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EAN : 9782264034946
214 pages
10-18 (17/10/2002)
3.76/5   70 notes
Résumé :
Entrez dans le monde de Tam et Richie, austères travailleurs écossais. Deux types bougons et paresseux, mais bien décidés à filer au pub tous les soirs contre vents et marées. Voici que nos deux compères, avec leur nouveau contremaître, commencent à révéler au grand jour des profondeurs cachées. Expédiés sur un chantier en Angleterre par leur patron Donald, ils vont solder définitivement le compte de leurs clients tout en restant invariablement cramponnés à leurs pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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A défaut de retenir les bêtes, retenez ce titre. Qui est celui d'un roman à suspens ? Oui mais léger .
Retenir les bêtes où comment retenir son lecteur avec trois bout de fils barbelés..
Prenez deux potes, [ écossais les potes], deux feignasses , pas très bavards . Ajoutez un contremaître qui manque un peu d'autorité ( à moins qu'il sache brillement composer avec les deux loustics susnommés) . Les deux potes creuseront des trous, des gros trous et y planteront des poteaux [ des vrais , pas les "potos" écossais ].
Oui, parce que j'ai oublié de vous dire que leur boulot était de faire des clôtures pour des agriculteurs. Le patron du contremaître et des deux potes, les envoient en Angleterre , même que le premier pote écossais , il n'aime pas les Anglais... Tout événement ultérieur arrivant à l'insu de leur plein gré , n'ayant aucun rapport avec ce désamour mais plutôt à cause d'un gros coup de malchance . Mais c'est pas grave, le deuxième pote sait bien faire les trous, les petits trous et même les gros.
Entre deux poteaux plantés, et deux trous creusés, il reste les pubs (ceux où l'on boit des bières et joue aux fléchettes ). .
Un roman complétement atypique dans le paysage policier , qui tient à pas grand-chose : beaucoup de répétitions dans l'emploi du temps du trio infernal , un air de "je m'en foutisme" , un côté branleur et pourtant beaucoup de charme. Légèrement barré, légèrement glaçant, un chouia inquiétant , un peu malicieux, et une fin ...
Une fin que je retiendrai... à défaut de retenir les bêtes .
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Il me parait important, voir primordial, du moins essentiel à ta vie, de savoir construire une clôture. C'est tout un art, plus même, une passion. Tout comme il est important d'aller au pub pour faire descendre, des heures durant, une bière fade mais fraîche.

Je ne suis pas tout seul, heureusement, parce que sous la pluie, ce travail ne m'aurait pas paru aussi amusant. Tam et Richie, deux travailleurs écossais, un peu bougons un peu faignants m'accompagnent. Tam et Richie, deux inséparables qu'il vaut mieux avoir constamment à l'oeil si tu veux que le travail avance, une version ouvrière de Laurel et Hardy, en tout aussi drôle. Et voilà que le grand patron me les envoie en terre hostile, l'Angleterre, pour un nouveau chantier.

Des clôtures, des enclos à bestiaux, tout un art. Je me répète. Mais pas autant que Tam et Richie. Car tout est répétitif, dans ce bouquin, dans le travail, dans la vie. Tu prends une pelle, tu creuses un trou, tu plantes un piquet, tu tires un fil de fer. Entre temps, tu fumes une clope, tu causes un peu mais pas trop – parler ça donne soif et quand il te faut faire plusieurs bornes à pied pour rejoindre le pub local tu t'économises. Tu creuses un nouveau trou, tu tues un mec, tu rebouches le trou, tu allumes une nouvelle clope. Et le soir tu retournes au pub pour boire une bière.

« Retenir les Bêtes ». Tu penses que cela n'est pas bien sérieux, qu'un auteur sensé – et sain d'esprit – ne peut pas écrire un bouquin de 200 pages et des poussières sur deux pauvres types qui creusent des trous, posent des piquets qu'ils enfoncent avec une masse… Détrompes-toi. le moulinet du poignée, la torsion de l'épaule, les jambes ancrées dans la boue, tout a son importance lorsque tu veux frapper de ta masse le sommet du piquet. Sans oublier la bonne tension du fil de fer. Ni trop lâche, ni trop tendu. Avec ce roman, tu seras capable toi aussi de monter une clôture, de fumer une clope sous la pluie et de boire une bière fadasse pendant des heures en regardant les rares poulettes venues au pub ce soir-là.

