Meurtres à Château-Arnoux, tome 2 : Venise Pourpre

Attention risque de spoil pour les lecteurs n'ayant pas lu le tome 1.

Il ne faut que quelques lignes pour se remettre dans le bain et frémir déjà d'anticipation à l'action d'espionnage qu'ont entrepris nos trois compères.
Quelques lignes et nous voici maquillés de noir, qui, dans un arbre, qui, à croupetons dans les taillis pour observer et surtout découvrir un indice.
A croire que Gilles a fait les commandos pendant son service car nous sommes dans le déroulement de l'opération comme plongés dans un film d'action: dialogues à consonances militaires, suspens, rebondissements tout y est déjà et nous n'avons pas encore eu le temps de lire un chapitre.
La suite de l'Automne Sanglant promet donc elle aussi de belles scènes et des découvertes de haut niveau.

Le reste du roman va nous emmener loin, loin en Europe, loin aussi dans l'histoire et dans l'émotion.
Ce que nous laissait apercevoir les premières conclusions de l'épisode précédent n'ont fait que se confirmer.
Outre la bravoure de Rose Valland qui a subtilisé des toiles aux allemands pour les faire retourner vers leurs légitimes propriétaires, l'enquête d'Enzo va nous mener à reparler de l'E.R.R (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg) mais aussi de la mafia Italienne et de cette célèbre loi chez eux, la Camorra.

L'auteur, Gilles Milo-Vaceri, a su tisser sa toile de main de maître et nous perdre dans ses méandres au moins autant que les pauvres adjoints d'Enzo, Cyrille et Marania.
Nos trois compères vont nous emmener à leur suite dans des aventures toutes plus dangereuses les unes que les autres mais paradoxalement aussi toutes pleines d'émotions.

Enzo Battista se complaît dans ce rôle de flic bourru au grand coeur, as de l'insubordination et de l'action solitaire, mais aussi plein de fêlures et de compréhension pour son prochain et surtout ... homme d'honneur en toutes situations.

Cyrille va être un peu moins présent dans cet opus et c'est dommage car j'aime beaucoup son humour, sa gentillesse mais je comprends aussi que pour l'enquête nous n'ayons pu suivre toutes les ramifications.

Par contre Marania va développer son potentiel déjà fortement déployé dans le tome 1. D'un caractère au moins aussi têtu que son commandant, sang breton ne saurait mentir, elle, qui n'avait que peu enquêté sur le terrain ou du moins ce genre de terrain miné qui entoure toujours les enquêtes d'Enzo, va nous surprendre.
Par son sang-froid, sa patience (et il en faut pour ne pas avoir envie parfois de secouer Enzo), son humour et ses réparties, elle s'incruste dans le coeur du lecteur et y amène avec elle ses coéquipiers.
Car c'est au travers de sa relation avec Enzo qu'elle va le découvrir un peu plus et nous amener ainsi à le considérer avec encore plus de respect que nous n'en avions déjà.

Ce sont vraiment deux personnages complémentaires.
Enzo lui permet de sortir de sa coquille et Marania en profite pour lui faire entrouvrir la sienne et laisser ainsi s'échapper cette tristesse qui le blesse intimement et l'empêche parfois de respirer.

C'est donc sans reprendre mon souffle un instant que j'ai lu ce deuxième opus et l'ai apprécié comme on savoure une gourmandise.
Les implications de l'enquête, les ramifications que les découvertes d'Enzo et son équipe vont mettre à jour ainsi que l'action qui ne retombe à aucun moment m'ont tenu en haleine.
Après avoir découvert la plume de Gilles Milo-Vaceri dans le thriller avec les aventures du Commandant Gabriel Gerfaut, je me suis prise à la savourer à nouveau avec Enzo Battista.
Scénario, actions, personnages, tout me plait et le cheminement de l'enquête jusqu'à la révélation finale style « Whodunit » à la Hercule Poirot ou Sherlock Holmes n'est qu'un point supplémentaire de mon attrait pour cet auteur.
Je vais donc continuer à le suivre sous cette plume policière ou l'autre plus coquine avec un immense plaisir et une impatience grandissante à chaque sortie.
Alors Gilles? A quand de nouvelles aventures de nos deux équipes de choc?

Je remercie de nouveau les éditions Nelson District, ainsi que l'auteur, Gilles Milo-Vacéri pour l'envoi de cette suite.

