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EAN : 9782226195814
416 pages
Albin Michel (04/02/2010)
3.7/5   122 notes
Résumé :
Ils sont tombés sur quelque chose qui les dépasse. Qu'ils n'auraient pas dû découvrir...

Dans un Paris survolté, où la violence éclate à chaque carrefour, des équipes de flics sans attaches, en proie à leurs propres démons, s'engagent avec l'énergie du désespoir dans une croisade sans merci.
Un thriller crépusculaire et fulgurant, un jeune auteur français dont on n'a pas fini de parler : Aurélien Molas.
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous cherchez un bon thriller, un roman noir, très noir, n'hésitez pas un seul instant, vous serez conquis par le style, les personnages, l'intrigue bien ficelée et qui sort des sentiers battus. La première page tournée, vous n'aurez qu'une envie : atteindre le plus rapidement possible la page 412 !!!

La onzième plaie nous plonge dans les méandres de différents services de police, dans le milieu pédophile avec ses réseaux, la commercialisation de vidéos pornographiques sur le net…

Aurélien Molas maîtrise parfaitement son sujet. En s'appuyant sur une documentation que l'on devine solide, il aborde des sujets difficiles, en ancrant son histoire dans un contexte social pesant et terriblement réaliste.

Dans un style fluide et épuré, il mène son récit avec intelligence, parvenant à décrire les plus terribles atrocités sans jamais tomber dans la facilité ou la violence gratuite, tout en veillant à soigner la psychologie de ses personnages tourmentés.

Un excellent premier roman très percutant qui tient le lecteur en haleine jusqu'au bout, sans temps mort. C'est dense, bien rythmé et efficace. Machiavélique à souhait. Je vous le recommande vivement.

Aurélien Molas, 24 ans, un talent prometteur à suivre !


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« La onzième plaie » est le premier roman d'un jeune auteur, Aurélien Molas. Quand je dis jeune, il faut savoir que l'écrivain est né en octobre 1985 et que son roman a été publié en février 2010. Aurélien avait donc 24 ans et demi à l'époque, mais, en considérant qu'il faut plus d'un an entre le moment où un tapuscrit est proposé à un éditeur et le moment de la sortie du livre et, qu'il faut aussi compter le temps d'écriture, Aurélien Molas avait probablement entre 22 et 23 ans quand il a entamé l'écriture de son roman.

Autant le dire tout de suite, pour un auteur de cet âge, le rendu est très prometteur quant à la suite de sa carrière.
Avec une quatrième de couverture assez évasive et une couverture, à mon sens, totalement ratée, difficile de comprendre le parti pris de l'éditeur pour vendre le premier roman d'Aurélien Molas.

À vrai dire, si je m'étais contenté du visuel, je n'aurais jamais jeté un oeil à ce livre. Heureusement, Internet est là pour obtenir des critiques de lecteurs et ce sont celles-ci, pour beaucoup très bonnes, qui m'ont encouragé à m'intéresser à cet ouvrage et de poursuivre ma découverte d'auteurs de polars français.

Grand bien m'en a pris puisque j'ai adoré cette lecture malgré certains choix de l'auteur qui entrent dans les « clichés » que je dénonce souvent dans le monde du polar.

Tout d'abord, même si ce n'est pas précisé dans la présentation du livre, l'enquête mise en place par l'auteur tourne autour de la pédophilie, un sujet à la fois glauque et casse-gueule, puisque le risque de sombrer dans le voyeurisme ou dans la surenchère est toujours présent.

Un tel choix est assez étonnant de la part d'un si jeune auteur, mais cela démontre une certaine ambition.
Aurélien Molas décide de placer son enquête et ses enquêteurs au centre d'une France à feu et à sang. La situation sociale est devenue catastrophique et le peuple se retrouve dans la rue pour manifester violemment, entrainant avec lui les simples casseurs présents uniquement dans le but de brûler et piller.

