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EAN : 9782917738207
224 pages
Synchronique Editions (28/11/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
La Bhagavad-Gîtâ, le « Chant du Bienheureux », est probablement le texte mystique le plus important de l'Hindouisme. Il retranscrit le célèbre dialogue entre Krishna, avatar du dieu Vishnou, et le jeune prince Arjuna, pris de doute avant une bataille meurtrière dans laquelle il doit affronter ses cousins. Doit-il combattre et tuer des membres de sa famille ou renoncer ? Ce texte énonce notamment les premières bases du Hatha Yoga, la forme la plus connue du Yoga en O... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après le Tao te king et le récit de Gilgamesh, le Bhagavad Gita est le troisième grand texte antique traduit par Stephen Mitchell. Ses traductions trahissent parfois la lettre stricte du texte ancien, mais jamais son esprit. En nous rendant ces textes plus modernes et plus abordables, il facilite leur transmission. A chaque fois qu'il m'a été donné de lire une de ses traductions, j'ai senti passer en moi les intentions de l'auteur du texte. Alors que j'avais essayé auparavant d'autres traductions de références de ces grands textes (la traduction de Jean Bottéro pour Gilgamesh, la traduction de la pléiade pour le Tao...), j'ai toujours calé en cour de route. Car si les traductions étaient bonnes, au sens universitaire du terme, elles n'avaient pas été revues par un poète. C'est là toute la différence avec Stephen Mitchell. Il fait passer l'essence du texte en lui rendant sa poésie originelle ! Et l'on se rend compte alors qu'il y a des points communs insoupçonnés entre le Tao et la Gita. Ces textes anciens, poli par le temps, sont d'une grandeur indépassable. Nous ne faisons que les réécrire sans cesse, génération après génération, sous des formes différentes, comme s'il y avait une sagesse unique à leur source. C'est pourquoi la lecture des classiques est toujours profitable. Mieux vaut s'abreuver directement à la source !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tu as foi en moi ; aussi vais-je
T'exposer ce qu'est la sagesse,
Ce secret de vie : le comprendre
Bannit à jamais la souffrance.

C'est cela, la sagesse vraie
Qui transcende tous les savoirs ;
Son expérience est intuitive,
Éternelle et source de joie.

Qui n'a pas foi en mes préceptes
Ne parviendra jamais à moi ;
Sans fin, il revient en ce monde
Et transite de mort en mort.

Ma forme non-manifestée
Pénètre l'univers entier ;
En moi existent tous les êtres,
Mais je suis si étonnamment

Vaste, si au-delà des êtres,
Que, bien que ce soit ma puissance
Qui les conçoive et les soutienne,
Je les excède infiniment.

Comme le vent toujours mouvant,
Qui va partout mais reste
Dans les limites de l'espace,
Tous les êtres restent en moi.

Ils retournent dans ma matrice
Au terme du cycle cosmique -
Ce qui fait cent cinquante mille
Milliards de tes années terrestres -

Et un nouveau cycle débute,
Où je les renvoie à nouveau,
Déversant dans mon abondance
D'innombrables formes de vie.

Ces actions ne me lient en rien :
Je me tiens à l'écart de toutes,
Indifférent à leur issue,
Radieux, serein et détaché.

Sous ma main, la Nature en gendre
Tous les êtres, toutes les choses
Animées ou inanimées,
Et fait tourner la roue du monde.

Les imbéciles me méprisent
Sous mon incarnation humaine,
Aveugle à ma vraie nature :
Le Seigneur de Vie et de Mort.

[...]

Je suis commencement et fin,
Origine et dissolution,
Foyer, refuge, amant fidèle,
Matrice et germe impérissable.

Je suis la chaleur du soleil,
Je retiens ou verse la pluie ;
Je suis la mort et l'immortel,
Et tout ce qui est ou n'est pas.