J'avais adoré la première partie et en fait, la seconde est encore meilleure. La fin du premier volume était terrible dans le sens où nous étions en plein suspense, dénouement arrêté, bref dans une situation impossible où j'avais besoin de savoir la suite. Et la voici donc :

Enzo, son assistante, ainsi qu'un collègue se retrouvent dans une situation qui n'est pas réglementaire. de fil en aiguille, nos trois policiers vont réussir à démener toute cette affaire sombre, mais à quel prix ?

Ce tome est très prenant. Beaucoup de cavalcades, de poursuites, de changement de pays. La police Italienne qui se met dans l'histoire, sans oublier les méchants du premier que l'on revoit avec beaucoup de délice ici. En parlant de ces méchants, j'ai adoré lire leur manière de fonctionner. le respect envers la famille, les femmes, les morts, bref, c'est un tout. le code de l'honneur se doit d'être respecté, auquel cas, il vaut mieux savoir disparaitre pour toujours. Je m'étais demandé le rapport entre le tout premier chapitre du tome 1 et le vol de tableaux, ainsi que les meurtres de deux personnes. Et à force d'avancer, de recoller les morceaux de puzzle et de combler les trous, Enzo va trouver lui, le lien qu'il peut y avoir. Un lien qui est complexe, difficilement cernable et surtout qui remonte à très loin.

On en découvre beaucoup plus sur Enzo et son passé. Plus les pages se tournent et plus ce qui lui est arrivé devient pesant. Il ne cesse de se mettre dans des situations improbables comme s'il voulait se prouver quelque chose, comme si... La vie n'avait plus la même saveur qu'avant, mais avant quoi ? Bien entendu, nous avons le fin mot de l'histoire et l'auteur a bien faillit m'avoir, mais j'ai tenu bon, pas de larmes, mais ce n'était pas loin. Cet homme est une véritable sangsue : dès qu'il a une idée, il ne lâche rien. Que se soit ses supérieurs, les adversaires, les suspects, rien ne sera mis de côté tant qu'il n'aura pas le fin mot de l'histoire. C'est un chieur de première, têtu, obstiné, mais malgré tout cela, c'est un véritable coeur pur. Il pense d'abord aux autres avant de penser à lui.

Marania est une jeune femme qui a beaucoup de caractère et son humour rejoint bien celui de son supérieur Enzo. Ils adorent taper sur les nerfs de leur supérieur. Tous les deux ont une sacrée complicité qui les font avancer à grands pas. Bien que lui préfère se taire et garder ce qu'il a trouvé pour lui, jusqu'au dénouement, Marania n'en fera pas cas et au contraire, elle va garder foi en lui et lui apporter toute son aide pour coincer ceux qui ont volés et tués.

Le passage en Italie est tendu, mais c'est le moment que j'ai préféré. Des hommes d'honneurs, voila ce que j'ai pu lire. le respect n'est pas un vain mot dans ces lieux. Par contre Enzo prend cher, vraiment très cher. Je me suis même posé la question de savoir s'il allait rester entier.

En bref, beaucoup de rebondissements et d'actions. Une intrigue bien ficelée, avec des personnages construit, non pas à la perfection, mais humain. Bien entendu, je n'ai pas parlé des autres protagonistes, mais j'ai beaucoup aimé Don Perigioni, Maria Louisa Calponelli, Nathan Cohen, Sam et Helen... Tous ont une grande part dans l'histoire et apporte ce petit plus pour être emporté encore plus vite. Une lecture fluide, des termes technique et un sacré remue-ménage entre les personnages. Une enquête policière qui existe sous deux formats : numérique en deux tomes, ou papier en version intégrale, il ne reste plus qu'à choisir celui que vous préférez. Dans tous les cas, j'aimerais bien avoir une suite sur Enzo et Marania !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/meurtres-a-chateau-arnoux-tome-2-venise-pourpre-gilles-milo-vaceri-a118504706

Lien : http://chroniqueslivresques...

Deuxième volet de Meurtres à Chateau-Arnoux, où Enzo Battista et son équipe cherchent à résoudre une enquête portant sur un double homicide et le vol de onze tableaux. Ils vont devoir franchir "la ligne jaune" de la légalité et se rendre dans des lieux insoupçonnés pour résoudre cette enquête. le dénouement est riche en émotion et en humilité.

Pour ma part, c'est la premier fois que je lisais un polar dans lequel sont mêlé enquête et oeuvres d'art mais ce fut un réel plaisir du début jusqu'à la fin.

Encore un bon livre de cet auteur, on ne s'ennuie pas une seconde dans cette histoire policière mélangeant mafia, trafic d'oeuvres d'art, le Mossad, des nazis, etc ... Un cocktail détonnant, qui fait passer un bon moment.