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Sin City tome 5 sur 7

Lorraine Darrow (Traducteur)
EAN : 9782878270495
128 pages
Rackham (05/11/2001)
4.03/5   76 notes
Résumé :
Sin City, comme toutes les villes où règne le crime et la violence, a une pègre et cette pègre a un parrain, don Giacco Magliozzi. Comme tous ses semblables, il a un code d’honneur et des valeurs, la famille par-dessus tout, avec lesquels il ne badine pas du tout. Un soir, à la sortie d’un restaurant un petit truand filngue un indic’ et sa copine, qui n’est autre que la nièce de Magliozzi. Le malheureux petit truand va devoir faire face à la vengeance du parrain. Un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les éditions Rackham poursuivent leur réédition complète de la série Sin City de Frank Miller dans un style immaculé et avec des couvertures toute neuves signées de l'auteur lui-même, toujours à la fois scénariste et dessinateur sur sa franchise phare.

Valeurs familiales est un plus petit volume que les précédents, mais ce n'est pas pour autant que l'intrigue sera légère, bien au contraire ! Une scène de crime dévastée, un mystère à résoudre et une affaire qui le touche de près, Dwight revient sur le devant de la scène dans une aventure courte et percutante. C'est l'occasion d'approfondir notre connaissance de la pègre de Sin City, tout en voyant son association avec Miho se développer. Si Frank Miller peine, de temps en temps, à maintenir une puissance graphique parfaite, ses dialogues et surtout ses monologues se font puissants quand Dwight disserte sur le sens de la vie et sur la futilité matérielle. Son enquête vengeresse ne nous dévoile qu'au compte-gouttes les tenants et aboutissants de cette sordide affaire.

L'association entre Dwight et les filles de la vieille ville fonctionne toujours aussi bien, après le Grand carnage, dans cette aventure plus simpliste que les autres dans son déroulé, mais tout aussi intéressante pour sa psychologie et son dénouement.

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Dans l'ordre de parution, il s'agit du cinquième tome de la série Sin City. Cette histoire a été réalisée par Frank Miller directement comme un tout en 1997 ; elle n'a pas été prépubliée en fascicule.

Dwight McCarthy contemple les restes d'un troquet qui a été le lieu d'une fusillade intense. Il se rend ensuite dans un autre troquet pour faire parler une entraîneuse un peu usée. Il est protégé par Miho, une jeune japonaise habitante de Old Town et experte en armes blanches. Les 2 sont à la recherche du commanditaire de la tuerie pour régler l'ardoise. Ils exécutent tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin.

Le récit est raconté du point de vue Dwight que le lecteur avait déjà vu dans J'ai tué pour elle et le grand carnage. Ça fait plaisir de revoir Miho et quelques autres apparitions fugaces comme Weevil (une parodie graphique de Wolverine), Agamemnon (l'ex-employeur de Dwight) et Burt Schlubb & Douglas Klump (connus aussi sous les noms de Fat Man & Little Boy, le nom des 2 bombes atomiques lâchées sur le Japon). Ça fait également plaisir de voir que Miller place le début de son récit sous le signe de l'humour. Les filles ont récupéré une voiture allemande pour Dwight qui salive déjà l'idée de conduire une Mercedes et qui récupère un Coccinelle bonne pour la casse. Puis il doit se défaire d'une fliquette collante qui lui propose une chaude soirée (menottes comprises).

Et puis, petit à petit, l'intérêt pour le récit s'étiole jusqu'à devenir un intérêt poli mais sans plus. Frank Miller a écrit une histoire pour mettre en valeur Miho, la tueuse japonaise qui utilise des shurikens en forme de swastika (un symbole religieux très utilisé dans le bouddhisme et l'hindouisme dont le nazisme a détourné l'usage sous forme de croix gammée). Donc l'ensemble des scènes d'action devient l'occasion pour Miho d'exercer ses talents mortels aux dépends de toutes les cibles potentielles. Conformément aux codes adoptés dans les tomes précédents, ses actions sont exagérées. En particulier elle passe l'intégralité de l'histoire à se déplacer en roller et à exécuter des cascades impossibles. Elle incarne la grâce mortelle d'une danseuse toute dédiée à l'art de tuer. Frank Miller la dote également d'un trait félin : jouer avec sa proie.

