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EAN : 9782715235489
416 pages
Le Mercure de France (10/04/2015)
3.31/5   24 notes
Résumé :
"Où allons-nous ? a chuchoté Agnès. ? Dans la brousse", ai-je dit. Mais qu'est-ce que j'en savais? Près de la chapelle, on a traversé un épais nuage de fumée et j'ai entendu un bruit de verre brisé. Les rebelles cassaient les fenêtres à coups de gourdin. De la fumée sortait par la porte. À côté, la Jeep était en feu et on avait peur qu'elle explose. On a franchi le portail de l'école et avancé dans l'allée, puis sur la route. On a marché et marché dans la nuit, bie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une tragédie racontée avec talent par l'auteure : l'enlèvement par les rebelles en Ouganda de trente petites filles qui leurs serviront d'esclaves sexuelles pendant de longs mois... En parallèle, la vie d'une journaliste américaine qui découvre l'Afrique, et qui mène une existence bohème à la fois légère et tourmentée, avant de s'intéresser au sort de ces enfants capturées qu'elle va vouloir rencontrer. On vit de l'intérieur les évènements, et l'écart entre les deux personnages principaux en parait d'autant plus infranchissable. Pourtant, la fin du livre laisse la possibilité d'une vraie rencontre entre ces mondes si opposés, à condition que chacun fasse un pas vers l'autre, tende une oreille, écoute les mots ou le coeur de l'autre. Un aspect m'a gênée toutefois : dans les passages qui évoquent la vie de Jane, en particulier au début, de nombreux détails m'ont semblé lourds et inutiles, surtout au regard de ce que vivent les petites prisonnières, toujours raconté avec subtilité et force à la fois. Un déséquilibre qui heureusement ne dure pas et ne suffit pas à polluer le récit.
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J'aime beaucoup Susan Minot, mais ce livre me semblait différent des autres au premier abord, et c'est sans doute la raison pour laquelle j'ai tardé à m'attaquer à son dernier opus. J'ai globalement aimé, je l'ai lu rapidement et avec intérêt, mais j'ai un peu de mal à me faire un avis à son sujet. Trente fille est sans doute une forme d'autofiction (si ce n'était Susan Minot, j'aurais de suite reposé le livre), articulant d'un côté le récit d'une victime (Esther) d'un enlèvement de 139 jeunes filles perpétré dans le Nord de l'Ouganda par un groupe rebelle armé, et, de l'autre, le récit d'une journaliste (Jane, le double de Susan Minot), venue en Afrique de l'Est pour rendre compte de ce drame et pour « se hisser lors d'un lieu mort où elle croupissait depuis des années ». J'ai aimé les deux facettes du récit. le drame d'Esther est bien relaté, et j'ai appris beaucoup de choses, moi qui ne connais absolument rien à la situation de l'Ouganda. La quête de sens de Jane en partant ailleurs, s'émerveillant sur combien un voyage peut changer un quotidien de façon aussi radicale tout en étant toujours poursuivie par ses mêmes démons, m'a beaucoup plu (Susan Minot a vraiment un talent incroyable pour capter et donner un sens à des micro-émotions, je me suis comme d'habitude énormément reconnue dans son personnage) – cela dit sa passion pour Harry m'a agacée à certains moments. Mais ce qui me laisse un peu perplexe, c'est l'articulation entre ces deux facettes de l'histoire, entre le Drame absolu vécu par Esther, et le mal de vivre intime vécu par Jane… j'ai trouvé ça parfois gênant et inapproprié. D'autres fois, je me suis dit ‘mais c'est objectivement la façon intime dont une occidentale allant rendre compte de tel drame vivrait les choses, on ne s'abstrait jamais de ses propres démons intimes, même dans ce genre de contexte'… J'aurais sans doute aimé que la démarche de l'auteur dans l'articulation de ces deux points de vue soit un peu plus explicite (ou alors c'est moi qui ait raté tous les indices !).
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Avis partagé pour cette lecture, c'est un livre puissant, dur et poignant qui au travers d'un roman s'inspire de faits réels pour parler d'enlèvements de jeunes filles, de la force qu'il faut avoir pour se reconstruire après la violence, le viol, la peur, la mort. Et un point négatif, hélas, c'est parfois truffé d'une multitude détails, de nuées de personnages, ce qui pertube à mon sens le plaisir de la lecture.
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J'ai essayé d'aller au moins à la moitié du livre, en me disant que le témoignage d'Esther serait plus intéressant, susciterait plus d'empathie que les préoccupations existentielles sans intérêt de Jane... mais non en fait... donc, passons à un autre livre mieux écrit.
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139 élèves d'un collège sont enlevés en Ouganda. Les fillettes vont vivre l'enfer avec des bourreaux parfois aussi jeunes qu'elles. Une enseignante religieuse va les retrouver et en sauver la majorité, mais elle doit en laisser trente !

En parallèle de leur histoire, et du focus sur Esther une rescapée, on découvre le récit d'une journaliste venue enquêter.

Un roman, basé sur des faits réels, qui malgré la beauté de l'Afrique, nous bouleverse. Comment décrire l'impensable et la folie des hommes qui au nom de Dieu enlèvent, violent, massacrent, torturent. Un texte fort, dramatique et nécessaire.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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critiques presse (3)
LesEchos
20 mai 2015
Le drame et la comédie humaine se côtoient avec finesse. On ne peut que s'incliner devant ce livre intelligent, jamais pesant.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Liberation
13 avril 2015
Plus d’un écrivain de par le monde, en ce printemps 2015, a dû s’émouvoir des étudiants morts du Kenya. On ne peut pas ne pas y penser en lisant Trente Filles.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
08 avril 2015
Un drame dont la romancière s'empare avec une poignante sobriété.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous ignorions toutes combien de temps nous allions être avec les rebelles, si nous allions vivre ou mourir. Pour ma part je m'efforçais de préserver un lieu calme en moi. Je le voyais comme étant mon âme et je l'imaginais sous forme d'une coupe de marbre blanc. Personne ne pouvait altérer cette coupe, elle était ancienne et ronde et c'était le seul bien qui n'appartenait qu'à moi. Je gardais cette coupe blanche à l'esprit. Je pensais que Dieu était là. Maintenant je ne sais pas.
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Il y'a beaucoup plus de choses que je ne comprends pas que de choses que je comprends... Découvrir c'est apprendre tout ce que je ne sais pas. C'est pourquoi je ne suis pas heureuse de tout ce temps où j'ai manqué l'école. Je veux y retourner dès que possible.
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