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EAN : 9782221188729
416 pages
Robert Laffont (15/09/2016)
3.64/5   150 notes
Résumé :
Lorsqu'en mai 2010 le corps d'une adolescente de Juneau, en Alaska, est retrouvé aux abords de la légendaire forêt de Tongass, le capitaine de police Jake Nelson ne peut imaginer qu'il s'agit de celui de sa fille.
Deux ans plus tard, à Montréal, Luka Ricci torture des animaux et diffuse les images sur le Web. Porté par sa folie, il franchit alors une étape et assassine son amant à coups de pic à glace. Louise Beaulieu, une jeune enquêtrice borderline accro a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 150 notes
L'intrigue commence avant même la première page puisque l'on sait à l'avance que ce roman est inspiré de faits réels, en particulier des meurtres horribles commis par Luka Magnotta et Robert Hansen en 1971 et 1983.
On se demande quelle part prendra le récit romancé par rapport aux faits.

Les personnages romancés, en particulier du côté des forces de police seront finalement essentiels, aussi bien évidement au niveau de l'enquête que par leur profil psychologique. Tous les protagonistes de ce roman ont subi un traumatisme (Perte d'un proche en particulier...) dans un contexte de société post-catastrophe (Naufrage de l'Exxon Valdez).
Tout cela va influencer les ressentis et donc les réactions des personnages.

Deux enquêtrices, l'une Canadienne, l'autre Américaine vont se trouver conduite à collaborer alors qu'elles travaillent sur des enquêtes qui n'ont apparemment pas grand-chose à voir l'une avec l'autre, ni dans les faits, ni en termes de lieux. (Juneau en Alaska et Montréal au Canada).
Avec bien des difficultés liées à leurs relations avec leur hiérarchie comme à leur vie et histoire personnelle, elle se jetteront chacune dans cette nouvelle enquête qui a soudain pris une autre dimension, et ne lâcheront rien malgré les manipulations qu'elles subiront de la part des individus qu'elles pourchassent ou essaient de comprendre.

Ce qui est étonnant c'est de se rendre compte que l'auteur n'a pas fantasmé ces histoires, mais qu'il, est allé chercher dans les faits divers et dans l'actualité les événements sur lesquels il base son roman.
Ce bouquin se lit, mais il s'entend également. L'accent Québécois de Louise Beaulieu et les expressions qu'elle utilise font que la musique des dialogues transparaît derrière l'écrit ce qui donne une dimension à la fois amusante et réelle au récit.
De plus, la musique et certains morceaux précis sont toujours cités dans les descriptions. Je conseille si on ne les connait pas de les écouter sur Internet pour se faire une idée de l'ambiance et de ce qu'écoutaient les personnages au moment décrit.

La construction des chapitres vous tient en permanence en haleine. C'est comme un feuilleton et on a toujours envie d'accéder à l'épisode suivant. (Encore un bouquin avec lequel on se couche tard...)
Cependant, au fur et à mesure de la lecture, on se doute, voire on est persuadé de connaître les coupables. Mais ce vers quoi l'auteur nous conduit, c‘est la découverte du ou des mobiles de tout cela.

Une sacrée découverte grâce à Babelio, que je recommande à tout le monde. Courrez vite chez votre libraire.
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Après avoir découvert Fabio Mitchelli avec la Compassion du diable il y a quelques mois, je m'étais promis de continuer ma découverte avec Une forêt obscure qui est paru dans la collection La Bête Noire.

On suit ici l'histoire qui s'inspire de deux tueurs ayant réellement existé Luka di Magnotta et Robert Christian Hansen. Mais le récit va bien au delà de cette narration car il est question de deux enquêtes parallèles l'une au Canada menée par Louise Beaulieu et la seconde à Juneau mené par Carrie Callan.

Autant annoncé la couleur de suite si vous aimé les enquêteurs lisses sans aspérité passé votre chemin car chacun des personnages ici a subit un ou plusieurs traumatismes.

Je n'en dirais pas plus afin de préserver le suspens, mais les chapitres sont courts, le style est plaisant à lire, une petite chose également il est intéressant avant de se plonger dans ce livre de se remémorer les affaires di Magnotta plus connue et celle de Robert Christian Hansen.

Un livre lu rapidement en un petit week-end mais il m'a manqué quelque chose pour que ce soit réellement un coup de coeur.

