AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021314151
288 pages
Seuil (06/04/2017)
3.43/5   50 notes
Résumé :
Karl Kane, l’irréductible privé de Belfast, est confronté à Walter Arnold, l’homme qui a brutalement assassiné sa mère sous ses yeux, quand il était enfant, avant de le laisser pour mort à côté du cadavre. Quand une très jeune fille disparaît après l’incendie suspect de la maison familiale, Kane le soupçonne aussitôt. De fait, Arnold, inexplicablement libéré après de nombreuses années en prison, séquestre l’adolescente ainsi que Tara, une proie moins innocente qu’il... >Voir plus
Que lire après Au scalpelVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 50 notes

"Sam Millar est un poète des ténèbres" publient les éditions du seuil en quatrième de couverture du roman, en reprenant les mots de l'hebdomadaire new yorkais Village Voice.
Je découvrais cet auteur avec Au scalpel, qui est le quatrième volet des enquêtes du détective Karl Kane après Les chiens de Belfast, le cannibale de Crumlin Road et Un sale hiver.
Avec cette information, je m'attendais à une écriture magnifique, ciselée, toute en finesse. Et mes petits yeux émerveillés ont été ... troublés.
"Ta mère aimait ça, la prendre dans le cul."
"Ca aurait pu être pire. Tu aurais pu te casser la bite."
"Quelqu'un avait oublié de tirer la chasse ( ... ) et un gros étron de la couleur d'un cigare et de la taille d'un bras de bébé flottait désespérément pour échapper à son enclos."
Donc, amis de la poésie, je ne suis pas si sûr que ce roman soit pour vous.
Quant aux ténèbres, elles sont probablement tout au fond de la cuvette.

Je prends donc le train en marche en découvrant Sam Millar et son enquêteur avec cet épisode. L'auteur irlandais a pour particularité d'avoir été emprisonné deux fois, tant en Irlande qu'aux Etats-Unis. J'ai lu quelques critiques des volets précédents et de nombreux rappels au sein de ce quatrième opus m'ont permis de lire le roman sans difficultés, même s'il est régulièrement fait mention de ce qui s'est passé précédemment et qu'une lecture chronologique demeure probablement à privilégier.

Il est devenu presque primordial pour les auteurs d'attribuer de profondes blessures à leurs enquêteurs récurrents. Dans ce domaine, Sam Millar n'a pas fait les choses à moitié avec son détective. A neuf ans, la mère de Karl Kane a été violée et tuée par un dangereux psychopathe, Walter Arnold. Notre détective en fait encore des cauchemars particulièrement violents.
"Et puis tout avait changé. Pour toujours. Les hurlements de sa mère, fous, les interminables cris stridents d'une infernale agonie. Les couteaux. le sang. La terreur. le viol. le meurtre."
Son père, atteint d'Alzheimer, a du être placé. Sa fille Katie est perturbée psychologiquement ( ce qui est lié à un volet précédent ). Il est également séparé de son ex-femme, Lynne. Et il doit soigner ses hémorroïdes et ce, apparemment, depuis les débuts de la saga.
Avouez que ça n'est pas si mal, pour un seul homme.

Malgré ces quelques problèmes à gérer au quotidien, Karl Kane est du genre protecteur au grand coeur. Et ses multiples traumatismes ne l'empêchent pas de prendre la vie du bon côté. Très amoureux de Naomi, sa nouvelle compagne, leurs envies de galipettes parsèment régulièrement le roman d'instants coquins.
Défenseur de la veuve et de l'orphelin, Au scalpel commence d'ailleurs par une scène où Lipstick, une prostituée et amie, appelle Karl à la rescousse à cause d'un client un peu trop exigeant et surtout brutal. Ni une ni deux, Karl fonce démolir le portrait de l'homme insatisfait, un sinistre trafiquant. Ce qui ne restera pas sans répercussions.
Et lorsqu'un nouveau client viendra le solliciter suite à un incendie dans lequel sa fille, son époux et ses deux petites filles ont péri, Karl ne saura pas dire non malgré la maigre rémunération proposée. La police a classé l'affaire en considérant qu'une cigarette mal éteinte est la cause de la tragédie ... mais les occupants ne fumaient pas.

