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EAN : 9782749117676
464 pages
Le Cherche midi (12/01/2012)
3.53/5   95 notes
Résumé :
Octobre 1900, Londres.
Après avoir reçu un étrange courrier, Conan Doyle se retrouve mêlé à la disparition de plusieurs jeunes filles dans les bas-fonds de la ville. Sur les traces d'un tueur en série, il demande l'assistance d'un de ses amis, l'écrivain Bram Stoker, auteur de Dracula. Janvier 2009, New York. C'est un grand jour pour Harold White : son article mettant en parallèle les exploits de Sherlock Holmes et la naissance de la médecine légale lui vaut ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 95 notes
Londres, 1893.

Arthur Conan Doyle ne supporte plus le personnage de Sherlock Holmes, son célèbre détective. Désireux de s'en débarasser, il décide de lui offrir une dernière aventure au cours de laquelle Holmes sera tué. Ensuite, Conan Doyle sera libre et pourra écrire ce qu'il voudra.

New York, 2010.

Harold White vient d'être admis dans la société des Baker Street Irregulars, la plus célèbre association de fans de Sherlock Holmes. Débordant d'enthousiasme, Harold participe à la convention annuelle de ces Sherlockians lorsque l'on apprend que l'un des plus érudits d'entre eux, Alex Cale, a été assassiné. Cale avait trouvé le journal disparu de Conan Doyle et, depuis cette découverte, il se prétendait suivi et épié par de mystérieux inconnus...

Fort de son expérience d'enquêteur glanée au fil de ses lectures, Harold décide de résoudre le mystère de la mort de Cale.


The Sherlockian est en réalité bien plus qu'un polar. Quand on y réfléchit bien, Graham Moore soulève de nombreux points intéressants par le biais des réflexions de ses différents personnages. A travers la vie et les actes d'Arthur Conan Doyle, ce sont nos réflexes de lecteur/lectrices qui sont notamment mis en évidence.

Conan Doyle semble, au début du récit, jaloux du succès de Sherlock Holmes. Les gens lui envoyent des lettres adressées au célèbre détective et lui demandent (du moins le demandent-ils à Sherlock Holmes) de retrouver des chats que l'on a perdu ou de résoudre des mystères apparemment insondables. Les autographes signés Sherlock Holmes ont bien plus de succès parmi les fans que ceux mentionnant Arthur Conan Doyle. Dans l'inconscient collectif des Londoniens, Sherlock Holmes est devenu un personnage en chair et en os, Arthur Conan Doyle n'étant que le chroniqueur des aventures de ce fin limier.

On comprend, dès lors, la colère de Conan Doyle qui souhaite être reconnu pour lui-même et non passer au second plan par rapport à un personnage de fiction qu'il a fini par détester. Ce doit être dramatique, pour un auteur, d'être méprisé alors que la créature à laquelle il a donné vie est adulée.

Alors, Conan Doyle décide de tuer Sherlock Holmes. Et c'est le drame. Londres est en émoi et la population porte le deuil de Sherlock Holmes. C'est à ce moment du récit surtout que les questions sur la lecture commencent à affluer. Comment peut-on s'attacher à ce point à un personnage de fiction ? Pourquoi haïr l'auteur qui lui offre une fin honorable lors d'une dernière aventure ? Il ne me serait jamais venu à l'esprit, par exemple, d'agresser J.K. Rowling si je l'avais (par le plus grand des hasards) croisée en rue après qu'elle ait supprimé certains personnages de Harry Potter. La rancoeur mêlée de chagrin des fans de Sherlock Holmes est donc difficile à comprendre...

Et puis, Moore replace les événements dans leur contexte grâce à quelques petites phrases glissées dans des conversations variées, et l'on comprend mieux le ressenti des Londoniens. A l'époque victorienne, qui est celle de Sherlock Holmes, peu de distractions s'offrent à la population. C'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit des plus pauvres des Londoniens, comme ceux que Conan Doyle recontre dans l'East End. Les aventures de Sherlock Holmes, qui paraissaient sous forme de nouvelles dans le Strand, offraient un dérivatif à la morosité de la vie de certaines personnes et étaient, de plus, accessibles à un grand nombre de lecteurs, qui ne devaient pas débourser trop d'argent pour acheter un journal (sur ce point, j'ai particulièrement apprécié la scène finale, les deux ouvriers mettant leurs maigres ressources en commun afin d'acheter un exemplaire du Strand et de lire la nouvelle aventure de Sherlock Holmes).

