En 2013, j'ai eu la chance de voir
François Morel seul en scène dans «
La Fin du Monde est pour dimanche », dans une mise en scène de Benjamin Guillard.
François Morel est un comédien, poète et chroniqueur que j'apprécie. Pour ce spectacle, il a réuni des textes écrit d'abord pour la radio qu'il interprète comme un narrateur-acteur avec énormément de talent.
A chaque séquence, il évoque avec humour le temps qui passe parce que lui aussi vieillit, comme tout le monde. Et ce n'est pas pour rien qu'il y a un jour dans le titre et pas n'importe lequel, le dimanche, celui qui représente la fin de la semaine ou la fin de la vie ou la fin du monde?
On assiste à une farandole de situations diverses et variées avec des personnages qui viennent partager avec nous leurs rêves, leurs folies, leurs angoisses et leurs petits bonheurs : un vieil homme et son petit-fils devant un lever de soleil, une caissière qui remercie Sheila dans une lettre pour l'avoir accompagnée toute sa vie en musique, les fantasmes d'un homme fatigué dans le métro, le Bonheur personnalisé devant un tribunal imaginaire, l'accouchement de la Vierge Marie en direct sur France Bleu Judée ou encore une histoire de passion entre un homme et une huître.
La morale de l'histoire c'est que dans une semaine il y a sept jours et que nous avons bien le temps d'exister.
François Morel nous transmet un beau message sur la nécessité de profiter de la vie, d'être heureux et amoureux.
Il faut quand même admettre que la lecture des textes n'a pas le même intérêt que le spectacle lui-même qui permet d'apprécier l'utilisation d'éléments sonores et vidéos et surtout le génie scénique de
François Morel.