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Le Cycle d'Elric tome 4 sur 11
EAN : 9782266029346
158 pages
Pocket (12/02/1993)
3.69/5   252 notes
Résumé :
Le Glorieux Empire de Melniboné s'est effondré sous l'assaut des Puissances surnaturelles.
Ses fils se sont dispersés à la surface de la Terre et s'éteignent lentement, haïs et craints des hommes, perdant le souvenir de leur antique fortune. Elric, le prince des ruines, descendant des empereurs, est le dernier adorateur de leurs dieux grotesques et merveilleux aux temples à demi oubliés. L'Ordre cède lentement au Chaos. Elric est l'héritier de secrets terribl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Par ordre de parution la saga d'Elric de Melniboné débute en avec 1961 avec "The Dreaming City" / "La Cité qui Rêve"… (qui ne va pas rêver longtemps de sa splendeur, d'où le parenté avec le "Dune" de Frank Herbert qui lui aussi avec un magnifique sens of wonder nous a offert un univers fabuleux juste avant de le détruire !)
Et cela me navre au plus au point de devoir passer par la case mise au point…
En Angleterre, elle est considéré comme un fleuron de la « literacy fantasy », ces œuvres appartenant aux genres de l'imaginaire qui du point de vue de leur qualité d'écriture n'ont absolument pas à rougir de la comparaison avec les classiques ; en France, elle est encore souvent décriée comme de la sous-littérature située quelque part entre le roman de gare et le catalogue des poncifs du genre… Qui a raison et qui a tord ? Et bien il suffit de comparer la vitalité de la littérature et du marché du livre dans ces deux pays pour comprendre que la France continue de s'enfoncer lentement mais sûrement dans les sables mouvants de l'élitisme sans élites…
Après je ne vais pas vous mentir, il y a aussi à boire et à manger dans cette saga débutée il y maintenant plus d'un demi-siècle et qui comprend des chefs-d'oeuvre, des ratés, des préquels, des séquels, des spin-off, des crossovers et ses propres et pastiches… Et puis, le pessimisme du personnage et la noirceur de l'ambiance peuvent lasser aussi…


Dans l'univers des Jeunes Royaumes, Elric VIII est le 428e souverain de Melniboné, empire sorcier mourant héritier de milliers d'année de magies impies. Albinos, chétif et mélancolique, il ne doit la vie qu'aux expédients que chaque jour il prend, et il est dès le départ Foutu Au Berceau car matricide et parricide involontaire, puisqu'en naissant il a pris la vie de sa mère, avant de prendre celle de son père Sadric LXXXVI mort de chagrin avec le temps… Bibliophile contre son gré puisque cloîtré par nécessité, il est l'homme le plus cultivé de son temps et entend bien mener les réformes nécessaires à la survie de son peuple… (en cela Elric de Melniboné est un peu le Gary Stu de Michael Moorcock ^^)
Sa rivalité avec son cousin Yrkoon, l'homme qu'il aurait dû être n'y était marqué dans sa chair, va provoquer sa chute, celle de son pays et celle du monde tout entier, car pour sauver sa bien-aimée Cymoril il va ouvrir une brèche entre les dimensions aux Dieux du Chaos autrefois bannis par les Seigneurs de la loi et qui vont se jouer de lui… Nous assistons donc à sa chute graduelle et terrible, l'empereur devenu vagabond ne cessant de faire le mal en voulant faire le bien puisque chacune de ses victoires profite à ceux qui sont responsables de sa triste condition, tandis que se jouent un à un les actes d'une tragédie eschatologique qui va embraser le monde entier et amener le crépuscule des dieux tout comme la fin de l'humanité…
Elric est maudit à plus d'un titre donc fait très bonne figure aux côtés d'Hamlet, d'Othello, du Roi Lear ou de MacBeth, tandis que l'ombre tutélaire d'autres figures shakespearienne plane sur les personnages de cette saga Dark Fantasy qu'on pourrait qualifier de réappropriation grimdark des oeuvres du légendaire dramaturge anglais.
Les influences de l'auteur donnent le vertige : Edgar Rice Burroughs, Poul Anderson, Fletcher Pratt, Mervyn Peake, T.H. White, Jane Gaskell, mais aussi Bertolt Brecht, Jean-Paul Sartre et Albert Camus… Il réussit même l'exploit de marier le Kullervo du "Kalevala" finnois, et le Monsieur Zénith du pulp "Sexton Blake", le Kull de R.E. Howard (auteur qu'il a toujours adoré pour les raisons que l'on sait) et le Túrin Turambar de JRR Tolkien (auteur qu'il a toujours détesté pour les raison que l'on sait), et cherry on the cake, le tout sur fond de roman gothique à l'ancienne comme ceux de William Beckford et Matthew Gregory Lewis…

