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EAN : 9782021181579
240 pages
Seuil (28/08/2014)
2.72/5   18 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Seuil, La Librairie du XXIe siècle - 08/2014)


« Le récit de mon enfance peut se lire comme un témoignage : le destin singulier d’une enfant belge, fille de mère juive, à qui on impose de vivre en Allemagne de 1939 à 1945 sous le IIIe Reich.

Ce livre raconte aussi l’histoire d’une adolescente aux prises avec ses parents qu’elle juge irresponsables parce qu’ils ont entraîné leur famille ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai lu d'un trait ce court ouvrage qui est un témoignage d'une adolescente belge, de mère juive piégée par la guerre en Allemagne.

Je l'ai commencé sur un sentiment d'étonnement. Comment le père a-t-il pu emmener sa famille en Allemagne en 1939 à la veille de la guerre? Comment n'a-t-il pas pu penser à la menace terrible qui pesait sur la femme juive?Comment a-t-il pu travailler pour l'industrie lourde allemande en période d'armement?

Des éléments de réponse se trouvent dans l'histoire familiale : famille cosmopolite, de nationalité belge, le père vit en France, la mère est américaine mais d'origine juive allemande et autrichienne. le voyage de noce des parents en Chine complète cet éclectisme. Alors pourquoi pas l'Allemagne qui offre des perspectives de carrière intéressante à l'ingénieur?

Quand même, pendant le IIIème Reich?

Si le père, d'origine très modeste, a dû travailler dès l'enfance, la famille vit dans une très confortable bourgeoisie, Saint Cloud, le seizième, le manoir berrichon. Des privilégiés qui éprouvaient peut être plus de sympathie vers le fascisme que vers le communisme (cela c'est moi qui l'imagine, jamais cela n'est écrit dans l'ouvrage, ni même suggéré). Mais quand même, le IIIème Reich! Cette ignorance du mal absolu qu'était le nazisme, était dans l'air du temps : Münich!

On lit donc le récit de l'adolescente plongée dans une Allemagne en guerre, entre la peur que la mère ne soit démasquée, les privations, le père incarcéré en 1940, les bombardements alliés. Finalement, les blessés de Buchenwald quand elle devient étudiante en médecine.

Adolescence difficile et pourtant une leçon de vie et d'optimisme. Chaque fois la jeune fille a trouvé des voisins, des professeurs, des inconnus qui lui ont tendu la main, l'ont aidé dans l'apprentissage de l'allemand, l'ont protégée quand elle et son frère se sont trouvés seuls. Jamais elle n'a souscrit à l'expression "les boches" et a refusé de l'utiliser à son retour en France. Chance inouïe, dons naturels pour les mathématiques, la peinture et les langues étrangères, Monique a toujours su tirer parti de son travail personnel pour se faire une place dans la vie.

Après la guerre, elle retrouve une place privilégiée aussi bien dans la famille américaine que dans ses relations en France. Jamais , pourtant elle ne donne l'impression d'abuser de la gentillesse des gens qui l'hébergent, l'aident lui font connaître des personnes influentes. Elle donne le change, traduit, travaille et gagne elle-même sa place.

Une leçon de vie, de générosité, d'intelligence. Et pour la lectrice, la leçon de ne jamais simplifier, caricaturer.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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J ai suivi l'enthousiasme d'Aifelle et j'ai acheté cet essai .Malheureusement, je l'ai acheté sur ma liseuse et je ne peux donc l'envoyer à personne car je ne peux pas dire que j'ai été très intéressée par les mémoires de cette femme hors du commun et ce livre n'aurait certainement pas encombré les rayons de ma bibliothèque.

Oui , sa vie est extraordinaire mais la sécheresse de sa plume a bien du mal à nous en rendre compte.
Elle écrit qu'elle a écrit ses mémoires trop tard , c'est l'excuse que je lui accorde volontiers . Trop tard sans doute pour nous permettre de revivre avec elle les angoisses d'une jeune fille juive dans les années de guerre de l'Allemagne nazie.

Son histoire est stupéfiante, son père belge décide en 1939 de faire vivre sa famille en Allemagne alors que sa femme est juive . Tout le monde lui dit de ne pas accomplir cette folie et sa femme de milieu très aisé et de nationalité américaine décide d 'y aller.