Les policiers sont sur les nerfs, la moindre bavure peut faire tout exploser d'autant que l'image des forces de l'ordre est grandement écornée par une affaire sordide dans laquelle le Commissaire Maxime Kolbe est accusé d'avoir livré à la vindicte populaire un présumé pédophile. Résultat, la populace a fait brûler la maison du suspect. Malheureusement, la femme et le jeune fils de l'accusé se trouvaient dans la baraque à ce moment-là et sont morts dans les flammes.

Alors que Kolbe doit passer devant les juges, son bras droit, le Capitaine Alain Broissard qui a décidé de s'enfuir est appelé sur un cargo dans les cales duquel a été retrouvé un carton contenant des DVD suspects se révélant contenir des films pédophiles.

De son côté, à Paris, le Lieutenant Léopold Appoline, spécialisé dans la traque informatique, prend connaissance de la diffusion d'un nouveau film pédophile dont il va chercher le diffuseur.

Paris, toujours, la jeune fliquette Blandine Ponthin est appelée par son supérieur, le commissaire Riilk, pour l'assister sur un double suicide dans le métro, Porte des Lilas.

Blandine conteste secrètement la version de son supérieur qui se dit pourtant témoin oculaire du suicide. Elle penche pour un double meurtre.

Léopold combat ses troubles du sommeil pour se plonger dans la recherche du diffuseur du film « Neverland » dans lequel le visage de l'une des gamines violées réveille en lui de vieux souvenirs troublants.

Alain décide de repousser sa fuite pour trouver les responsables des films gravés sur les DVD.

Trois enquêteurs, trois enquêtes, trois façons d'agir. Entre brutalité et indics, pour l'un, immersion sur les forums pédophiles pour l'autre, et une enquête angoissante pour la troisième, le lecteur sera chahuté entre les trois points de vue tout comme les enquêteurs le seront par leurs hiérarchies, par la population vindicative, par la justice, par l'écoeurement des pratiques de ces acteurs et cinéastes pervers.

On pourrait se demander la raison qui a poussé l'auteur à inscrire les enquêtes dans une France révoltée, peut-être est-ce pour mettre le lecteur dans le même état d'esprit que les enquêteurs ou l'inverse. Révolté, le lecteur le sera par le sujet, même si Aurélien Molas évite la surenchère et le glauque à tout prix.

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, à cause des trois enquêtes qui sont menées de front et du nombre de protagonistes, une fois les personnages et les situations mis en place, je n'ai pas pu lâcher le bouquin jusqu'à la dernière page (en fait si, j'ai bien été obligé, car, vu le nombre de pages, je n'ai pas pu le lire d'une traite, mais j'ai perdu quelques heures de sommeil que j'ai préféré investir dans cette lecture).

Alors, bien sûr, les personnages ne sont pas tous très originaux et les partis pris sont parfois contestables. Certes, on comprend bien vite que les trois enquêtes vont se rejoindre. Évidemment, on peut reprocher la révélation finale, bien qu'elle ne soit pas totalement manichéenne. Mais, il faut reconnaitre que l'auteur a su gérer ses enquêtes et ses personnages afin de distiller au mieux le plaisir de lecture et le côté haletant de l'histoire.

Avec des chapitres courts alternant les points de vue des enquêteurs, abandonnant l'un dans une situation périlleuse, pour s'intéresser à l'autre et finir par le délaisser dans une position chaotique pour revenir au troisième, puis au premier, dans les mêmes conditions, Aurélien Molas entretient l'envie du lecteur de poursuivre sa lecture sans faillir.

Et le lecteur n'a plus d'autre choix que de tourner page après page jusqu'à arriver à l'ultime et connaître le fin mot de l'histoire.

