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Antoine Albuca (Traducteur)
EAN : 9782234022461
356 pages
Stock (28/03/1990)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Issue d'une famille bourgeoise juive allemande, Olga Benário rejoint très jeune les Jeunesses Communistes de Munich et devient rapidement une des militantes les plus actives, participant par exemple à l'évasion d'un militant communiste à la vue de tous en plein tribunal.
Chargée d'aller au Brésil pour déclencher la révolution qui ferait tomber la dictature de Getúlio Vargas, elle rencontre celui qui deviendra son époux, le célèbre Chevalier de l'Espérance, Lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un sacré personnage, cette Olga Benario Prestes!

En résumé, cette jeune fille issue de la bourgeoise juive allemande de Munich n'hésite pas à rompre avec son milieu pour militer très activement au sein des Jeunesses Communistes allemandes à Berlin et vivre en union libre avec son amant, un avocat communiste également, très influent dans les JC.

A l'aube des années 1930, elle devra se procurer de faux papiers et ce sera le début de la vie clandestine dans la République de Weimar, jusqu'à l'inévitable arrestation de son compagnon. Qu'à cela ne tienne, le groupe investit le tribunal où se tient un pseudo procès visant à neutraliser l'inculpé et libérera l'amant d'Olga.

Direction Moscou où Olga, déterminée à faire triompher son idéal, suivra une formation politique et militaire...
C'est dans la capitale de la jeune URSS qu'elle fait la connaissance de Prestes,un séduisant révolutionnaire brésilien... D'ailleurs, leur mission sera de se faire passer pour un faux couple et de favoriser le renversement du régime politique brésilien fasciste de l'époque. La réalité dépassera très vite la fiction et les désormais "vrais" tourtereaux se marieront avant d'entamer cette tentative de révolution...

Voilà pour le décor du premier acte...

Ce livre est à mi-chemin entre la biographie et le récit politique. Tous les passages concernant la vie d'Olga m'ont passionnée. Nul besoin de partager l'intégralité des opinions de l'héroïne pour éprouver une certaine admiration pour la jeune femme et ses choix avant-gardistes pour l'époque. Elle est animée par un idéal qui ne la quittera pas une seconde, même alors qu'elle sait qu'elle va mourir. La maison d'édition a choisi par ailleurs de dévoiler d'entrée de jeu que la vie d'Olga s'achèvera dans une chambre à gaz près du camp de Ravensbrück, en 1942.
Et pour avoir voulu faire triompher cet idéal, elle perd tout: sa liberté, son mari, son enfant (né en prison) puis sa vie...

Petit bémol pour toute l'explication de l'appareil politique et révolutionnaire brésilien très complexe et pas assez didactique. Quand, comme moi, vous ne connaissez pas grand-chose au sujet, il n'est franchement pas évident de s'y retrouver dans la masse d'identités citées par l'auteur. Un document de synthèse aurait été le bienvenu pour faciliter la compréhension de certains passages clés. Et nous n'avons pas forcément un accès Internet à portée de mains pour y voir un peu plus clair...
Néanmoins, cette oeuvre de Fernando Morais m'a appris beaucoup. Si je ne devais citer qu'un élément particulièrement marquant, ce serait le mécanisme de collaboration internationale entre le pouvoir fasciste brésilien, la CIA et la Gestapo dans la traque aux révolutionnaires a fortiori communistes mais aussi dans les échanges de techniques de tortures physiques et psychologiques... C'était des passages durs mais instructifs, nécessaires à la compréhension de ce qu'était concrètement la dictature...

Pour conclure, merci à Babélio et aux éditions Chandeigne de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage dans le cadre de la dernière Masse Critique...Il est très documenté, bien écrit et méritera une relecture à tête reposée, un peu plus tard...
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Tout d'abord merci a Babelio et aux Éditions Chandeigne pour ce roman.
Lorsque j'ai refermé ce roman, j'ai ressentie une très forte admiration pour cette héroïne passionnée.
Toute sa vie elle aura lutté pour ses convictions politiques et ses deux amours : Luis Carlos Preste (son mari) et Anita (sa fille). Sa vie se résume assez vite car elle n'aura connu que prison, combats et camps de concentrations,. On ne peut qu'être admiratif devant cette femme droite, forte, qui, malgré de nombreuses tortures, ne dévoilera jamais rien à ses tortionnaires.
La première moitié du livre, je me suis obligée à ne pas arrêter ma lecture, car trop de personnages, d'histoire du communisme a travers différents pays, d'espionnages… Je me suis noyée dans un trop plein d'informations.
D'après le titre du livre je m'attendais plus a une biographie sur Olga Benario Preste, moins à un récit historique de cette ampleur. On découvre Olga dans la dernière moitié de la narration, je n'ai pu me sentir proche d'elle car les sentiments, l'intimité du personnage ne sont qu'effleurés.
Dès le début du livre nous apprenons la mort d'Olga, gazée après sa détention au camp de concentration de Ravensbrück.
Pour conclure, cet ouvrage regorge de documents extrêmement intéressants du point de vue historique. Il faut reconnaître l'énorme travail de recherche de l'écrivain qui nous fait traverser la Russie, l'Europe, l'Allemagne et les Amériques du Sud.
Je reste déçue d'avoir passé si peu de temps avec Olga et d'avoir été perdue dans le flots de personnages historiques.
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Olga Benario Prestes m'était totalement inconnue. Donc personnellement avoir une biographie de cette personne ayant vécu, combattu le nazisme, en sacrifiant sa vie bourgeoise, sa vie familiale …et sa vie tout simplement m'a beaucoup attiré.
Cependant, dans la première partie, j'ai été noyé par toutes les explications, informations du régime politique révolutionnaire brésilien, et autres. Pas facile de se retrouver dans cette multitude de personnes de toutes nationalités citées par l'auteur Fernando Morais, dont je félicite le travail de recherche.
On se rend compte que personne ne pouvait échapper à cette traque des révolutionnaires principalement communistes à travers les différents pays – Brésil, Russie, Allemagne et Amérique- et s'en extraire en vie, tenait du miracle.
La deuxième partie de l'ouvrage aborde davantage la vie d'Olga dés qu'elle tombe dans les griffes du régime nazi et ces horreurs…..mais, hélas souvent déjà décrit dans d'autres récits ou témoignages et rien ne nous ait appris de plus.
Seul le combat de sa belle mère D.Leocadia aux fins de sauver sa petite fille Anita née en captivité est admirable.
Quoiqu'il en soit cette inconnue m'est devenue proche en admirant son courage exemplaire pour poursuivre son idéal.
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De temps en temps, j'aime à me plonger dans des romans qui nous dépeignent la vie d'une personne pendant la Seconde Guerre Mondiale. Souvent durs et bourrés d'émotions, ce sont des livres qui nous rappellent l'horreur de cette guerre, mais aussi l'héroïsme de ceux qui y ont participé. Et Olga, fait partie de ces romans dont vous ressortez un peu chamboulé, incroyablement proche de la personne, mais surtout qui vous rappelle toutes les atrocités qui ont été commises durant ces six années.

