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Citations sur Dom Juan ou Le festin de pierre (228)

DOM JUAN : Comment ? quelle vie est-ce que je mène ?
SGANARELLE : Fort bonne. Mais, par exemple, de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites…
DOM JUAN : Y a-t-il rien de plus agréable ?
SGANARELLE : Il est vrai, je conçois que cela est fort agréable et fort divertissant, et je m’en accommoderais assez, moi, s’il n’y avait point de mal ; mais, Monsieur, se jouer ainsi d’un mystère sacré, et…
DOM JUAN : Va, va, c’est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t’en mettes en peine.

Acte I, Scène 2.
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SGANARELLE : Quoi ? vous ne croyez rien du tout, et vous voulez cependant vous ériger en homme de bien ?
DOM JUAN : Et pourquoi non ? Il y en a tant d’autres comme moi, qui se mêlent de ce métier, et qui se servent du même masque pour abuser le monde !
SGANARELLE : Ah ! quel homme ! quel homme !
DOM JUAN : Il n’y a plus de honte maintenant à cela : l’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l’hypocrisie est un vice privilégié, qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d’une impunité souveraine.

Acte V, Scène 2.
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SGANARELLE : A-t-on jamais rien vu de plus impertinent ? Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d’honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature !

Acte IV, Scène 5.
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DOM JUAN : Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.

Acte I, Scène 2.
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DOM JUAN : Mon cœur est à toutes les belles, et c’est à elles à le prendre tour à tour, et à le garder tant qu’elles le pourront.

Acte III, Scène 5.
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DOM LOUIS : Non, non, la naissance n’est rien où la vertu n’est pas. Aussi nous n’avons part à la gloire de nos ancêtres qu’autant que nous nous efforçons de leur ressembler ; et cet éclat de leurs actions qu’ils répandent sur nous, nous impose un engagement de leur faire le même honneur, de suivre les pas qu’ils nous tracent, et de ne point dégénérer de leurs vertus, si nous voulons être estimés leurs véritables descendants. Ainsi vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né : ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu’ils ont fait d’illustre ne vous donne aucun avantage ; au contraire, l’éclat n’en rejaillit sur vous qu’à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions. Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature, que la vertu est le premier titre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu’on signe qu’aux actions qu’on fait, et que je ferais plus d’état du fils d’un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d’un monarque qui vivrait comme vous.

Acte IV, Scène 4.
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SGANARELLE : Le vin émétique fait bruire ses fuseaux. Ses miracles ont converti les plus incrédules esprits, et il n’y a pas trois semaines que j’en ai vu, moi qui vous parle, un effet merveilleux.
DOM JUAN : Et quel ?
SGANARELLE : Il y avait un homme qui, depuis six jours, était à l’agonie ; on ne savait plus que lui ordonner, et tous les remèdes ne faisaient rien ; on s’avisa à la fin de lui donner de l’émétique.
DOM JUAN : Il réchappa, n’est-ce pas ?
SGANARELLE : Non, il mourut.
DOM JUAN : L’effet est admirable.
SGANARELLE : Comment ? il y avait six jours entiers qu’il ne pouvait mourir, et cela le fit mourir tout d’un coup. Voulez-vous rien de plus efficace ?

Acte III, Scène 1.
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DOM CARLOS : Mon frère, montrons de la modération dans une action légitime, et ne vengeons point notre honneur avec cet emportement que vous témoignez. Ayons du cœur dont nous soyons les maîtres, une valeur qui n’ait rien de farouche, et qui se porte aux choses par une pure délibération de notre raison, et non point par le mouvement d’une aveugle colère.

Acte III, Scène 4.
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LE PAUVRE : Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône ?
DOM JUAN : Ah ! ah ! ton avis est intéressé, à ce que je vois.
LE PAUVRE : Je suis un pauvre homme, Monsieur, retiré tout seul dans ce bois depuis dix ans, et je ne manquerai pas de prier le Ciel qu’il vous donne toute sorte de biens.
DOM JUAN : Eh ! prie-le qu’il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres.

Acte III, Scène 2.
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CHARLOTTE : Si tu m’aimes, ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame ?
PIERROT : Jerniqué ! non. J’aime mieux te voir crevée que de te voir à un autre.

Acte II, Scène 3.
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