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EAN : 978B005TSKTAE
240 pages
Synecdoche (04/11/2011)
4.72/5   9 notes
Résumé :
De ses origines modestes dans une famille immigrée du Queens à son dernier projet de film avec Brad Pitt, de ses premiers films de science-fiction en super 8, aux plus grands festivals de cinéma, le livre retrace le parcours d’un des cinéastes américains préférés des Français. Il y révèle aussi ses sources d’inspiration, ses méthodes d’écriture et ses expériences de tournage. Tempête de neige imprévue, budget impossible à boucler, coups bas des producteurs au sujet ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
TOUT, vraiment tout sur les formidables films du New-Yorkais James GRAY, natif du quartier de Brooklyn.

Ouvrage bilingue coordonné par le critique Jordan MINTZLER ; relié en toile, assez onéreux mais au prix justifié par l'extrême densité de ce travail remarquable.

Paru juste avant la sortie de "The Immigrant" (magnifique), il traite de la matière artistique de ses 4 premiers films : "Little Odessa" [1994], "The Yards" [2000], "We own the night" [ou "La nuit nous appartient", 2007], "Two lovers" [2008] ; il s'interrompt donc juste avant "The Immigrant" [2013] et "The Lost City of Z" [ou "La cité perdue de Z.", 2016], en attendant les charmes S.-F. de son "Ad Astra" [2019].

Sur six films, quatre des siens révélèrent — avec l'exceptionnel "Walk the Line" de James MANGOLD — le talent de Joaquin Phoenix.

Histoires de familles, de "gens de peu", leur recherche d'ascension sociale, les relations humaines qui s'ensuivent, les trahisons...

A nouveau entre "L'Iliade" homérique (et ses guerres de clans) et SOPHOCLE ("Oedipe-Roi", "Antigone", ...), tout le poids du déterminisme : le poids des malédictions personnelles. Car, bien sûr, dès les premiers plans comme dans les premières pages de l'Oeuvre romanesque de RAMUZ, "le Destin [se met] en marche"...

On appréciera ici la finesse des articles critiques (sans verbiage "intello"...) et la densité des interviews, la très large place donnée à ses acteurs et actrices (si écoutés et respectés), à son Equipe technique (voir notre "P.S.") , aux musiciens, au directeur de la photo, aux musiciens — car Gray est visiblement dingue d'opéras et de musique classique, ce qui le rapproche davantage encore de Stanley KUBRICK - , à ses producteurs, producteurs exécutifs, etc.

James Gray : "géographe sentimental" de sa Ville... tout comme Julien GRACQ reste celui des bords de Loire... Créateurs d'un art "local et universel", tous deux.

Et puis, James GRAY, c'est — bien qu'hypercultivé — la modestie-même.

Gloire immortelle au cinéma romantique, universel et authentique de James GRAY !

Le style de Gray, son esthétique et son éthique (il complexifie et magnifie strictement TOUS ses personnages), on peut le voir comme de l'or — ou comme quelqu'un l'a dit, concernant la langue de DHÔTEL : "C'est de l'eau pure".

C'est-à-dire ? Bah, de l'émotion pure.

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

Et retrouvez tout le cinéma de James GRAY en images, présentations et critiques dans notre blog : "Le Petit Ciné aux Rêves"... précédé par la filmographie complète d'un autre Dieu du Cinéma : Satyajit RAY [Cf. lien ci-dessous]
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James Gray a voulu être réalisateur en voyant Apocalypse Now à dix ans. le cinéaste américain, d'ascendance russe, occupe une place singulière entre cinéma de studios et cinéma indépendant. Son talent réside dans son obsession, glanée chez Shakespeare, d'exprimer à la fois le conflit intérieur et le conflit extérieur du personnage principal, que ce soit dans La nuit nous appartient ou Two Lovers.
En lisant ce troisième livre d'entretiens des éditions Synecdoche, je me suis rendu compte que j'ai vu quasiment tous les longs-métrages d'un auteur très européen. Cette connaissance intime de l'oeuvre m'a permis de savourer chacun des chapitres racontant l'histoire d'un film, de sa maturation intérieure à sa sortie en salles. Les notes documentaires relatives aux noms cités sont d'un rare érudition.
J'ai adoré ce troisième fleuron éditorial, comme le Dean Tavoularis et le Darius Kondji. Chaque lecture créait une bulle dont j'avais peine à m'extraire, scellant une longue passion entre l'art de l'impossible et moi.
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Sans doute l' un des meilleurs livres que j'ai lu sur le cinéma. . Une approche pluraliste sur le travail et l'univers de James Gray puisqu'au delà des confidence du réalisateur sur la manière dont il dirige ses acteurs, les thèmes qu'il aborde dans ses films (...),le livre bénéficie aussi d' entretiens avec les acteurs (Tim Roth, Eva Mendes ...),les producteurs, compositeurs, chef op' qui ont eu l'occasion de travailler avec lui . Une vaste culture cinématographique se dégage des propos de James Gray comme la difficulté de travailler actuellement dans l'industrie ciné' en tant que réalisateur/auteur . L'aspect technique des films (montage, musique,photo) est mis justement avec les autres personnes interviewés et cela constitue un plus, ce genre de sujets n' étant pas souvent mis en avant dans les médias et livres sur le cinéma.
Seul reproche : l'absence de J.Phoenix dans cet ouvrage
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Les éditions Synecdoche publient le résultat de 50 heures d'entretien avec le cinéaste mais aussi avec les acteurs, les producteurs, le chef-opérateur etc.
Tel un carnet de suivi de la réalisation de chacun des quatre films de l'auteur, Conversations avec James Gray est avant tout une plongée dans l'univers d'un des plus grands cinéastes de notre temps. Il est aussi témoignage de l'extrême complexité du montage d'un film, même pour un cinéaste bénéficiant d'un soutien critique enthousiaste (seulement depuis Two Lovers).

