AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757804841
558 pages
Seuil (10/05/2007)
3.68/5   14 notes
Résumé :
Du début du XVIe au milieu du XVIIIe siècle, les pirates sillonnent les routes maritimes du globe, des Antilles à Terre-Neuve, de l’océan Indien aux côtes du Pacifique, à la recherche de nouveaux butins. Voici l’histoire des « picoreurs des mers » qui se transformèrent en mythe… Les flibustiers, corsaires et pirates de chair et d’os étaient basques, bretons, gascons ou normands, espagnols ou britanniques. Certains avaient un grand cœur, quelques-uns furent des préda... >Voir plus
Que lire après Une histoire des piratesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je pense que je ne suis pas le seul homme de ma génération à avoir jouer aux pirates dans son bain.Deux bateaux en plastique, la mer déchainée et la baignoire qui se vide, et ma mère enragée, et les voisins inondés.

Je cherchais depuis longtemps un livre d'histoires me racontant les aventures réels de ces aventuriers des mers, je remercie donc Babélio et les éditions Tallandier de m'avoir offert ce livre.

Mais je me suis trompé dans mon choix et en suis donc l'unique responsable, comme d'habitude, je ne lis aucune critique ni la quatrième de couverture avant d'opter pour un livre, mais , là, j'aurais du.

Pensant ferrailler, aborder et saborder avec Surcouf, Jean Bart et bien d'autres, je me retrouve avec un essai historique pointu, extrêmement travaillé et documenté qui narre les débuts de la flibuste vers la mer des Antilles.
Pirates, corsaires, flibustiers, boucaniers sont des termes qui désignent tous le fait de s'emparer d'un autre navire et de s'emparer de ses biens.
- le mot pirate est le plus ancien et provient de l'empire romain: le pirate est celui qui, en pillant le navire d'autrui
ne respectait pas le droit de propriété.
-les concepts de "course" ( corsaro en italien) et de corsaire datent de la fin du moyen âge; le corsaire s'empare, comme le pirate de navires étrangers mais il a reçu, pour cela l'accord d'un état : une piraterie légale en quelque sorte.
-le flibustier est aussi un corsaire mais désignent ceux qui courent les mers des Antilles et de l'Amérique.
-les boucaniers sont des purs pirates qui infestaient les Antilles.

Cet essai se focalise donc sur les flibustiers et boucaniers, qui, à la suite de la découverte de l'Amérique vont coloniser de nouvelles terres ou tenter de faire fortune, par n'importe quel moyen, aux dépens des populations locales (esclavage, massacres...) et en s'emparant de tout navires à leurs portées

J'ai trouvé ce livre dur à lire, trop détaillé pour moi.
Mais, ayant en horreur, les reportages ou vulgarisations qui se veulent "à la portée de tous" et qui en deviennent faux ( eh oui, nous ne sommes pas capables de tout lire et tout comprendre, en tout cas, moi), je ne peux que saluer le travail admirable de cet auteur.

Mais ce n'est que mon humble avis
Commenter  J’apprécie          433
Hormis l'image véhiculée par la littérature, le cinéma ou les séries télévisées, j'avoue ne pas connaître grand chose sur le sujet. Aussi, quand Bébélio a proposé cet ouvrage lors de la dernière Masse critique, je n'ai pas hésité à le sélectionner. Il s'agit du troisième livre de la collection Texto aux Éditions Tallandier que je reçois et je les remercie vivement.

L'ouvrage de Jean-Pierre Moreau s'articule autour de quatre parties :
- la première est essentiellement chronologique et aborde l'évolution de la flibuste de 1522 vers la piraterie, en 1725.
- la seconde se focalise davantage vers une étude sociale et géographique des flibustiers et des pirates.
- la troisième aborde le thème sur sa mise en pratique.
- enfin, l'image du flibustier et du pirate diffusée par le cinéma est démystifiée dans la quatrième partie.
L'ouvrage est également agrémenté d'une carte géographique des Caraïbes ainsi que de chronologies, d'un glossaire et d'une bibliographie exhaustive pour qui veut pousser les recherches.

Avant de débuter, il convient de faire la différence entre le flibustier et le pirate :
- le flibustier se voyait accorder par l'autorité de son pays une autorisation (commission) de détrousser des navires étrangers. Il pouvait presque être considéré comme un auxiliaire de la flotte militaire, en période de conflit. Et le flibustier devait reverser une partie de ses prises à l'Etat.
- le pirate, en revanche, ne possède aucune autorisation à voler la cargaison d'un bateau étranger et la prise était partagée uniquement entre les membres de l'équipage. L'activité de piraterie était donc illégale et ceux qui s'y adonnaient, pouvaient être exécutés.

