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EAN : 9782757830314
288 pages
Points (02/01/2014)
3.82/5   46 notes
Résumé :
Au cœur du conflit nord-irlandais, un militant de l’IRA disparaît mystérieusement. Vingt ans plus tard, son fils, Paul Goodman, se fait embaucher aux abattoirs de la région. Il pénètre un univers baigné de sang, gouverné par des êtres violents. Une cathédrale impie de la mort, un étrange miroir des fantômes dont il est lui-même prisonnier et que son arrivée va libérer…
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Première approche d'un auteur dont, au vu de certaines recensions fort élogieuses le concernant, j'attendais plus et/ou autre chose.
La trame de ce polar (?) ayant déjà été largement abordée, je me limiterai donc à vous faire part de mon ressenti.
Le romancier, Sam Millar, nord-irlandais ancien combattant de l'IRA ayant ultérieurement purgé vingt ans de prison pour le braquage d'un fourgon blindé aux E-U a manifestement du répondant et, apparemment, du solide.
Ce pedigree, assurément atypique, ne signifie pas pour autant avoir du talent encore moins être passionnant littérairement.
Pour vous l'exprimer assez crûment, je me suis plutôt fait c.... à la lecture de ce roman très, très noir, se la jouant fréquemment à la Fellini, Lynch ou Cronenberg (au très petit pied), cumulant à mes yeux plusieurs handicaps rédhibitoires à savoir principalement :
- nous immerger dans une atmosphère perpétuellement glauque, dégueulasse n'hésitant pas à afficher une certaine complaisance à dépeindre les situations les plus sordides ;
- user voire abuser d'un humour (?) grinçant, flirtant avec l'absurde, qui se voudrait sans doute finement décalé ou au x-ième degré mais qui généralement tombe à plat ou vire carrément au grotesque ;
- s'exercer au "no future", style ayant eu son temps, nul besoin donc de rallonger la sauce, à terme cela devient fade ou indigeste.
Bref, à dire vrai ce n'est pas trop mon trip, grande est finalement ma déception mais j'envisage néanmoins de lui accorder une seconde chance en abordant prochainement Les chiens de Belfast premier opus du cycle "Karl Kane" et, selon la formule consacrée : cela passe ou ça casse !
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Un roman pas comme les autres.
Il ne s'agit pas d'un polar, mais d'un roman noir d'encre.
Paul Goodman, un surdoué du snooker, fauché, sans un sou, se présente aux   abattoirs de la région et se fait embaucher. Il pénètre dans un univers glauque et sanglant. A la tête de l'entreprise, un type monstrueux, Shank, un salaud intégral, première impression de Goodman.  Deux femmes, enfin…presque, les deux filles de Shank. L'une officie comme « secrétaire », elle se prénomme Violet ; ajoutez un n entre le e et le t et vous obtenez Violent.
L'autre dirige d'une main de fer le travail des ouvriers. Elle s'appelle Geordie, un prénom de mec.
Parallèlement, Philip Kennedy, qui tient une boutique d'objets mis en gage, sorte de mont de piété. Son épouse, Cathleen, autre monstruosité, git dans son lit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elle chie, pisse et vomit dans un seau placé en dessous de son lit.
Paul a un ami, un seul. Willie Short – Willie le Court, plus embêtant Zizi court, en fait, p'tite bite. La seule qualité de Willie étant de pouvoir accepter sans sourciller les humiliations permanentes dont il est victime.
Je l'ai dit en préambule, ce roman est d'une noirceur extrême, parfois jubilatoire. Quel que soit l'endroit où Sam Millar décide de nous emmener, il nous balade et nous plante dans les ténèbres, au mieux la pénombre et dans le rouge vif abattoir. de temps à autre, un arrêt salutaire au Tin Hut, le billard et débit de boissons local.
Je suis vite devenu dépendant de cette atmosphère très malsaine, mal à l'aise, peu rassuré. Toujours à la recherche d'un minuscule rai de lumière, histoire de respirer et de sortir la tête non hors de l'eau mais de la merde.
Sam Millar est fantastique dans l'art de composer des personnages impossibles, hideux, qui nous collent à la rétine. Ce roman suinte la trouille par tous nos pores et…par tous les porcs.
L'auteur nous a mitonné des dialogues que l'on relit par pur plaisir. Une écriture lumineuse sans laquelle on jetterait cette « savoureuse horreur » dans la première poubelle venue
Mais pourquoi ce titre, Redemption Factory, que l'on peut traduire littéralement par Usine de la Rédemption ? Je ne vous dirai rien mais alors rien, même pendu par les pieds à une esse rouillée.
