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EAN : 9782266261791
120 pages
Pocket (01/09/2016)
3.54/5   27 notes
Résumé :
Incontournable recueil des anecdotes du quotidien, témoin de la genèse familiale et mémoire imagée du foyer, l’album photo est une pièce constitutive de l’histoire de chacun. Guðrún Eva Mínervudóttir travaille son récit en rendant hommage à ces compilations mémorielles, et choisit de présenter, de manière chronologique, de courts textes qui photographient ses souvenirs et évoquent de courts instants de sa plus tendre enfance jusqu’à son entrée dans l’âge adulte. D’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Album
Une parenthèse pour saisir les moments fugaces de l'enfance
Album
Une pause pour observer des instantanés à deviner...

Je m'explique: Album de Gudrun Eva Minervudottir se présente comme un commentaire d'une série de photographies d'un album de famille sauf que dans ce court roman, excepté la première de couverture, il n'y en a aucune de visibles, les photographies grâce à la magie de l'écriture deviennent lisibles et audibles.

Au fil des saisons, des lieux, des déménagements familiaux, des amours et désamours de sa mère, l'auteur nous offre le journal de sa propre genèse, du temps où elle n'était qu'un nourrisson tétant le sein de sa mère jusqu'à celui de l'adolescence où elle fait l'apprentissage de la vie.
Un album personnel et familial permettant la réminiscence des émotions, des sentiments passés, ravivant la mémoire de souvenirs éphémères en tatouages indélébiles du coeur.

Album nous parle du temps qui passe, de la fragilité d'un cocon familial.
Album un cheminement qui dévoile à chacun d'entre nous l'importance de connaître ses racines pour grandir et mieux s'épanouir malgré les différences de terreau ...

J'ai aimé le déroulé des souvenirs de Gudrun Eva Minervudottir (fille de Minerva) qui m'a permis de partager et retrouver l'exaltation que procure les nouvelles découvertes et revivre avec elle la volupté apportée lorsque l'on brave les interdits...

Une balade islandaise universelle et intime emplie d'authenticité et de sincérité que je recommande vivement.
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J'ai lu Album d'un bout à l'autre, dans un grand souffle, l'âme emportée par les vents vifs de l'Islande, étourdie par tant de beauté. On traverse les étendues sauvages de ces pages comme on le ferait d'un album photos, d'une suite d'instantanés et de parcelles de vie captés sur le vif et chargés d'émotions.

Une jeune islandaise se remémore ses souvenirs d'enfance, tantôt pétillants, tantôt nostalgiques, toujours authentiques. Elle nous les livre avec spontanéité et naturel, des étoiles dans les yeux et débordante d'amour, d'une reconnaissance infinie pour cette Île qui l'a vu naître. Album est un battement de coeur, une aurore boréale, une danse du ciel en mille couleurs nostalgiques.

C'est une ferme de campagne et un champ de moutons, une grande étendue sauvage de lichens et de lave. Une grotte dans la montagne et des centaines de villages de pêcheurs. C'est un phare à l'appel des marins, un monastère, des tempêtes de neige, beaucoup de vent et du blizzard. Une eau de vie pour se garder au chaud. Des chevaux sur le flanc des falaises, un phoque sur un glacier et le galop des rennes. de jeunes filles aux longs cheveux blonds comme le soleil. Crayons gras, cubes de bois, jeux de mots et devinettes. Un rouleau de réglisse, des sucreries, des carrés de chocolat, l'art de croquer dans une pomme.

C'est une enfant espiègle et futée, remplit d'humour, qui a vécu de rêves et de désillusions, de peurs et d'éclats de rire. Jeune fille forte face aux remous de l'enfance. Confrontée à une mère que l'on qualifie de putain et lourde de ses confidences d'adulte. Devant s'adapter à une nouvelle famille, à la perte et l'insécurité. Son récit m'a touchée, c'est un vent de fraîcheur, de celui propre aux âmes épurées et saines. Un flot de superstitions et de commérages. Un voyage en Islande
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Un enchaînement de vignettes formant l'album d'un début de vie, de la petite enfance à l'entrée dans l'âge adulte. Cent cinq fragments où la narratrice raconte sans romantisme ses premières années, le père inconnu, le beau-père n°1, le demi-frère avec qui elle partageait tout (« il me dit que lorsqu'un homme et une femme voulaient être malpolis, ils se frottaient l'entrejambe. Nous nous sommes cachés derrière le canapé et nous nous sommes frottés, avec le sentiment d'être des malpolis hors pair »), les déménagements, le beau-père n°2, le camping sauvage, les étés à la campagne, les automnes pluvieux et tristes, la tête de mouton bouillie dans l'assiette, les soirées devant Derrick (« J'étais un petit peu amoureuse de lui ; il était si calme, si fiable, jamais pressé »), la passion pour le karaté, le séjour aux États-Unis, le premier job de serveuse et ce corps qui grandit de traviole, « carcasse d'extraterrestre » sans formes difficile à assumer.

