Et je confirme, cette saga est bien une perle !
Comment je suis passée à côté pendant plus de trente ans, comment j'ai pu l'acheter sans jamais l'ouvrir, en la laissant juste s'endormir au milieu de mille autres romans, et bien, je ne sais pas…
Une merveille de sensations et de senteurs, des frissons d'amour et de haine, de larmes de joie et de peine.
L'auteur écrit avec son coeur et ça se sent, il écrit avec son amour de la terre provençale et ça se hume, il écrit avec sa passion des gens et ça explose en un feu d'artifice d'émotions.
Pour le deuxième tome de cette saga, il nous offre le champ de l'amour…
L'amour passion qui ne dure que peu de temps ; l'amour raison qui ne procure que de l'argent ; l'amour vengeance qui durcit les coeurs et les âmes ; l'amour infidèle qui libère les tares les plus folles ; l'amour paternel qui met parfois du temps à éclore ; l'amour canin qui toujours est fidèle, lui ; l'amour vrai qui dure et surmonte les trahisons, les désillusions, la maladie de vivre…
C'est un hymne à l'amour au coeur de la Provence au coeur d'une grande famille dispersée. C'est le roman d'une vie où jalousie, mépris et haine, les plaies que l'on rencontre si souvent, n'ont pas réussi à venir à bout du rythme synchrone de deux coeurs.
Magnifique, les amis, le style, les mots et l'histoire… Je termine le challenge et je me lance dans la lecture des quatre derniers tomes ;-)
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Sur Sylvaine pèse à nouveau cet accablement que lui a apporté un amour démesuré. Elle sent qu'elle porte injustement une charge écrasante.
Les femmes, les bonnes femmes, c'est quelque chose, quand même ! C'est comme l'air qu'on respire, on y fait pas attention. Quand on l'a pas, cet air pour respirer, on meurt, mais quand on l'a, on en profite sans prendre garde que c'est ça qui vous fait vivre.
Lancés droit l'un vers l'autre, semblables à ces deux étoiles qui feront la fin du monde avec leur chaleur et leur flamme et qui, depuis des trois mille ans, sont en course vers cette minute qui les consumera, ces regards de chair pleins d'âmes se sont touchés. Et accrochés l'un à l'autre, ils restent là comme deux bêtes amoureuses mortes dans leur passion.
"Les petits, vois-tu, nous les aimons trop avec notre ventre, si jamais tu en as, des enfants, pense à ce que je dis, aime-les un peu plus avec la tête."
C'est bien la première fois de toute notre vie qu'il me fait un baiser qui ne soit de bonjour ou d'adieu, un baiser exprès pour la tendresse.
Dans le cadre du banquet d'automne "Le travail de la langue" qui s'est déroulé à Lagrasse du 29 au 31 octobre 2016, David Bosc, tenait la conférence : "Il faut un frère cruel au langage".
David Bosc né en 1973 à Carcassonne, est écrivain et traducteur de l'italien et l'anglais. Il suit des études supérieures en sciences politiques à Aix-en-Provence. Il vit ensuite à Paris, Marseille et Varsovie, avant de s'installer en Suisse, à Lausanne, où il travaille aujourd'hui pour les Éd. Noir sur Blanc. Il a publié deux romans chez Allia (Milo et Sang lié) et deux récits aux Éd. Verdier : La Claire Fontaine (rééd. Verdier poche, 2016), Prix Thyde Monnier de la SGDL 2013 et Mourir et puis sauter sur son cheval, qui reçoit le Prix Michel Dentan 2016. « Après avoir transfiguré les derniers jours de Gustave Courbet, D. Bosc donne voix à une jeune femme défenestrée, danseuse aussi ardente que tourmentée. Encore une fois un texte de peintre.» (Camille Thomine, le Magazine littéraire, mars 2016).
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