Le père de Viktor est cascadeur professionnel sur les tournages de films et de séries. Il emmène régulièrement son fils sur ces derniers, auquel il a bien expliqué son métier pour qu'il ne s'inquiète pas. Viktor énumère les avantages et les inconvénients d'être « le fils du cascadeur », en tous cas on voit qu'il est très fier de son père. Ses parents sont séparés et il voit très peu sa mère, aussi quand son père est victime d'un accident mortel sur un tournage (il ne saute pas à temps d'une voiture en flammes) il est comme orphelin. Il se retrouve seul avec la compagne de son père (Tante Frileuse), qui très attachée à lui accepte de le garder avec la bénédiction de sa mère, représentée comme une vraie mère indigne (elle ne veut pas s'encombrer de son fils dans sa nouvelle vie et le dit ouvertement). Son père est un « homme de l'ombre » du cinéma en tant que cascadeur, il n'y a pas d'hommage à sa mort ; et lorsque le film dans lequel il tournait à sa mort sort en salle et connaît un vrai succès Viktor et Tante Frileuse sont indignés de voir l'accent mis sur la joyeuse ambiance du tournage sans aucune mention de son père décédé. Viktor commence alors à avoir des envies de vengeance. Mais lorsque l'acteur principal meurt il panique, ce n'est pas ce qu'il souhaitait (il a juste noté un mot sur son miroir pour qu'il ai remords) et il a peur d'être accusé. Il va alors commencer à enquêter, les meurtres vont se précipiter, l'étau se resserrer autour de lui et toute l'affaire devenir de plus en plus mystérieuse.
Des rebondissements, de l'action, des frissons, une fausse piste, etc tous les ingrédients d'un bon polar sont réunis. le mécanisme est bien huilé et le déroulement est classique. J'ai néanmoins trouvé la fin beaucoup trop « facile ».
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Un roman policier qui s'adresse clairement aux plus jeunes, lisible dès le CE2 avec ses 90 pages très aérées pour des lecteurs amateurs du genre. L'intrigue est simple : un cascadeur renommé dans le monde du Septième Art perd la vie en plein tournage. Son fils Viktor âgé d'une quinzaine d'année reste seul et inconsolable. Cherchant du réconfort dans sa peine, il souhaiterait que l'équipe, le réalisateur et les comédiens engagés rendent hommage à son père disparu. Or tous semblent avoir oublié l'accident tragique. Viktor ne peut accepter cette indifférence et cherche d'abord des explications auprès du producteur du film puis de l'acteur principal. Mais ce dernier meurt carbonisé dans l'incendie de sa voiture après la visite du jeune garçon. Viktor se retrouve bientôt soupçonné de vouloir venger la mort de son père. Comment va-t-il pouvoir se sortir d'affaire et faire la lumière sur cette succession de morts tragiques ? Une petite histoire policière sans prétention mais qui fonctionne bien. le récit est linéaire et chronologique, les personnages sont crédibles et les ressorts d'intrigue fonctionnent bien. Un petit roman qui trouvera facilement sa place dans une bibliothèque de classe ou dans un CDI de collège.
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Un peu déçue après la lecture de ce roman. Il avait pourtant bien démarré mais ensuite l'auteur se perd dans une enquête complètement surréaliste. Je veux bien que l'on soit dans un roman mais rien dans la réalité ne peut se produire de la sorte...le personnage de Tante frileuse est frileux, c'est la cas de le dire, elle ne réagit pas aux réactions de Viktor. Quant à la fin, elle est ubuesque et finit en queue de poisson. C'est dommage car l'idée de départ était intéressante.
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Résumé:
Le père de Viktor, cascadeur professionnel meurt dans une cascade lors du tournage d'un film. le jeune homme tente de se remettre de la mort de son père. Mais lors de la promotion du film, aucun hommage est rendu à son père. Il décide de se venger car il ne comprend pas pourquoi la mort de son père est ainsi oubliée. Malheureusement, un à un, les personnes faisant partie du film meurent. Coïncidence ? vengeance ? Son père est-il encore vivant ?
Mon avis:
Jusqu'à la fin du livre, le lecteur s'interroge, fait les mêmes hypothèses que le jeune héros. Un roman facile à lire et haletant.
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Le 18 mars dernier, mon père était au volant d'une voiture décapotable, quand il s'est brusquement relevé et a continué à la conduire debout. De plus en plus vite.
Moi, au début, j'ai failli hurler. Pourtant, je n'avais pas peur, parce que j'étais sûr que mon père maîtrisait la situation, mais je devais retenir mes cris d'excitation pour ne pas le perturber. Mon père a conduit ainsi debout sur deux cents mètres, puis il est arrivé à proximité d'une aire de jeux pour les tout-petits, et sa voiture est passée juste entre un toboggan et un manège, très vite...
La plupart des adultes qui se trouvaient autour des jeux se sont mis à crier, moi je ne disais toujours rien, j'aurais pu m'époumoner comme les autres mais à ce moment j'avais la gorge nouée.
Pourtant, je refusais encore d'avoir peur, j'ai toujours eu confiance en mon père.
Lui il a poursuivi sa trajectoire folle, il baissait la tête sur le tableau de bord pour qu'on ne distingue pas ses traits, que personne ne risque de le reconnaître, et il a contourné le manège des gamins, juste avant d'effectuer un vol plané avec sa voiture et de se récupérer sur la route... Là, il s'est garé, très calmement, il a coupé le moteur et il a ouvert la portière.
- Coupez, a crié aux machinistes le réalisateur du film.
Mon père avait encore l'énergie de sourire pour saluer toute l'équipe du tournage qui l'attendait.
Plusieurs accessoiristes se sont approchés pour le féliciter. Et Guillaume Gardet, l'acteur vedette, lui a souri d'un air complice, avant de lui taper sur l'épaule de manière faussement admirative :
- Bravo, a consenti à dire ce comédien. Surtout connu dans le milieu du cinéma pour son mauvais caractère et sa prétention, il reste aimé du public pour le sourire généreux qu'il présente sur toutes les photos.
- Bravo, a-t-il répété à mon père. C'est du bon travail ! Je ne crois pas que j'aurais fait mieux.
Moi je me tenais tout près, j'ai tout entendu et j'aurais aimé que mon père proteste, qu'il propose à Guillaume Gardet de montrer justement qu'il était capable de se mettre en danger, de tourner lui-même les scènes d'action, mais mon père s'est contenté de le remercier par un clin d'oeil, et il a adressé un sourire au réalisateur du film pour lui montrer que, même aux moments où il conduisait le plus vite, il avait toujours gardé la maîtrise de sa voiture.
Pour sa première maladresse, il aurait pu s’en sortir avec un bras cassé, ou même un léger handicap définitif. Au pire, j’aurais accepté qu’on le ramène à la maison défiguré. Mais non, le temps que l’équipe de tournage s’aperçoive que la scène ne se déroulait pas comme prévu, il était trop tard. Personne n’a eu le courage de s’approcher des flammes pour en sortir mon père.