J'adore ce genre d'exercice. L'écriture minuscule est ce qui me convient le mieux je crois. Une jeunesse en pointillés, une mémoire qui remonte par flashs, entre sensations et réminiscences purement factuelles. Gudrun Eva Minervudottir, c'est un Delerm islandais au féminin, la poésie en moins mais avec un art de l'ellipse, une drôlerie et un ton parfois désabusé, parfois cruel, qui fait mouche. Et puis les petits riens relatés les uns à la suite des autres forment un tout cohérent et chronologique, ils racontent une seule et même histoire. C'est tendre, lucide, émouvant, ou brutal, toujours humble. Ça ressemble à une vie… en tout petit.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un album de souvenirs. quelques mots, quelques phrases. 1 ou 2 pages. Et nous voici en Islande, avec une petite fille qui aime son pseudo-frère, son beau-père jusqu'à ce que ça s'arrête. Qui va aimer la campagne, la mer, va avoir des copines, va se faire des tartines, va adorer Derrick à la TV, connaître son vrai père quand elle ira au lycée, porter un pantalon rouge, des bottes bleues, le blouson de son "frère", détester garder sa petite soeur, grandir, voir les autres devenir des ados sexy tandis qu'elle reste plate comme une limande.
Une vie. Comme la nôtre. Avec des odeurs, des images, des paris pour ne pas paraître pétocheuse, des rêves.
Et cet album pourrait être le nôtre. et il donne envie de prendre un crayon et d'écrire le nôtre.
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J'avais manqué cet Album de Gudrùun Eva Minervudottir (dont j'avais beaucoup aimé le recueil de nouvelles Quand il te regarde tu es la vierge Marie clic) et j'ai sauté dessus à sa sortie en poche.
Placé sous le signe de la brièveté, tant par le nombre de pages (112 ) que par les chapitres très courts, ce texte est aussi le royaume de l'ellipse. Pourtant on se retrouve très bien dans ce récit autobiographique de l'enfance de Minervudottir. L'autrice a raison de faire confiance à son lecteur,qui comble les trous ,et savoure d'autant plus le style imagé et plein d'énergie de ce récit hors-normes.
Que la narratrice tricote "des foulards blindés, les mailles devenant sans cesse plus petites et plus serrées jusqu'à faire grincer les aiguilles et demander beaucoup d'efforts pour passer de l'une à l'autre", grimpe à cru sur un cheval (un pur joyau que ce texte ) et le fasse obéir "par la pensée", elle n'est jamais dupe des pièges de la mémoire et n'embellit pas" la péquenaude" qui n'avait pas "l'usage du monde".
S'opèrent ainsi de singuliers virages qui minent le récit autobiographique et l'éloigne de toute tentation de mièvrerie. J'ai adoré !
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critiques presse (1)
Elle
05 août 2021
Cette autofiction douce-amère ravive bien des madeleines. Une merveille.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ma mère avait un nouveau fiancé et nous nous étions tous installés chez lui : femme, filles et chien, dans une maison individuelle du quartier d'Arbaer. Il ne m'emballait pas du tout et si l'on m'interrogeait sur le nouvel ami de maman, je répondais que c'était un biznessman bedonnant. Je me vengeai d'elle en cessant totalement de prononcer le mot maman ; désormais elle s'appellerait Minerva et je manifestai mon dédain pour le concubin en affichant un visage totalement inexpressif (comme une actrice d'âge mûr dont on disait qu'elle ne souriait jamais de peur d'avoir des rides)
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Un matin, je me réveillai avec mes premières règles dans ma culotte. Je décidai de faire comme si je n'avais rien remarqué, car il y a des limites à ce dont on peut s'accommoder à la fois, et je descendis à la cuisine d'une humeur de chien.
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