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Citations sur La petite Bijou (27)

Rendez-vous manqué. La chose perdue ne se retrouvera jamais.
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Il faut se méfier de ceux qu'on appelle des témoins.
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Une douzaine d'années avait passé depuis que l'on ne m'appelait plus «la Petite Bijou» et je me trouvais à la station de métro Châtelet à l'heure de pointe. J'étais dans la foule qui
suivait le couloir sans fin, sur le trottoir roulant. Une femme portait un manteau jaune. La couleur du manteau avait attiré mon attention et je la voyais de dos, sur le tapis roulant. Puis elle marchait le long du couloir où il était indiqué «Direction Château-de-Vincennes». Nous étions maintenant immobiles, serrés les uns contre les autres au milieu de l'escalier, en attendant que le portillon s'ouvre. Elle se tenait à côté de moi. Alors j'ai vu son visage. La ressemblance de ce visage avec celui de ma mère était si frappante que j'ai pensé que c'était elle.
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"Qu'est-ce que vous recherchez exactement dans la vie ?"
Il semblait s'excuser de cette question vague et solennelle. Il me fixait de ses yeux clairs et je remarquai que leur couleur était d'un bleu presque gris. Il avait aussi de très belles mains.
"Ce que je recherche dans la vie..."
Je prenais mon élan, il fallait vraiment que je réponde quelque chose. Un type comme lui, qui parlait vingt langues, n'aurait pas compris que je ne réponde rien.
"Je recherche... des contacts humains..."
Il n'avait pas l'air déçu de ma réponse. De nouveau, ce regard clair qui m'enveloppait et me faisait baisser les yeux. Et les belles mains, à plat sur la table, dont j'imaginais les doigts longs et fins courant sur les touches d'un piano. J'étais si sensible aux regards et aux mains... Il m'a dit :
"Il y a un mot que vous avez employé tout à l'heure et qui m'a frappé... le mot "fixe..."
Je ne m'en souvenais plus. Mais j'étais flattée qu'il ait attaché de l'importance aux quelques paroles que j'avais prononcées. Des paroles si banales.
"Le problème, c'est de trouver un point fixe..."
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Si l'on habite près d'une gare, cela change complètement la vie. On a l'impression d'être de passage. Rien n'est jamais définitif.
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"Alors, vous avez retrouvé votre vieille maison de famille."
Et nous avons éclaté de rire tous les deux. Le portail est recouvert de chèvrefeuille, il est resté fermé depuis si longtemps que les herbes ont poussé derrière lui et que l'on ne peut que l'entrouvrir et se glisser entre les deux battants. Au fond de la prairie, sous la lune, le château de notre enfance. Là-bas, à gauche, le cèdre est toujours là. Maintenant nous pénétrons dans le château. Un candélabre à la main, nous traversons le salon bleu et la galerie où se succèdent les portraits des ancêtres. Rien n'a changé, tout est resté à la même place sous une couche de poussière. Nous montons le grand escalier. Au bout du couloir, nous voilà enfin dans la chambre des enfants. C'est ainsi que Moreau-Badmaev s'amusait à décrire le retour au domaine familial, tel que j'aurais dû le faire dans une autre vie.
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Cette langue, le persan des prairies, ressemblait au finlandais. C’était aussi agréable à entendre. On y retrouvait la caresse du vent dans les herbes et le bruissement des cascades.
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Souvent, quelqu'un reste présent tout le long de votre vie, sans que vous parveniez jamais à le décourager. Il vous aura connu dans les moments fastes, mais, plus tard, il vous suivra dans la débine, toujours aussi admiratif, le seul à vous faire encore crédit, à éprouver pour vous ce qu'on appelle la foi du charbonnier.
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Si l'on habite près d'une gare, cela change complètement la vie. On a l'impression d'être de passage. Rien n'est jamais définitif. Un jour ou l'autre, on monte dans un train. Ce sont des quartiers ouverts sur l'avenir.
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Comme c'est drôle d'entendre quelqu’un vous poser des questions que vous étiez seule jusqu'à présent à vous poser à vous - meme. ( page 140)
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