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EAN : 9782213654256
414 pages
Fayard (01/08/2011)
3.81/5   63 notes
Résumé :
T-Bird Murphy est un homme révolté qui rejette la société et vit dans un garage isolé du Missouri. Violent, raciste et marginalisé, il revendique la déchéance comme nouvelle forme de liberté et tire sa force de la musique et de la littérature, apprises en secret.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 63 notes
À la lecture du CV d'Eric Miles Williamson, j'vous le cache pas, j'ai frémi.
Pensez donc. Titulaire de trois masters et d'un doctorat, je sentais venir le truc chiadé qui, très rapidement, allait me dépasser (pour peu que je fusse devant un seul instant).
Lecture d'une puis de deux puis de trois lignes, retour au pédigree de l'auteur dans un louable souci de contrôle oculaire.
No problem, Houston.
C'est juste que le gars Williamson m'a séché, direct, sans préavis.

Bienvenue à Oakland, vaste fumisterie.
Écoutez T-Bird Murphy vous en dresser le portrait, m'étonnerait que cette ville ne devienne votre prochaine destination petit coeur avec les doigts.

T-Bird ne parle pas, il crache, il vomit, sur tout et presque tous.
Les filtres, la pensée unique, connait pas.
Non, ce mec, c'est une énorme mandale dans la gueule de la société et vous, en témoin privilégié, d'assister à un démontage en règle d'un monde qui est vôtre.
Peut-être même idéalisé pour certains d'où un léger sentiment de gêne à prévoir à la lecture de ce cyclopéen cri primal.
Alors oui, ça éructe, ça jure, c'est cash, sans concession, mais putain que ça fait du bien.

Merci, m'sieur Williamson, pour cette généreuse bouffée d'air vicié.
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"Ce dont on a besoin, c'est d'une littérature IMPARFAITE (...), une littérature qui HURLE A L'ANARCHIE, apporte de L'ANARCHIE, qui ENCOURAGE, NOURRIT et REVELE la folie qu'est véritablement l'existence (...), une littérature qui dévoile la vie de ceux qui se font ECRABOUILLER et DETRUIRE (...)", écrit T-Bird Murphy, le narrateur de ce roman. Objectif brillamment atteint, avec ce récit hallucinant.

T-Bird Murphy se terre dans un garage du Missouri, mais il ne nous dira pas pourquoi. Toutefois, il nous raconte ses années de jeune adulte passées à Oakland -son enfance destroy, il l'a déjà racontée dans "Gris Oakland", dont j'ignorais l'existence et que je n'ai pas lu (flûte !). La jeunesse de T-Bird Murphy est celle d'un laissé-pour-compte du rêve américain, qui enchaine les boulots harassants, les virées au bar et les délires entre potes. Avec lui, on sombre dans le ghetto "white trash", pollué, miséreux et raciste d'Oakland.
Ce pourrait être plombant, mais T-Bird est un poète et un enragé. Un passionné de jazz, féru de littérature, qui rêve d'amour dans le brouillard jaune qui tombe sur la baie, qui célèbre la classe ouvrière ("Ce livre parle des gens qui TRAVAILLENT pour gagner leur vie, les gens qui se salissent et ne seront jamais propres, les gens qui se lavent les mains à la térébenthine, au solvant ou à l'eau de javel (...)"), qui tutoie son lecteur ("Pour toi, ce sont des PERSONNAGES, pour moi, c'est la FAMILLE, ceux avec qui j'ai grandi."), et règle ses comptes avec la littérature ("Et Theodore Dreiser, il a écrit les phrases les plus pourries jamais écrites à ce jour, mais "Sister Carrie" en dit plus et tape bien plus fort que tous les romans de Pynchon, cette branlette superbe, érudite et experte. Que la PERFEXTION aille se faire mettre."). Devant une telle furie, je suis saisie d'admiration.

L'écriture d'Eric Miles Williamson me fait penser à un mélange de Bukowski-Selby Jr- Kerouac ; wow, quel cocktail ! Et comme ça fait du bien d'être bousculé de la sorte ! J'adore cette forme de férocité qui ne tombe jamais dans le cynisme. Car il y a quelque chose de doux et de douloureux dans ce roman, une humanité et une dignité qui réchauffent l'âme. Et puis, c'est parfois très drôle.
J'ai donc beaucoup aimé ce roman rugueux et poisseux comme du goudron, et totalement incorrect ; punk's not dead, et c'est une bonne nouvelle ! Et encore un auteur que je ne vais pas lâcher.
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" Ce livre parle des gens qui travaillent pour gagner leur vie, les gens qui se salissent et ne seront jamais propres. […] Pour toi, ce sont des personnages, pour moi c'est la famille, ceux avec qui j'ai grandi". Ainsi, en s'adressant directement à nous, lecteurs, le narrateur, T-Bird, va nous raconter sa vie. Et, il ne nous ménage pas ! Ses paroles sont remplies de haine et de rage. Autant vous dire que c'est un texte noir, très noir. Voilà un livre coup de poing, un livre dont on ne sort pas indemne.