Peu à peu, alors qu'il enquête avec son ami Bram Stoker sur les meurtres de jeunes filles commis à Londres, Conan Doyle se rend compte de ce que Sherlock Holmes signifiait pour la population. Ses conversations avec de nombreux admirateurs vont lui ouvrir les yeux. Et le fait d'enquêter sur une affaire de meurtres va le rapprocher de ce détective qu'il déteste : Conan Doyle se retrouve à penser comme Sherlock Holmes et à tenter d'appliquer ses méthodes à sa propre enquête.

Si la lecture occupe une place importante dans The Sherlockian, les auteurs sont également bien présents. Outre Arthur Conan Doyle, j'ai déjà mentionné la présence de Bram Stoker. Ami fidèle de Conan Doyle, Stoker va l'aider non seulement dans son enquête, mais aussi le pousser à se " réconcilier " avec Sherlock Holmes.

A l'époque évoquée par Moore, Stoker n'est pas encore le célèbre auteur de Dracula. Ce roman existe déjà en tant que brouillon (Conan Doyle évoque un manuscrit que Stoker lui a fait lire, parlant de goules et d'un sinistre comte suçant le sang de ses victimes), mais les tentatives de Stoker pour faire publier certaines de ses histoires n'ont pas encore été couronnées de succès.

Au fil du récit, ces deux amis deviennent bien sympathiques et Moore parvient à les rendre réellement attachants. Et comme si cela ne suffisait pas de réunir Conan Doyle et Stoker dans un même roman, l'auteur nous offre une surprise supplémentaire : l'ombre d'Oscar Wilde qui plâne sur le récit à deux reprises. Avec, en prime, une tirade très émouvante de Bram Stoker lorsqu'il apprend la mort De Wilde :

(Bram Stoker évoque, avec Conan Doyle, la possibilité pour ce dernier d'écrire de nouvelles aventures pour Sherlock Holmes)

" 'I don't care whether you do or not', said Bram. 'But you will, eventually. He's yours, till death do you part. Did you really think he was dead and gone when you wrote The Final Problem ? I don't think you did. I think you always knew he'd be back. But whenever you take up your pen and continue, heed my advice. Don't bring him here. Don't bring Sherlock Holmes into the electric light. Leave him in the mysterious and romantic flicker of the gas lamp. He won't stand next to this, do you see ? The glare would melt him away. He was more the man of our time than Oscar was. Or than we were. Leave him where he belongs, in the last days of our bygone century. Because in a hundred years, no one will care about me. Or you. Or Oscar. We stopped caring about Oscar years ago, and we were his bloody friends. No, what they'll remember are the stories. They'll remember Holmes. And Watson. And Dorian Gray. "

(" ' Je me fiche que tu le fasses ou pas, ' dit Bram. " Mais tu finiras par le faire. Il est à toi, jusqu'à ce que la mort vous séparent. Tu pensais réellement t'en être débarassé pour de bon lorsque tu as écrit le Problème Final ? Je ne crois pas que tu le pensais. Je crois que tu as toujours su qu'il reviendrait. Mais le jour où tu reprendras ton stylo et continueras à composer ses aventures, tient compte de cet avis. Ne l'amène pas ici. N'amène pas Sherlock Holmes dans une pièce éclairée à l'électricité. Laisse-le dans la lueur mystérieuse et romantique des lampes à gaz. Il ne peut pas vivre ici, tu comprends ? L'éclat de la lumière l'estomperait. Il appartient plus à cette époque qu'Oscar. Ou que nous. Laisse-le là où il vit, dans les derniers jours du siècle passé. Parce que, dans un siècle, personne ne se souciera de moi. Ou de toi. Ou d'Oscar. Nous avons cessé de nous soucier d'Oscar il y a des années, alors que nous étions ses amis. Non, ce dont les gens se souviendront, ce sont des histoires. Ils se souviendront d'Holmes. Et de Watson. Et de Dorian Gray. ")

Il aurait pu ajouter " And Dracula. " Mais même lui, à ce moment-là, ne croyait plus à la publication de son roman...