Mais pour le reste, cette histoire de vengeance n'a pas réussi à me faire vibrer à l'unisson des personnages. Il faut dire que Dwight est moins torturé que dans les 2 autres tomes : il accomplit juste une mission dont l'enjeu n'est pas vital. En outre son point de vue plus "ordinaire" rend le récit plus prosaïque et moins psychotique.

Frank Miller a également fait légèrement évoluer son style. Il n'est plus dans la recherche de la surface noire la plus simple possible pour évoquer une forme ou un visage. Il continue d'expérimenter des lignes fines pour donner plus de texture, et également pour évoquer la précision chirurgicale de Miho. Ce graphisme évoque fortement Esteban Maroto et Tony Dezuniga. Je ne suis pas convaincu par le résultat. Pour les visages, je préfère de loin les gros blocs impénétrables des 3 premiers tomes qui donnaient aux individus des expressions marmoréennes d'une intensité agressive. Effectivement, le choix de traits fins fait ressortir le personnage de Miho par opposition à tous les autres. Mais la précision du scalpel n'apparaît pas dans la mesure où chaque ligne est légèrement tremblée. Enfin les grands à-plats de noir en guise de décor fonctionnaient bien tant que les personnages ou les décors semblaient sculptés dedans. Dans ce tome, Miller constelle ces fonds noirs de mouchetures qui ne semblent pas significatives (elles ne représentent ni la pluie, ni la neige). du coup le fragile équilibre qu'il avait réussi à créer est rompu et ces fonds interchangeables ressortent comme un remplissage malhabile qui permet de gagner du temps à un dessinateur peu consciencieux.

"Valeurs familiales" repose trop sur des mécanismes narratifs (violence esthétisante, conventions du polar détachées de leur sens) qui tournent dans le vide.
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Basin City, USA. Ici, le faible est écrasé par le fort. Ici, le pauvre meurt sous le regard méprisant du riche. Depuis des générations, la ville se nourrit de tous les crimes, tous les trafics. Police, Justice, Eglise, Politiques sont tous corrompus. Voilà pourquoi ses habitants la nomment « Sin City », la « Ville du Péché ».
A Sin City, les plus riches sont aussi les plus pervers, à l'instar des membres de la famille Roark. « La famille Roark tient Sin City depuis les débuts du train et du six coups. de génération en génération, leurs millions ont viré billions. Les Roark, c'est notre famille royale à nous ». Sénateur, Ministre de la justice, Cardinal tout leur est permis depuis que « l'arrière grand père […] a lâché tous ses biftons pour importer d'la pute haut d'gamme ».
Mais parfois, un homme défie les puissants, partant pour une mission suicide au nom, si ce n'est de la Justice, de la Vengeance. Mais Justice et Vengeance se confondent souvent à Sin City.

(…)

Le tome 5, Valeurs familiales (Family Values), nous permet de suivre à nouveau Dwight qui enquête sur un règlement de compte entre maffieux. Mais pour quelles raisons cherche t-il l'assassin d'un homme de main de Wallenquist, le maffieux auquel il s'opposa dans le grand carnage ? Et tout celà sous la protection constante de la « mortelle petite Miho », l'ange exterminateur de la vieille ville ?

« le monde est très vaste, messieurs. On y trouve toutes sortes de familles ».

« Cette petite mission, c'est le moins que je pouvais faire. Il y a des dettes dont on ne peut jamais totalement s'acquitter. C'est ce genre de dette que j'ai envers Gail ».

(…) on pourrait, cataloguer Sin City comme une transposition dans le monde du neuvième art des mauvais films d'action made in USA. Eh bien « on » aurait tord ! Et ce pour au moins deux bonnes raisons. La première étant que c'est plutôt les comics qui inspirent le monde du cinéma (c'était ma moins bonne raison, voire un préjugé totalement accepté par l'auteur), la seconde tenant aux qualités de narrateur de Franck Miller qui accroche le lecteur.

D'abord, il y a une narration à la première personne par le personnage principal. Ensuite il y a les dialogues qui ponctuent le récit. Ils sont brefs, percutants et claquent comme des détonations. Si la parole distingue l'homme de la bête, on sent qu'à Sin City la frontière entre les deux est vite franchie. Tout cela contribue à poser une ambiance lourde où malgré la part d'ombre qu'ont en eux les « héros », on ressent une forte empathie, car le décor, Sin City, est bien plus noir, et de fait, ils semblent lumineux par contraste. Miller fausse alors notre jugement et nous permet de prendre plaisir dans la lecture en acceptant le recours à la violence, même si on n'est pas fan du genre.