Nous sommes en été, il fait 40°. T-Bird Murphy vit reclus dans un garage miteux au milieu de nulle part dans le Missouri mais il vient d'Oakland, en Californie. Comment a-t-il fini là ? Il ne le révélera pas. "Je ne peux pas le dire" dit-il. de là, il écrit un bouquin dans lequel il nous livre quelques épisodes de son existence révoltée contre une société qui l'exclut. Il parle de lui, de sa famille et de l'environnement totalement " White trash" (déchet blanc) dans lequel il a vécu. Il décrit des soirées abondamment arrosées, commente la vie de quelques-uns de ses amis, évoque ses petits boulots, la pauvreté, les contrastes sociaux, l'alcoolisme, les déviances sexuelles et aussi la forte solidarité qui existe entre les gars de son quartier. Sur un fond de musique des bas-fonds (passionné par la trompette, le jazz, il a été musicien…), T-Bird déverse ses souvenirs et noie dans le whisky l'amertume que lui inspire une société consumériste, rongée par l'image, par le désir de pouvoir et la soif inépuisable de l'argent.

Eric Miles Williamson ne livre pas seulement des flash-back, il livre un roman passionnant. La forme est un bel exercice de style, mais c'est aussi une manière pour l'auteur de mettre en relief l'humanité du narrateur. le lecteur a le sentiment d'être le dépositaire d'un message, de même qu'il participe activement à l'humanisation du personnage qui prend véritablement corps sous ses yeux. Personnage atypique à l'intérieur duquel se côtoient et s'affrontent faiblesses et forces, T-Bird percute son lecteur avec son parler mordant. Eric Miles Williamson évite soigneusement tout pathos et tout manichéisme, son Amérique n'est jamais réduite à une dualité simpliste où ne régneraient que le noir et le blanc. Pour autant, son roman n'est pas non plus gris, au contraire. Sa vision du monde, tout du moins de son entourage, se compose d'une multitude de métissages. Ni complaisant ni provocateur, n'ayant en aucune manière le projet d'offenser, l'auteur ne semble rechercher que la sincérité. C'est sans doute la raison pour laquelle on éprouve tant de justesse en découvrant sous sa plume la ville d'Oakland. Et quelle plume ! Trempée dans le vitriol mais poétique et musicale, elle nous emporte dès les premières pages et ne nous lâche plus. Un roman d'une incroyable puissance. Un roman que je conseille à tous ceux qui apprécient de voir la vérité en face et qui refusent d'être dorlotés par un livre.
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Voilà une lecture dont on ne sort pas indemne.
Bienvenue à Oakland est un livre qui dérange, qui parle cru, qui vous pend par les pieds et vous secoue comme un prunier, qui vous gifle toutes les 10 pages, vous insulte, vous malmène, vous fait culpabiliser, bref c'est un de ces romans anti-conformistes, provocateurs, politiquement incorrects. Si vous avez l'âme sensible et une tendance à la susceptibilité, passez votre chemin.
Bienvenue à Oakland c'est l'envers du décor, le négatif de l'American Dream, l'opposé de la jolie petite banlieue bien propre à la Desperate Housewives.
Bienvenue à Oakland c'est le contrepied des séries américaines qui envahissent notre petit écran, ces séries qui puent le consumérisme et le matérialisme bourgeois, qui font rêver les prolos avec de belles baraques et de belles bagnoles qu'ils ne pourront jamais s'offrir.
Bienvenue à Oakland c'est un coup de gueule, un cri de guerre contre ces bobos qui se pavanent dans leur petit confort bien tranquille pendant que d'autres pourrissent dans la crasse et triment comme des malades pour rembourser leurs dettes et avoir un toit au-dessus de leur tête.
Bienvenue à Oakland c'est une plongée dans la misère, dans les quartiers pauvres de la banlieue de San Francisco, ces quartiers où il ne fait pas bon se promener seul, ces quartiers qu'on ne voit jamais à la télé parce que c'est la honte, c'est pas beau, ça pue et c'est pas vendeur.
C'est T-Bird Murphy qui nous souhaite la bienvenue et qui nous sert de guide dans ce Oakland de la misère. Il nous raconte son enfance, entre une mère indigne qui passe son temps à taper sur ses gosses et à s'enfiler les mecs du quartier, un père qui n'est pas vraiment son père mais qui le prend sous sa protection tout en étant dur avec lui ( bah oui c'est pas son vrai fils alors faut pas pousser non plus), les petits boulots à travers lesquels il fait l'expérience des patrons pourris et la violence ambiante avec guerre des gangs, guerre des races, lutte des classes.
Oakland c'est la merde. Oui mais une belle merde, une belle merde dans laquelle tous pataugent et qui les unit, qui les rend solidaires. Il suffit de voir le sort réservé à FatDaddy Slattern par ses voisins, FatDaddy Slattern qui a trahi, qui a voulu se distinguer des autres, se croire au-dessus du lot.
Ce roman est d'une profonde noirceur mais pourtant j'ai ri. Et pour que je rie en lisant il en faut vraiment. Autant dire que ça ne m'arrive quasiment jamais, au plus j'esquisse un sourire et c'est tout. Mais là, non, j'ai ri, vraiment ! Comment rester de marbre face au personnage de Jorg et son terrible « Adresse » ? Ou encore lorsque T-Bird et son pote Ben encastrent leur voiture dans une baraque ? Et tout ça raconté dans ce style cru, ce langage fleuri que nous sert Eric Miles Williamson. Car oui, vous allez avoir votre dose de « gros mots » et vous allez vous-même en prendre pour votre grade. C'est bien la première fois que je me fais insulter par un livre !
Eric Miles Williamson ne fait effectivement pas dans la dentelle et si vous le lui reprochez voilà ce qu'il pourrait vous répondre :