Toute la première partie du roman est assez « lourde » à lire. Très riches en informations, on découvre une véritable fresque historique qui va plus loin que l'histoire d'Olga seule. On apprend à connaître des personnes clés, les jeunesses communistes, les condamnations, l'exil, etc. Historiquement parlant, il faut reconnaître que c'est très documenté et absolument passionnant : on se retrouve très vite plongé dans la vie d'Olga et de ses camarades, puis des deux amours de sa vie : son mari et sa fille. Tout au long du roman, on sent que c'était une femme forte, indépendante, une vraie battante qui n'a jamais baissé les bras.

Si on se perd assez vite dans une histoire que l'on connait pas, on ne peut tout de même s'empêcher de rester focalisé sur Olga, au point de ne se souvenir quasiment que d'elle et de son combat pour cet idéal qu'elle visait. En cela, c'est une femme admirable : pour son combat, pour gagner, elle était prête à tout, quitte à tout perdre. Et dans un monde dominé par le fascisme, où la torture et la mort sont les maîtres, c'est ce qu'il finira par arriver, avant qu'elle ne décède, gazée par les nazis à Ravensbrück.

Note importante également, ce livre n'est clairement pas à mettre entre les mains de personnes sensibles… Certains passages sont d'une dureté et d'une brutalité telles qu'il m'a fallu poser le livre, pour reprendre mon souffle et m'ôter ces images d'horreur pure de la tête. Pourtant, face à cela, on ne se sent que plus admiratif de ce petit bout de femme qui n'a jamais rien livré jusqu'à sa mort. Un roman passionnant, qui vous entraîne au coeur de l'Histoire pour vous conter l'histoire d'une femme exceptionnelle. Que l'on partage ses opinions ou non.
Lien : https://nosfolieslitteraires..
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J'ai beaucoup aime ce livre et ce recit d'une heroine brésilienne de la seconde guerre mondiale peu connue en France finalement.Ce recit est clinique, froid,sans mots inutiles et tres bien organisé et se lit tres vite et avec un reel plaisir de mon côté.C'est une plongée dans l'horreur qui nous est contée ici.Un livre qui bouscule et bouleverse.
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critiques presse (1)
Lexpress
23 mars 2015
Dans le Brésil de la dictature des années 1930, le noir destin de l'héroïne rouge Olga Benario. Captivant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avec des contrats pareils à celui de Siemens, Bayrischen Motorenwerke, producteur des véhicules BMW, employait deux cent vingt détenus loués au camp de Buchenwald. L'industrie d'objectifs photographiques Zeiss-Ikon louait neuf cents hommes de Flossenburg, l'usine sidérurgique Krupp cinq cents prisonniers de Buchenwald, la fabrique de véhicules Daimler-Benz, productrice des luxueuses automobiles Mercedes, cent-dix détenus de Sachsenhausen, et Volkswagen, six cent cinquante prisonniers de Neuengamme ;
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Olga Benario a usé des noms suivants pour ses activités communistes :
Eva Kruger, célibataire, née à Berlin le 12 mars 1908.
Olga Berger, célibataire, née à Erfurt le 2 avril 1904.
Frieda Wolf Behrendt, mariée née à Erfurt le 27 juillet 1903.
Maria Vilar ou Maria Prestes, née en 1908.
On la soupçonne ici à Berlin d'avoir servi d'agent de liaison entre Arthur Ewert, alias Harry Berger, Luis Carlos Prestes et la légation soviétique à Montevideo, et d'avoir été spécialement chargée d'organiser la propagande de la jeunesse communistes au Brésil.
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Au milieu de la guerre déchaînée par le nazisme et de la misère d'une dictature latino-américaine avec sa cohorte de crimes, Morais a dressé la figure quasiment légendaire d'une femme qui brandissait le drapeau d'idéaux généreux.

Jorge Amado
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Vidéo de Fernando Morais
Lancement de la traduction française du livre de Fernando Morais : "Lula. de la lutte syndicale au combat politique – Biographie – t. 1". Soirée avec la participation d'Ignacio Ramonet, Gilles de Staal, Michael Löwy. À la librairie Compagnie, rue des Écoles, Paris V, le 26/01/2024. Organisé par Les Éditions d'Ithaque et la Compagnie.
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Biographie générale et généalogique (557)
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