Un prologue, vingt chapitres et l'épilogue vous attendent. Je vous le recommande chaudement.
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Un peu de flottement pour poster cette chronique car j'ignorais que Redemption factory était d'abord sorti sous le titre Rouge est le sang. J'ai mis un petit moment à m'y retrouver...

J'ai découvert Sam Millar il y a un peu moins d'un an, avec les chiens de Belfast. Faute de retrouver Karl Kane, car je ne parviens pas à mettre la main sur le deuxième opus de la série et me refuse à lire le troisième directement, j'ai donc emprunté ce one shot. Et que j'ai bien fait ! Nous sommes toujours à Belfast. le prologue donne à ce roman son ton très noir : accusé - à tort pressent-on - d'avoir trahi l'Ira en dénonçant ses camarades, un militant est torturé et exécuté. Nous ignorons son nom comme nous ignorons celui de son bourreau, qui doute très vite de la culpabilité de celui qu'il a exécuté...

20 ans après, Paul Goodman - au nom pas si prédestiné que cela - est orphelin de père. Cynique et désabusé, il n'a plus aucune illusion et se traîne dans la vie sans passion, si ce n'est son addiction au snooker - dont il est un excellent joueur - et son amitié profonde pour le - bien nommé ? - Lucky. Motivé par un besoin d'argent plus qu'impérieux, il décide de se faire embaucher coûte que coûte dans un abattoir, lieu terrifiant dirigé par un patron encore plus terrifiant, le flippant Shank. le chapitre qui raconte "l'examen de recrutement" de Paul est terrible, parmi les plus durs et les plus visuels qu'il m'ait été donné de lire.

Ce chapitre donne le ton. Paul réussit le test et s'impose peu à peu au sein de cette zone de non-droit qu'est l'abattoir, où si toute humanité, en tout cas toute compassion, est proscrite, les sentiments peuvent éclore, d'une manière inattendue. Grâce à l'argent gagné, Paul espère s'équiper et percer au snooker.

Le roman noir est l'un de mes genres de prédilection. Et Sam Millar le maîtrise à la perfection, il sait conjuguer noirceur et littérature, comme très peu d'auteurs... C'est sa marque de fabrique. Redemption factory est très dur, glauque souvent même, et très beau, en même temps, de la première à la dernière page. Porté par l'écriture magistrale de Sam Millar et la traduction de l'immense Patrick Raynal lui même - l'ancien patron de la mythique série noire quand même. Les personnages sont impitoyables ou torturés, parfois les deux, à l'instar de Paul. Ils sont inoubliables : Shank renvoie pas mal de méchants rencontrés dans mes lectures précédentes dans leur chambre tant ils paraissent petits joueurs en comparaison de lui.

Ce livre est viscéralement physique, d'un souffle qui emporte tout sur son passage et à 1000% immersif. Je n'ai jamais fait de boxe mais j'ai m'impression d'être sonnée par une série d'uppercuts à l'estomac ! Si Rouge est le sang, noir est la littérature de Sam Millar pour notre plus grande frayeur et notre plus profond bonheur.
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Sur le fil du rasoir.
Écrivain irlandais dont c'est le premier roman traduit ; j'espère que le reste de son oeuvre le sera bientôt. Ancien combattant de l'IRA , il a passé 20 ans en prison. Décidément le roman noir irlandais se porte très bien et c'est tant mieux. Celui-ci ne dépareille vraiment pas le genre, surtout en ce moment où, personnellement, je pense que la littérature irlandaise est au creux de la vague.
Adrian, un jour d'école buissonnière dans un bois près de Belfast, découvre un os et un corbeau mort. Il ramène cet os chez lui, ainsi qu'une plume.
Charlie Stanton, clochard fortement alcoolisé, découvre dans les ruines d'un orphelinat désaffecté, un cadavre sans tête ayant subi des violences sexuelles.
