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3,42

sur 89 notes
Un petit roman très rafraîchissant, l'idée est originale.

Toute l'histoire est basée sur une chaîne de pensées, une chaîne établie entre des personnes qui se sont aimées, croisées ou juste aperçues, une interaction forte ou légère a eu lieu entre elles.

Ces pensées s'avèrent être par moments frivoles, sans grandes importances ou tout au contraire, vitales, existentielles…

On ne sait rien de plus des personnages qui interviennent sauf le rapport profond ou anodin qu'ils avaient avec le précédent. Ce la m'a fait penser aux moments ou je pense à un sujet et là je me dis: « Comment en suis-je arrivée à penser à cela? » et de là je remonte le fil de mes pensées pour en arriver jusqu'à celle du départ. Ou alors à la comptine que me disait ma maman: » Marabout, bout d'ficelle… »

Des petits bouts de vie qui s'amoncèlent, un roman court mais qui interpelle par son originalité. L'auteur nous offre ici quelque chose d'intéressant car n'ayant pas un sujet bien précis, mais vaste.
Lien : http://livresque78.wordpress..
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« Trois p'tits chats, chats, chats, Trois p'tits chats, chats, chats,
Chapeau d' paille, chapeau d' paille, chapeau d' paille, paille, paille,
Paillasson, son, son, Paillasson, son, son,
Somnambule, somnambule, somnambule, bule, bule… »

Qui n'a pas fredonné dans son enfance cette plaisante petite comptine où la fin d'un mot commençait le début d'un autre ?
Construite sur le système du « jeu de kyrielles », « Maraboutdeficelle » enchaînait les mots en reprenant la dernière syllabe du couplet précédent, déroulant ainsi une longue suite d'expressions reliées entre elles par des vocables communs.

Imaginez maintenant un jeu de « Maraboutdeficelle » avec, non plus un enchaînement de mots, mais avec une succession infinie de personnages !
Un jeu de kyrielles comme dans la célèbre chansonnette, mais qui, au lien d'unir les mots par leur résonnance syllabique, relierait les gens entre eux par le fil d'une pensée, d'un sourire, d'un regard, d'une rencontre fortuite dans la rue, d'un évènement, d'un lien familial, amical ou amoureux… Les personnages se répondant comme en écho, se relayant à tour de rôle pour constituer la longue chaîne humaine de la vie.

C'est ce qu'a imaginé Régis de Sà Moreira dans ce roman choral qui offre la parole à une multitude d'individus, du garagiste au psychanalyste, de la caissière à la célébrité, et même de l'animal domestique à la personne décédée, passant de l'un à l'autre avec l'originalité, la tendresse et l'humour qu'il avait déjà manifesté dans « le libraire » ou « Mari et femme ».
Une idée diablement originale, certainement rarement abordée en littérature, que Régis de Sà Moreira développe avec malice et délicatesse pour déployer sur la croûte terrestre cette longue étole de vie qui saura émouvoir, intéresser ou faire sourire, avec simplicité et tonicité.

Livre du changement constant, la vie passe d'un individu à l'autre, tel un fluide spirituel ou sensoriel, générateur de mouvement perpétuel, serpentant comme un long fleuve, une personne en mentionnant une autre qui en mentionne une autre, et ainsi de suite, à l'infini, jusqu'au bout de la vie et même au-delà…
Ce bref ouvrage au concept insolite attrayant ressemble à une gigantesque ronde humaine ou à un immense jeu de domino zigzagant sur toute la surface du globe.

Dans « Mari et femme », son précédent roman, l'emploi d'une narration originale à la 2ème personne du singulier et l'utilisation de la transmutation des corps comme support à l'exploration de la géographie d'un couple, montraient une belle liberté d'imagination de la part de l'auteur d'origine brésilienne, qui témoignait déjà d'un esprit riche et fantaisiste.
Il récidive ici avec la même indépendance d'esprit et la même inventivité en cumulant les tranches de vies ; instantanées passagers et éphémères où chacun prend la parole à la première personne, se révélant en quelques phrases rapides (4, 5 lignes) avant de passer le relai à son prochain.
De ces échantillons d'individualités qui s'alignent en une procession ondoyante sur quelques 120 pages lues dans un souffle, le lecteur acceptera de ne pouvoir s'attacher à aucun, la fugacité des apparitions imposant de les abandonner aussitôt rencontrer. C'est le jeu ; un jeu de kyrielles auquel l'auteur joue de manière expérimentale, en faisant valoir un joli don d'observation et l'intelligence de ne pas appesantir la démonstration plus que nécessaire.
« La vie », en refusant toute hiérarchie des personnages et en déplaçant continuellement le centre de nos existences de l'un à l'autre, montre surtout que nos histoires individuelles ne sont pas bien différentes les unes des autres et qu'elles peuvent toutes être reliées ensemble par le fil invisible d'une connaissance commune, d'un sentiment, d'un partage…