La flibusterie naquit peu après la découverte des Amériques, à la fin du XVème siècle et la mainmise espagnole et portugaise sur les territoires sud-américain et caribéen. L'exploitation des richesses (or, argent, perle, etc...) et des nouvelles denrées (sucre, tabac, etc...) attirèrent de nombreuses convoitises de la part des autres nations laissées de côté comme l'Angleterre et la France. Ces dernières utilisèrent donc la flibuste pour faire main basse sur les richesses des Amériques, affaiblir leur principal concurrent qu'était l'Espagne et poser les bases d'une future colonisation (Guyane, St Domingue par exemple).
A partir du XVIIIème siècle et l'instauration de la paix avec l'Espagne, la France abandonna progressivement la pratique de la flibusterie. Ceux qui s'y adonnaient n'eurent pas beaucoup de décbouchés : les plus chanceux furent intégrés à l'administration coloniale ou trouvèrent une terre pour l'exploiter. Quant aux autres, ils versèrent progressivement dans la piraterie et furent pourchassés par les autorités. La piraterie connut alors son âge d'or dans la première partie du XVIIIème siècle.

Pour en revenir à l'ouvrage de Jean-Pierre Moreau, je ne trouve pas le titre très pertinent. Par l'intitulé "Une histoire des pirates", il fait l'impasse complète sur la flibusterie. Ce choix peut peut-être s'expliquer par le fait que le terme de "flibustier" est moins connu et moins populaire que celui du pirate, aujourd'hui.

Quant au contenu, il est étayé par de très nombreuses sources (archives) et une solide bibliographie. L'ouvrage se veut donc très complet et érudit. J'aurais, néanmoins, un reproche à faire au sujet de la première partie (environ 250 pages) : il s'agit d'une succession d'évènements mis bout à bout, sans véritable analyse si ce n'est le titre de chaque chapitre. La lecture s'en est trouvée très fastidieuse et il m'est arrivée à de nombreuses reprises de décrocher. En revanche, les trois autres parties plus concrètes sont vraiment passionnantes. La dernière sur La dé instruction de l'image du pirate véhiculée par les films Hollywoodiens est la plus intéressante et celle que j'ai préférée.

En conclusion, je ressors un peu partagée de ma lecture : disons-le franchement, je me suis ennuyée durant la première partie de l'ouvrage. En revanche, l'ouvrage ne devient véritablement passionnant qu'avec les trois autres parties qui abordent le sujet de manière plus pragmatique. J'avais davantage l'impression de rentrer dans le vif du sujet et ma lecture s'est enfin concrétisée. Les ouvrages synthétiques sur le sujet sont relativement rares. Aussi, celui de Jean-Pierre Moreau me semble très complet et sérieux pour débuter sur le sujet. Attention toutefois car il n'est pas non plus facile d'accès.
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          275
Traditionnellement, on distingue les Corsaires, marins payés par un État pour aller piller les navires des États concurrents, des Pirates, qui eux roulent pour leur propre bosse. Dans ce livre, Jean-Pierre Moreau préfère lui parler de Flibustier, mot qui englobe un plus large éventail de réalités. Un flibustier, ce peut-être à la fois un pirate, un corsaire ou même un boucanier (sorte de coureur des bois sur l'Île de la Tortue). Dans la réalité, la frontière entre ces 3 activités était souvent floue, et les mêmes hommes passaient de l'une à l'autre en fonction des occasions.

Malgré le titre qui renvoie aux pirates, Jean-Pierre Moreau parle donc dans ce livre plutôt des flibustiers. Et il se concentre sur ceux d'origine française, étant donné que la flibuste d'origine anglo-saxonne a été plus souvent présenté dans d'autres livres.

Le livre se décompose en 3 parties de longueur inégale. D'abord, partie la plus importante, l'auteur nous présente de façon chronologique les évolutions de la flibuste. Comment les États ont commencé à armer des navires pour aller piller les navires marchands des autres États, comment ceux-ci se trouvèrent mêlés aux guerres de religion. Comment les corsaires devenaient pirates pendant quelques années, quand les traités de paix mettaient au chômage des milliers d'hommes qui ne savait faire que la guerre sur mer. Comment la flibuste joua un rôle important dans l'équilibre géopolitique des puissances européennes. Et comment les îles furent habités, par des comptoirs organisés ou des boucaniers, hommes libres et sauvages.

Dans la deuxième partie, la plus courte, Moreau cherche à déconstruire les mythes autour de la piraterie. Ils sont de deux ordres. le mythe hollywoodien du pirate à la vie aussi facile qu'aventureuse, qui amasse filles et trésors en se battant sur les mers. Et le mythe libertaire du pirate révolté contre les injustices de son temps, qui se fait hors la loi pour mieux vivre libre.

La troisième partie est la plus sociologique puisque Moreau, après avoir dit ce qu'on croyait à tord sur les pirates, nous présente sur ce qu'on sait de vrai sur leur vie, leurs habitudes, leur quotidien. Cette partie est organisée autour d'un jeu de questions-réponses assez bien fichue, et très instructif. J'y aurais notamment appris que les pirates se battaient rarement, contrairement à dans les films, et qu'ils cherchaient plutôt à piller les petits bateaux non défendus — c'est assez logique quand on y pense.