« Ce dont on a besoin, c'est d'une littérature imparfaite, d'une littérature qui ne tente pas de donner de l'ordre au chaos de l'existence, mais qui, au lieu de cela, essaie de représenter ce chaos en se servant du chaos, dans une littérature qui hurle à l'anarchie, apporte de l'anarchie, qui encourage, nourrit et révèle la folie qu'est véritablement l'existence […].
Tu veux du parfait ? T'as qu'à lire les putains de bouquins de quelqu'un d'autre. Ce bouquin, si je le fais bien, sera tout sauf paaarrrfait. Je ne veux pas qu'après avoir tourné la dernière page tu t'étires sur ta chaise longue hors de prix avec un soupir plein d'autosatisfaction[…]. »

Vous voyez ? T-Bird s'adresse directement à vous, vous prend à partie, enfin … T-Bird ou Eric Miles Williamson ? Difficile de faire la part entre les deux voix. II semblerait bien que le livre contienne des éléments autobiographiques, ce qui ne peut qu'ajouter au réalisme du milieu décrit.
Mais tout de même, un bémol : quelle image de la femme ! Vénale, matérialiste, égoïste, faignante, négligée, de petite vertu … Pffffiou, ça sent le mâle misogyne qui a eu de mauvaises expériences… oups, j'avais bien dit de ne pas être susceptible ….