Comme je le disais, l'auteur n'évite pas les clichés et l'on se retrouve encore avec des flics au bout du rouleau, proches du gouffre, bousculés par la vie et les affres de leur profession. Effectivement, Aurélien Molas délaisse quelque peu ses personnages principaux qui ne sont décrits que dans le cadre de leur profession ou presque, mais c'est avant tout ce que l'on demande à ce genre d'ouvrage et je serais mal placé de me plaindre de ce parti pris alors que je me suis déjà plains de l'inverse dans un autre roman.

Pourtant, force est de constater l'efficacité du style et de la narration qui emporte le lecteur de la première à la dernière page.

Avec une histoire glauque menée sur un triple front, des rebondissements nombreux, de l'action, de la tension et des révélations, Aurélien Molas réussit, pour un premier roman, un polar haletant qui ravira les passionnés du genre.

Depuis, le deuxième roman de l'auteur est sorti, « Les fantômes du Delta », un projet apparemment ambitieux puisque Aurélien Molas s'intéresse à la Guérilla au Nigéria.
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Suite à la découverte d'une cargaison de DVD pédophiles, le capitaine Alain Broissard arrive au Havre pour mener l'enquête. Mais l'unité spéciale dont il fait partie est en pleine tempête : leur chef, le commissaire Maxime Kolbe, ainsi que Broissard lui-même, sont poursuivis pour avoir arrêté à tort un homme, entrainant ainsi une suite dramatique d'évènements. Parallèlement, dans un Paris en proie aux émeutes, le commissaire Rilk est témoin du suicide de deux jeunes filles dans le métro. Mais Blandine, qui est fait partie de l'équipe de Rilk, n'arrive pas à se sortir de la tête que la scène ne ressemble pas à un suicide et décide d'enquêter de son côté, malgré les nombreux témoins …
J'avais entendu parler en bien de ce jeune auteur de polar français mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le découvrir … le salon du livre de Montpellier fut donc l'occasion d'acheter son premier livre et de bavarder longuement avec lui. Je n'avais aucune idée de l'histoire vu que la quatrième de couverture du grand format est peu causante, ce qui est tout aussi bien ! Dès le départ, avec l'hiver qui s'approche et le climat social qui pèse sur la France, j'ai trouvé qu'on était bien mis dans l'ambiance : c'est sombre, glacial, lourd, angoissant et à la limite du cauchemar. du coup, l'histoire en paraît encore plus noire mais il faut avouer que le sujet l'est déjà pas mal à lui tout seul ! Aurélien Molas explore un milieu glauque et malsain, où personne ne semble innocent, où tous les vices semblent monnaie courante et où l'humanité semble avoir déserté la place. Les personnages principaux sont attachants mais l'auteur n'est pas toujours tendre avec eux en les mettant dans des situations dangereuses et j'ai particulièrement aimé cet aspect : on ne sait donc jamais ce qui peut arriver et on peut dire que ça maintient la lectrice que je suis sur les dents ! le style est fluide, facile à lire sans pour autant plonger dans la facilité et les courts chapitres donnent aussi le rythme que j'apprécie pour un thriller : on dévore, on tourne les pages et on a toujours tendance à se dire « allez, encore un petit chapitre ! » alors qu'on est déjà en plein milieu de la nuit. Voilà donc un premier roman déjà bien abouti, original et prenant, qui laisse présager de belles parutions de la part d'Aurélien Molas dans les années qui viennent !
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Il serait tentant de penser que La onzième plaie n'est rien d'autre qu'un énième thriller mettant en avant la pédophilie pour des raisons bassement commerciales.
Vous seriez alors très loin du compte.

Ici, la pédophilie n'est pas un prétexte pour écrire un polar. C'est le propos même du livre, qui se trouve être un roman policier se situant aux frontières du thriller et du roman noir, avec même une dose d'anticipation. Ce sujet délicat est d'ailleurs traité par Aurélien Molas sans concession. Si certaines scènes peuvent être difficiles à lire, l'auteur ne verse jamais dans la surenchère et les passages les plus délicats ne sont jamais proposés au lecteur gratuitement.

