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EAN : 9782264058829
312 pages
10-18 (06/02/2014)
3.52/5   93 notes
Résumé :
Paris, 1581. La misère envahit les rues. Orgies et fêtes enfièvrent les salons. Jean de Moncel, jeune commissaire au Châtelet, est sur les traces d'un tueur de prostituées.

Le corps décapité de l'une d'elles le mène jusqu'à Théophraste Le Noir, médecin qui, replié dans son laboratoire avec sa fille Sybille, cherche sans relâche le secret alchimique de l'Elixir de Vie. Sorcellerie ? Rites occultes ? Machination ?

L'alchimiste est-il le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 93 notes
Sybille le Noir, sept ans, garde à l'esprit la date du 23 août 1572, sa promenade près de la Seine avec sa nourrice Jeanne. Ce soir-là, son père, le médecin Théophraste le Noir, remarque des inscriptions suspectes sur sa porte. Il les fait disparaître, barricade sa famille. le 24, c'est la Saint-Barthélémy, un massacre qui durera plus d'une semaine à Paris, et verra la mort de 10 000 à 30 000 personnes dans la France entière. Sybille, sur ordre de son père, ne pourra plus sortir de la maison.
Neuf années ont passé. Nous sommes maintenant en août 1581, à la veille du mariage d'Anne de Joyeuse, baron d'Arques, favori du roi Henri III, et de Marguerite de Lorraine. Une période de bals et de réjouissances qui contraste avec la grande misère qui règne à Paris. le règne des fêtes mais aussi des orgies, au cours desquelles des prostituées -les puterelles - sont tuées et jetées à la Seine. Jean de Montcel, commissaire au Chatelet, aidé par une jeune fille qui a échappé à ses bourreaux, se donne pour mission de retrouver le ou les criminels.

Sybille, toujours cloîtrée dans la maison, étudie latin et grec avec son père, médecin des pauvres, partage sa passion pour l'Alchimie, qui pourra, pense-t-il, lui donner le secret de la vie. Elle se travestit, se fait appeler Simon, pour tenter d'échapper à sa condition "de femme" qui, dit-elle, l'entrave et ne lui permet pas de devenir médecin.

Mais quel est l'ennemi invisible qui s'acharne contre Théophraste ? Pourquoi le corps poudré de blanc de Tassine, jeune femme qu'il a soigné et guéri, a-t-il été retrouvé, sans tête, tenant un calice dans la main ? Accusé de sorcellerie, de rites occultes, conduit au Chatelet, comment Théophraste pourrait-il se défendre ?
La femme sans tête, de Viviane Moore, est publiée dans la collection Grands détectives des éditions 10/18. Selon moi il ne s'agit pas d'un roman policier à proprement parler, plus d'un roman historique, un thriller dans lequel la résolution de l'intrigue – qui a tué les femmes – passe au second plan. L'intérêt principal du roman est plutôt la reconstitution fidèle, précise d'une époque à travers des personnages attachants : Sybille, son père, Théophraste le Noir, médecin des pauvres, spécialiste d'alchimie médicinale, le commissaire Jean de Moncel, les jeunes puterelles, les nourrices, tous, toutes nous dépeignent leur époque, la fin du seizième siècle.
J'aime beaucoup le style de Viviane Moore, son écriture, sa manière de nous faire partager son amour de l'histoire, l'angle sociétal qu'elle adopte. Des annexes lexicales, géographiques et historiques nous permettent d'aller plus loin et nous donnent envie de retrouver les personnages de cette série sur l'Alchimie.
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Viviane Moore inscrit son roman policier historique dans la fin du seizième siècle à Paris. Si l'enquêteur est un jeune noble d'origine normande, commissaire au Chatelet, Jean de Mancel, le personnage principal du récit est une jeune fille, Sybille le Noir, qui vit recluse dans la demeure paternelle en plein Paris depuis la Saint-Barthélémy, neuf ans plus tôt. Bien que sa famille soit catholique, quelqu'un avait alors cherché à orienter la vindicte de la foule en marquant leur porte, comme ce fut fait pour désigner les demeures des protestants lors du massacre. Depuis cette période, d'autres attaques ont visé son père, Théophaste le Noir, médecin et alchimiste. Il a donc décidé de protéger à tout prix sa fille unique en la cantonnant à la demeure familiale.
Sybille a suivi l'enseignement de son père et a développé ses connaissances avec les livres de sa bibliothèque. Elle aspire désormais à sortir se confronter à la vie parisienne, alors que les mignons du roi Henri III mènent la cour et que certains d'entre eux organisent de véritables orgies.
Des prostituées disparaissent les unes après les autres, torturées. Qui est derrière ces disparitions ? La maison Chymique abrite t-elle des pratiques interdites ? Y a t-il un lien entre les deux ?