Les écrivains ne sont pas les seuls héros de ce récit. Harold White est également un personnage essentiel, même s'il se rapproche plus de l'anti-héros.

Harold est un personnage très sympathique. Passionné par Sherlock Holmes depuis son plus jeune âge, il donne l'impression de n'avoir vécu sa vie que pour intégrer les Baker Street Irregulars. Et quand Alex Cale est retrouvé mort, Harold n'hésite pas une seule seconde : avec toute l'expérience qu'il a accumulée en dévorant les aventures de Sherlock Holmes et d'autres polars, il devrait être capable de résoudre le mystère. Et de retrouver, du même coup, le journal disparu de Conan Doyle, qui semble avoir été volé par le meurtrier de Cale.

Au début, ce projet semble un peu fou. Comment un fan de Sherlock Holmes pourrait-il résoudre une vraie enquête ? Mais, petit à petit, secondé par Sarah, une jeune femme qui se prétend journaliste, Harold avance et trouve des pistes auxquelles la police n'aurait même pas pensé. Il faut dire que le meurtre de Cale rappelle certains éléments des aventures de Sherlock Holmes et que la connaissance encyclopédique d'Harold sur ce sujet l'aide beaucoup.

Personnages sympathiques, ambiance d'époque. Rien que pour cela, The Sherlockian vaut la peine d'être lu. Ajoutez les éléments biographiques dont Graham Moore s'est inspiré pour reproduire les personnages de Conan Doyle et de Stoker, et vous aurez compris pourquoi ce roman est totalement passionnant. A découvrir !
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Un roman policier autour de Sherlock Holmes, de son créateur Arthur Conan Doyle, et des sociétés de lecteurs - adorateurs du célèbre détective, toujours prêts à pousser plus loin leurs études (en rouge) sur le héros. Graham Moore construit son intrigue en deux époques. Les chapitres en 2009 alternent avec ceux situés en 1900.

Harold White est un juriste spécialisé en droits d'auteurs, et accessoirement un fan de Sherlock Holmes. Un documentaliste, pour qui l'aventure commence au milieu des livres. Suite à la publication d'articles spécialisés, il est accepté au sein de la société des Baker street irregulars. Lors de cette cérémonie, celui que tous attendent est Alex Cale, un prestigieux chercheur en holmesologie, qui annonce avoir retrouvé une partie du journal de Conan Doyle, couvrant la période qui l'a amené en 1901 à faire ressurgir Sherlock Holmes, en créant de nouvelles histoires, pour un personnage qu'il avait tué des années plus tôt en le précipitant dans les chutes du Reichenbach.
Mais l'intervenant n'arrive pas. Et c'est Harold qui le découvre mort par strangulation dans une chambre de l'hôtel de la conférence. Évidemment, le journal a disparu. Harold, associé à Sarah, une jeune journaliste, se lance à la recherche du tueur et du journal.

En 1900, Arthur Conan Doyle a enfin réussi à tourner la page Sherlock Holmes. le personnage était devenu encombrant. Tout le monde finissait le croire vivant et ne faisait de Doyle que son scribe relatant ses exploits. Il aspire à d'autres genres littéraires. Mais voici qu'il reçoit à son domicile un paquet qui s'avère être une bombe artisanale. L'auteur, qui entretient de bons rapports avec Scotland Yard, se lance néanmoins dans l'enquête. Enquête qui le conduit à s'intéresser au meurtre d'une jeune femme. Puis d'une autre, commis dans des circonstances identiques. le romancier se fait fouineur, aidé par son ami Bram Stocker (le créateur de Dracula). le duo va enchaîner découvertes, surveillances et moments de doute. Tout le travail d'un détective, un vrai.