Sinon, non Elric n'est pas une antithèse de Conan le Barbare, mais un frère caché de Kull l'Atlante ! ^^
Deux souverains aimés de leur peuple respectif, détestés et haïs par une aristocratie mixophobe et hostile à tout changement, tous les deux cérébraux et torturés, se perdant dans leurs réflexions métaphysiques lors de leurs accès de mélancolie...
Sinon, non les Melnibonéens cruels et sadiques ne sont pas une antithèse des Elfes pacifistes et artistes de JRR Tolkien (même si pour le coup il s'est fait une joie de faire un bras d'honneur à celui qui incarnait tout ce qu'il ne supportait pas)… Melniboné n'est en fait qu'une allégorie du Royaume-Uni des années 1950 englués dans le délitement et le démembrement du Commonwealth avec des élites perdues dans leurs rêves d'empires coloniaux au lieu de faire face aux réalités du présent, d'où le singulier développement après la victoire contre le nazisme d'un courant ultranationaliste impérialiste et raciste…


1964, "Le Songe du Conte Aubec" : 4/5


1961, "La Cité qui Rêve" : 5/5


1961, "Tandis que rient les dieux" : 4/5


1967, "La Citadelle qui chante" : 3/5



Vous aurez noté que j'ai scrupuleusement évité de mentionner nommément une certaine épée runique buveuse d'âme qui apporte la tempête, car la nommer c'est prendre le risque de l'appeler… ^^
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Si "Elric le nécromancien" est le 4ème tome dans l'ordre chronologique des aventures du prince albinos, il fut le premier écrit par Moorcock. Pour autant, il ne fait pas penser à un tome d'exposition. Il n'en a pas la pesanteur ni le manque d'action. Au contraire, "Elric le nécromancien" se révèle, à ce stade de mon avancée dans le cycle, le plus divertissant, le plus plaisant à lire.

Les péripéties fourmillent et l'amateur de fantasy est comblé : combats sur terre et sur mer, créatures monstrueuses, magie... Cette aventure d'Elric est vraiment épique. Ce déluge d'action n'est pas là au détriment de la psychologie d'Elric qui est fouillée et qui fait le sel particulier de cette saga. Sa quête métaphysique est évoquée avec subtilité et pertinence et est véritablement la moelle épinière du récit. le dosage entre action débridée et considérations existentielles est idéal.

Si Elric est un personnage profond et marquant, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Ils existent, ne sont pas éclipsés par le héros. Voilà le tour de force de Moorcock, avoir créé à la fois un héros omniprésent et unique et des personnages secondaires vivants. Difficile de résister au charisme sympathique de Tristelune ou au magnétisme sensuel de Yishana.

Quant à l'écriture, elle est toujours aussi agréable et soignée. La plume de Moorcock conjugue à merveille poésie, dynamisme et philosophie.

A la lecture de ce tome, on imagine sans peine la forte impression qu'a pu faire Elric sur les lecteurs qui le découvraient. Ce volume permet aussi de mesurer la qualité des préquelles écrites par la suite et surtout donne furieusement envie de poursuivre la saga du prince albinos qui est décidément un must de la fantasy.

Challenge Petits plaisirs 46
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Suite à la découverte des trois premiers tomes du Cycle d'Elric, il ne m'a pas fallu bien longtemps pour me replonger dans les aventure de l'empereur albinos avec Elric le nécromancien.

Les aventures se succèdent à une allure frénétique dans ce 4e tome. Elric va enfin avoir sa vengeance contre son cousin, mais pour cela il subira une perte immense. C'est plein d'amertume, de chagrin et de désespoir, que l'empereur maudit partira à la recherche d'une unique vérité : quel est le sens de sa vie ? Comme dans les tomes précédents, il vivra ainsi des aventures, certes un peu moins fantastiques, mais tout aussi intéressantes, accompagné de compagnons de fortune rencontrés au fil de l'histoire, tel le fidèle Tristelune.

La magie opère toujours avec ce 4e tome, que j'ai dévoré. J'ai cependant eu un goût de trop peu, l'histoire passe trop vite, j'aurais préféré que chaque aventure d'Elric soit un peu plus détaillée, un peu plus compliquée. Mais ce ne sont que des détails, qui n'entachent en rien mon plaisir de lecture.

À bientôt pour le 5e tome !
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Beaucoup de choses dans ce nouvel épisodes des aventures de notre albinos maudit. Il va avoir sa vengeance à un prix qu'il n'était sans doute pas prêt à payer, voyager d'aventure en aventure avec l'étrange Tristelune avant de rencontrer celui qui va devenir son nouveau meilleur ennemi, Theleb K'aarna.