En revanche, cela n'empêche pas les ingrédients du genre d'être au rendez-vous. Mieux, Aurélien Molas en fait un très bon usage, les mariant avec talent. du début à la fin, le suspense est omniprésent et les rebondissements très nombreux. Après coup, lorsqu'on se rend compte que l'auteur nous a mené en bateau à chaque fois qu'il le voulait, on a du mal à croire qu'il s'agit là seulement d'un premier roman.

Kolbe, Broissard, Léo, Blandine. Ces personnages ont un point commun : ce sont des policier pour qui leur métier est bien plus qu'un gagne-pain. Il s'agit pour eux quasiment d'une raison de vivre et ils y mettent toute leur énergie, sans compter leurs heures ou leurs nuits blanches. Humains, faillibles, fragilisés, voire traumatisés : ils sont intéressants, et même particulièrement attachants pour certains. J'ai beaucoup aimé le personnage de Léo, un jeune policier qui fait de la chasse aux pédophiles une question personnelle. Doué devant un écran, il utilise au mieux les nouveaux outils informatiques pour traquer les cybercriminels.

Le roman, qui se déroule dans un futur très proche montre Paris en proie à de terribles émeutes, lesquelles tournent presque à la guerre civile. Les exclus et les mécontents en tous genre se rassemblent pour mettre la ville sans dessus dessous. Les voitures sont brûlées. Les forces de l'ordre, en qui plus grand monde ne croit, sont agressées, ce qui rend plus difficile encore la tâche de nos enquêteurs, avec qui beaucoup ne souhaitent pas collaborer. Ainsi, interroger les habitants de quartiers « sensibles », comme la Cité des 4000 à La Courneuve, devient une mission quasiment impossible tant les risques encourus par les policiers sont importants.
Malheureusement, quand on voit ce qui se passe en ce moment dans ces fameuses ZUS (zones urbaines sensibles) où le taux de chômage des jeunes hommes est proche de 45%, on en vient à se dire que les scènes décrites par l'auteur pourraient très bien se retrouver sous peu dans les journaux télévisés.

Quoiqu'il en soit, Aurélien Molas signe avec La onzième plaie un premier roman marquant qui, espérons-le, en appellera d'autres. Cet excellent polar mérite largement d'être lu, autant pour son propos que pour l'efficacité de son intrigue.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Une crise sociale sans précédent a plongé la France dans le chaos et le désespoir. Partout, les voitures brûlent, explosent, des bandes de casseurs vandalisent les rues. La police débordée traverse une grave crise de confiance.


Dans cette atmosphère survoltée, le commissaire Kolbe, à la tête d'une unité spéciale chargée de lutte contre la pédophilie, est sur la sellette. Ses enquêteurs viennent de découvrir un container de cassettes particulièrement atroces. L'affaire doit être élucidée au plus vite. Et pour cela, son équipe va se mettre hors-la-loi.


Dans le même temps, au métro Porte des Lilas, deux jeunes filles se jettent ensemble sous le métro. Mais s'agit-il vraiment d'un double suicide ? Blandine, jeune commissaire, est convaincue que ce n'est pas un suicide et rouvre l'enquête malgré les ordres de son supérieur.

De son côté, Léo infiltre les sites pédophiles à la recherche de la source.

Mon avis :

Voilà un vrai polar qui ne tombe pas dans la caricature. On suit les enquêtes parrallèles qui toutes mènent au même coupable, et on jubile à chaque page de voir les enquêteurs se croiser. Quand vont-ils enfin faire équipe et découvrir que toutes les affaires n'en sont qu'une seule ?

Un thriller sombre, foisonnant, complexe, extrêmement bien construit et intelligemment mené.

Bref, j'ai adoré ! Et je note cet auteur à suivre.