Tout est incroyable dans cette histoire dont je ne doute pas de la véracité, sa mère s'est décidée ainsi à partir en Allemagne:

«En désespoir de cause , ma mère se livra à une véritable partie de poker. Elle consentirai à le suivre à une condition: qu'il (son mari) révèle à ses correspondants allemands l'origine juive de sa femme. Mon père accepta. Ma mère nourrissait le fol espoir que les Allemands mis au courant renonceraient au projet de nous faire venir en Allemagne . Ils enregistrèrent l'information , sans modifier leur proposition.».

Une fois en Allemagne , la vie est difficile et surtout ils ont faim , les persécutions anti juives , elle ne les voit pas et même s'ils ont peur ,cela ne les empêche pas de mener une vie à peu près normale.
Rien de l'ambiance étouffante que décrivent si bien les témoignages des rares juifs ayant survécu au nazisme .
C'est un pays triste et où l'on a faim , soumis à des bombardements intensifs.

Ils espèrent la victoire des alliés et se retrouvent aux USA avec leur famille sauf le père qui restera à Bruxelles.
Sa vie aux US est facile mais elle n'arrivera pas à se sentir américaine dans ces banlieues trop propres où elle s'ennuie. Il y a là, quelques remarques qui m'ont intéressées.

Bref un livre fade pour une vie qui ne l'a pas été.



Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Monique Lévi-Strauss a attendu 70 ans pour parler de sa jeunesse particulière, puisqu'elle l'a vécue en Allemagne nazie, alors que sa mère était juive. C'est son père, Belge, qui les avait entraînés dans ce piège, persuadé que sa nationalité les protégeait, la Belgique étant neutre au début du conflit.

L'auteur raconte avec élégance et simplicité cette période de sa vie, regrettant de ne pas avoir pris de notes sur le vif, mais il n'était pas question de laisser de trace écrite, la religion de sa mère étant bien sûr dissimulée. Elle est donc claire sur la part de recomposition de la mémoire, elle est retournée sur certains lieux et a vérifié des dates pour s'assurer de la véracité de ses souvenirs.

J'ai lu son récit quasiment d'une seule traite, passionnée par une expérience que je ne pensais pas possible. Une famille étrangère vivant parmi les civils en pleine guerre en Allemagne. L'auteur commence par la généalogie de la famille, du côté du côté maternel des Juifs vivant à Vienne en Autriche ou en Amérique, cultivés, aisés, voyageant, parlant plusieurs langues. du côté paternel, beaucoup plus de rudesse, le père a eu une enfance difficile, il a dû lutter pour sa survie, réussissant à force de volonté, ce qui ne manque pas de créer des frictions dans le couple.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Une jeunesse mouvementée, riche en rencontres, en apprentissages, en expériences. Mais j'ai trouvé dommage que ce soit un peu raconté sous forme d'enumeration, de compte-rendu.
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Biographie
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
«En désespoir de cause , ma mère se livra à une véritable partie de poker. Elle consentirai à le suivre à une condition: qu'il (son mari) révèle à ses correspondants allemands l'origine juive de sa femme. Mon père accepta. Ma mère nourrissait le fol espoir que les Allemands mis au courant renonceraient au projet de nous faire venir en Allemagne . Ils enregistrèrent l'information , sans modifier leur proposition.».
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"Le récit de mon enfance et de mon adolescence peut se lire comme un document. Le destin singulier d'une enfant belge, de mère juive, à qui on impose de vivre en Allemagne sous le Troisième Reich.
Ce texte permet aussi une seconde lecture : une adolescente aux prises avec des parents qu'elle juge irresponsables parce qu'ils ont entraîné leur famille dans la gueule du loup."
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Nous courions toute la journée pour trouver les personnes et recueillir les informations, n'avions jamais le mal de mer. Se peut-il qu'une activité intense vous en protège.
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J'ai vite compris que je n'arriverai pas à communiquer mon expérience , qu'il fallait que j'accepte ce fossé qui me séparait d'une partie de l'humanité incapable d'imaginer les horreurs et les privations de la guerre.
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