La partie moderne du récit de Moore est la moins réussie. Les personnages sont caricaturaux et prévisibles. Par certains côtés, l'écriture est facile et stéréotypée.
Les chapitres consacrés à Doyle sont beaucoup plus intéressants. L'auteur mélange la biographie réelle de Conan Doyle avec une intrigue romancée, dont on apprend dans la note finale qu'elle n'est pas si éloignée des agissements du romancier anglais. le climat de l'époque, l'environnement londonien sont bien rendus. La période est celle du changement : arrivée de l'électricité, assainissement de la ville, premières suffragettes…

Ce roman policier s'avère finalement inégal. Il ne porte pas un grand suspense et ne bouleversera pas les connaissances du lecteur un peu intéressé par l'auteur des aventures de Sherlock Holmes. Par moments, la lecture se fait plaisante, à l'ancienne et so british, mais l'ensemble manque quand même de savoir faire en terme de suspense.
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Décidément, les clubs holmésiens rencontrent beaucoup de soucis dans la production littéraire actuelle. Après le Mystère Sherlock, où sont décimés une bonne dizaine d'universitaires enfermés dans un hôtel en Suisse, voici 221b Baker Street qui débute par la mort violente d'un distingué holmésien, Alex Cale, qui venait de trouver le Saint-Graal : le tome perdu du journal intime d'Arthur Conan Doyle (octobre-décembre 1900), supposé expliquer le revirement d'attitude de Conan Doyle ! SACD (Sir Arthur Conan Doyle) décide en effet à cette date de reprendre son personnage favori, disparu dans les chutes du Reichenbach, en publiant le chien des Baskerville (1902) un premier pas qui annonce la résurrection prochaine du héros dans La Maison vide (1903).
221b Baker Street aborde classiquement en alternance deux enquêtes situées dans deux époques différentes (astuce déjà vue à maintes reprises dans les récits holmésiens, dès lors que l'on a affaire aux fameux manuscrits apocryphes récupérés dans la célèbre malle en fer…) mais ici, petit changement ! Les enquêteurs sont : à ma droite, poids léger, holmésien débutant, récemment intronisé chez les Baker Street Irregulars de New-York, la plus éminente association au monde consacrée à l'étude de Sherlock Holmes, j'ai nommé Harold White (maigres applaudissements et quelques sifflets) qui va combattre le crime pour la période actuelle (2010) et à ma gauche, poids lourd de la littérature policière et créateur du grand Sherlock Holmes, voici Sir Arthur Conan Doyle himself (tonnerre d'applaudissements, cris hystériques) qui va avoir bien du fil à retordre dans son époque (1900). Donc, le manuscrit faisant le lien entre les deux récits n'est pas de Watson, pour une fois, mais de SACD lui-même, et sera à la fois le résultat du récit de 1900 et le point de départ du récit de 2010.
Le roman est construit de façon extrêmement rigoureuse avec le déroulement parallèle mais à un siècle d'intervalle des deux enquêtes qui vont rebondir et entrer en résonance. le scénario assez plaisant intègre, comme souvent, célébrités et faits historiques. le cortège de guest stars entourant SACD est cette fois-ci composé de : Bram Stoker, Oscar Wilde, Millicent Fawcett… Honnête, Graham Moore signale dans la postface une petite liberté concernant un décalage de date. SACD n'aurait reçu le colis piégé de la part d'une suffragette surexcitée qu'en 1911, soit onze ans plus tard, mais faute avouée est déjà à moitié pardonnée !
Le descendant de SACD en 2010 est curieusement présenté comme un personnage inquiétant et sans scrupules, étonnant parti-pris, mais ce roman-ci, il est vrai, n'est pas estampillé « Conan Doyle Estate Ltd » comme chez Anthony Horowitz (La maison de soie). J'avoue avoir été un peu déçu par la chute du roman, au regard de la virtuosité de sa construction, je m'attendais à une trouvaille de scénario plus renversante. Mais tout au long des deux récits, le style reste alerte, les dialogues savoureux, les décors et l'ambiance parfaitement reconstitués, les personnages attachants, et les enquêtes crédibles. SACD est décidément un pro, et sa participation aux enquêtes de Scotland Yard, qu'il a contribué à résoudre, est un fait avéré. Harold White s'en sort plutôt bien comme enquêteur débutant, malgré ses états d'âmes et sa grande naïveté. Que demander de plus ? 221b Baker Street est un excellent et habile premier roman qui plaira aux amateurs de polars bien construits comme aux holmésiens les plus férus. Graham Moore ? 221b Baker Street ? Une adresse à retenir !
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Nombreux sont les auteurs à avoir tenté de commettre des écrits sherlockien dits apocryphes, en prolongeant de manière plus au moins heureuse l'oeuvre du Canon. 221B Baker street répond indirectement (et de très loin) à cette définition. Pourtant, les adeptes du grand détective peuvent difficilement faire l'impasse sur ce titre fort intéressant.