Adrian vit avec son père Jack, ancien policier, qui commence une carrière d'artiste peintre. C'est un enfant traumatisé par la mort de sa mère renversée par un chauffard ivre. Ses relations avec son père sont conflictuelles, Jack buvant beaucoup. Il a une relation avec Sarah qui expose et vend les toiles de ce dernier. Un jour Adrian les surprend dans une attitude sans équivoque, provoquant un traumatisme chez l'enfant, qui sera accentué par une révélation pour le moins maladroite du père! Alors Adrian s'enfuit! Jack rongé par la culpabilité, retrouve son esprit d'enquêteur, et découvre dans la chambre de son fils l'os qui s'avère être un reste humain. Une petite fille a disparu dernièrement, est-ce son corps que la police découvre? Qui est responsable de l'assassinat du révérend Richard Toner? Quelqu'un qui le connaissait bien, assez pour lui rappeler un surnom qu'il voudrait bien oublier « Petit Dickey ». Mais comme on n'emmène pas ses souvenirs dans l'au-delà, son sobriquet disparaîtra avec lui. L'enquête sur la découverte du corps de Nancy Mc Tiers amène les policiers à s'intéresser à Joe Harris et Jeremaih Grazier, les coiffeurs et barbiers du quartier. Or, chez Joe qui a disparu, les enquêteurs découvrent des magazines pédophiles qui en font un coupable idéal. Jack recherche désespérément Adrian, un coup de téléphone lui offre une possibilité de revoir son fils, un chantage en forme de test : s'il ne réunit pas les vingt et un points nécessaires, son fils sera tué! Avec son ex-collègue Benson, qui est également le parrain d'Adrian, la course contre la montre peut commencer!
Les personnages, à part Adrian, qui est trop jeune pour être perverti, sont pour la plupart des êtres avec des passés pesant des tonnes. Jack se console dans l'alcool et la peinture, Judith dans la drogue.
Adrian pleure sa mère décédée suite à un accident provoqué par un chauffard ivre, il lui semble que son père le délaisse, la révolte monte en lui, qui éclatera au premier incident provoquant sa fuite.
Jack Calvert, son père, après une mauvaise période, reprend sa vie en main, la disparition de son fils devient une affaire entre lui et la société, en particulier la police. Mais lui aussi a quelques cadavres dans son placard. Sarah qui vend des tableaux, en particulier ceux de Jack, a une liaison avec celui-ci, est-ce pour cette raison qu'elle sera selon le journal agressée un soir?
Jeremiah, un des barbiers et son épouse Judith, forment un couple terrifiant . Lui adepte du rasoir et elle complètement accro aux drogues dures. Leur relation sado-masochiste où Judith domine est particulièrement violente. Judith semble l'incarnation du mal, d'où lui vient cette haine et cette violence? Son enfance fut sordide comme celles de centaines d'orphelins et d'orphelines aux mains de l'église catholique et de notables complaisants. Joe, l'autre barbier, est veuf. D'après Jeremiah, il buvait et jouait beaucoup, et avait des dettes, dont certaines avec des gens peu recommandables, est-ce la raison de sa soudaine disparition?
Un livre éprouvant, très sombre où certaines scènes sont très « fouillées ». Les autorités policières et les notables sont égratignés au passage, à cause de leurs carriérismes et leurs complaisances pour ne pas dire leurs complicités avec un système qui encourageait le vice et la cruauté sur des enfants sans défense.
L'âme humaine est mise à nue ; la violence et la perversité forment la trame de ce roman dans lequel l'auteur va à l'essentiel. Pas d'humour ou de faux fuyant, la race humaine engendre des monstres, ne nous voilons pas la face, les journaux sont remplis de faits-divers atroces. Une oeuvre forte qui va sans doute déranger quelques lecteurs, mais l'intrigue est de grande qualité. La fin est absolument grandiose, le dénouement étant comme un plaidoyer pour tous les enfants victimes innocentes d'un système qui les livrait corps et âmes à des adultes pervers. le thème de la vengeance étant ici poussé au paroxysme de la violence.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Pardonnez-nous nos offenses !
Second roman de Sam Millar traduit en français après l'excellent « Poussière tu seras ». Il sera un des invités irlandais du « Goéland Masqué » de Penmarc'h, du 25 au 28 mai où nous avons rendez-vous.
L'exécution d'un homme et les doutes de son bourreau sur sa culpabilité....avait-il trahi l'IRA ?
Vingt ans après Paul Goodman, son fils passe un bizutage pour le moins sanglant en vue d' être embauché à l'abattoir régional.
Sur la porte du bâtiment, cette inscription « Redemption Factory », tout un poème, bienvenue à « Macabre World » ! Après un accueil pour le moins glacial d'une femme plutôt répugnante, qui, il se saura plus tard, est Violet, la fille du propriétaire Shank, puis de Geordie, la seconde fille, qui fait aussi partie du comité d'accueil, il est embauché.....innocent envoyé à l'abattoir....où au moins dans l'antichambre du royaume de la mort violente.