Un bon bouquin, très intéressant, mais pas facile à lire. J'ai trouvé la première partie très longue, et assez chiante en fait. L'auteur est très complet, et ne veux rien oublier, mais parfois son récit ressemble trop à une longue suite d'anecdotes qui m'ont endormies. Heureusement le livre se conclut par ces questions-réponses qui fonctionnent comme une synthèse sur les flibustiers. On peut apprécier également les annexes, très fournies.
Commenter  J’apprécie          40
Un peu déçu par cet ouvrage qui mélange le genre historique et sociologique. La première partie (qui regroupe les deux premières parties du livre) est très intéressante en ce qu'elle retrace l'origine et l'évolution de la piraterie au fil du temps et des jeux politiques sur le vieux continent, bien que l'étude reste presqu'exclusivement limitée au périmètre des Antilles (l'Ocean Indien est véritablement le parent pauvre de cette étude).
La seconde partie (la troisième et quatrième partie du livre) est plus décevante, et consiste à brosser le portrait de quelques figures de légendes de la pirateries, et de leurs moeurs.
L'ouvrage est toutefois bien documenté et est agrémenté de 6 annexes et d'un glossaire.
Commenter  J’apprécie          50
Tout d'abord je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Tallendier (Coll. Texto) de m'avoir envoyé ce petit pavé de recherches de 599 pages. J'aime beaucoup l'histoire, j'adore les pirates, et les cours, une grosse partie de ma vie. Autant dire que tout partait pour le mieux. Un mix histoire-sociologie, de quoi passer un bon moment.

Ce livre est intéressant, bien construit, peut se lire de manière déstructurée si le tueur le souhaite. Aller à son gré d'avant en arrière et inversement selon nos envies du jour. La plume de Jean-Pierre Moreau est facile d'accès même s'il s'amuse à placer çà et là des mots un peu plus complexes. J'ai bien aimé le glossaire même si j'ai parfois cherché dans la mauvaise sous-partie.

Je pense que je relirai des passages de ce livre car tout lire d'une traite est compliqué : des centaines de dates perdent le lecteur. Surtout que l'on revoit parfois plusieurs fois les mêmes. Alors sur 80-100 pages, ça peut encore passer, malheureusement, par la suite ça devient un peu plus compliqué à suivre, tout s'embrouille dans notre petit cerveau, on finit par lire des moments qui nous intéressent moins en diagonale avant de connaître un regain d'attention avec des parties telles que l'âge d'or, les mythes pirates ou encore leur quotidien. La relation à la liberté et à l'esclavage m'a impressionnée. (Et pas souvent dans le bon sens)

La richesse de ce livre est impressionnante, mais j'insiste sur le fait que la succession de dates est fastidieuse, ce qui rend difficile la lecture alors que l'on souhaiterait juste absorber toute cette connaissance. Loin du Capitaine Jack Sparrow, l'auteur démystifie ces pirates, ou plutôt flibustiers. Car c'est le terme qui va revenir le plus souvent dans cet ouvrage. Dès les premières pages nous avons le droit à un ensemble de définitions qui nous serons très utiles par la suite : pirate, corsaire, flibustier, boucanier. Il nous parle de la brièveté de cette vie, de la mort à la reconversion, on reste rarement pirate très longtemps...

Pour conclure... Un très bon livre, fourni, instructif, complétée d'annexes travaillées, basée sur des textes et un travail d'archives considérable. Une bonne lecture que j'ai aimé découvrir et qui m'a intellectuellement stimulée. Très appréciable.
Lien : http://brain-shadows.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Notre pirate est juridiquement considéré comme un "entrepreneur privé" parcourant les mers pour s'emparer par la force de bâtiments, quelque soit leur origine." (P. 23)
Commenter  J’apprécie          150
Si, dans les marges, il y eut quelques actions proches des idéaux libertaires, le modèle dominant parmi les flibustiers et les pirates reste conservateur. Il s'agissait, avant tout, de se procurer du bien, sans remettre aucunement en question les fondements de l'époque : propriété privée, privilège, hiérarchie sociale, esclavage, domination masculine.
Commenter  J’apprécie          10
"Boucanier : son nom dérivait de "boucan", un terme amérindien désignant l'endroit où l'on faisait fumer la viande." (p. 25)
Commenter  J’apprécie          30

Video de Jean-Pierre Moreau (II) (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Moreau (II)
LES PIRATES ET LEURS TRÉSORS - Jean-Pierre Moreau Interview
autres livres classés : piratesVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Des romans sur une ile

Roman de l'auteur anglais William Golding publié en 1954 qui montre la fragilité de la civilisation. Il décrit le parcours régressif d'enfants livrés à eux-mêmes.

L'île
Robinson Crusoé
L'Île mystérieuse
Le Comte de Monte-Cristo
Shutter Island
L'Île au trésor
L’Île du docteur Moreau
Sa Majesté des mouches
L’Île du jour d’avant
Paul et Virginie

10 questions
114 lecteurs ont répondu
Thèmes : îles , mer , navire , pirates , corsaires , marinsCréer un quiz sur ce livre

{* *}