AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MonsieurLoup


Dès le prologue, on est tout de suite plongé dans l'action. La plume de l'auteur se fait aussi percutante qu'un coup de poing, ou qu'une balle dans la chair. Ça donne le ton.
Et si ça marche plutôt bien et qu'on est vite pris dedans, on est aussi déstabilisé par un vocabulaire qu'on ne maîtrise pas encore (technologique, essentiellement).

Mais plus les pages défilent (et elles défilent vite), et plus on s'y retrouve, plus on en apprend sur l'univers. Et il faut avouer qu'il regorge de bonnes trouvailles, notamment technologiques, à commencer par le concept-même des piles corticales et des copies. Un concept poussé jusqu'au bout, dans toutes ses facettes. Rien que l'idée des Mathusalem est géniale et m'a tout de suite parlé.
Si le début peut s'avérer un poil déroutant dans cette plongée in media res, il y a définitivement quelque chose dans le ton dur et cynique de très cool à lire, d'accrocheur, si bien qu'on est très vite pris dedans et qu'on veut en lire toujours plus.
Le personnage de Kovacs extrêmement intéressant à suivre et découvrir, les dialogues sont vivants, le style percutant, avec quelques belles fulgurances presque poétiques, une poésie du béton et du carbone, de la puce électronique et de la crasse.
Parce qu'on a ici un excellent mélange de SF musclée, brutale mais pas bas du front, avec une critique sociale mordante derrière, sans concession ; et de roman noir 2.0. L'auteur parvenant à chaque fois à prendre le meilleur des deux genres et à les unir de manière cohérente et harmonieuse pour en faire quelque chose de neuf et de bon.
Bref, on a un récit addictif qui se lit très bien, où les pages défilent rapidement, et à l'intrigue bien menée.
Les scènes d'action (de combats, courses poursuites, et de sexe) s'alternent avec des moments plus poétiques ou presque philosophiques.
La fin douce amère ne fait pas dans la facilité mais arrive à créer une poche d'émotion, comme à quelques autres moments (surtout plus on s'approche de la fin). Chapeau.

Du coup, je suis très curieux de voir ce que donnera l'adaptation en série télé, en tout cas ça donne envie de continuer à se baigner dans le carbone modifié en lisant la suite qui promet une ambiance bien différente.
Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}