(P114-117)
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Que sont l'action et l'inaction ?
Cela trouble même les sages ;
Je vais donc te le révéler
Pour t'abriter de tout danger.

Tu dois savoir différencier
Action, erreur et inaction.
La vraie nature de l'action
Est subtile autant qu'insondable.

Celui qui perçoit l'inaction
Au cœur de l'action, et l'action
Au cœur de l'inaction - ce sage
Agit dans l'esprit du yoga.

Sans aucun désir de succès,
Sans peur de l’échec, insensible
Aux résultats, il brûle ses
Actions au feu de la sagesse.

Détaché de tout résultat,
Impassible et indépendant,
En vérité, il ne fait rien,
Même au plus fort de ses actions.

Il n'est rien que cet homme attende
Ou puisse craindre : il est serein,
Pur, libéré des possessions ;
Et seul son corps prend part aux actes.

Satisfait quoi qu'il se produise -
Succès, échec, plaisir, souffrance -,
Ses actions ne l'enchaînent point
Car il se contente d'agir.

Enraciné dans la sagesse,
Il s'est affranchi de ses liens :
Tous ses actes se font offrandes
Et finissent par se dissoudre.

(P71)
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Sache que je suis la matrice
D'où surgit l'ensemble des êtres ;
C'est en moi que naît l'univers,
C'est en moi qu'il sera détruit

Il n'est rien de plus primordial
Que moi : les mondes et les êtres
Sont tous suspendus en moi, comme
Un rang de perles sur un fil.

Je suis la clarté de la lune
Et du soleil, le son dans l'air,
La syllabe Ôm dans le Véda,
Et je suis la saveur de l'eau.

Je suis le parfum de la terre
Et la virilité des hommes,
L'éclat du feu, la vie des êtres,
Et l'abstinence des ascètes.

Je suis le germe primordial
Au sein même de tous les êtres,
La sagesse de ceux qui savent,
La splendeur des grands de ce monde.

Je suis la force chez le fort
Libre d'attache et de désirs,
Et je suis le désir lui-même
Lorsqu'il se conforme au devoir.

(P99)
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Jusqu'au royaume de Brama,
Tout individu doit renaître :
Mais, Arjuna, ceux qui m'atteignent
Plus jamais ne se réincarnent.

Si tu comprends qu'un seul jour ou
Qu'une seul nuit de Brahma
Dure quatre milliard d'années,
Tu comprend la nuit et le jour.

A l'aube, les choses émergent
Des fonds du non-manifesté ;
Le soir, les choses se résorbent
Au sein du non-manifesté.

Ces milliers d'êtres, dans un cycle
Sans début ni fin, se résorbent
Lorsque vient la nuit de Brahma,
Puis ils émergent à nouveau.

Mais sous ce non-manifesté,
Il existe un état latent,
Une vie primordiale qui
Subsiste quand tout se résorbe.

C'est là le non-manifesté
Éternel, c'est le but ultime,
Ma demeure suprême ; l'homme
Qui l'atteint ne renaît jamais.

(P108)
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L'homme supérieur est celui
Dont l'esprit maîtrise les sens ;
Détaché de tout résultat,
Il vit le yoga de l'action.

Agir lorsqu'il te faut agir
Est préférable à l'inaction ;
La survie même de ton corps
Tient à des actions impérieuses.

Le monde entier devient esclave
De son affairement constant ;
Si tu veux vraiment être libre,
Que chaque action soit une offrande.

[...]

Mais qui se délecte du Soi,
Qui s'en contente et sait trouver
La paix parfaite dans le Soi,
N'a plus alors besoin d'agir

Car il n'a plus rien à attendre
De l'action ou de l'inaction :
Dorénavant, cet homme-ci
Ne dépend plus que de lui-même.

Sans te soucier des résultats,
Plie-toi aux actions nécessaires ;
En renonçant à toute attache,
Tu accomplis le bien suprême.

(P59-61)
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