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EAN : 9782702417928
Le Masque (01/08/1995)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Trop tard. Helen Clarvoe a rompu avec ses amis depuis si longtemps que personne ne lui viendra en aide. Plus maintenant. Il ne lui reste qu'une chose à faire : s'asseoir sur son tas de dollars, recluse dans sa chambre d'hôtel, et attendre. Attendre que la folle se manifeste de nouveau. Mais que cherche-t-elle, exactement ? Est-ce le magot qui l'intéresse ? S'amuse-t-elle simplement à lui faire peur ? Si c'est cela, elle a gagné. Helen crève de peur. On meurt beauco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
“A beast in view”, écrit en 1955, est paru en France sous le titre “Mortellement vôtre” en 1957 grâce aux Presses de la Cité, après avoir reçu en 1956, le prix Edgar Allan Poe du meilleur roman. Margaret Millar était l'épouse de Kenneth Millar, plus connu sous son pseudo littéraire, Ross McDonald, papa de Lew Archer.


Ayant étudié la psychiatrie, c'est souvent cette discipline médicale qui sert de terreau aux histoires inventées par Margaret Millar. Mortellement vôtre est une parfaite illustration de son intérêt pour les dérèglements psychologiques, qu'elle sait analyser avec une maestria clinicienne.


Helen Clarvoe vit recluse dans un hôtel. Agoraphobe, vaguement parano, elle sort de son enfermement lorsqu'elle reçoit des appels téléphoniques menaçants provenant d'une ancienne amie. Elle fait appel à Mr Blackshear (et non Blacksheep), son notaire, pour mettre hors d'état de nuire l'intruse. Ce dernier n'est pas chaud pour intervenir, il compte justement ralentir son activité professionnelle avant de prendre sa retraite, mais comment utiliserait-il tout ce temps libéré des obligations professionnelles : collectionner des timbres, tailler des rosiers, lire des illustrés, se griller au soleil, ou aller au parc pour parler à d'autres vieux qui végètent sur des bancs ? Les loisirs s'apprennent comme le reste et il n'a pas appris, c'est ainsi qu'il décide d'aider Helen.


Tant de décennies après sa parution, j'ai été sonnée de constater à quel point ce roman tient encore la route, sans être devenu démodé, sans assommer le lecteur avec un langage ampoulé, hypertrophié, en vogue dans les années 50, ou avec une histoire nunuche à souhait. Des phrases courtes au vocabulaire précis, le sens du mot approprié, des dialogues brillants teintés d'un humour noir qui frôle souvent l'absurde et les thèmes abordés dans ce roman ne sont pas davantage devenus désuets sous l'effet du temps ou des modes. Margaret Millar ne craint pas d'évoquer l'homosexualité, masculine en l'occurrence, elle ne craint pas davantage de parler d'un mariage qui a été célébré mais non consommé, de prostitution, ce qui peut, si l'on se replonge à l'époque de l'écriture de ce roman, paraître plutôt gonflé, surtout sous la plume d'une femme.


Au final, une bonne surprise vintage, ficelée aux petits oignons qui réserve un coup de théâtre dans ses dernières pages.
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A Los Angeles, au milieu des années 1950, Helen, une riche héritière qui vit recluse dans une suite d'hôtel est harcelée par les appels téléphoniques malveillants d'une ancienne amie de jeunesse, une certaine Evelyn Merrick. Terrorisée, elle demande l'aide du notaire de la famille, qui va vite se transformer en enquêteur. L'originalité de ce roman est de puiser son inspiration dans un univers « psy », celui avant tout des rapports désastreux au sein d'une famille, source de désordres mentaux et d'insécurité sociale (l'auteure a suivi des études de psychiatrie). L'homosexualité, elle-même considérée à l'époque comme une maladie mentale, y est clairement évoquée. Non pas par des remarques allusives amusées à la Agatha Christie mais par une description crue et tragique. C'est la deuxième originalité de ce roman. Son atmosphère générale évoque d'ailleurs les films d'Alfred Hitchcock ou les pièces de Tennessee Williams sur les rapports humains, familiaux et sociaux, problématiques et les désordres mentaux qui y sont liés. Quant aux qualités propres du roman, son écriture est incisive et son rythme soutenu. Pour autant, je n'y ai pas totalement adhéré, le lisant avec une certaine indifférence. Sans doute à cause d'un univers assez impersonnel, « américain », et d'un certain manque d'« atmosphère ». Et aussi probablement le fait que ma précédente lecture avait été un roman (de Robert Goddard) qui m'avait totalement emporté !
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Helen Clarvoe est jeune et riche. Très riche. Elle vit dans sa suite d'hôtel, sans réel contact avec le monde extérieur ; excepté le notaire familial, M. Blackshear, et sa mère. Un jour, elle reçoit un appel d'une certaine Evelyn Merrick, amie de jeunesse dont Helen ne se souvient pas. Evelyn lui parle de sa boule de cristal, et de ce qu'elle y a vu : Helen blessée au visage. Cette dernière prend peur et fait appel à monsieur Blackshear pour l'aider. Mais Helen n'est pas la seule victime de ces appels effrayants. Pourtant, Evelyn est décrite à la fois comme une personne adorable et affectueuse par certains, et complètement folle par d'autres… Qui est-elle ? Que veut-elle ? Comment faire arrêter ces appels aux conséquences parfois irrémédiables?

Ce petit livre de moins de 300 pages m'a emmenée dans une ambiance plutôt sombre et très mystérieuse. J'ai beaucoup apprécié la lecture, qui nous immerge dans l'histoire dès la première page. Les questions fusent quant à l'identité d'Evelyn, mais pas que. Je n'en dis pas plus!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Miss Clarvoe sourit d'un air un peu condescendant. Dieu merci, elle savait comment traiter les June et leurs pareilles. Il fallait savoir sourire au bon moment. Un sourire, ça rapproche, ça met en confiance.
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- Qu'est-ce qui vous prend, petite ? Vous êtes folle ?

Folle. Un mot à ne pas employer à la légère.
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