir sa thèse, mais est-ce nécessaire d'en faire un livre ? Sommes-nous toutes égales face à un accouchement ? Faut-il conseiller à d'autres de prendre le risque d'accoucher chez soi ? Je ne m'y risquerai pas !
Je ne suis pas une adepte de l'herbe donc j'ai du mal à suivre sa démarche et là aussi, chaque personne réagit-elle de la même façon, prend-elle les mêmes risques en fumant ?? Je n'en suis pas certaine !
Finalement, Michka semble avoir trouvé la paix et la guérison par le chamanisme... tant mieux pour elle !
Je vais faire l'effort de lire d'autres livres d'une même auteur pour affiner ma critique, mais personnellement, je le trouve assez creux !
Conversation avec Michka par Cannabis Sans Frontières (2009).