Exercice de style divertissant et sans prétention, le roman de Régis de Sa Moreira ne bouleversera certes pas la littérature, loin de là, mais son concept insolite et son traitement original en font un petit bouquin estival sympathique, dont nous remercions Babelio et les éditions d'au Diable Vauvert de nous avoir offert la lecture en échange de ces quelques notes…
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Avec ce petit livre sans prétention, Régis de Sá Moreira déroule le fil de la vie, jouant à saute-mouton, d'idée en idée, de personnage en personnage, pour nous parler simplement de la vie, de l'amour, de la mort, de tout et de rien.
Tantôt cocasse, tantôt inattendu, une lecture comme une petite pause entre deux romans plus consistants.
Un exercice de style qui peut paraître un peu vain, tant il est impossible (du fait de son concept même) de s'attacher à une quelconque histoire ou à un quelconque personnage.
Ça ne gâche cependant pas le coté agréable de cette lecture, qui nous rappelle simplement et joliment que nous sommes tous liés les uns aux autres.
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Moi qui suis plus habitué aux comics et à la fantasy, même si je ne refuse aucun genre, je cherchais un roman contemporain simple et rapide ; un spécialiste m'a conseillé (et prêté, merci !) cette Vie de Régis de Sa Moreira (qui semblait au demeurant charmant quand je l'ai croisé au Salon de la 25e Heure du Livre du Mans 2012) et c'est une lecture que j'ai franchement appréciée !

De l'humour bien dosé, un principe très bien mené et une attention portée sur un trait particulier de chaque personnage. Véritablement, c'est le défi, la contrainte, le concept envisagé par l'auteur, qui porte l'essence de cet ouvrage. C'est à la fois ce qui fait de ce livre une attraction, une narration plaisante, mais également un opus d'une longueur limité et d'un intérêt lui-même raccourci. C'est bien dommage car cette idée astucieuse de passer de personnages en personnages m'intéresse au plus haut point, mais ici tout va très vite (la lecture elle-même se fait à une vitesse folle, même si on cherche à repérer précieusement chaque lien qui sert de passage entre deux paragraphes) ; du coup, on s'attache à rien ni personne, il faut bien l'avouer, excepté au concept lui-même, ce qui est déjà pas mal mine de rien. Je me demande quand même pourquoi faire cesser le roman d'une manière aussi abrupte, mais également pourquoi ne pas faire revenir quelques personnages car rien n'empêche que certains personnages se croisent ou se reconnaissent plus ou moins : « le monde est petit » finalement ! Pourtant, incorporer certains vedettes du cinéma, certains faits historiques particuliers, certains morts, certains bébés pas encore nés, tout cela participe du caractère original de ces petites tranches de la Vie, passionnante au demeurant mais trop limitée : c'est proverbial.

Un court roman très intéressant mais trop vite avalé du fait-même de son principal concept puisque choisir de passer aussi rapidement de vies en vies frustre davantage que ça ne peut passionner. La tentation est grande de dire : « de qualité, mais à développer »...

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« La vie » le nouveau roman de Régis de Sa Moreira part d'une idée à la fois originale et amusante. Des micros monologues intérieurs qui s'enchainent de personnages en personnages telle une gigantesque chaine humaine. le ton est résolument léger, drôle, cynique, cocasse, tendre ou désabusé. Ici ou là, le lecteur se retrouve dans certaines pensées et le jeune auteur brésilien réussit le pari de nous amuser jusqu'au bout.
Mais, c'est aussi par cette construction novatrice que le récit arrive très vite à ses limites, impossible de s'attacher aux protagonistes. (Et pour cause). Néanmoins, un roman atypique qui se déguste le sourire aux lèvres. Ne boudons pas notre plaisir.
Pour finir, je remercie Babelio et les éditions du Diable Vauvert de m'avoir permis de découvrir le roman de Sa Moreira.

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C'est ça la vie, des bribes d'existence, des rencontres, des conversations, des échanges, des questions avec ou sans réponse. Voilà ce que nous livre délicieusement Régis de Sa Moreira. En commençant la lecture de ce recueil, je me suis dit « ha ! D'accord ! en percevant de suite le style de littérature et la structure de l'écrit. Ensuite je me suis demandée si ce livre pouvait être un de ces roman qui traite de l'effet papillon, ça aurait pu ! Avançant dans la lecture j'ai arrêté de me poser des questions et j'ai poursuivi, tantôt amusée, tantôt captivée et en attente de ce que livrera le personnage suivant.
Un livre divertissant, original dans lequel chacun se retrouvera.

