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EAN : 9782246603719
384 pages
Grasset (04/09/2002)
4.25/5   14 notes
Résumé :
Voilà un roman qui s'inscrit dans une veine entre Giono et Pagnol. Victorin Jouve a cinquante ans, trimbale sa faconde engoncé dans un fauteuil roulant. Connu comme le loup blanc à Solignargues, petit village provençal. C'est un puits d'histoire, de récits qui remontent aux premières années 1900, un infatigable et inlassable conteur. Cela tombe bien : M. Milanoff (double de l'auteur ?) est rédacteur de guides de voyage, "le genre de livres qu'on écrit avec des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je retrouve Jean-Pierre Milovanoff avec beaucoup d'enchantement, ayant lu déjà, le Maître des paons, le Pays des vivants, L'amour est un fleuve de Sibérie et L'offrande sauvage, je savais d'avance, apprécier, cet auteur. Je le vérifie aujourd'hui, en rangeant La Mélancolie des innocents avec ces congénères, dans ma bibliothèque.
Je suis assez fière de moi je dois dire, car j'ai isolé dès la première page, une phrase que j'ai fait citation et je la retrouve en fin d'ouvrage, ce qui consolide la perspicacité de mon choix puisque j'ai omis la lecture du résumé ; j'aime faire une intrusion complète quand j'aborde un ouvrage. C'est Victorin qui parle et en l'écoutant nous entrons en contact avec la famille sur plusieurs générations. Les grands-pères, pères et fils, grands-mères, filles et petites filles etc. L'écriture de ce livre est très originale, démarrant avec beaucoup de douceur, elle nous emporte aussitôt et nous attache aux personnages. Nous entrons en quelque sorte en épousailles de cette histoire et le style bien arrimé de l'auteur nous transporte. Nous saurons dans le temps, l'origine de la narration et celle de sa création. Mais retrouvons Victorin Jouve à Solignargues. Vous n'aurez qu'à le demander au village. En principe, les volets seront fermés, il ne supporte pas la lumière des heures chaudes. Frappez trois coups, puis quatre, et encore trois, s'il vous plaît, c'est le signal. Voyez, comme je vous reconduis et vous invite à entrer. C'est que je ne veux rien abîmer. Il y aura Léonce, sans doute le plus attachant, en tout cas pour Victorin. Puis Rosalie, sa grand-mère, la fille de Baptistine la bisaïeule. Dit comme ça c'est fade. Non ! je vous en prie. Entrez.
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Saturnin est assis dans un fauteuil roulant depuis son enfance. Sa passion est le récit. Il aime à raconter les histoires, et en particulier, celles de sa famille. Lors d'une rencontre avec Milovanoff, il va faire le récit de la vie de ses ancêtres depuis son arrière grand-père, voleur de chevaux devenu riche, jusqu'à sa mère Rosalie, amoureuse d'un photographe et enfin, lui-même. Aucun d'entre eux n'est un héros. Aucun d'entre eux n'a sauvé la planète mais leur vie a été riche en événements, rebondissements, découvertes et sentiments, bons ou mauvais. La qualité du récit, la poésie avec laquelle l'auteur décrit les personnages et les événements sublime littéralement la vie de ces personnes. Tout est en subtilité, en légèreté et en délicatesse. Ce livre est touchant et sa mélancolie va droit au coeur.
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🌺 🍀 ✍️🔹🔹🔹Une petite merveille. J'ai découvert une « plume » et j'ai dévoré son histoire comme on écoute au coin du feu celle d'un ami, un proche, quelqu'un de la famille. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas plongé avec autant de bonheur dans les mots qui glissent comme une rivière. Bien loin d'imaginer me retrouver dans la ville d'Aix-en-Pce, en passant par Marseille pour revenir à Solignargues à travers les époques, le temps et les générations. Je me suis sentie Monsieur Milovanoff et c'était vraiment bien. A lire et à relire…
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Qui n'a connu, une fois dans sa vie, le vertige causé par les photos familiales anciennes et jaunies que l'on regarde, étourdi par tant de mystères à peine dévoilés dans les regards de ces personnages définitivement figés et qui pourtant semblent nous regarder, de là-bas, de ce passé oublié et pourtant si proche ?



Jean-Pierre Milovanoff l'a fait dans ce livre où Victorin raconte à un certain Milanoff ( ! ) la vie de ses ancêtres les plus remarquables dont la généalogie nous fait traverser le 20ème siècle.



Il y a Saturnin, le voleur de chevaux, Cellini qui connut quatre ou cinq vies, Baptistine la plus belle femme d'Istanbul, Rosalie, la mère de Saturnin, et bien d'autres…



Le mérite de Jean-Pierre Milovanoff est d'avoir brillamment ressuscité tous ces personnages dans les confidences à demie-voix d'un conteur merveilleux, attachant, émouvant et pourtant non dénué d'humour. La mélancolie est là, présente et nous offre tout le bonheur qu'on peut éprouver quand le moment perdu devient par la magie du récit l'instant retrouvé.



Un vrai bijou littéraire parfaitement ciselé, au style travaillé et toujours fluide.



Jean-Pierre Milovanoff a déjà collectionné les prix littéraires (Goncourt des lycéens, Prix des libraires, etc.), et je vous engage, comme moi, à lui donner une meilleure place dans vos lectures si ce n'est déjà fait.

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Considérez la fameuse union de l'âme et du corps. Presque toujours, c'est une association de malfaiteurs qui s'entendent pour réaliser un hold-up. Lorsque l'affaire tourne mal, ce qui arrive une fois sur deux, chacun file de son côté. Ainsi voit-on des corps sans état d'âme s'épanouir dans un gymnase et soulever jusqu'à deux fois leur poids. Et des âmes privées de forces qui réclament des remontants.
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Peut-être estimerez-vous qu'il est pernicieux de remplacer le monde réel aux arêtes dures, tranchantes, par l'espace invérifiable de la musique. Cher ami, ce sont là des pensées de bien portant.
(p. 303)
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Le présent a la peau fragile, monsieur : un rien le transperce. Nous ne savons pas de quelle façon ni pourquoi tant d’ombres pèsent sur lui. Et tant de poisons anciens qu’on aurait pu croire éventés. Mais nous constatons que, partout, les motivations archaïques survivent. Les épines sèches s’enfoncent plus profondément dans la chair. Avez-vous remarqué comment chaque peuple persévère dans sa frustration pour préserver les mirages de son passé à A l’intérieur d’une famille, des transfusions mystérieuses s’effectuent. On en souffre ou on en bénéficie sans trop chercher à remonter ces filières inconscientes.
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On oublie des dates, des événements, des rencontres. On laisse les volets se refermer sur des paysages que l’on a plus la force de parcourir. Le visage des disparus se confond avec leurs photographies sur le piano. Mais nos émotions survivent en nous jusqu’à la fin, n’ayant pas de lieu où se perdre.
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Video de Jean-Pierre Milovanoff (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Milovanoff
POÉSIE INDIENNE – Les poètes bengalîs (France Culture, 1984) Une compilation des émissions « Albatros », par Jean-Pierre Milovanoff, diffusée les 15 et 22 avril 1984 sur France Culture. Invités : France Batasharia, Élisabeth Boury, Madame Delgalian, Narayam Mukherji.
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