AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Édouard Jimenez (Traducteur)
EAN : 9782221070130
141 pages
Robert Laffont (01/01/1993)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Nous sommes à Madrid, au début des années 90. Elena a quarante-trois ans et passe ses journées à fumer de la marijuana pour soulager d’incessantes douleurs qui lui ravagent les entrailles. C’est une femme moderne, oisive, à la fois émancipée et profondément repliée sur elle-même, mariée à un homme qu’elle n’aime plus d’amour, mère d’une fille qu’elle ne voit plus. La routine, l’ennui.
Quand sa mère meurt, Elena ne ressent rien. Lorsque, grâce à un détective ... >Voir plus
Que lire après La solitude, c'était celaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Prix Nadal 1990.
Un récit angoissant, dense et profond sur la vie dure d'Elena Rincón, âgée de 43 ans et mariée depuis plus de vingt ans avec un homme avec lequel elle n'a rien en commun. C'est une femme qui vit totalement à l'écart de la réalité, consomme du hachisch et de l'alcool et évolue dans l'incommunication chaque fois plus sévère.
Lors du décès de sa mère elle découvrira des cahiers apocryphes où elle avait écrit aussi son mal de vivre. Ceci donnera à Elena l'envie de lutter, de commencer une nouvelle vie en se séparant du mari et en recommençant sa vie en partant de rien.
Un livre court mais intense.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Un corps ressemble vraiment à un quartier : il possède son centre commercial, ses rues principales, et une périphérie confuse, où il se développe ou meurt. Moi je ne suis pas d'ici, de cette ville qu'on appelle Madrid, capitale de l'Etat.....En tout cas je suis arrivé dans ce quartier démantelé, dont la forme et la maladie rappellent celle de mon corps : chaque jour, en le parcourant, on lui découvre une souffrance quelque part. Les ongles de mes pieds représentent la périphérie de mon quartier. C'est pourquoi ils sont cassés et difformes. Et mes chevilles sont aussi une zone très faible de ce quartier de chair qui est moi....et mes bras sont des maisons meurtries et mes yeux des lampes à gaz fracassées. Mon cou ressemble à une ruelle entre deux terrains vagues. Mes cheveux sont la partie végétale de cet ensemble, mais il faut les teindre pour occulter leur décrépitude. Et, enfin, j'ai aussi une décharge que je ne veux même pas évoquer, parce que, comme dans tous les quartiers en ruine, les ordures se rapprochent peu à peu du centre et désormais on peut trouver des pelures d'orange n'importe où. Mon corps est tellement sale qu'on ne peut même plus s'y promener, et la mairie ne fait rien pour le rénover.
Commenter  J’apprécie          60
Je commence ces pages, dont j'ignore le titre que je leur donnerai et où elles me mèneront, à quarante trois ans, autrement dit un peu au- delà du milieu de ce que l'on pourrait considérer comme une vie très longue. Plusieurs événements personnels, difficiles à raconter en détail, m'ont offert ces derniers temps la possibilité de contrôler activement mon existence. Je me trouve au début de quelque chose d'impossible à définir, mais qui se résume dans l'impression d'avoir pris les rênes de ma vie.
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce même salon, avec des meubles identiques et une atmosphère équivalente, tous trois avaient été enfants puis adolescents puis adultes. L'aînée, ç'avait été elle, et Juan le plus petit, mais ils paraissaient avoir le même âge maintenant; la maturité élimine les nuances et la mort finit par gommer les différences.
Commenter  J’apprécie          80
Elle s'approcha de la vieille armoire à trois corps, sorte de ventre de la maison, et ouvrit la porte centrale; l'intérieur du meuble possédait une obscurité propre, différente des autres obscurités de la vie, et une odeur caractéristique, immuable au fil des ans. Il ressemblait à un puits dont les eaux souffriraient de quelque corruption ou maladie. Elena pensa qu'elle ne parviendrait pas à entendre le bruit d'une pierre touchant le fond si elle en lançait une à l'intérieur du meuble; tellement insondables paraissaient les ténèbres.
Commenter  J’apprécie          40
Je pensais qu'il était relativement facile de sceller un pacte avec la folie dans les salles de bains des hôtels. Tout brille et semble tellement propre, et pourvu de courbes si douces, que la folie glisse à la surface des choses sans faire souffrir.
Commenter  J’apprécie          70

Video de Juan José Millas (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Juan José Millas
Payot - Marque Page - Juan-José Millas - Une vie qui n'était pas la sienne
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (15) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}