Je remercie Babélio et les éditions Au Diable Vauvert pour ce partenariat.
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J'avoue que l'idée est assez originale puisque cet ouvrage ne se compose en réalité que d'une seule et même phrase. Une phrase qui est commencée par un narrateur, poursuivi par un autre dont il avait été fait mention juste auparavant par le premier narrateur et ainsi de suite. Je ne sais pas si vous me suivez mais c'est en quelque sorte une multitude de narrateurs qui se retrouvent dans ce livre - des narrateurs qui se sont peut-sûrement déjà croisés, soit dans la vie réelle ou simplement dans leur imagination- et qu'ils évoquent tour à tour des pensées sur laquelle le suivant rebondit.

Idée très bien trouvée certes mais ce qui m'a laissé un arrière-goût est que l'auteur fait souvent référence à la sexualité en employant des mots qui n sont pas très flatteurs pour ce superbe sentiment que l'on nomme l'Amour. Alors, il est vrai que je suis assez sensible sur le sujet et que peut-être (sans doute même), je rechigne pour un rien contre l'emploi de tel ou tel terme (à tord ou à raison, je ne sais pas) mais c'est ce qui a fait (et c'est dommage) que je n'ai pas pu me laisser complètement porter par cet ouvrage et m'évader avec lu. Ouvrage néanmoins très bien écrit, très vite lu basée sur une conception nouvelle ! A découvrir !
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Un paragraphe, un personnage et hop au suivant.

Avec cet exercice de style simple et original, Régis de Sá Moreira attrape le lecteur dans une toile aux nombreuses ramifications. le style est toujours aussi poétique et entraînant. A chacun sa lecture, tourner les pages jusqu'à la dernière sans s'arrêter ou faire une pause pour mieux y revenir plus tard.

Une galaxie de personnages, tous liés par les facéties du cosmos. Rien de naïf pourtant, l'auteur a su éviter l'écueil des petites fleurs. Pas de donne-moi ta main, nous sommes tous connectés, juste la vie qui va, la vie qui bat.

Un joli souffle, une lecture qui revigore.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Les personnages se croisent le temps de quelques lignes. Ils se succèdent de façon cohérente, la fin du propos des uns lançant celui à venir des autres. Chaque paragraphe se termine par des points de suspension permettant à ce flux ininterrompu de paroles de continuer sa route jusqu'à la dernière page. de quoi parlent ces gens ? de tout et de rien, d'un souvenir, d'une pensée qui surgit, de la description d'une scène, d'un décor. Une forme de hasard semble tirer les ficelles et mener la danse. Hommes et femmes sont ici tous plus banal les uns que les autres, même si certains s'expriment depuis l'au-delà. Ne cherchez là aucune véritable histoire, n'imaginez pas que vous pourrez ressentir une quelconque empathie pour ces anonymes qui traversent le temps d'un instant le fil du récit.

La vie est un exercice de style original. Déstabilisant de par sa forme mais malheureusement sans grand intérêt en terme de fond. J'ai juste eu l'impression de parcourir un micro trottoir géant où ceux à qui l'on donnait la parole n'avaient finalement pas grand-chose à dire. L'aspect répétitif de l'ensemble fini par lasser et la prose, si elle peu faire sourire de temps en temps, reste dans l'ensemble d'une grande platitude.

Au final, la seule chose qui m'intéresse vraiment est de savoir comment ce texte a été écrit. Est-ce que Régis de Sa Moreira a établi un plan ultra précis détaillant l'enchaînement des paragraphes ou bien a-t-il laissé son imagination prendre le pouvoir de façon totalement libre, un peu à la manière de l'écriture automatique d'un Kerouac ? Sans doute un peu des deux. J'avoue que la seule question qui me passionne au sujet de cette oeuvre concerne le passage à l'acte d'écrire. Pour le reste, La vie m'a laissé de marbre.
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Le livre qui rend le sourire, qui fait un bien fou. Un livre qui m'a fait rire. C'est un enchaînement, un livre qui se lit d'une seule traite. Un livre que nous pouvons commencer à n'importe quel endroit, chaque personnage se répondent avec force, humour, désenchantement. La vie se respire, se croise à tous les coins de rue. C'est un livre ricochet. Ce livre ne se raconte pas, c'est tout simplement un livre qui se vit.

Un livre coup de coeur pour chaque moment de la vie
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