Enfin, la maquette de l'ouvrage est élégante et très bien pensée avec la moitié supérieure de l'ouvrage pour le texte français et la moitié inférieure pour le texte anglais.
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critiques presse (2)
NonFiction
06 janvier 2015
L’ouvrage de Jordan Mintzer, sobrement intitulé James Gray et publié en 2011 par le distributeur Synecdoche, est construit autour d’un long entretien accordé par le cinéaste à l’auteur, complété d’entretiens parallèles avec ses acteurs (Mark Walhberg, Joaquin Phoenix, Vinessa Shaw, Gwyneth Paltrow…), producteurs (Paul Webster, Nick Wechsler) et chefs opérateurs (Toms Richmonds, Harris Savides, Joaquin Baca-Asay).
Lire la critique sur le site : NonFiction
LeMonde
16 décembre 2011
De courts entretiens avec des collaborateurs du cinéaste rebondissent sur ce flot de paroles limpides. Les documents de travail la complètent, l'enrichissent, tout en recréant comme par enchantement, en images fixes et sans le son, le climat visuel, sensuel et mental du cinéma de James Gray.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'aime les erreurs. La plupart du temps, elles sont mauvaises, mais il arrive qu'une erreur soit belle. Elle nous entraîne vers une direction imprévue, meilleure que celle qu'on avait imaginée.

James Gray.
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Lorsque j'étais enfant, le film sur New York qui m'a vraiment marqué était French Connection. Pour moi, ce film décrivait New York comme une poubelle géante. La ville n'avait jamais été montrée de cette façon au cinéma. Avant, la plupart des films sur New York montrait son côté glamour.

James Gray
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Je crois vraiment que ce qui fait 99% de la qualité d'une œuvre, c'est la rigueur - la volonté de revenir sur son travail et de le modifier. Le défi, c'est bien sûr d'être rigoureux tout en préservant ce que l'on avait en tête au début.
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En décembre 2010, avec mon éditeur, nous avons eu la chance de passer une semaine à Los Angeles en compagnie de James Gray, à parler de sa vie et de ses films.
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James Gray cherche constamment à aller au-delà du scénario, du storyboard ou des rushes pour trouver quelque chose "qui incarne une vérité plus haute".
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Videos de Jordan Mintzer (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jordan Mintzer
Avec leur premier long métrage 45365, Bill Ross IV et Turner Ross se sont immédiatement imposés comme des cinéastes majeurs de leur génération, réputation qui n'a cessé de croître depuis. Lors de cette rencontre animée par l'écrivain, producteur et critique de cinéma Jordan Mintzer, ils parleront de leur méthode de travail très spécifique qui repose à la fois sur une préparation minutieuse voire de véritables mises en scène, tout en espérant le moment inattendu qui caractérise le documentaire.
Originaires de Sidney dans l'Ohio, diplômés du Savannah College of Art and Design, Bill et Turner Ross commencent leur carrière dans l'industrie cinématographique à Los Angeles dans les années 2000. Bill est monteur et enseignant de cinéma, Turner travaille dans les arts departments de studio pour la production de longs métrages. En 2006, ils décident de tourner le dos à la machine hollywoodienne afin de renouer avec le partenariat créatif démarré dans leur jeunesse. Désormais, ils réalisent leurs propres films, dans l'indépendance qu'ils ont toujours souhaitée.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, le dossier en lien avec la masterclass : Les Blank, Ross Brothers : l'Amérique en périphérie https://balises.bpi.fr/dossier/les-blank-ross-brothers/
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