Tu penses que je me fous de ta gueule, tu crois que je me moque de l'auteur, Magnus Mills, de ces pauvres types, écossais même pas en kilts. Que nenni ! Ce roman est pour moi un pur chef d'oeuvre, encore trop méconnu du grand public. Un moment unique de jubilation. C'est pour cette unique raison que je milite pour ce roman parce que dans la vie, tu seras bien un jour confronté au problème de l'enclos à bestiaux. Et là, tu te souviendras des conseils de Tam et de Richie. Tu prendras une cigarette dans la poche de ton jean délavé, tu sortiras le briquet de l'autre poche de ton jean déchiqueté par le temps et les intempéries et tu respireras cet air mi-écossais mi-anglais en attendant de finir ta soirée au pub, seul, réfléchissant à la condition humaine et à la répétition de ton travail. A ta vie de merde, quoi !

Parce que « Retenir les Bêtes », c'est aussi ça : la triste description de ta vie sociale. Tu te lèves le matin, pour t'apprêter à bosser. Tu te tues à la tâche, sens propre et figuré. le soir venu, tu t'octroies un petit plaisir, celui de boire une bière. Et le lendemain matin, tu replonges les santiags dans la boue pour un éternel recommencement à creuser un trou, enfoncer un piquet, tirer un fil de fer. Et le soir…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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La vie des planteurs de poteaux décrite Magnus Mills, m'a agacé. Sans doute le but du livre est de faire de l'hyperréalisme. C'est réussi.
Il n' a pas d'humour dans ce livre . Les personnage sont antipathiques, l'histoire est plate. L'auteur ne donne pas aux tueurs, la chance de prendre conscience de leur actes , ce qui m'a encore agacé, car c'est n'importe quoi.
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♫ L'patron m'a dit d'monter sur la colline, de l'attendre avec toutes mes bobines de fil ♫ J'ai monté les piquets et j'ai creusé tant que j'ai pu ♪ Les fils de fer on les a tendu, tendu ♪ Aie aie aie ♫

Ne vous fiez pas à la clôture en barbelé mal fichue de l'image, nos héros sont des spécialistes de la clôture à forte tension, ce qui veut dire des piquets alignés et des fils d'acier tendus à l'extrême.

Non, ceci n'est pas un Poisson d'Avril qui viendrait en juin, je viens bien de lire un roman où des types travaillant pour une société écossaise montent des clôture, creusent des trous et tendent des fils d'acier.

Un boulot assez répétitif, en somme, le leur. On creuse un trou avec sa pelle (un beau trou), on plante le piquet, on tend un fil entre deux piquets et on aligne les autres dessus. Ensuite, on met les fils et on les tend le plus possible.

J'oubliais qu'entre deux piquets, on fait une pause clope et que nos deux zozos écossais sans kilt (Tam et Richie), vaut mieux les surveiller comme le lait sur le feu sinon le travail avancera moins bien, leur contremaître (anglais, lui) l'a bien remarqué.

Hélas, on ne peut pas dire qu'il sache y faire avec eux, pas comme leur Big Boss, Donald, qui lui, d'un seul regard, fait activer nos deux Laurel et Hardy de la clôture à forte tension.

Tam et Richie, on peut dire qu'en plus d'être des loosers assoiffés et des champions de la crasse, ce sont aussi les roi de la pause clope ou pause tout court.

Ah, parfois on rompt la monotonie du « planté du piquet » en tuant le client, sans le faire exprès, bien entendu. Et puis, ben ensuite, on l'enterre, ni vu ni connu et terminer la clôture.

Parfois, on est même tenté d'aller manger à un autre râtelier que celui de son patron et, tout en montant la clôture pour le chef, on va en faire une autre pour un autre type, avec tous les problèmes que ça peut entrainer…

Il faut prendre ce titre avec toute son ironie. Les bêtes en question qu'il faut retenir sont nos deux jeunes loosers écossais, Tam et Richie pour lesquels l'essentiel dans la vie est de ne pas rater la fermeture du pub. Et ça ferme tôt les pub en Angleterre.