Et ça n'est pas son dernier souci puisque ce roman est aussi la confrontation entre Scarman, surnom du meurtrier et violeur de sa mère, et Karl Kane. D'ailleurs les trois affaires vont devenir liées.
Scarman, qui doit son surnom à la cicatrice qui lui barre le visage, est un véritable monstre.
"Il se foutait de tuer, mais il préférait le faire quand tout était sous contrôle, sur le tempo de son choix."
Il est également pédophile et a enlevé deux jeunes femmes, une adolescente prénommée Tara et la petite Dorothy.
"Il en bandait si fort qu'il en serrait les dents et le scrotum. Il pouvait sentir les odeurs de corps chauds des gamines."
Dorothy est très pieuse, une simple fillette terrorisée et enchaînée dans une cave insalubre. Tara elle a bien davantage d'assurance et n'a rien d'une innocente jeune femme sans défense. Dans le prologue, elle se venge d'ailleurs d'un autre tortionnaire, un pasteur obsédé qu'elle va énucléer avant de lui labourer le cerveau de deux aiguilles à tricoter.

Présenté ainsi, Au scalpel paraît être à la fois un roman des plus malsain et des plus gore. Et pourtant non. Parce que certes certains passages sont d'une violence, d'une cruauté, d'une perversité assez étouffantes mais le livre ne se prend jamais au sérieux et n'a pas pour but de mettre le lecteur mal à l'aise.
L'humour de Karl Kane est là en permanence et permets de dédramatiser cette ambiance sale notamment au travers des dialogues, nombreux et souvent scabreux.
Je ne sais pas comment l'exprimer : le roman est d'une noirceur absolue au travers des thèmes abordés et pourtant il n'y a aucune réelle tension parce que le super méchant pédophile et tueur d'enfants, violeur et sociopathe est tombé sur un super détective et sur une proie pas si innocente ... Bref on sait d'emblée que c'est pour lui que ça risque le plus de mal finir. Ce qui fait qu'on garde une certaine distance avec toutes les atrocités qui nous sont relatées, qu'on n'est pas émotionnellement très impliqué.

Si j'ai un petit reproche à faire à ce livre, c'est quand même de ne pas s'attarder beaucoup sur la psychologie des personnages. Seul Karl Kane a droit au détour de nombreux problèmes et interactions à une analyse approfondie mais pour les autres, non. Pour certains ça a peut-être été fait dans des volumes antérieurs mais ici, il y avait tellement à raconter autour des personnages de Tara ou du vilain Walter Arnold que j'ai trouvé ces deux protagonistes dépourvus de réelle épaisseur. En savoir davantage sur leurs biographies respectives leur aurait donné de l'ampleur et il y avait amplement matière à donner plus de consistance au roman par leur intermédiaire. C'est dommage de ne les avoir exploités que succinctement.

Un roman un peu court d'ailleurs, à l'écriture nerveuse, sèche, qui ne s'attarde donc pas sur les descriptions mais davantage sur les interactions entre les personnages. Les courts chapitres, qu'une citation ouvre à chaque fois, alternent entre Karl Kane et Scarman ou ses deux proies prisonnières. La succession d'évènements se veut davantage une succession de dialogues décalés, tant il y a de personnages sans lumière à tous les étages.
A noter que la ville de Belfast et ses rues nauséabondes est presque un personnage à part entière, une ville avec ses propres règles et son atmosphère bien particulière.
"Tu crois vraiment que j'ai peur d'une bombe alors que je vis à Belfast depuis plus de dix ans ?"
"Une bonne vieille idée de la justice telle qu'on la pratique à Belfast."