L'image que je retiendrai :

L'arrière-plan est aussi important ques les enquêtes : la France est à feu et à sang, ce qui arrange aussi les ripoux.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
À l’heure de vérité il entrevit sa propre vanité d’avoir cru qu’il était maître de sa destinée. Il ne comprenait pas quelle force intérieure l’avait poussé à faire ces choix. Son existence entière n’avait été qu’une fuite loin des repentirs et il avait traversé cette vie sans l’habiter, sans attache, avec le sentiment pressant de s’être hanté soi-même. Un être sans reflet. Un fantôme tout au plus. Il aurait voulu ne pas finir sur ce regret. Frôlé par la mort, il ressentit avec une lucidité effrayante tout l’amour qu’il avait encore à donner.

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- Chaque enquête a sa musique... Chaque enquête a sa musique..., répéta-t-il.
Le manuel de police, c'est le solfège. La scène de crime : l'instrument. Un indice équivaut à une note. Transpose ce que tu vois sur une partition.
Une façon bien à lui de supporter l'abjection. C'était aussi le seul moyen qu'il avait trouvé pour canaliser ses accès de violence.
[...]
Il se força à suivre le tempo de l'enquête, à s'ouvrir à son organisation mélodique, mais des questions fusaient déjà comme des riffs brouillant le thème central. Un morceau de jazz en impro.
Il s'attaqua à la dissection. La musique dans son crâne se fit plus secrète, comme un solo de saxophone se perdant dans les basses. Sa main trembla légèrement quand il approcha la lame pour éventrer la boîte dans la longueur.
[...]
Il enclencha le magnéto :
- Lundi, 28 novembre, 21h12, cale du porte-container le Dolly Bell. Objet : DVD pédophile.
Il sortit de sa mallette un lecteur portable, ouvrit avec précaution la jaquette et inséra le disque. La lecture débuta par un plan d'un bleu uniforme, sans nuance, qui s'estompa peu à peu. Dans son crâne, des sons se chevauchèrent. Le rythme de la batterie se cala sur les pulsations de son coeur. Un crescendo sorti de nulle part explosa. Sa voix gronda dans les profondeurs de la cale.
[...]
Chaque enquête a sa musique.
Mais il s'était bel et bien trompé. Tout ceci n'avait rien à voir avec un morceau de jazz.
Sous ses yeux, s'étalait la partition d'un requiem.
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Dans un état second, Blandine en fuite suivit les sirènes de police qui gémissaient dans les rues amenant leur lot de crimes crapuleux, de révolte et de sang. Elle suivit l'écho des ambulances partant livrer leur cargaison de blessés et de macchabées. Elle suivait la plaine rageuse, étirée, l'agonie tout en fureur de la Ville lumière. Et Paris la pieuvre, le monstre magnifique, Paris l'écorchée vive hurlait à s'en fendre l'âme.
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Léo se crispa. Il avait aussi envisagé que la page web ait été fermée. Depuis quelques années les sites pédophiles fleurissaient pour des durées limitées. À une date butoir, les données étaient transférées sur un nouveau site et un nouveau serveur, transformant le démantèlement des réseaux en un jeu du chat et de la souris.
- Quelque chose m'échappe... c'est là sous mes yeux. Il doit y avoir un moyen plus rapide... ce n'est qu'un langage..., murmura-t-il pour lui-même.
L'unité centrale gémit sous le nombre de tâches à effectuer. Derrière ces chiffres maudits, intraduisibles, des enfants souffraient. Il pouvait les entendre pleurer. Des gémissements, des peurs, numérisés froidement, s'extrayant de l'écran et emplissaient son crâne. Il voulut les faire taire, retrouver le silence, mais les cris gagnèrent en puissance, attisèrent sa migraine. Des enfants par centaines donnaient un concert effroyable, une plainte commune que lui seul pouvait adoucir.
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Il ramassa un bouquin qu’il tendit à son bras doit.
– Je viens de finir de lire Le Bréviaire du chaos. Lecture ô combien instructive ! Je te le prête si tu veux. Tu pourras le feuilleter quand nous partagerons la même cellule.
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