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Dial H tome 1 sur 2

Mateus Santolouco (Illustrateur)
EAN : 9781401237752
168 pages
DC Comics (15/03/2013)
3.83/5   3 notes
Résumé :
In the small run-down town of Littleville, CO, Nelson Jent is out of shape, out of work and out of hope. But, after a fateful alleyway scuffle, he stumbles upon a mysterious payphone. Calling for help, Nelson dials 4-3-7-6: H-E-R-O.

With the power of the H-dial, an ordinary man in transformed into a range of seemingly random, extraordinary superheroes, from the mischievious Boy Chimney to the one-man army of the Iron Snail! Confused and over his head,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 1 à 6, et 0, d'une série ayant débuté en 2012, dans le cadre de la deuxième vague de nouvelles séries mensuelles de l'opération New 52 (redémarrage à zéro de l'univers partagé DC, après Flashpoint). Tous les scénarios sont de China Miéville (auteur de plusieurs romans, dont The City & the City en français), les dessins et encrages de Mateus Santolouco, sauf l'épisode 6 dessiné par David Lapham.

À Littleville, Darren Hirsch est en train d'admonester son ami Nelson Jent dans son salon. Ce dernier est un homme de moins de 30 ans, en surcharge pondérale significative, fumeur régulier, et sortant tout juste de l'hôpital suite à une crise cardiaque. Il le réprimande sur son hygiène de vie toujours aussi déplorable. Jent raille son ami qui finit par sortir de l'appartement et qui se fait agresser dans la rue. Jent, un peu honteux, se lance à la poursuite de son ami, le voit en train de se faire rouer de coups. Il avise une cabine téléphonique d'un modèle vétuste, et s'y précipite pour appeler les secours. Après avoir tourné le cadran (vraiment un vieux modèle), il se retrouve transformé en un superhéros fleurant le Londres victorien : Boy Chimney. Il sauve son ami qui, déjà bien amoché, finit à l'hôpital aux bons soins de la doctoresse Wald. Il découvre également que les revenus de Darren Hirsch provenaient de petits trafics illicites. Par la suite, Nelson Jent est confronté à un être extraterrestre appelé Squid, puis à une entité destructrice. Il va même rencontrer une femme se faisant appeler Manteau (Roxie Hodder) et disposant d'un autre cadran.

Le concept de "Dial H for hero" a fait sa première apparition en 1966, créé par Dave Wood (scénario) et Jim Mooney (dessins). Les premiers épisodes ont été réédités dans Showcase presents : Dial H for hero. le principe de base est simple : un individu trouve un cadran (avec cabine téléphonique ou non) et quand il compose les chiffres associés aux lettres, H, E, R et O (sur les téléphones à cadran les chiffres étaient associés à des lettres), il se retrouve transformé en un superhéros au hasard, rarement 2 fois le même. C'est un concept que DC Comics ressort de temps à autre, comme dans Brave and the Bold 2 (The book of Destiny) de Mark Waid et Geroge Perez, ou H-E-R-O (Powers and abilities) de Will Pfeifer et Kano. Dans le cadre de l'opération New 52, DC a lancé plusieurs séries inattendues dont celle-ci confiée à 2 auteurs inconnus dans le monde des comics.

Dès le début, le lecteur est étonné par l'audace de Miéville : le personnage principal est gros, gras, et mal embouché. le premier superhéros évoque de loin un personnage de Tim Burton, et ses superpouvoirs découlent de la pollution (avec de très belles volutes de suies et de CO2 enfumant son entourage), et un chapeau démesuré. Pour le coup, dès le début, Miéville et Santolouco se démarquent des clichés des histoires de superhéros avec une inventivité très personnelle. L'une des interrogations de chaque itération de cette série est de savoir si les auteurs vont faire l'effort de créer à chaque fois de nouveaux superhéros, ou s'ils vont se limiter à une poignée (1 tous les 2 épisodes par exemple). Ici ils ont choisi de jouer la carte de la diversité. le lecteur découvrira aussi bien des superhéros apparaissant le temps de 2 épisodes, que certains mentionnés uniquement le temps d'une case. Miéville et Santolouco vont aussi bien jouer sur le premier degré (Boy Chimney pourrait faire office de superhéros presque classique) que sur le second degré. Dans un épisode, Manteau présente à Nelson Jent ce qu'elle appelle son dossier "Refusenik" d'identités avec lesquelles elle a refusé de se montrer en public : Doctor Cloaca, SS Ilsa, Captain Priapus, Kid Torture, et d'autres. Neslon Jent a droit également à des tirages grotesques tels que Ctrl-Alt-Delete, Iron Snail, Pelican Army, Rancid Ninja, Tugboat et Cock-a-Hoop.

China Miéville respecte donc les codes spécifiques aux histoires de superhéros (un criminel irrémédiablement méchant appelé Abyss, des combats physiques), tout en les subvertissant par le biais de superhéros improbables et grotesques à tendance humoristique, dans une histoire au premier degré. Nelson Jent est un individu courageux avec ses défauts. Miéville et Santolouco ont le courage de maintenir son surpoids du début jusqu'à la fin sans amincissement opportun et politiquement correct. Miéville tente d'introduire un niveau de lecture supplémentaire avec la nature du pouvoir du supercriminel et sa récupération par la doctoresse Wald, mais le résultat ressemble à un discours peu convaincant sur la nature du vide ; l'essai n'est pas transformé, par contre le scénario tient bien la route et reste dans un registre adulte, sans être gore.

Mateus Santolouco réalise des dessins avec un bon niveau de détails, et un fort encrage pour une apparence assez réaliste. Il dessine tous les superhéros au premier degré même les plus ridicules comme Iron Snail (un individu en tenue militaire avec des gros flingues tractant derrière une énorme coquille d'escargot) ou Cock-a-Hoop (une tête de coq montée sur un cerceau de hoola-hop). L'encrage soutenu confère le degré de sérieux nécessaire à cette histoire de pègre mâtinée de menace extradimensionnelle. Santolouco s'avère tout aussi convaincant dans l'épisode zéro qui se déroule en Égypte antique.

L'épisode 6 mérite d'être mentionné à part puisqu'il développe la relation entre Roxie Hodder et Nelson Jent, Roxie expliquant à Jent ce qu'elle ressent en fonction des transformations, comment son processus mental est affecté, et pourquoi elle a choisi de revêtir un manteau (une cape enveloppante) par-dessus les costumes bariolés. Miéville se révèle un très bon portraitiste, sachant faire passer le caractère des personnages, et leur état d'esprit. David Lapham exécute un travail soigné et méticuleux, plus réaliste que celui de Santolouco, ce qui renforce l'ambiance ordinaire de cette journée dans un petit pavillon de banlieue, entre 2 individus sortant de l'ordinaire.

Ce premier tome permet de découvrir un dispositif enfantin et merveilleux, traité d'une manière plus adulte, avec des personnages que les auteurs de comics ont tendance soit à proscrire de leurs récits, soit à tourner en dérision (un gros, et une vieille pour le dire crûment). Si le premier adversaire n'est pas entièrement convaincant, l'originalité de la série (tant sur le plan graphique, que pour les personnages) fournit un divertissement de qualité. L'épisode 6 consacré à l'approfondissement de la relation entre les 2 personnages principaux prouve qu'elle dispose d'un énorme potentiel qui promet pour le tome 2 Exchange.
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