L'atmosphère et l'ambiance de ce livre sont également à noté car une partie se déroule en Alaska ou la nuit est vraiment d'une petite durée 3 ou 4 heures et la fatigue se ressent sur les personnages notamment Louise.

Un grand merci à Babelio et La Bête Noire pour cette lecture et la rencontre avec l'auteur Fabio Mitchelli.

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D'abord j'aime bien le narratif et les dialogues où pointent quelques niaiseries québécoises - voir citation- D'aucuns décrieront la mise en scène de criminels réels médiatisés, les références à "basic instinct" ou à la théorie de la résilience de B. Cyrulnik. Pour ma part, ce fut plutôt un atout.

Les fils de plusieurs histoires se nouent progressivement en une toile tentaculaire qui nous enveloppe de la noirceur de l'âme humaine. Ses fliquettes (féminisation du genre oblige) traînent les plaies de leur vie.

Les révélations distillées tout au long du roman tiennent le lecteur en haleine et font de ce thriller une bougre de réussite, tabarnak!
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Donner un avis juste et cohérent, sans pour autant passer à la trappe les points forts du livre, qui me laisse un sentiment mitigé, un vrai dilemme !!

Je suis assez déçue de ne pas avoir apprécié ce livre, peut-être à sa juste valeur, peut-être ai-je trop lu d'avis enthousiastes… Je ne sais pas… mais j'ai terminé une forêt obscure de Fabio Mitchelli depuis quelques jours et j'ai eu beaucoup de mal à faire mon article ! Au vu de ce que j'ai pu voir beaucoup ont apprécié mais moi moyennement ! Comment faire pour donner un avis mitigé alors que l'on lit des critiques élogieuses !? Pas simple tout ça !

Je n'ai pas lu « la compassion du Diable » dont les retours m'ont vraiment donné envie de découvrir cet auteur et puis les retours du blog collectif polar étaient tellement enthousiastes que je ne pouvais que aimer… je surveillais DONC activement ses sorties littéraires ! Et j'ai eu la chance de recevoir le livre par Babelio et les éditions Robert Laffont que je remercie au passage.

Mon avis quelque peu mitigé (bein ce n'est que mon avis…) ne remet pas en cause la qualité de l'écriture, Fabio Mitchelli a une plume vive et acérée, ce qui est un réel plaisir.

Le roman met du temps à démarrer ! J'ai eu un mal fou à me repérer au départ, j'ai bien cru que j'étais larguée ! J'ai choisi de ne pas trop penser aux prénoms des personnages et de me concentrer sur l'intrigue et heureusement ! Sans cela je pense que je l'aurais mis de côté 😐 Trop de noms, trop de lieux…

Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur à fait le choix de 2 intrigues en une ! L'intrigue principale se suffisait à elle-même ce qui aurait réduit les personnages et aurait apporté plus de plaisir (pour moi). L'intrigue secondaire passant peu à peu aux oubliettes, malgré des rappels, on se concentre sur notre sujet principal avec un très bon sujet dans lequel j'aurai préfère plonger directement !

Je n'ai pas apprécié le parallélisme fait avec le "Le silence des agneaux" quand Louise Beaulieu, belle fliquette rouquine, se retrouve face à Daniel Singleton qui entre en scène avec une imitation du Docteur Lecter.

Le roman est parsemé de références musicales. Une playlist de quinze titre se trouve à la fin du livre, notamment, Rivers Of Tears d'Eric Clapton - Boring One de Big Fox - Song For Bob de Nick Cave & Warren Ellis - The Happiest Lamb de Audra Mae

L'auteur nous embrouille avec différentes pistes pour finalement se rattraper avec un très beau final, pour ce que j'ai considéré être l'histoire principale !! Et là je dois dire que là j'ai été bluffée et j'ai trouvé ça tellement bon que je sors limite fâchée de cette lecture ! Dommage que l'auteur nous ait noyé dans ses digressions.

J'ai beaucoup moins apprécié le final de la seconde histoire avec Daniel Singleton, un copié collé malheureux, qui n'apporte rien, à part nous remémorer le film, tiré du livre de Thomas Harris.