Viviane Moore semble dans ce roman chercher à créer une série policière semblable au Nicolas le Floch de Jean-François Parot. Les origines des héros, leurs habitudes et leurs entourages, sont largement détaillés. Il y a a même un passage sur la gastronomie de l'époque (tout comme chez Parot). Les circonvolutions autour de l'alchimie sont assez pesantes, et handicapent le début de l'ouvrage. Ce n'est que lorsque les personnages et leurs caractères sont (enfin) brossés qu'un semblant d'enquête est lancé, c'est à dire lorsque Jean de Mancel prend l'action à son compte.
Pas de grand suspense à attendre dans cette intrigue. le choix de faire dans le violent pour dramatiser la situation paraît du coup un peu décalé. Cette tentative de polar historique à la française ne convainc pas vraiment.
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J'ai acheté récemment en librairie « La dernière enquête du Bureau des Affaires extraordinaires », et c'est seulement après que j'ai découvert que ce livre clôture une série, nommée « Alchemia », dont il est le quatrième épisode ! Or, ceux qui me suivent (même si je n'ai pas été très régulière depuis plusieurs mois) le savent : je n'aime vraiment pas lire le livre d'une série si je n'ai pas d'abord lu les premiers tomes, et ce même quand l'éditeur (parfois même l'auteur !) prétend que ledit livre peut se lire indépendamment. Ici, rien de tel, il n'y a tout simplement aucune mention des tomes précédents, si ce n'est à l'intérieur du livre dans les premières pages de gauche – pas ce qu'on lit en priorité quand on déambule dans une librairie.
Las ! Faisons contre mauvaise fortune bon coeur, et lisons donc les épisodes qui précèdent ! C'est ainsi que je me suis retrouvée avec cette « Femme sans tête », qui ne figurait même pas dans ma (pourtant très longue) wish-list.

J'ai terminé ce premier opus il y a 2-3 jours (je n'ai hélas plus le temps de rédiger mes commentaires dans la foulée de mes lectures) et le sentiment qui persiste est plutôt positif, même s'il y a « à boire et à manger » dans cette histoire.
Tout commence en prologue par la fameuse nuit de la Saint-Barthélemy, où notre protagoniste féminine principale est encore enfant. Pas besoin de relater cet épisode historique trop connu ; en revanche, c'est bien la première fois que je lis que d'aucuns en auraient profité pour dénoncer, en marquant leur maison du signe qui désignait les demeures des huguenots, un voisin qu'ils n'aimaient pas, un ennemi quelconque dont on pouvait tout à coup se débarrasser tellement facilement… Pas tellement étonnant à vrai dire, d'autres épisodes historiques peu reluisants ont connu les mêmes travers, mais c'était presque surprenant de lire (et dès lors d'accepter) qu'un tel, vil comportement est aussi vieux que l'Histoire plus ancienne…

En tout cas, c'est ainsi la jeune Sybille, fille d'un médecin qui a choisi de soigner les pauvres plutôt que les puissants, se retrouve enfermée à demeure par ce père qui craint depuis lors pour elle, ayant deviné qu'il a un ennemi implacable, sans pouvoir l'identifier. Sybille n'est pour autant pas malheureuse : elle s'instruit aux côtés de son père et s'intéresse elle aussi à la médecine, à une époque où il est impensable qu'une femme aille à l'université, et partage ses recherches en alchimie. Il ne s'agit pas ici de transmuter un quelconque métal on or, mais plutôt de la recherche d'un élixir de vie universel, qui résoudrait tous les problèmes du monde… Une vision très improbable, en tout cas ce sont les aspects de la vie de Sybille qui m'ont le moins accrochée, j'ai même parfois survolé ces passages où l'autrice se laisse d'ailleurs aller à une espèce de rêverie poético-métaphysique, malheureusement peu convaincante, et qui ne sert pas à grand-chose pour l'avancée de l'enquête…
En parallèle, on suit l'histoire du jeune Jean de Moncel, jeune noble originaire de Normandie qui, grâce à des appuis (amis de son père) bien placés à la capitale et une autorité naturelle qui sort du chapeau, fait peu à peu son chemin en tant que commissaire de police, à cette époque qui n'est plus le Moyen-Âge, mais où tant de pratiques archaïques sont encore de mise, et certainement en matière d'enquêtes policières.