Pour un premier roman, Graham Moore frappe fort. Il parvient à faire bien mieux que d'autres auteurs expérimentés en proposant un approche différente de l'univers de Sherlock Holmes. Si ici le personnage n'est pas physiquement présent, il reste omniprésent dans les deux intrigues qui nous sont données : d'une part celle du jeune Harold White et d'autre part celle faisant intervenir Arthur Conan Doyle. L'approche est astucieuse et franchement bien conçue.

Les deux parties de l'intrigue sont particulièrement immersives. Alterner deux récits de manière constante est une ficelle narrative bien connue, comme la mécanique est habilement agencée le résultat ne se fait guère attendre : nous voilà accrochés sans possibilités de lâcher le récit. Un souci évident apporté à l'histoire, des rebondissements, une écriture fluide, facile à lire et un investissement personnel de l'auteur ne font que renforcer l'attractivité de ce roman.

Quelques maladresses doivent être mentionnées : ainsi le démarrage de l'histoire d'Arthur Conan Doyle est assez poussive et le dénouement de celle de Harold White plutôt convenue. Ces deux constats sont assez étonnants, mais tout le reste est de bien meilleur facture. D'ailleurs, au fil de la lecture le rôle indirect de Sherlock paraît de plus en plus évident. du Sherlock mais sans Sherlock ni Watson et pourtant la recette réussit !

Cette lecture est ouverte à toutes et à tous et il faut d'ailleurs remarquer qu'il s'agit d'un roman à la croisée des genres entre policier et thriller. Il n'est pas très sanglant ni morbide. le sang ne coule pas à flot, et la violence n'est pas trop omniprésente. L'équilibre est parfait, les poussées de violence étant par ailleurs bien amenées.

Les adeptes de Sherlock s'y sentiront toutefois plus à l'aise. D'ailleurs la lecture du Canon est fortement recommandée (même s'il n'y a pas de révélations intempestives). Les lecteurs de L'Horreur du West End de Nicholas Meyer ou de le rossignol de stepney de la série de BD les quatre de Baker Street retrouveront ici leurs marques. D'un autre côtés, si ces références ne vous disent rien, vous aurez rapidement envie de les découvrir ensuite…

221B Baker street est donc une réussite, qui mérite sans aucun doute possible de la publicité. Pour peu que l'on soit un peu geek sur les bords (le lien avec un univers en particulier importe peu ici), il y a de quoi ici nous tenir en haleine. A lire et à faire tourner autour de soi… ne serait-ce que pour connaître cet auteur qui met beaucoup de lui-même dans ce premier roman.
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221b Baker Street traîne dans ma PàL depuis la nuit des temps. Je me suis décidée à l'exhumer avant la fin du confinement car j'avais envie de lire une aventure holmésienne.

À défaut de Holmes, c'est Arthur Conan Doyle qui mène l'enquête à l'époque victorienne et Harold à notre époque. Pas besoin d'être voyant pour comprendre que les deux affaires sont liées d'une manière ou d'une autre mais le début est prometteur.