Nous pénétrons comme des intrus dans le quotidien sordide de Philip Kennedy et de son épouse boulimique, obèse et souffrante Cathleen, déjà deux fois veuve. Monde glauque dans un univers de haine mutuelle entre un magasin d'usurier, vieillot bric à brac de choses passées de mode et un appartement qui lui ne semble jamais avoir été autre chose qu'insalubre.
Paul, auréolé de son nouveau travail, oscille entre joie et fierté ou angoisse de devoir y retourner et peur de l'horreur entraperçue. Pour l'instant il se livre avec son ami Lucky à son passe temps favori, le snooker, pour lequel il est un as en devenir. Avec l'argent gagné, il pense acheter une queue de qualité qu'il a repéré en ville.....alors à lui la gloire, l'argent et cette fille qui commence à lui envahir l'esprit ! Mais avant cela des épreuves imprévues l'attendent, la « Rédemption » dans ce monde entre le rouge sang et le noir des ténèbres n'est pas distribuée à tous.....bons ou mauvais, certains périront au cours du chemin !
Paul Goodman, seul personnage normal du livre, veut ce travail, chose qui ne semble pas courir les rues...alors il est prêt à avaler certaines couleuvres, mais les limites ne tardent pas à être franchies.
La famille Shank, le père boucher, tueur par affairisme, homme brutal et sans scrupules, craint, régentant tout et tous d'une main de fer, bien aidé en cela par ses deux filles. Violet ( Violente Violet) l'aînée, tueuse par sadisme qui semble avoir des vues sur Paul et Geordie, la seconde handicapée infirme, mais écoutée par les ouvriers. Au cas où, Taps, l'homme de main, veille aux grains ! C'est « Freaks » à la mode irlandaise ! Lucky l'ami de Paul porte bien mal son nom, unlucky semble être plus près de la vérité....des intestins dérangés au mauvais moment et au mauvais endroit seront la cause de bien des désagréments. Philip Kennedy est-il cet homme falot qu'il semble être...il connait très bien le snooker....et semble apprécier Paul Goodman. Il lui fait confiance pour l'achat d'une queue artisanale ne lui demandant pas d'acompte....pourquoi ? Quel est le rôle exact de Cathleen sorte de dragon en jupons qui semble le tenir par un quelconque secret, à moins que d'autres fantômes le hantent !
Le début de ce livre est pour le moins terrifiant, en particulier les premières scènes à l'abattoir ! Âmes sensibles, passez directement au second chapitre dont le nom est « Rêves de ténèbres et morts délicieuses ». Un livre noir et une des réussites du genre, l'intrigue est distillée peu à peu et les personnages complexes et ambigus et l'époque pour le moins troublée.
Un peu de poésie malgré tout dans ces quelques lignes qui permettent de moins voir le noir de la vie mais en voyant celui qu'il y a au fond de son verre:
- Terry professait que tirer une pinte de Guinness était un art à part entière, et que Dieu vienne en aide à quiconque lui demanderait de se grouiller, de détruire son chef-d'oeuvre.
La morale est dans ces lignes de William Blake :
- Il est plus facile de pardonner à un ennemi qu'à un ami.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation

La grandeur d'une peinture se mesure à sa capacité à nous surprendre en permanence, de nous révéler quelque chose de nouveau chaque fois qu'on la regarde.
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Rouge. Que serait le monde sans ça ? La plus attirante des couleurs, primaire dans sa supériorité. Les roses, les pommes, la Saint-Valentin. Les couchers de soleil pourpres et l'amour ardent. Le rouge est un élément et un attribut de pouvoir, de la vitalité, de la passion, de la colère et de l'excitation. Le rouge nous gouverne. Mais sans aucun doute, le plus important; le rouge est la couleur du sang. Sans lui, nous ne sommes rien. C'est un donneur de vie.
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Paul Goodman se sentait comme un condamné, tandis qu’il s’avançait vers l’abattoir à travers l’herbe détrempée. Un rosaire de nœuds s’accrochait à son estomac et le serrait un peu plus à chaque pas. La pluie et un froid vicieux lui pinçaient la peau. Un frisson involontaire lui parcourut l’échine et les boyaux à l’idée que, dans moins d’une minute, il serait à l’intérieur du bâtiment, à l’intérieur de l’énorme ventre de la bête.
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La seule chose meilleure qu'une bonne pinte de Guinness, c'est une bonne pinte de Guinness gratuite.
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Il n'y a rien de plus fragile dans la nature qu'un flocon de neige, mais pensez à leur force quand ils sont soudés tous ensemble.
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