Ainsi, nos deux personnages principaux sont plutôt sympathiques et on sait que leur rencontre est inévitable. L'autrice a bien pris le temps de nous les présenter, d'explorer la vie de chacun avec un certain art, même si elle aurait indéniablement pu les étoffer davantage, leur donner une vraie consistance. Par exemple, j'ai du mal à comprendre comment une jeune fille de 16 ans, même à cette époque-là, mais par ailleurs vraisemblablement intelligente et désireuse de s'instruire au mépris des règles en vigueur, consent sans aucune difficulté à rester enfermée, une véritable assignation à domicile alors qu'elle n'a pas commis le moindre crimei Quant à Jean, je l'ai laissé entendre, son autorité naturelle est un peu trop superficielle, rien ne vient l'étayer – il aurait pourtant suffi d'un épisode passé dans sa vie avant Paris, par exemple, pour assoir son caractère ; ça n'aurait pris que quelques pages, qui auraient été plus intéressantes que les délires alchimiques du médecin…

Le vrai problème, finalement, c'est que, à partir du moment où les deux jeunes gens se rencontrent enfin, l'histoire s'emballe et tout est résolu en deux coups de cuillère à pot, comme si l'autrice avait été vraiment inspirée par les aspects humains préalables de la vie de ses personnages et par les aspects chimiques, sans pouvoir garder ce ton et cet intérêt dans ce qui aurait pourtant dû représenter le coeur de l'ouvrage ! Bref, on s'attache malgré tout, on attend la suite, on voit en même temps le nombre de pages diminuer sans que rien ne se passe de décisif, et puis paf tout à coup, tout est résolu. Ajoutons à cela que l'ennemi du père de Sybille, enfin dévoilé, s'il n'est pas tout à fait surprenant, donne quand même un peu l'impression de sortir du chapeau, comme dans ces policiers que je n'aime pas où les éléments cruciaux sont donnés tout à la fin, sans qu'il y ait eu jamais la moindre petite allusion dans les innombrables pages d'avant.

En conclusion, c'est un livre quelque peu inabouti mais prometteur, où les personnages sont réalistes même s'ils auraient pu gagner en profondeur, être mieux fouillés. Les références historiques sont tout à fait pertinentes, tandis que les passages sur l'alchimie (d'où le titre de la série) ne m'ont pas convaincue, et l'enquête a priori intéressante est résolue en eau de boudin. Je serai néanmoins contente de retrouver nos protagonistes dans l'opus suivant !
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Un bon roman policier historique quand c'est le style qu'on apprécie!
Nous commençons la nuit de la saint-Barthélémy à Paris dans la maison d'un alchimiste pourtant catholique...
Si l'alchimie n'est pas ma tasse de thé, elle n'est pas prégnante et n'empêche pas de comprendre ce roman qui nous entraîne dans tous les milieux aux côtés de nos deux personnages principaux: Sibylle le Noir, fille de l'alchimiste et Jean de Moncel, commissaire du châtelet.

Si le contexte historique et le décor m'ont plu, l'intrigue policière, elle, est moins fouillée. La mise en place est intéressante, néanmoins la fin est vraiment bâclée. La réponse nous tombe du ciel sans réelle surprise.

Un roman pour se changer les idées.
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roman historique

Paris, XVIè siècle. Des cadavres de prostituées mutilés de façon sadique sont retrouvés. Personne ne sans préoccupe sauf le commissaire Jean de Moncel.

