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Giuseppe Camuncoli (Illustrateur)Stefano Landini (Illustrateur)
EAN : 9781401231521
232 pages
Vertigo (23/08/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
John Constantine’s grip on sanity has always been tenuous, but now he’s really lost it. Haunted by memories of striking Epiphany, the cracked magus tries appeasing his demonic tormenter by making a bloody offering of his own flesh. Things get so desperate he even attempts to summon the high prince of madness, Shade, The Changing Man. But Shade is not the gentle soul he once was – he’s desperate and dangerous. In fact, Shade’s harboring a nasty grudge and has more pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 267 à 275, parus en 2010/2011. Il fait suite à India (épisodes 261 à 266).

Épisodes 267 à 270 "Sectioned" - John Constantine s'est disputé avec Epiphany Greaves (23 ans) jusqu'à lui mettre son poing en pleine tronche. Il se réveille, tout habillé, le lendemain dans sa chambre, sans beaucoup de souvenirs de la suite, avec sa main qui l'élance. Il ouvre la porte de la salle de bains pour se rendre compte que la réalité se dissout à vitesse grand V. Il appelle Chas qui ne peut pas grand-chose pour lui. Conscient de perdre les pédales, il essaye d'invoquer Shade, l'homme changeant.

Épisodes 271 à 275 "Bloody carnations" - Malgré la disparition d'Epiphany Greaves, Constantine persiste dans sa décision de vouloir l'épouser. Les préparatifs (pas tous orthodoxes) vont bon train. Égarée en dans le temps en 1979, Epiphany croise le chemin d'un John Constantine plus jeune à Londres.

Pour ce tome, Peter Milligan est en phase avec le personnage de John Constantine, sur la même longueur d'onde et l'histoire coule de source, sans à-coups, avec un mélange harmonieux de cynisme, de magie noire, de tension dramatique, avec un léger parfum de dérision. Constantine est victime de crises de démence et il n'a aucune prise sur le phénomène, ni le moindre début de commencement d'idée de la nature ou de la source de la perte d'emprise sur la réalité. le lecteur se perd en conjonctures avec lui. Milligan prend soin d'intégrer quelques éléments horrifiques (dont une crise d'apotemnophilie assez traumatisante) et il invite un personnage d'une série dont il écrivit 70 épisodes jadis : Shade, the changing man (de 1990 à 1996). L'histoire reste compréhensible pour le lecteur qui ne connaît rien de ce personnage. Cette pièce rapportée renforce l'impression que tout est possible, que la perte de repères de Constantine n'est pas que passagère. Complètement déstabilisé, il peut même aller jusqu'à commettre l'impensable : le mariage.

Les préparatifs comportent les étapes attendues telles que l'achat des alliances, la dernière soirée entre filles, l'arrivée de la famille, et les empêcheurs de tourner en rond. Peter Milligan prend un plaisir évident à ramener plusieurs personnages de la série : Terry Greaves (un caïd de la pègre), Nergal (un démon dont Constatine s'est joué), Gemma Masters, Cheryl Masters, Chas (Francis William) Chandler et sa femme Renee, les vieux potes plus ou moins vivants (Gary Lester, Brendann Finn), Roy Constantine (le tonton), Thomas Constantine (le papa), et même Demon John et Kathy Ryan. Bien sûr, Milligan fuit la mièvrerie et décrit des tourtereaux réalistes, sans être rongés par le cynisme. La narration trouve le bon équilibre entre l'horreur et l'espoir, avec juste ce qu'il faut de décalage. Milligan sait faire exister les personnages pour que même le lecteur blasé puisse sympathiser avec John Constantine et sa future moitié. Chacun a sa façon d'envisager l'avenir et ses propres motivations pour une union qui finit par devenir crédible. Bien sûr, les obstacles sortent de l'ordinaire quand on considère que le fiancé doit résister aux avances d'une succube (qui regrette que Chantelle n'ait pas pu faire le déplacement, allusion à une autre série de Milligan) et que la fiancée peut comparer son promis à ce qu'il était 20 ans auparavant.

Ces aventures sont rendues d'autant plus savoureuses que Milligan est vraiment en verve et que le récit réserve plusieurs moments comiques, dans le registre de l'absurde ou du grotesque. Les illustrations sont esquissées par Guiseppe Camuncoli et achevées par Stefano Landini. 29 pages sont illustrées par Simon Bisley ; elles correspondent au retour en 1979 Bisley s'encre lui-même et il a choisi une approche graphique assagie par rapport au tome précédent. Les pages sont agréables, mais un peu fade par rapport à ce qu'il dessine d'habitude.

Le tandem Camuncoli & Landini a retenu un style plus descriptif que d'ambiance. Ils réalisent des dessins facilement lisibles, mais en évitant les lignes courbes au profit de lignes brisées pour les visages. Au premier regard, le lecteur a l'impression de dessins un peu simplistes, un peu allégés, et manquant de sérieux par rapport au sujet et à l'ambiance générale. En fait une lecture plus attentive montre qu'ils proscrivent les cases dépourvues de décor, qu'ils insèrent des détails pour chaque lieu et chaque tenue vestimentaire. Chaque visage arbore une expression spécifique qui retranscrit l'état d'esprit du sujet. Même si l'on peut regretter que Camuncoli et Landini préfère une ambiance claire à une ambiance sombre, force est de constater qu'ils accomplissent un travail remarquable et discret, lisible et dense, avec une forte identité visuelle. Qui plus est, ce registre d'illustrations correspond exactement au registre narratif qui mêle horreur et une certaine forme de dérision légère née du recul que peut avoir Constantine sur les événements maintenant qu'il a dépassé les 40 ans. Il n'y a que la représentation de Nergal qui n'arrive pas à susciter l'effroi attendu.

Sous des dehors de comédie sans conséquence, Milligan, Camuncoli et Landini (et Bisley) racontent une histoire dépourvue de mièvrerie (malgré le sujet du mariage et de l'amour) qui proposent des vrais moments d'horreur, quelques touches d'humour (difficile de résister aux répliques de Roy Constantine, l'un des oncles de John) et quelques passages moins légers qu'il n'y paraît (tels que la différence d'âge entre les 2 promis). Les mêmes auteurs continuent de tourmenter John Constantine dans Phantom pains (épisodes 276 à 282).
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