Il est difficile d'être original dans la critique nécessairement positive d'un classique comme
le Malade Imaginaire de
Molière. Tout le monde l'a lu ou du moins pense connaître la trame principale et en tirer les enseignements et autres morales.
Je me limiterais donc à rappeler un trait essentiel et original de l'oeuvre.
Celui-ci, qui est sans doute un des éléments distinctifs de
Molière mais aussi de l'époque dans laquelle il écrit, se trouve dans la modernité du sujet de l'oeuvre ; on place au centre l'individu et ses malheurs (réels et supposés). Même pour le moquer, la description des affres du moi permet à l'auteur de "valoriser" un personnage acteur de sa vie et ne se résumant pas à une ou des appartenances collectives.
Cette posture préfigure le retour à soi de nombreux écrivains modernes et post modernes et plonge directement dans l'héritage de
Montaigne.
En résumé, une oeuvre drôle qui n'oublie pas d'être intelligente et révélatrice d'une étape importante du théâtre en particulier et de la pensée humaine en général.
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