Quant à l'aspect graveleux, il est surprenant mais pas si dérangeant. Et ça n'est jamais pornographique. Ca fait juste partie du côté provocateur de Karl Kane qui utilise beaucoup de métaphores plus ou moins heureuses ( "Mc Cormack ressemblait à quelqu'un qui vient de se prendre la bite dans le zip." ) et c'est une autre façon de rentrer dans l'intimité des personnages que de parler de leurs rognures d'ongles de pieds, leurs ronflements, de l'effet que peut avoir la terreur sur la vessie ou les intestins, à moins d'une remontée gastrique.

Je remercie bien sûr Babelio et les éditions du seuil pour m'avoir fait parvenir ce surprenant roman, l'un de ceux inaugurant la nouvelle collection "cadre noir" accueillant des auteurs qui arpentent - je cite - les territoires perdus, urbains ou ruraux, et y composent des fresques attentives aux vicissitudes du monde contemporain.

Sam Millar a un style bien à lui. Sous des airs de déjà-vu avec un enquêteur récurrent faussement traumatisé et sa confrontation avec le psychopathe ayant occis sa mère, il s'agit d'un roman noir qui l'aurait été encore bien davantage si l'humour n'avait pas allégé les passages d'une absolue cruauté. Un mélange inédit pour moi où le rire permet de dédramatiser et de perdre de vue certaines atrocités . Un humour peu subtil qui parfois tombe à plat mais parfois fait mouche également.
Et malgré sa relative vulgarité, son manque de finesse, son manque de contexte permettant de mieux appréhender les personnages ... Bref, malgré de nombreux défauts, force m'est d'avouer que le roman m'a bien plu. Et que je n'ai pourtant pas d'arguments pour l'expliquer.

Commenter  J’apprécie          203
Je voudrais tout d'abord commencer ma critique en remerciant Babelio et les éditions Seuil de m'avoir permis de découvrir cet auteur.

Si vous lisez le commentaire de l'hebdomadaire new yorkais "Village Voice" repris en quatrième de couverture, vous apprendrez que : "Sam Millar est un poète des ténèbres". Je laisse l'auteur de ce commentaire seul responsable de ses dires. En effet, si vous lisez ce livre, vous vous rendrez compte par vous-même qu'on est loin de la poésie dans ce roman. Je dirais même : "Amis de la poésie .... passez votre chemin ! ".

Autre commentaire sur le quatrième de couverture avant de chroniquer ma lecture. Si vous souhaitez lire ce livre, de grâce ne lisez pas le résumé du livre. Pour ma part, je ne lis jamais le quatrième de couverture avant mes lectures et bien m'en a pris ici car je trouve que beaucoup trop d'informations y sont distillées.

Avec son "Au scalpel", Sam Millar a réussi à me séduire. Son style d'écriture est à 2000 lieues de la poésie, il ne faut pas être rebuté par le langage cru et parfois ordurier. Mais, une fois passé cet écueil, vous serezcertainement, tout comme moi, happé par le récit et vous ne pourrez pas lâcher ce livre. C'est à un tel point que ma lecture à peine finie, je me suis empressé de commander les trois premiers opus de cette saga.

Une toute belle découverte encore en cette année 2017 pour moi !
Commenter  J’apprécie          330
Au scalpel est le quatrième roman de Sam Millar mettant en scène le détective privé de Belfast, Karl Kane.
Le style de Sam Millar ne peut laisser indifférent, car avec les reparties qui font mouche de son héros et ses descriptions d'un environnement sombre, glauque et poisseux, il ne nous épargne rien sans pour autant tomber dans la surenchère, chose que je reproche régulièrement à certains auteurs de thriller.
On pourrait d'ailleurs dire que c'est son humour très cynique qui permet à ses histoires de ne pas jouer dans la catégorie noire très très foncée.
Karl Kane va être sollicité pour enquêter sur un mystérieux incendie criminel. Il ne se doute pas encore que son enquête va le mener beaucoup plus loin que prévu.
Il s'agit peut-être l'enquête la plus personnelle de ce privé qui malgré ses coups de gueule et ses reparties cinglantes est un personnage terriblement attachant.
Un final intense, et j'espère qu'au vu des derniers éléments qui apparaissent dans ce tome que ce ne sera pas le dernier tome de cette série et que Sam Millar va nous concocter une suite, histoire de savoir comment va évoluer son héros.