Alors voilà, Bienvenue à Oakland est une bombe qui explose selon le lecteur ou pas, un OVNI littéraire, un bouquin inclassable, hors norme, unique. Je n'avais encore rien lu de tel. On adore ou on déteste.
Moi qui aime les écrits engagés et enragés, je ne pouvais pas faire autrement qu'adorer et même j'en redemande.
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A travers ce roman d' inspiration largement autobiographique, Eric Miles Williamson se lance avec fureur dans la lutte des classes tout comme dans la lutte des sexes. le narrateur, T-Bird , revendique pleinement sa condition de prolétaire . Lui et ses copains, piliers du bistrot " chez Dick", s' entendent pour fustiger aussi bien leurs patrons exploiteurs , les nantis vivants du bon côté de la baie de San Franscisco, leurs compagnons de ghetto noirs et mexicains, que leurs ex-épouses vénales et leurs c. . . . . . . d' avocats , qui, non contents de les priver de leurs enfants, leur font cracher d' exhorbitantes pensions alimentaires, les condamnant par cela à loger dans des caravanes ou dans leurs véhicules.Dès le début, le lecteur est surpris par la véhémence du propos , le flot de récriminations et d' invectives qui lui semblent adressées directement, comme si l' auteur cherchait à éviter que son témoignage suscite trop de compassion. Par la suite, le ton se radoucit , avec de l' humour, des passages touchants sur la musique venant abolir quelque peu les barrières raciales..Pour l' auteur, en littérature, ce que l' on a à dire est plus important que le style.En bref, un ouvrage revigorant, bourré d' énergie et anticonformiste dans la lignée des Bukowski, John Fante, Donald Ray Pollock et autres.
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critiques presse (1)
LeSoir
07 novembre 2011
Comme chez Hubert Selby Jr, Larry Brown, James Crumley (trois écrivains que Williamson n'a pourtant jamais lus) ou Bukowski, il émane de ces pages une profonde humanité mais aussi une musique hypnotique et entêtante.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je pourrais te raconter toutes sortes de conneries de ce genre, continuer pendant trois ou quatre pages, faire mon lyrique ou mon branleur de service pour te prouver que j'écris vraiment bien sur la musique, vu qu'avant d'écrire des bouquins j'étais musicien, et pas un mauvais, en plus, quand je m'y mettais ; d'ailleurs, parce que j'ai été musicien - je ne pouvais pas jouer avec les grands big bands syndiqués, ni avec les négros dans les clubs de jazz, mais c'est pas grave, parce que la musique, je la capte, je sais ce qu'elle veut dire et ce que donne la combinaison de mon expérience dans le domaine de ma détermination à écrire sur mon peuple d'Oakland et sur mon quartier -, bref, parce que j'ai été musicien, j'ai fini par tomber sur quelques astuces, quelques petits schémas bien pratiques quand j'écris, des schémas sonores et certaines façons de faire coïncider le rythme des mots avec la cadence du son. Je te raconte pas d'histoires, je pense vraiment à l'octave du mot au moment où tu l'entends, où tu l'as en tête quand t'es en train de lire, et si tu reviens un peu en arrière, ou si tu lis mon autre bouquin en prêtant l'oreille au ton de chaque mot, tu reconnaîtras des passages du Requiem de Mozart, de Kind of Blue de Miles Davis, ou de Suzie Q de Creedence.
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Ce qui m'a un peu détruit la tête, c'est que je vénérais Nietzsche et Marx à la fois ; or d'après le peu que j'en savais, leurs idées n'étaient pas trop compatibles. Marx était à fond pour le travailleur, le gars qui bosse sur un chantier de construction comme un malade pour l'enfoiré de riche ; Marx, il était pour tous les gars de chez Dick, il était pour moi. (…) Nietzsche pensait que les minables n'avaient que ce qu'ils méritaient, parce que les forts finissaient toujours par se relever, par conquérir et par se retrouver tout en haut de l'échelle, devenant ainsi les maîtres de la basse-cour. (…) le fait de lire ces deux Schleus m'a donc un peu détraqué. Je n'arrivais pas à décider si je voulais devenir le leader du plus grand syndicat international de l'histoire de l'humanité, ou bien le dictateur d'Oakland, Monsieur le Boss. Parce que, si je devenais un jour Monsieur le Boss, qu'est-ce que je penserais des travailleurs ? Et si je restais un simple travailleur, qu'est-ce que je penserais du Boss ? Lire des bouquins, bordel, c'était pas simple
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Personne ne savait que je lisais tous ces bouquins. C'est pas le genre de truc qui s'avoue, dans mon quartier. Si tu racontes qu'au lieu de mater le match des Raiders ou de picoler de la bière tu lis des bouquins, merde, tout le monde va penser que t'es une tarlouze, plus personne ne t'adressera plus jamais la parole et, ce qui est clair, c'est que plus personne ne te fera plus jamais confiance, pas avec cette tête remplie de gentilles petites conneries artistiques de coco, cette tête dans les nuages qui regarde tout le monde de haut. Si tu lis des bouquins, eh ben, tu le gardes pour toi.
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Ce dont on a besoin, c’est d’une littérature imparfaite, d’une littérature qui ne tente pas de donner de l’ordre au chaos de l’existence, mais qui, au lieu de cela, essaie de représenter ce chaos en se servant du chaos, une littérature qui hurle à l’anarchie, apporte de l’anarchie, qui encourage, nourrit et relève la folie qu’est véritablement l’existence quand nos parents ne nous ont pas légué de compte épargne, quand on n’a pas d’assurance retraite, quand les jugements de divorce rétament le pauvre couillon qui n’avait pas de quoi se payer une bonne équipe d’avocats, une littérature qui dévoile la vie de ceux qui se font écrabouiller et détruire, ceux qui sont vraiment désespérés et, par conséquent, vraiment vivants, en harmonie avec le monde, les nerfs à vif et à deux doigts de péter un câble, comme ces transformateurs électriques sur lesquels on pisse dans la nuit noire d’Oakland.
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Le père Camozzi était un expert en mariages. J'avais joué dans des mariages mexicains qui avaient tourné en guerre des gangs; une fois, je l'avais vu ouvrir le crâne de six gars avec une matraque qu'il cachait sous sa soutane. Au moment où il avait réglé leur compte à ces lascars, les gens avaient arrêté de se battre et s'étaient remis à picoler, pour bien souder les liens de la famille, cette famille qui venait de se former et qui ne pourrait plus se défaire.
Le père Camozzi a enfilé un bras dans sa soutane et il a sorti sa matraque - mon pote, je peux te dire qu'on a déblayé le passage, déblayé, déblayé, déblayé.
(P318)
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