La suite, beaucoup moins. Tout est prévisible et désappointant. Les solutions aux énigmes sont plan-plan et laissent un goût d'inachevé.

La partie moderne est tirée par les cheveux et les personnages sont creux.
La partie victorienne est plus sympa car on y croise Conan Doyle, Bram Stocker et le fantôme d'Oscar Wilde. Mais c'est tout : l'enquête n'est vraiment pas folichonne et puis les dialogues sont tout sauf victoriens !

En bref, beaucoup d'ennui pendant cette lecture et grosse déception.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
A la mort de l'auteur, un volume de son journal avait disparu. Tout au long de sa vie, Doyle avait consigné le récit détaillé de ses activités quotidiennes et pourtant, en examinant ses papiers après son décès, sa femme et ses enfants avaient constaté l'étrange absence d'un volume. Impossible de mettre la main sur le journal relié de cuir, abîmé et rempli de notes couvrant la période du 11 octobre au 23 décembre 1900. Et au cours du siècle qui s'était écoulé depuis ni les centaines de spécialistes ni les héritiers qui avaient tenté de le retrouver n'y étaient parvenus. Le journal perdu était le saint Graal des études holmésiennes. Il devait valoir une fortune, peut-être atteindrait-il les dix millions de dollars s'il était un jour mis en vente chez Sotheby's. Mais surtout, il offrirait un aperçu de l'esprit du plus grand auteur de romans policiers au monde au sommet de son art. Pendant un siècle, les spécialistes avaient spéculé sur le contenu de ce journal. Contenait-il le manuscrit d'une nouvelle inédite ? Une confession secrète de Conan Doyle ? Et comment diable avait-il pu s'évanouir ainsi ?
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J'aime l'idée que tout problème a une solution, je crois. C'est ça qui fait l'attrait des histoires policières selon moi, qu'elles mettent en scène Holmes ou un autre détective. ces histoires nous permettent de vivre dans un monde compréhensible. De vivre dans un endroit où chaque problème a une solution que nous pourrions découvrir si seulement nous étions suffisamment intelligents.
-Dans le monde où nous vivons vraiment, par contre...
-Tout est aléatoire. la violence et la mort sont le fruit du hasard, on ne peut ni les empêcher ni les arrêter. De toutes les conventions du roman policier, la seule à laquelle il soit impossible de déroger c'est la découverte de la solution dans les dernières pages.(...) Peut-on écrire une histoire policière qui s'achève dans l'incertitude? Où l'on ne sait jamais vraiment qui a commis le crime? C'est possible mais ce n'est pas satisfaisant. C'est déplaisant pour le lecteur. Il faut qu'il y ait quelque chose à la fin, une espèce de résolution. Pas forcément que le criminel soit arrêté ou emprisonné. Mais le lecteur doit absolument savoir. Ne pas savoir est le pire qui puisse arriver aux lecteurs à la fin d'une histoire policière parce que nous avons besoin d'être certains que dans ce monde fictif, tout peut être connu. La justice est facultative mais il est obligatoire d'obtenir des réponses
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Elle avait raison évidemment : Holmes se livrait à ces petits jeux dans pratiquement toutes les histoires. Un nouveau client entrait dans son salon et il ne fallait au détective que quelques instants pour jauger le monsieur ou la dame en question. Dans le Signe des quatre, Holmes était capable de raconter l'histoire du frère de Watson après s'être contenté d'examiner sa montre.
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- La question que pose le "grand hiatus", celle-là même à laquelle la biographie d'Alex ne paraît pas capable de répondre, est la suivante : qu'est-ce qui est arrivé à Holmes pendant son absence ?
- A mon avis, dit Sarah après y avoir réfléchi, ce qu'il faut plutôt se demander c'est ce qu'il arrivé à Arthur Conan Doyle.
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Harold believed in Sherlock Holmes. He knew the stories weren't "real", of course - he didn't believe in Holmes like that. But he believed in what the stories represented. He believed in rationality, in the precise science of deduction.
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Payot - Marque Page - Graham Moore - 221b Baker Street.
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