Moins ésotérique que les précédents, ce quatrième tome en est du coup plus à mon goût. Je regrette quand même le traitement rapide de tous ces événements. On lit plus un recueil de nouvelles qu'une véritable aventure et si je continuerais probablement la série jusqu'à sa conclusion, je pense que c'est plus en égard à sa renommée qu'à une véritable envie.
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Le désespoir hante désormais Elric qui n'a plus goût à rien... On le retrouve, perdu dans ses interrogations existentielles, sa place dans la balance cosmique, l'existence même de la Loi et du Chaos et de leur place dans l'ordre cosmique.... Elric est au bord du gouffre, cherchant désespérément quel rôle il doit jouer et qui tire les ficelles de sa destinée.... le roman se découpe en 4 parties qui nous présente le héros devant accomplir une mission, qu'il accepte lorsque cela éveille suffisamment son intérêt et son ardeur, et s'il est persuadé que cela va servir sa quête de réponses... Elric vit et attend la mort en la narguant, se contentant de la braver mais c'est avant tout la mélancolie et le remords qui le guident... jusqu'à ce qu'un nouveau sentiment, la vengeance, révélatrice et constituant essentiel de sa personnalité melnibonéenne, ressurgisse et reprenne les rênes de sa vie... mais pour combien de temps? La vengeance vaut elle mieux que le désespoir....???
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
14 juin 2011
Elric le Nécromancien est la pierre angulaire du cycle. Il explique comment le destin frappe Elric, le pousse à fuir son pays, déchire son coeur et son âme, et le rend haïssable auprès de son peuple.
Un épisode essentiel.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Il y a maintenant un an, une femme est morte, tuée par ma fidèle épée." Il frappa sèchement l'acier de sa lame et son regard se fit dur et moqueur. " Depuis lors, je n'ai courtisé ni désiré une femme. Pourquoi changerais je d'aussi bonnes habitudes? Si vous me le demandiez, eh bien oui, je pourrai vous parler poétiquement, et j'avoue que votre grâce et votre beauté suscite en moi d'intéressantes spéculations, mais je m'en voudrais de charger une créature aussi exquise d'une part de mon pesant et noir fardeau. Et toute relation plus intime entre nous entrainerait un partage de ce fardeau. " Il se tut un moment, puis dit lentement: " Je devrais ajouter qu'il m'arrive de hurler dans mon sommeil et que je suis souvent torturé par un incommunicable dégoût pour moi même. Partez tant qu'il est temps, belle dame, et oubliez Elric qui ne pourra apporter que du malheur à votre âme."
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De l'autre côté de la falaise, Malador pouvait maintenant apercevoir la substance du chaos, frémissante et changeante, à la fois bleue et grise, brune puis jaune, ses couleurs constamment mouvantes comme les langues d'écume qui venaient lécher le chateau.
Il était envahi d'un sentiment d'une profondeur indescriptible et il demeura incapable de bouger pendant très longtemps, totalement subjugué par le sentiment de son insignifiance. Puis il songea que si quiconque demeurait au Château-Kaneloon, il se devait d'avoir un esprit robuste. Ou bien de l'avoir perdu.
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"Soyons donc liés", murmura Elric dans son désespoir, "liés par des chaînes forgées en enfer, dans des circonstances voulues par le Destin. Eh bien, qu'il en soit ainsi, les hommes auront cause de trembler et de s'enfuir en entendant les noms d'Elric de Melniboné et de son épée Stormbringer. Nous sommes de la même race, produits d'un âge qui n'est plus. Donnons à cet âge-ci des raisons de nous haïr, tandis que nous hanterons ses jeunes contrées et ses mers nouvellement formées."
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Elric, dernier Seigneur de Melniboné, dernier adorateur de ses dieux grotesques et merveilleux. Elric, pillard sans scrupules, aventureux et insouciant, tueur cynique, homme déchiré par une douleur immense, portant le poids d'un savoir qui eût fait perdre la raison à tout autre. Elric, créateur de délires fous, se vautrant parfois dans des délices insensées...
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Ainsi donc, dit-il [Elric], je vivrai ma vie sans jamais savoir pourquoi je la vis, sans savoir si elle a un but ou non. Peut-être le Livre aurait-il pu me le dire...mais l'aurais-je cru ? Je suis l'éternel sceptique, qui ne saura jamais avec certitude si ses actions sont bien les siennes, ou s'il est guidé par une entité ultime.
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Vidéo de Michael Moorcock
Le grand retour d'une figure mythique de la dark fantasy !
La saga tragique d'Elric se poursuit dans ce nouvel épisode marqué par l'arrivée d'un dessinateur exceptionnel, Valentin Sécher, qui prend désormais les rênes de la mise en scène graphique. Une interprétation visuelle magistrale pour entamer un second cycle de quatre volumes, toujours respectueusement adapté – avec quelques aménagements – de l'oeuvre culte de Michael Moorcock avec la bénédiction de celui-ci. Plébiscitée par le public et la critique, LA référence de la bande dessinée de fantasy !
Découvrez Elric Tome 5 par Julien Blondel, Jean-Luc Cano et Valentin Sécher : https://www.glenat.com/24x32-glenat-bd/elric-tome-05-9782344057230
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