Conversations Hitler-Mussolini : 1934-1944

De juin 1934 à juillet 1944, Hitler et Mussolini se sont rencontrés à dix-sept reprises. C'est en fait à Hitler qu'est revenue presque chaque fois l'initiative de la date et du lieu.
Au cours de ces rencontres, Hitler pérore pendant des heures, ne laissant que très peu de temps à Mussolini pour s' exprimer. Si au début, Hitler est fasciné par son interlocuteur, il lui imposera vite ses volontés en " le roulant dans la farine" pour arriver à ses fins. On trouve ce personnage machiavélique, arrogant, se croyant au-dessus de tous. Mussolini , quant à lui, si en privé, il se gausse du personnage, il reste fasciné devant son interlocuteur, ce qui explique qu'il lui sera fidèle jusqu'à la fin.
Ce livre est très intéressant car il m'a permis de découvrir le lourd tribut qui a été payé par les Italiens à l'Allemagne nazie et m'a confortée dans l'idée que Hitler était un malade mental et je continue à me demander comment un si fade en apparence , a pu faire rêver des millions d'Allemands et les conduire au chaos.

Dix-huit rencontres ont eu lieu, de 1934 à 1944, entre Hitler et Mussolini.
De la première entrevue en juin 1934 à Venise, où un Hitler (en civil !) intimidé par l'admiration qu'il portait à Mussolini, initiateur du fascisme en Europe, à la dernière rencontre entre les deux dictateurs le 20 juillet 1944, juste après l'attentat visant Hitler à son quartier général, nous voyons "l'élève" Hitler surpasser "le maître" Mussolini.
Si la première entrevue nous montre un Mussolini méprisant vis-à-vis de son homologue allemand, le dictateur nazi, au fil de ses succès politiques puis militaires, ne pourra s'empêcher de montrer à Mussolini toute sa supériorité, même si Hitler manifesta toujours de la bienveillance à l'égard de son complice italien.
Nous voyons Mussolini s'engager totalement aux côtés d'Hitler dans une fuite en avant folle et meurtrière, et ce malgré l'avis de beaucoup de dirigeants fascistes italiens, dont Ciano son gendre.

Destitué, Mussolini fut emprisonné. Hitler le fit libérer par un audacieux coup de main.
Mussolini finira à la tête d'un Etat fantoche, à la solde des nazis, la République de Salo ou République Sociale Italienne .

Les lecteurs habituels de Pierre Milza qui connaissent son talent apprécieront cet ouvrage comme le reste de son oeuvre. Quant à ses nouveaux lecteurs, ils seront enchantés.

Un livre passionnant.

Hitler et Mussolini se vouaient une admiration réciproque, le second s'est peu à peu retrouvé en situation inférieure, les témoignages du livre nous montrent avec précision et chronologie le jeu de dupes aquel se livrait Hitler vis à vis de son homologue italien. Les italiens n'ont jamais été des va-t-en guerre. Son dirigeant aurait du le savoir. Franco a été beaucoup plus malin, en se servant des allemands pour sa prise de pouvoir et pour son refus de s'engager auprès d'eux, il aura survécu au conflit... Quand Mussolini s'est Rendu compte de la rouerie d'Hitler, il était beaucoup trop tard. Voilà un livre pas trop tecnique qui nous éclaire sur les enjeux des deux dictateurs de l'axe, et sur leur mode de fonctionnement.

Un regard intéressant porté à la relation de ces deux dictateurs. Entre mépris et admiration suivant les années et les rencontres. Hitler est resté bizarrement fidèle à Mussolini, malgré finalement le peu d'aide apporté. La puissance de l'un n'avait d'égal que la faiblesse de l'autre. Pourtant les deux se mentirent constamment, surtout Hitler. Une alliance, qui heureusement, n'apporta pas la victoire définitive dans la Seconde Guerre mondiale.