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EAN : 9782893815299
325 pages
Logiques Editions (01/04/2000)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Michel Brisseau, cinquante-cinq ans, se retrouve volontairement devant la maison de son enfance. En quelques secondes, les images du passé surgissent. Enfant non désiré, quatrième d'une famille de six garçons dont l'un est mort en bas âge, Michel revit avec son coeur d'enfant l'absence du père, le manque d'amour de la mère. Puis, le cauchemar des années de la Seconde Guerre refait surface. Celui de son enfer dans un orphelinat avec son frère Maurice, ses supplicatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai bien aimé ce récit agréablement touchant.
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Touchant, réel, vraiment bon! Mais quelle vie pour ces pauvres enfants!
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
En plein jour, elle était encore plus belle que le soir, la demoiselle. Vêtue d’une robe matelot de teinte marine à collet blanc, elle portait des souliers à talons hauts du même bleu que sa robe. Une belle chevelure auburn lui tombait jusqu’aux épaules. De jolis pendants d’oreilles dans les deux tons, un bracelet qui s’appareillait et, à son doigt, une opale entourée de perles. Ses ongles étaient vernis et impeccables. Taille de guêpe mise en évidence par un ceinturon blanc, et il fallait lui voir le visage. Une beauté sans pareille! Les yeux verts comme la mer, les lèvres rouges comme le feu, le nez droit, un modèle pour un artiste-peintre, une vraie vedette de cinéma. Avec de superbes jambes à part ça. Douce, gentille, mignonne, elle nous avait dit bonjour en me passant la main sur la tête et en me disant que j’avais de très beaux cheveux blonds. Maurice, timide pour une fois, la regardait par-dessus ses lunettes. Moi, en un mot, ce jour-là, j’étais déjà en amour avec «la blonde» de mon grand frère.
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Outre-mer, c’était la guerre, celle qui risquait de se propager jusqu’à nous, mais au Québec, c’était l’ère de la prière. Les meurtres étaient commis en moins grand nombre. On y pensait deux fois avant de tuer qui que ce soit, sauf lorsqu’il s’agissait des règlements de compte de la pègre. La peine de mort était en application et la justice, peu indulgente. Quand un crime odieux se produisait, ma mère avait le temps de suivre tout le procès par le biais des journaux et ce, jusqu’à la pendaison du coupable, avant qu’un autre forfait ne survienne. Ce qu’elle n’a jamais pu faire par la suite, quand, peine de mort abolie, les meurtres ont commencé à se commettre à la douzaine. Dans les années 40, les enfants que nous étions, pouvaient jouer dans la rue le soir, sans crainte d’être kidnappés, blessés, molestés, ou écrasés par une automobile. Les autos étaient aussi rares que le beurre. Chacun prenait soi
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A quatre ans, je n’avais pas saisi la nature du massacre, mais inutile de vous dire que sous l’effet de la peur causée par les yeux de ma mère, je l’avais remise... ma tuque! Comme elle lisait chaque jour les reportages sur les crimes ou les meurtres, son plaisir était de nous en faire la narration avec un «choc électrique»... d’éloquence. L’histoire vécue de l’Italienne, la Sarapo, qui avait attaché son mari sur une voie ferrée où un train l’avait écrasé... nous avait fait frémir d’horreur. Le jour de sa pendaison, elle nous avait dit: «Vous savez ce qui lui est arrivé à la grosse Italienne?» Devant notre interrogation, elle poursuivait: «Quand on l’a mise au bout de la corde et qu’on a ouvert la trappe, elle était si pesante que son corps s’est détaché de sa tête!» À six ou sept ans, on garde longtemps une telle image dans ses souvenirs.
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Ida et Conrad ne se sont jamais aimés. Mon cœur d’homme l’affirme; celui de l’enfant, déjà, le sentait. Jamais un bon mot l’un pour l’autre, pas la moindre caresse. Pas même le plus petit signe de tendresse. Il lui donnait de l’argent, partait en gagner d’autre, revenait au bout de cinq jours et repartait sans le moindre geste d’amour. En femme soumise de son époque, ma mère en avait fait son deuil. Mais sa rogne, son impatience, venaient sans doute tout droit de la blessure qu’elle avait au fond du cœur. Quand il était là, si peu souvent, il lui arrivait de nous caresser timidement la nuque. Mais c’était comme si ce geste le gênait, comme s’il avait peur d’être vu par ma mère à qui il ne touchait même pas la main. Et pourtant, les enfants naissaient. Ils n’étaient quand même pas du bec de la cigogne tous ces marmots à ses jupes.
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Ma mère était une bonne personne. Tout le monde l’aimait dans le quartier, même les Italiennes qu’elle avait réussi à amadouer. Pas facile, sa vie. Un père qui l’avait quasi rejetée, un mari qui ne l’aimait pas et qui n’était là que pour lui faire un autre petit. Aigrie? Bien sûr, avec cinq garçons à élever, à diriger, à commander, tel un colonel d’armée. Mais jamais elle ne se plaignait de cette corvée. C’était à mon père qu’elle en voulait. L’enfant de chienne, comme elle l’appelait quand elle était dix fois plus en furie. Pas tout à fait tendre parce qu’elle n’avait jamais connu la tendresse, elle était cependant très sensible. Je dirais même romanesque, ce qu’elle cachait très bien derrière un masque de fierté.
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Anne-Laure Bondoux nous parle de son nouveau roman, Valentine ou la belle saison, qui sortira le 04 octobre aux éditions Fleuve.
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