Roman ou l'on parle de médecine, d'alchimie, d'orgies étranges avec des personnages importants, … Sujets qui me paraissent intéressants … Deux histoires s'entremêlent, celles de Sybille fille du médecin Théophraste le Noir, qui depuis la saint-barthélémy est séquestrée à résidence par son père, et celles du commissaire du Moncel. Pas mauvais, on apprend sur l'époque … C'est sombre, poisseux, noir, et je suis bien heureuse d'être né aujourd'hui ! L'intrigue est bonne ... mais il y a un petit quelque chose qui me fait "tiquer". J'ai eu l'impression que l'auteur à pris du temps avant d'entrer dans le vif du sujet. Peut être que je me trompe? À vous de me le dire.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Et vous voulez me punir pour ça ! Je suis au-dessus des lois, monsieur le commissaire. Vous voulez que je regrette ? Je ne regrette rien. Croyez-vous les hommes bons et purs ? Je crois, moi, aux démons qui les hantent et qu'il faut satisfaire.
Jean se rappela la phrase de son protecteur Nicolas de Neufville de Villeroy : "Nous avons gardé de l'Antiquité ses lettres, mais plus encore son goût des orgies".
- Je sais la nature humaine, monsieur, répliqua-t-il, mais je sais aussi qu'il existe des justes !
- Si peu, monsieur, si peu.
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On m'a dit, reprit-il qu'à la faculté vous osez remettre en cause la médecine du sacro-saint Galien et la logique aristotélicienne qui veut que "les contraires guérissent les contraires" ! Cela déplaît fort !
- Peu m'importe, je ne vais pas garder pour moi-même le fruit de mes réflexions, de nos réflexions, mon père ! répliqua Théophraste avec véhémence. Je crois, tout comme les savants arabes et Paracelse, qu'un médecin doit se fonder sur l'observation et l'expérience et je trouve qu'il y a dans la théorie des signatures, le similia similibus curantur, "les semblables guérissent les semblables", plus de vérité que dans tout ce qu'on nous a enseigné et nous enseigne encore !
- Vous oubliez qu'en attaquant Galien, vous vous opposez au choix de l'Eglise.
- Mais non, mon père, je ne m'y oppose pas. Je crois que la science doit rester liée au sacré. Il ne peut y avoir de science sans démarche spirituelle, j'en suis convaincu.
(page 80)
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Etait-il possible - ainsi que la courtisane le lui avait raconté - que tant de miséreux, des milliers à ce qu'elle disait, vivent dans des cabanons de planches, des cours, des immeubles en ruine ou sous des tentes en plein Paris et que le roi Henri III l'accepte ? Le Fief d'Alby n'était qu'une des cours des Miracles de la capitale, et d'après sa nouvelle amie, il y en avait une douzaine. Toutes plus sinistres les unes que les autres, peuplées de gens que régissaient une langue, l'argot avec des lois propres, leurs rois, leurs lieutenants, leurs sergents. Un royaume où les gueux avaient "leurs dignités et leurs ordres politiques (1)".

(1) - Montaigne, Essais, Livre III chapitre XIII
(page 151)
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Un lointain son de cloche m'avait réveillée.
- C'est matines, rendormez-vous, avait dit Jeanne. Mais je n'avais pas pu.
Le signal que guettaient les hommes de la reine était venu de l'église de la paroisse royale de Saint-Germain-L'Auxerrois où l'on appelait les fidèles à l'office de l'apôtre Barthélémy.
Puis il y avait eu un silence qui m'avait semblé interminable mais que j'ai regretté quand les premiers cris ont retenti.
Dans Paris, le massacre - ce qu'on appellerait plus tard, non sans malaise, la Saint-Barthélémy - avait commencé.
Des bandes de mercenaires, le torse barré d'une écharpe blanche, des soldats, des seigneurs, des bourgeois poursuivaient sans merci les huguenots.
Rue de Béthisy, dans l'hôtel de Ponthieu, le maréchal de Coligny avait été le premier à mourir, poignardé et jeté par la fenêtre. Quand à ses familiers, ils avaient été exterminés jusqu'au dernier. Henri de Navarre et Condé, protégés par le roi Charles IX, étaient séparés des leurs qu'on massacrait dans la cour du Louvre, quand on ne les étripait pas dans leurs lits....
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"Trois choses surprirent Jean.
La première était la blancheur de sa peau qu'on eût dite couverte d'une mince couche de farine.
La deuxième était le calice de verre orné d'un serpent qu'elle tenait à la main.
La troisième, enfin, était qu'elle n'avait plus de tête." p.184
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Vidéo de Viviane Moore
A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec Viviane Moore autour de son ouvrage "Les gardiens de la lagune" aux éditions 10-18.
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Note de musique : © Scott Holmes
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