Top 10, tome 2 : La rue nous appartient

Pour l'ambiance générale, tout est identique à la critique du tome 1.

On reste dans une ambiance Law & Order, ou NY unité spéciale, avec des flics bougons bloqués de toutes parts par un système judiciaire procédurier et des criminels inventifs.

Mais les criminels ont des pouvoirs de super-héros, les flics aussi, tout le monde est extraordinaire (donc personne ne l'est, merci Dash).

Ce tome s'attaque à la criminalité des élites et au storytelling des idoles, ce qui tient le plus lieu de "politiques" dans la ville de Néopolis. Conspiration, mensonges d'états et vices industrialisés dans la belle société. Moore y aborde un peu plus la question des minorités (les métalos) et de leur représentativité, au sein de la société et de son organe de justice.

Ca a l'air foutraque comme ça, mais je crois que Moore en brossant notre monde et ses soucis d'une patine fantastique et super-héroïque fait un extraordinaire boulot d'analyse sociale.

Il y a tout ce qu'il faut pour rendre cette série percutante : c'est fin, gras, sérieux, léger, drôle, dramatique, outrancier, raisonnable... A l'image de la vie qui est loin d'être monodimensionnelle, finalement.

Je comprends dorénavant un peu mieux ce qui motive le culte à Alan Moore.

Aussi sympa que le t1 : des super-héros, des meurtres, de l'humour et des couleurs flashies.