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Critique de Thyuig


Deux villes partagent un même espace, deux façons d'habiter un même endroit, en "s'évisant" - c'est à dire en ne risquant jamais d'interagir avec l'autre- pour éviter de "rompre".
Tour de force de China Miéville, réussir à faire tenir son concept sur 400 pages, parce qu'il faut bien comprendre ceci : Beszel et Ul Qoma se partagent le même territoire mais leurs ressortissants ne se cotoient jamais. Les deux villes sont tramées d'abord sur cartes et plans mais surtout dans la tête des habitants. The city & the city, c'est Berlin est et ouest sans le mur. D'où la difficulté de Miéville à tenir son roman, qui, d'une banale intrigue de roman noire - le cadavre d'une fille est retrouvée à Beeszel dans un véhicule abandonné - va pouvoir dévellopper son concept sans jamais risquer de rompre son fil narratif. Si ce cadavre est à Beszel il aurait pu être transporté depuis Ul Qoma, et dans ce cas y aurait-il rupture ?
Génial d'inventions, sans doute moins passionnant que les périgrinations de Perdido Street Station dans New Crobuzon, The City & The City égrène quand même son chapelet d'intérêts, et même si ce n'est pas toujours facile à suivre, voilà un roman bien pertinent entièrement consacré au clivage societale.
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