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Critique de andman


Indridason, Mankell ou Nesbo n’ont pas leur pareil pour envelopper leurs histoires d’une atmosphère frissonnante ; quel bonheur de découvrir un écrivain français du même acabit !
Avec Bernard Minier point de paysages scandinaves mais nos belles Pyrénées dépeintes avec la passion de l’autochtone.

Pour captiver l’amateur de polars sur plus de 700 pages, un cadre, fût-il aussi grandiose, ne suffit pas. Il faut de surcroît un enquêteur à forte personnalité voire atypique et bien sûr une intrigue savamment distillée où phases de réflexion et rebondissements alternent comme pluie et soleil à la pointe bretonne.
Le commandant Martin Servaz est un homme entre deux âges, séparé de sa femme. Le comportement bizarre de Margot, leur fille adolescente vivant chez sa mère, présentement le contrarie. Quelque peu désabusé par la médiocrité du monde qui l’entoure, il serait plutôt de la vieille école appréciant les symphonies au romantisme crépusculaire de Gustav Mahler et jurant de temps à autre en latin.
“Glacé” débute alors même que le corps décapité d’un magnifique yearling, appartenant à un homme d'affaires immensément riche, est retrouvé pendu au plus haut point d'un téléphérique. Cet acte pour le moins barbare a été commis à proximité de l'Institut Wargnier basé en périphérie d’un patelin enneigé et abritant un panel de psychopathes européens parmi les plus dangereux.
La perplexité de Servaz et de ses collègues n’en est qu’à ses débuts : les crimes par pendaison bien vite s’enchaînent et frappent des personnalités de ce petit village jusque-là sans histoire.

Paru en 2011, "Glacé" est le premier roman policier de Bernard Minier.
Au vu du talent de l’auteur, les enquêtes du commandant Servaz pourraient bien au fil du temps devenir aussi prisées que celles de ses confrères islandais, suédois ou norvégien.



P.-S. (1) : Merci Janine pour ton présent qui en dépit du titre m’a fait chaud au cœur !

P.-S. (2) : Les infos de la mi-journée font état de la disparition de l’écrivain suédois Henning Mankell. Ce papier posté de bon matin faisait référence à ce grand maître du roman policier et allusion à son taciturne inspecteur Kurt Wallander. Il est des coïncidences surprenantes !
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