Challenge Mauvais Genres 2021
Commenter  J’apprécie          310
Au scalpel suit plusieurs situations et personnages en parallèle. D'abord Karl Kane, détective aux airs de dur mais qui, au fond, a bon coeur. Il accepte d'enquêter sur l'incendie d'une maison qui a tué une famille entière, sans savoir que celui-ci a été causé par un homme en lien avec son passé. Ensuite, il y a Tara et Dorothy, deux jeunes filles qui ont été enlevées par celui que Tara a surnommé "Scarman", et qui sont toutes deux enfermées dans la même pièce. Pendant que la petite Dorothy, terrifiée, s'en remet à ses prières, Tara, qui a déjà eu a surmonter ce genre d'épreuve dans sa vie, s'efforce de trouver un moyen de s'enfuir. Enfin, on a le fameux Scarman, pédophile et assassin psychopathe, qui entame un jeu du chat et de la souris avec notre détective.

Il est intéressant de lire un livre policier où le héros n'a pas conscience du fait que deux gamines ont été enlevées, et n'est donc absolument pas à leur recherche ! le lien se fait surtout entre le tueur et Karl Kane, l'accent est mis sur le passé traumatisant du détective. le roman nous permet aussi d'apprendre à connaître ce personnage qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Quelques allusions sont faites aux romans précédents dans lesquels Kane figure, notamment au sujet de ses rapports apparemment compliqués avec la police et de sa fille et son ex-femme. Je n'ai pas lu ces autres romans, mais je n'ai pas été gênée dans ma lecture.
Le personnage de Karl Kane est sympathique, son ton sarcastique donne souvent lieu à des dialogues savoureux.

Je salue l'originalité de la construction du roman, qui fait qu'on s'étend peu sur l'enquête à proprement dit, et plus sur les personnages, que ce soit le détective, le coupable ou les victimes. D'ailleurs, mention spéciale au personnage de Tara, qui parait détestable au premier abord mais qui se révèle au final particulièrement émouvant, dans cette force-fragilité qui la caractérise. La relation construite entre les deux jeunes filles enlevées est très intéressante.

Après, on reste malgré tout assez en surface, que ce soit pour le développement des personnages ou des situations (le lien Tara / Dorothy, la psychologie du psychopathe, et même la chasse entamée par Karl Kane après les indices laissés pour lui par le tueur). le roman est court, peu porté sur la description et va à l'essentiel.

De ce roman, je retiendrais sûrement les personnages aux nombreuses fêlures, qui donnent souvent quelque chose de poignant à ce récit. le point négatif, c'est le manque de tension du roman : la pression ne monte qu'à la fin, pour arriver vite au dénouement. On n'a jamais vraiment peur pour aucun des personnages, peut-être à cause de ce ton léger que garde Karl Kane en toutes circonstances, ou de la distance qui est mise avec les horreurs dont est responsables Scarman et qui nous sont décrites. On n'a jamais l'impression que la situation est grave, dangereuse ou horrible. Même Dorothy et Tara sont rarement mises face à face avec leur kidnappeur, ce qui fait que la menace de Scarman n'est jamais réelle.

Deux autres petites choses en passant : d'abord, je n'ai rien contre les citations en début de paragraphe, mais là, c'était un peu trop pour moi. En effet, les paragraphes sont courts, du coup on se retrouve avec une citation tous les trois-quatre pages, et ça nous sort à chaque fois du récit. Ensuite, je ne sais pas si c'est dû à la traduction (sûrement), mais certaines phrases m'ont parues bizarres, surtout les dialogues, pas très naturels parfois.