Dommage car ce bouquin aurait pu être un petit bijou avec un peu plus d'une centaine de pages en moins ! Car l'intrigue et son final sont un pur plaisir!
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Découverte de la plume de Fabio M. Mitchelli avec ce livre et j'en remercie Babelio et sa Masse critique. Non, je n'ai pas reçu ce livre mais pour suivre et apprécier au mieux les personnages du Tueur au miroir, j'ai préféré m"embarquer d'abord dans celui-ci (pour le coup, ce fut un livre offert -> un livre acheté ;) ).

Une fôret obscure comme ce roman très noir, en contraste total avec la luminosité des nuits en l'Alaska, où se déroule une partie de l'intrigue ou devrais-je dire des intrigues.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce thriller nous fait voyager. Voyager au travers des paysages, de l'atmosphère, des expressions et de l'accent de Louise Beaulieu que l'on entend au fil des pages, mais aussi dans le conscient des personnages, et ce n'est pas toujours beau à voir. C'est noir, monstrueux comme le crime inspiré de celui de Luka di Magnotta à Montréal, ou troublant comme ces jeunes filles qui sortent complètement désorientées de la fôret de Juneau en Alaska. Au départ deux enquêtes qui vont se faire rencontrer la canadienne Louise Beaulieu et l'américaine Carrie Callan.
"Ici, les secrets doivent demeurer des secrets !" mais combien de temps vont-ils le rester face à ce duo de choc ?

Une écriture simple, incisive, un rythme effréné, des personnages hauts en couleur, j'ai totalement adhéré au style et à la plume de l'auteur. Merci Monsieur Fabio M.Mitchelli pour ce moment de lecture.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Luka souriait. Le plaisir qu'il prenait était jubilatoire, incommensurable, même. L'être qui l'avait dévoré au fils des ans ne lui avait laissé aucune chance. La bête noire s'était insinuée en lui, l'avait dissous de l'intérieur.
Sa peau reflétait l'horreur qui se déroulait sous ses yeux. La trépidation dense des jeux de lumière se répercutait de l'écran sur son corps, comme une projection diaphane et fantomatique depuis la vidéo que diffusait la bande passante. Les traits de son visage absorbaient les images de sa propre barbarie, son esprit quantifiait les time codes les plus cruels du film dont il était l'auteur. Les séquences de torture lui procuraient la sensation de dominer l'ensemble de l’espèce vivante à la surface du globe. Il était un prédateur cosmopolite au sommet de la chaîne alimentaire, un fauve urbain qui cherchait constamment à rassasier sa faim de gloire, étancher sa soif de célébrité dans un monde édifié par les diktats, un monde qui avait décidé de l'ignorer, de faire de lui un individu quelconque, insipide et sans intérêt. Une pièce parmi les pièces du grand système de l'humanité, un rouage de plus limité à sa propre circonvolution.
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Il était un prédateur cosmopolite au sommet de la chaîne alimentaire, un fauve urbain qui cherchait constamment à rassasier sa faim de gloire, à étancher sa soif de célébrité dans un monde édifié par les diktats, un monde qui avait décidé de l'ignorer, de faire de lui un individu quelconque, insipide et sans intérêt. Une pièce parmi les pièces du grand système de l'humanité, un rouage de plus limité à sa propre circonvolution. (p35)
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La mort, dans toute sa noirceur, poussait les êtres dans cette singulière phase de déconstruction et de reconstruction que l'on nommait plus communément le deuil. De la douleur au chagrin, de la tristesse à la mélancolie, de la nostalgie aux souvenirs, jusqu'au jour où l'aube se lève sur une nouvelle idée de la mort, sur l'acceptation du vide, de l'absence, sur le processus d'un lâcher-prise analgésique. Telle la rêverie quasi suicidaire de Lamartine dans "L'isolement" - selon le poète: " Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ! " Puis un jour le ciel se dégage et, de nouveau, le chant du monde nous parvient...
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A présent il ne pouvait plus contenir le poison qui lui infectait le sang, ce venin qui incendiait et ravageait ses chairs, ses entrailles. Il lui fallait s'ouvrir en deux et se dégorger de ce pus immonde qui coulait en lui, vomir de trop-plein de rage et de honte qu'il aurait tant aimé cracher à la gueule du monde avant de sombrer. (p95)
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Luka avait été élevé au sein d'une horde de loups, mais à cet instant précis, à l'heure même où il voyait toutes les serrures se refermer une à une, il venait d'être banni de la meute...(p306)
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Fabio Mitchelli - Le loup dans la bergerie | Booktrailer
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