Un autre tour de force de Miller tient dans le ressenti qu'il transmet au lecteur. Depuis le début de cette chronique, le mot violence revient tout le temps. Cependant, la majorité du récit retranscrit une introspection du personnage. En l'accompagnant à travers son errance dans la ville, son dialogue intérieur nous livre ses pensées, on ressent les tourments de son âme. Les scènes d'action sont là, à intervalles réguliers, mais la réelle violence est celle ressentie, pas celle qui nous est donnée à voir.

Graphiquement, cette noirceur se traduit dans son utilisation particulière du noir et du blanc (à l'exception de quelques touches de couleurs éparses et d'un passage de 25 planches relatant les hallucinations d'un personnage drogué). Ils sont purs, bruts, sans nuances. Ils ne se mélangent jamais, pas une touche de gris. Sur des fonds noirs, Miller fait exploser la lumière blanche. Il imprime sur la rétine du lecteur des contours, des détails. L'ambiance s'impose directement au lecteur. Chaque planche est dépouillée du superflue : peu ou pas de décor. Tout est centré sur les personnages, leurs émotions, et sur les armes qui le passionnent manifestement. Une autre «passion» redondante, pour le plus grand plaisir du lecteur masculin, tient dans l'érotisation des personnages féminins. Sin City semble être la ville des femmes fatales aux courbes parfaites.

Franck Miller C'est notamment le cas avec qui lui apportent la reconnaissance et lui permettent de travailler à ses propres créations. Avec Sin City, Franck Miller nous propose des récits noirs, violents.

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Welcome back to Sin City, the town without pity!
Frank Miller nous emmène à nouveau dans les méandres de cette ville en noir et blanc. C'est l'occasion d'y retrouver Dwight et Miho, dont vous avez déjà apprécié la combativité et l'efficacité dans d'autres épisodes. Mais vous y croiserez aussi d'autres silhouettes entr'aperçues avant. Sin City gagne alors en cohérence et en étendue.
Suivez le guide…

Ce sont des bruits bien audibles qui mettent en branle l'expédition punitive conduite par Dwight et Miho. Vous ne verrez rien de la vengeance enfin accomplie, mais vous l'entendrez grâce à Dwight, qui vous force à détourner la tête avec lui -le son lui suffisant amplement. Car si la neige recouvre la ville, la neige qui normalement amortit les sensations et les gestes, ici tout s'entend (un coup de feu), tout s'écoute (un aveu). La ville se découvre également par le son. Chaque nouveau quartier que Miller ajoute à son univers fétiche nous est décrit par son ambiance sonore : les cris qui résonnent de façon tragique des quartiers perpétuellement en cours de rénovation ou le silence par trop affecté des faubourgs résidentiels et pas forcément bien-famés.

Dans tout ce fracas, vous ne pourrez que noter la présence de Miho, «Deadly Little Miho », personnage quasi-culte qui tranche dans tous les sens du terme.
Elle laisse parler les armes pour elle. Servie, sur le plan graphique, par une finesse de trait admirable, elle représente à elle seule toute la fascinante magie de l'oeuvre.

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Dans ce cinquième tome moins épais que les autres, on retrouve l'ambiance de Sin City et certains personnages des tomes précédents comme Dwight, Miho, Gail, Daisy et les irritants Klump et Shlubb du tome précédent.

Seulement, dans les tomes précédents on suivait les pensées les plus profondes et malsaines de personnages principaux au bord du gouffre. Ici on suit deux personnages dans une quête de vengeance qui se rapproche plus d'un service à rendre que d'une quête personnelle.

En plus avec une tueuse silencieuse comme Miho (voir couverture) dans le rôle principal, on ne connaît pas le fond de ses pensées et les meurtres se limitent donc à un acte et non au prolongement d'une pensée malsaine partagée comme dans les tomes précédents.

Bref, on retombe dans une banale histoire de vengeance aveugle, dans cette même ambiance, mais avec moins de profondeur et une proie qui manque cruellement de personnalité.
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critiques presse (1)
Sceneario
27 août 2014
Malgré une intrigue un peu trop fine qui se cantonne souvent à des stéréotypes sans subtilités cet album reste haletant d'un bout à l'autre !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Vous me passerez les menottes ! Et puis vous me donnerez la fessée en m'appelant "Belinda" ! C'est ce que me fait Douglas !
- Ah, la vache ! J'ai le chic pour les trouver.
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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