En résumé, c'est un roman pour le moins surprenant, qu'on lit sans ennui. La collection "cadre noir" est censée se composer de romans particuliérement sombres, je ne trouve pas que "Au scalpel" le soit. Trop de second degré dans les dialogues et les situations, pas assez de moments de tension. Ce sont, surtout, des personnages que la vie n'épargne pas et pour qui l'on a de la compassion.
Merci à Babelio et aux éditions du seuil pour cette découverte, j'ai bien envie de suivre de près les prochaines sorties de la collection.
Commenter  J’apprécie          50
Merci à la maison d'édition et au site Babelio pour l'envoi de ce livre et leur confiance.

Note 15/20

Avis : Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié ma lecture. En effet, c'est un bon petit roman à suspense mais il est loin de révolutionner le genre. Il se lit facilement et rapidement; malheureusement, il reste quand même assez simple et prévisible. J'ai malgré tout passé un bon moment surtout grâce à l'humour de notre personne principal. C'est un bon livre pour commencer le genre car c'est un thriller très simple et soft, un page turner.

Ici, on retrouve une histoire pas très originale. Un tueur, une disparition, une jeune fille pas si innocente que ca, une enquête, bref du déjà vu mais l'humour et la façon d'aborder les chose par l'auteur rendent la lecture agréable. L'histoire passe bien et je me suis retrouvée embarquée dans cette petite enquête.

Les personnages sont pour moi le point fort du roman. Certes, ils ne possèdent pas une psychologie énorme et n'évoluent pas spécialement durant le roman, mais leur côté un peu décalé apporte une réelle fraîcheur au roman.

La plume de l'auteur est très agréable à lire. Elle est fluide, remplie d'humour, même si parfois un peu lourde : en effet, l'auteur a une petite obsession avec l'attribut masculin au travail et il en parle régulièrement.

En bref, c'est un livre qui m'a plu malgré quelques petits points négatifs qui ne m'ont pas empêchée de rentrer dans ma lecture. J'ai passé un bon moment et j'ai été emportée dans ma lecture. J'aurais aimé un peu plus de noirceur et de suspense mais c'est quand même un page turner.


Les personnages :


Nous retrouvons ici principalement Karl et Scarman

On découvre dans un premier temps Karl Kane, qui est un célèbre détective privé de Belfast. C'est un homme drôle et attachant. Hanté par un lourd secret et la perte de sa mère assassinée á côté de lui alors qu'il était encore enfant. C'est un homme gentil, bon et un excellent détective. Il va au bout des choses et fait tout pour s'en sortir et réussir. Il sera aider par Naomie sa compagne, une femme agréable et loyale. Elle est merveilleuse avec lui et fait tout pour l'aider, dans n'importe quelle situation.

Puis on à , Tara, qui est une jeune fille au lourd passé. Elle a vécu et commis des choses abominables. C'est une fille à la personnalité étrange, parfois dérangeante pour certains, mais moi, je l'ai trouvée extrêmement courageuse, avec du sang froid. Derrière ses airs de fille cynique et méchante se cache une petite fille blessée et perdue. J'ai beaucoup aimé son personnage.

Il y a aussi Dorothy qui est une autre jeune fille qui va croiser la route de Tara: en effet, les deux jeunes filles se retrouvent enlevées ensemble. Dorothy, contrairement à Tara, est une jeune fille plutôt calme, douce et naïve. Cela lui donne un petit côté enfant, angélique. Mais derrière sa fragilité se cachaient quand même une force de caractère et du courage.

On retrouve également Scarman qui est un homme absolument abominable. On se retrouve ici face à un pervers pédophile qui a violé et kidnappé Tara et Dorothy. Aucune morale, aucun remord, aucun sentiment n'animent cet homme. C'est un personnage absolument détestable et malsain.

On a aussi quelques personnages secondaires, comme par exemple Lipstick, une jeune prostituée que Karl protège et chérit de tour son coeur. Ou bien encore Chambers, un policier qui empiète sur l'enquête de Karl. Mais aussi Butler, un abominable homme qui pense que l'agent et le pouvoir peuvent tout permettre. Il y a également les grands-parents de Dorothy.