Les problèmes vont commencer dès les premières pages, quand leur Big Boss les envoie tous les trois faire une clôture en Angleterre et Tam déteste les anglais… Leur contremaitre nommé depuis peu va avoir fort à faire pour motiver ses troupes.

Ce court roman est assez répétitif dans ses actions : le planter du piquet, les pauses, le briquet qu'on cherche dans le pantalon, les réveils difficiles, les pintes au pub, mais ce qui est jubilatoire, ce sont les dialogues et l'humour noir de gris qui parsème les pages.

Une sorte de métro-boulot-dodo à la sauce des planteurs de piquets : réveil-thé-boulot-pause-boulot-pause-boulot-pause-boulot-pub-bières-dodo.

Ils se tuent à la tâche tous les jours, même le dimanche, même le jour du réveillon de Noël et n'aspirent qu'à une chose : terminer la journée de travail, s'asseoir au pub et boire de la bière, même si pour ça il faut faire quelques kilomètres !

Et le vendredi, c'est le gros lot parce que nos deux amis se lavent les cheveux (qu'ils ont longs) ! Se raser ? Non, pourquoi ? Laver nos assiettes sales et maintenir la caravane propre ? Heu, faut pas trop en demander non plus !

Un roman qui te donne une grande bouffée d'air frais, exposé ainsi que tu es aux vents écossais et ensuite anglais, sans oublier qu'après sa lecture, tu seras un pro de la pose de clôture à forte tension !

Et un pro de la disparition des corps aussi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Roman britannique très agréable à lire, tout empreint de cet humour anglais si décalé, si pince-sans-rire, où l'auteur écrit des choses énormes comme si elles étaient tout à fait normales, banales.

J'ai vraiment éprouvé beaucoup de sympathie pour ces trois anti-héros : les deux ouvriers écossais, brut de coffrage, envoyés en Angleterre presque comme en terre ennemie, qui ne pensent qu'à glander, fumer une clope et aller boire des pintes au pub le soir et leur contremaître qui a toutes les peines du monde à les faire travailler, à instaurer un semblant de discipline et de propreté dans la caravane où ils vivent le temps du chantier ….

Il s'en dégage une atmosphère qui m'a fait penser aux films de Roy Andersson, notamment à « un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence ».

La fin est surprenante et éclaire ce gentil roman d'un jour nouveau et … inquiétant.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- Salut, Robert , dis-je, mais au lieu des politesses habituelles, iil ne répondit pas ;
Robert était vraiment trés calme, en fait
J'apperçu la tête du marteau à terre.
- Un coup sans bavure, dit Donald.
Voyant qu'il avait du mal à soutenir Robert, je l'aidait à appuyer ce dernier contre un piquet. Donald l'examina soigneusement.
- Comment va -t-il ? dis je
- La question n'a pas de sens. Il est mort
Il me prit le manche et l'inserradans la tête du marteau. Il avait du jeu.
- ça m'étonnerait, di-il, que l'on paye cette facture-là.
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il se redressa presque aussitôt en criant à tue-tête :
— Bande de salauds d’Anglais !
À ma connaissance, j’étais le seul Anglais ici, et je me levai à mon tour, histoire de voir ce qui allait se passer. Tam semblait sur le point d’exécuter un nouveau plongeon, quand Billy s’en mêla :
— Tam, non !
— Bande de salauds d’Anglais ! brailla Tam.
C’était bizarre, son insistance sur ce pluriel. Comme si je n’étais pas personnellement visé.
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— Au fait, j’ai une question à te poser au sujet de M. McCrindle.
— Ah oui ?
— Vous êtes sûrs de l’avoir bien achevée ?
— Euh… comment ça ?
— C’est clair, il me semble. J’aimerais savoir si vous avez bien bouclé le travail, c’est tout. Les fils étaient tendus, les poteaux alignés ?
— Oh, euh… oui. Je suis sûr que la clôture était parfaitement aux normes quand on est partis.
— Elle était tendue ?
— À la perfection.
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- Putain de putain de putain ! dit-il.
Et je sus exactement ce qu'il voulait dire.
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Toute la ville semblait en goguette. C’était un samedi soir typique d’un bourg anglais. Les foules se déplaçaient de pubs en pubs comme les troupeaux de gnous à la saison des pluies. Nous derrière. Au bout de quelques heures, nous connaissions pratiquement le circuit.
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