L'histoire:

Quand le livre commence, nous retrouvons Karl, un détective brillant de Belfast. Lorsqu'un homme vient dans son bureau alors qu'il n'en a pas les moyens, il décide de quand même faire quelques recherches pour celui-ci. En effet, sa famille vient de mourir dans un incendie au premier abord accidentel, mais le vieil homme refuse de croire cette théorie. Karl va alors se lancer dans une quête de la vérité

D'un autre côté, nous découvrons l'enlèvement de Dorothy, une des petites filles du vieux monsieur. Elle rejoint Tara, une autre jeune fille enlevée par le même psychopathe appelé Scarman. Les deux filles sont totalement différentes : l'une est naïve et terrorisée, l'autre est beaucoup plus sombre. Elles vont pourtant devoir cohabiter et essayer de faire face à leur nouvelle réalité.

Ensuite, bien entendu, les deux histoires vont se continuer en parallèle, nous allons suivre Karl dans sa quête de vérité qui essaie en même temps de faire face à son passé douloureux. Sa mère a été assassinée lorsqu'il était enfant et laissée pour morte à côté de lui. Deux histoires de survie, de lutte et de noirceur.

En bref, nous avons ici une histoire certes peu originale mais qui se lit facilement. Un bon petit thriller qui ne révolutionne certes pas le genre mais qui se lit avec plaisir. Par contre, je regrette que le résumé en racontait beaucoup trop sur le livre pour moi.



L'auteur:

J'ai trouvé la plume de Sam Mollat agréable à lire, assez légère mais surtout rythmée et piquante. En effet, l'auteur a mis pas mal d'humour dans son roman qui apporte un peu de fraîcheur à la lecture.


Conclusion :

Je vous le conseille, j'ai passé un bon moment de lecture, même si quelques points négatifs ont agrémenté ma lecture comme par exemple le manque de rebondissements; j'ai quand même trouvé que tout était relativement bon dans ce roman.

Les personnages sont pour moi le point fort du roman. Une palette diverse de personnages avec chacun une personnalité bien développée. J'ai aussi aimé leur humour et j'ai réussi à m'attacher un minimum à eux.

L'histoire n'est pas très originale mais elle se lit bien. Un petit thriller simple mais qui m'a permis de m'immerger dans l'histoire. Bien que je voyais venir les événements, j'ai quand même pris un certain plaisir à suivre cette enquête. Par moments, j'étais en colère ou triste, et surtout je voulais toujours savoir la suite. Par contre, pour moi le résumé en dit beaucoup trop et il m'a un peu gâché ma lecture.
Lien : https://colorandbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
LaPresse
01 juin 2017
Teinté d'un humour grinçant et parsemé de dialogues punchés entre Karl et sa belle amie Naomi, ce polar très noir est un des meilleurs de cet écrivain irlandais talentueux.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
-Les banquiers sont les pires salauds de toute la bande. Je les flinguerais bien tous avant de les pendre pour faire bonne mesure. Ils sont détruit quantité d'existences, et aucun n'a jamais été envoyé en prison.
-C'est comme ça que le monde a toujours tourné, Francis. Une loi pour les pauvres, une autre pour les riches. C'est juste devenu plus flagrant, plus personne n'en a honte. C'est presque un titre d'honneur de baiser les plus faibles.
Commenter  J’apprécie          200
Le chat n'avait pas l'air content et paraissait de mauvais poil. Il semblait un peu dingue, comme s'il venait juste de s’échapper d'un asile pour chats, ou s'il avait oublié de prendre ses médicaments.
Commenter  J’apprécie          80
"Il en bandait si fort qu'il en serrait les dents et le scrotum. Il pouvait sentir les odeurs de corps chauds des gamines."
Commenter  J’apprécie          50
Il hurla tant que les couronnes de ses dents ferraillèrent dans sa bouche.
Commenter  J’apprécie          80
- Qu'est-ce que tu prends ?
- Je ne dédaignerais pas une pinte de Harp si quelqu'un avait la bonté de la placer devant moi."
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Sam Millar (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sam Millar
Sam Millar - Un sale hiver
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (106) Voir plus




{* *}